Les Aventures du Capitaine Vega (résumé des épisodes)
Vous trouverez sur cette page le résumé des aventures du Capitaine Condor surnommés en français dans AstrotomicCapitaine Vega dans l'ordre chronologique original.
Les Annuals 1954 à 1957 sont inédits en français.
Sommaire
Aventures dans Astrotomic
Tout réussit à Condor et deux de ses amis : à bord d'un vaisseau volé, ils anéantissent toute une escadrille lancée à leurs trousses. Les multiples autres péripéties, mouvementées et très combatives, sont à l'avenant : beaucoup de batailles, beaucoup d'explosions.
Ajoutons que le satellite Titan jouit d'une température idéale, possède une atmosphère respirable, il s'y trouve un lac d'eau chaude et de la végétation, et même des animaux tels que des abeilles géantes et des « griffons sauvages ».
Dans un Londres futuriste, Condor affronte les troupes du tyran dans une suite animée de combats où intervient une débauche d'engins et de machines de toutes natures, astronefs et aussi nacelles volantes de toutes formes et de toutes dimensions, tripodes façon « Guerre des mondes », taupe-foreuse, crabes mécaniques, guerriers automates, robot titanesque… C'est un univers de métal et d'appareillages omniprésents auxquels les personnages ne cessent d'avoir recours dans leurs fuites, poursuites et affrontements incessants.
Pour représenter ces machines et véhicules ainsi que les architectures du futur, le dessinateur Ronald Forbes use d'un graphisme rond et lumineux qui n'est pas sans rappeler celui de Ron Turner, lui aussi grand amateur de ce genre d'éléments de décor. Les immeubles arrondis de la cité ont ainsi souvent des allures de bumpers de flippers.
Si l'on veut chercher d'autres correspondances, certaines machines comme les génératrices de froid ou le pulsateur à éclairs (Astrotomic n° 13 et 16) peuvent évoquer les extravagances de la série Saturne contre la Terre de Giovanni Scolari, Cesare Zavattini et Federico Pedrocchi, de 1937.
Et aussi bien les appareils électriques en forme de champignons de la station-radio que les déchaînements de leurs décharges électriques (Astrotomic n° 18) ressemblent fort à ceux du laboratoire de « L'homme transparent » de Giovanni Bissietta, de son vrai nom Giuseppe F. Fontanelli, de 1948.
Ronald Forbes connaissait-il ces deux bandes italiennes antérieures de respectivement dix-huit et sept années ?
Recevant un SOS d'un vaisseau spatial en péril, Condor part avec un vaisseau et son équipage à sa recherche. Ils recueillent d'abord quelques membres de l'équipage du vaisseau égaré ayant fui à bord d'une capsule de sauvetage, à proximité d'une planète de mauvaise réputation, Zoltar. Celle-ci est en effet entourée d'anneaux de feu et de champs de décharges électriques et son atmosphère est balayée par des tornades géantes, autant de dangers que Condor et son équipage parviennent à éviter. Ils découvrent alors que la planète est entièrement recouverte d'eau. Plongeant leur vaisseau dans cet océan gigantesque, Condor et l'un de ses équipiers parviennent dans un vaste monde souterrain fait de corail et aux décors étonnants, situé dans les profondeurs.
Ce territoire est peuplé d'une population de type humain vivant dans une société à la ressemblance de royaumes terriens du passé - l'un des plus hauts dignitaires est en fait un chef rebelle qui vise par des intrigues à renverser le roi et s'emparer du pouvoir ; les animaux locaux sont des tortues géantes servant pour le transport des charges et de sortes de kangourous à deux cornes servant de montures - quelques monstres à pinces de crabes et des volatiles carnivores complètent la faune.
Condor vainc les rebelles, retrouve les terriens naufragés et les ramène avec lui sur Terre.
Mais un incident fâcheux se déroule sur Memphou. Les yeux d'une gigantesque statue de sphinx ont disparu, dérobés par des malfaiteurs. Condor propose au gouverneur de la planète de retrouver l'objet du vol. Condor découvre donc que les yeux de la statue sont dissimulés dans le collier de l'animal capturé, sorte d'énorme dinosaure ; ledit animal brise ses chaînes et s'enfuit à travers la cité en occasionnant quelques dégâts ; Condor neutralise l'animal, découvre les yeux de la statue dans son collier et dévoile un complot : le voleur est le chef des gardes, lequel, une nouvelle fois, voulait devenir gouverneur à la place du gouverneur.
Condor est envoyé en mission dans une base secrète sur la Lune où est construit une machine devant créer un soleil artificiel pour alimenter la Terre en énergie. Condor doit tester l'un des éléments de l'engin, puis conduire l'assemblage des pièces de la machine en orbite autour de la Terre.
Mais voici qu'interviennent quelques sinistres Martiens venus saboter le projet. Alternent alors des scènes où Condor déjoue les actes de sabotage des Martiens. Cavalcades, courses-poursuites entre Condor et les saboteurs sur la Lune ou dans l'espace sont au programme.
Tout le développement du récit repose sur le suspense lié à cette question : quel est le secret de Paul Drake, qu'est-il devenu, pourquoi les Snarcs tiennent-ils à le garder dissimulé ? et d'autre part sur les affrontements entre Condor et les Snarcs, combats qui ne cessent d'entretenir l'énigme et d'en différer la résolution. Condor parvient à retrouver et délivrer le fameux Paul Drake. Et voici le grand secret : Paul Drake est l'inventeur d'un gyroscope dont le dictateur qui règne sur les Snarcs a besoin pour achever une arme de destruction qui doit lui permettre de conquérir la galaxie.
Le graphisme de Neville Wilson est nettement plus sombre que celui de son prédécesseur, l'auteur n'hésitant pas pour sa part à noircir le vide interstellaire.
Dans l'épisode n° 8, un mystère est posé depuis le début : un homme a disparu et des êtres malfaisants empêchent qu'on le retrouve sans que l'on n'en apprenne davantage au cours de la progression. À la fin du récit, la solution est donnée toute d'un bloc : il est l'inventeur d'un dispositif utile aux malfaiteurs. Cette fois, dans le n° 9, un mystère est posé petit à petit ; le développement apporte de manière progressive des éléments de façon à étoffer par degrés une situation énigmatique, lui donner sans cesse plus de consistance et de relief, ainsi lui attribuer de nouvelles formes verbales et visuelles.
Où Condor, donc, part en mission secrète, son ordre de mission portant un signe représentant une main griffue. Trois officiers de Condor entraperçoivent fugitivement ce document posé sur le bureau devant Condor. En congés, ils se posent sur une planète une nouvelle fois habitée d'une population vivant à la manière de terriens du passé. Ils découvrent par hasard sur le sol un insigne portant le même dessin de main griffue. Quand ils montrent cet insigne à des représentants de la population locale, ceux-ci s'enfuient terrifiés. Les trois terriens tentent de prévenir Capitaine Condor de cette découverte, mais des habitants de la planète cherchent à les en empêcher en endommageant leur radio. Ces mêmes habitants leur conseillent de fuir la planète au plus vite. Plus tard, les trois officiers terriens découvrent avec stupeur à l'entrée d'une vallée un gigantesque pic rocheux qui a été taillé, une nouvelle fois, à l'effigie de la main griffue. Quand ils cherchent à s'en approcher, intrigués, des habitants de planète interviennent aussitôt et les en empêchent en les attrapant dans un filet ! Les habitants leur expliquent alors que cette main griffue géante marque l'entrée d'une vallée « flamboyante » interdite où habite un certain « esprit maléfique » venu d'ailleurs, le « Zoum ».
Si les trois officiers sont bien reçus par le gouverneur de la planète, en revanche le « Sage » de la planète, Wolok, allié du Zoum, fait tout pour contrarier leurs faits et gestes. Malgré les manœuvres de ce Wolok, les trois terriens se rendent au pic rocheux surmonté de la gigantesque main griffue et, dépassant ce signe de mise en garde, entrent dans la vallée interdite. Ils aperçoivent soudain dans les rochers une forme humaine coiffée d'un casque-masque effrayant, le Zoum, qui s'enfuit à leur approche. Cherchant à le poursuivre, ils sont arrêtés par des murs de flammes s'élevant de mares d'eau. Examinant ces mares, ils remarquent que ces flammes sont causées par des appareillages dissimulés en leur fond, mais doivent revenir en arrière.
Wolok parvient à convaincre le gouverneur que les trois terriens doivent quitter la planète, et des guerriers ne cessent de les harceler. Les trois hommes voient alors surgir dans le ciel un engin volant en forme, une fois de plus, de la main griffue, qui se dirige vers la vallée interdite. Suivant à bord de leur propre vaisseau spatial la main griffue volante, ils découvrent dans la vallée interdite l'existence d'une grande base futuriste en forme de dômes, incompatible avec le degré d'avancement des habitants de la planète. Ils comprennent qu'il s'agit là du refuge d'habitants d'une autre planète venus s'installer là, et qui cherchent clairement l'incognito. Les trois officiers terriens s'introduisent dans la ville souterraine, et découvrent le fin mot de tout cela : il s'agit du repaire de pirates qui attaquent dans l'espace des vaisseaux de transports et viennent se dissimuler sur cette planète supposée être sans technologie.
Les trois officiers s'attaquent aux pirates dans leur ville puis dans l'espace, ils accumulent des exploits, il y a des combats et des explosions et Condor arrive enfin pour finir le travail. Les pirates sont vaincus…
Le début de ce récit présente une structure intéressante. Les auteurs créent donc progressivement une énigme, d'abord à travers cette figure de main griffue. Celle-ci apparaît une première fois, dessinée en tout petit, à peine discernable dans un coin de case comme un simple élément de décor, représentée sur un document posé devant Condor assis à son bureau, mais le lecteur, occupé par le déroulement de l'action et la lecture des dialogues, ne le remarque pas. L'attention est alors attirée de nouveau sur cette figure avec la découverte, par les trois officiers sur le sol de la planète qu'ils visitent, d'un insigne portant la même marque. Le lecteur a donc l'impression de découvrir ce signe pour la première fois. L'un des personnages explique alors qu'il a remarqué cette figure sur un document secret que Condor étudiait. Ce dialogue fait donc comprendre qu'il s'agit en fait de la seconde apparition de ce signe. Et le lecteur curieux est d'une certaine manière incité à feuilleter en arrière le fascicule pour découvrir en effet ce petit détail qu'il n'avait vraisemblablement pas remarqué lors de sa lecture antérieure, d'autant plus qu'il en ignorait l'importance dans la suite. La figure de main griffue prend ensuite sa véritable dimension avec la découverte du grand pic montagneux taillé en forme de main griffue.
Or, dans le même temps, la situation de mystère est également construite et augmentée par l'attitude d'habitants de la planète qui empêchent les trois terriens d'avertir Condor de leur découverte en endommageant leur radio, également par la mise en garde des habitants conseillant aux terriens de quitter leur planète sans tarder, par l'intervention d'un « Sage » du nom de Wolok dont on perçoit immédiatement qu'il est un intrigant et qu'il est hostile aux terriens ; enfin et surtout avec l'association d'une part de cette figure énigmatique de main griffue avec l'existence d'un lieu interdit, la « vallée flamboyante », et d'autre part l'existence en ce lieu d'un être « maléfique » du nom de « Zoum ». Et ce nom de « Zoum » constitue une forme verbale, évoquée régulièrement au cours du récit, qui vient s'ajouter à la forme visuelle de la main et crée une nouvelle composante, sur un autre registre que la forme visuelle, pour élaborer la situation de mystère en lui donnant un caractère représentatif supplémentaire.
À partir de là, la situation ainsi bien établie, l'énigme change de nature. Avec la découverte que les flammes de la vallée « flamboyante » sont en fait créées par un appareillage technique, avec l'apparition fugitive d'un personnage portant un équipement lui aussi technique puis celle d'un vaisseau volant à l'image de la main, et enfin avec la découverte de la base futuriste, il est alors moins question d'une énigme symbolique première tournant autour d'une figure – la main griffue – de nature plutôt « mystique », d'une vallée « interdite », de flammes quasi-surnaturelles. La nouvelle énigme devient de savoir qui sont ces individus technologiquement avancés qui sont venus s'installer sur cette planète et éloignent la population indigène d'une part avec des symboles instaurant une sorte de tabou, et d'autre part avec la complicité d'un « Sage ».
S'éclaire en outre l'attitude précisément de ce « Sage » qui de son côté comprend immédiatement que les terriens, appartenant à une société technologiquement bien plus développée que celle de la population indigène, pour leur part ne seront pas dupés par des symboles et des évocations d' « esprit maléfique », et qu'il doit user à leur endroit de moyens nettement plus expéditifs.
Ce récit se distingue entièrement des autres par l'élaboration très fine du début du scénario. Il joue sur un détail à peine perceptible, voire imperceptible lors d'une première lecture, le dessin minuscule d'un signe apparaissant comme un simple détail de décor dans l'ensemble d'une case, puis joue sur son évocation par un dialogue et la découverte de représentations de plus en plus imposantes de ce même signe. Il joue aussi sur l'association d'une forme verbale à cette forme visuelle pour augmenter la représentation de la situation qui pose une énigme.
Une autre particularité de ce récit est que Condor est pratiquement inexistant, laissant la place à trois de ses subalternes, et n'intervenant qu'à la fin.
Un criminel, installé sur un satellite de Saturne, envoie des rayons incendiaires sur la Terre pour provoquer des catastrophes, et exerce un chantage. Condor règle l'affaire rapido.
Aventures chez Arédit/Artima
Condor est à bord d'une station spatiale en forme de roue en orbite autour de la Terre. Une météorite frappe le satellite orbital et se fragmente en deux parties. La plus grosse partie reste à bord de la station spatiale et devient un gigantesque blob. Condor organise la défense, mais la créature résiste aux armes, à la chaleur des lance-flammes ou aux décharges électriques de très haut voltage, et elle ravage le satellite. Dans le même temps, l'autre fragment de la météorite, plus petit, atteint la Terre. Il contient la partie consciente de l'entité qui était dans la météorite. Au sol, un berger touche le fragment de météorite, et l'entité s'empare instantanément de son corps et son esprit. Désormais, l'entité occupant un corps humain n'a plus qu'un but, gagner un vaisseau spatial pour rejoindre la station orbitale, et son propre corps, le blob.
Le récit ne cesse alors de se diviser dans un montage alterné, passant des scènes à bord du satellite avec la lutte désespérée de Condor et ses hommes contre le blob, aux scènes sur Terre montrant les efforts de l'extra-terrestre ayant pris forme humaine qui parvient à faire partie d'une équipe de secours lancée vers le satellite pour aider ses occupants dans leur combat. Les deux séries de séquences fusionnent donc quand l'entité pensante à forme humaine parvient à bord de la station et cherche à rejoindre son propre corps. C'est à ce moment-là que Condor a enfin trouvé le moyen de vaincre l'entité, en créant, grâce à des équipements apportés par la fusée de secours, un gigantesque champ magnétique autour du satellite, ce qui anéantit l'envahisseur.
Le thème du blob a été rendu célèbre par trois films, le très adolescent « Danger planétaire » de Jack Harris (1958), « Attention au Blob » de Larry Hagman (1971) et « Le Blob » de Chuck Russel (1988).
Condor est ainsi confronté à ce pouvoir terrifiant des êtres malfaisants qui ne cessent d'apparaître à Condor et ses hommes sous forme d'arbres, d'animaux et surtout, pour les abuser, sous la forme des terriens eux-mêmes. Cela donne quelques scènes où les vrais et faux terriens se mêlent inextricablement, et où plus personne ne sait qui est qui. Condor trouve une parade. Les Doomis ne changent pas réellement de forme, ils utilisent eux aussi des suggestions hypnotiques pour se donner n'importe quelle apparence. Ils peuvent ainsi abuser les cerveaux des humains, mais pas les appareils photographiques. Équipés de tels appareils, Condor et ses hommes peuvent ainsi distinguer les vrais humains des Doomis ayant pris leur apparence. À partir de là, Condor et son équipage exterminent les êtres malfaisants, et délivrent enfin les derniers habitants de la planète de cette malédiction.
En dépit de son titre, cet épisode ne présente pas vraiment de lien avec le film célèbre de Fred McLeod Wilcox (1956).
La représentation de ces deux univers, celui de la surface aux architectures singulières plongée dans une guerre démentielle et incessante entre cohortes d'appareils et d'automates en furie, et celui du monde souterrain encombré d'éboulis et de décombres, est tout à fait étonnante. On peut souligner aussi la séquence où Condor s'introduit dans les entrailles d'un ordinateur géant high-tech et ultra-clean en pleine autodestruction.
Un point notable est que si dans leur série les auteurs ne montrent jamais d'élément sanglant, de mourant, de blessé, de corps humain affecté d'une façon ou d'une autre, même dans les épisodes mettant en scène les pires cataclysmes, c'est avec une rare complaisances que dans « La planète des automates » ils montrent des robots se faire démantibuler, dépecer, démembrer, disloquer, calciner à grand renfort d'explosions permanentes.
Quelques scènes de bataille sont spectaculaires, en particulier dans la cité des envahisseurs où Condor et ses hommes luttent pour libérer les colons et détruire le pouvoir dezronien, le tout dans un grouillement furieux de machines comme dans certains épisodes antérieurs.
Jusqu'au moment où, fortuitement, un terrien découvre qu'il peut voir les envahisseurs grâce à des lunettes de soleil anti-UV. S'équipant de ces lunettes, les terriens emmenés par Condor peuvent déclencher la riposte. Trop confiants dans leur invisibilité, les extra-terrestres n'ont pas prévu d'autres moyens de défense, et possèdent même peu d'armements individuels. Ne comprenant pas tout de suite que les terriens désormais peuvent les voir, les envahisseurs en sont vite réduits à prendre la fuite.
La planète prison où Condor le conduit compte une population autochtone d'allure sensiblement simiesque, qui sert d'employés pour les terriens occupant les principaux postes de la prison. Quand l'aspirant dictateur arrive, les autochtones mettent soudain bat le masque. Depuis toujours, les habitants de la planète haïssent en réalité les terriens, qui se sont installés sur leur monde. Leur soumission aux terriens était feinte, et le dictateur a su utiliser cette haine rentrée. Installés dans tous les secteurs de la base, les autochtones en révolte surprennent les terriens, complètement ahuris. Une bataille générale entre Condor, les membres de son équipage et les gardes terriens d'un côté, les habitants de la planète et les prisonniers évadés d'autre part, secoue toute la base.
Le fou mégalomane et ses hommes s'emparent d'un vaisseau spatial pour gagner une planète d'horrible réputation : aucune colonie durable n'a jamais pu s'y installer, à chaque fois anéantie par les formes de vie de l'endroit. Les hors-la-loi s'installent toutefois dans la seule ville existante, dont la population a autrefois entièrement péri. Condor et ses hommes atterrissent à leur tour sur la planète. Au thème initial s'ajoute le thème de où chaque pas conduit dans un nouveau danger. Condor et ses combattants affrontent toutes sortes de créatures monstrueuses, flaques de gelée vivante, sortes de cloportes géants, pieuvres volantes… Surmontant ces obstacles grâce à la présence parmi leurs rangs d'extra-terrestres télépathes pouvant commander à distance aux animaux, Condor et sa troupe parviennent jusqu'à la cité. Commence la troisième et dernière partie avec une nouvelle bataille, au cours de laquelle Condor et ses hommes mettent en déroute les hors-la-loi guère entraînés et prompts à se rendre face à des militaires professionnels.
Parvenus sur Terre, possédant un équipement les protégeant des armes terrifiantes et des armes de grande efficacité, ils prennent le commandement de Londres en attendant d'étendre leur pouvoir sur le reste du globe. Condor arrive toutefois à les vaincre avec une astuce.
La Terre est soudain frappée par une vague de froid exceptionnelle, comme si elle entrait dans une nouvelle ère glaciaire. Des blizzards se déchaînent, la neige et la glace recouvrent villes et campagnes, des icebergs envahissent les mers et les fleuves, et les populations endurent un nouveau cataclysme, une nouvelle fois sans morts explicitement montrés. Pour rejoindre sa base, Condor traverse des décors glacés à bord du dernier train roulant encore, scène préfigurant d'une vingtaine d'années la bande « Le Transperceneige » de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette (1982), et d'un demi-siècle son adaptation en film « Snowpiercer » de Joon-ho Bong (2013).
Condor découvre que ces phénomènes coïncident avec l'apparition d'un vaisseau spatial étrange qui a traversé le système solaire, ayant la forme d'une sphère maintenue au centre d'un croissant. Condor parvient à rejoindre ce vaisseau, qui entretemps s'est posé sur une planète autrefois habitée et dont la population a désormais disparu, et à entrer en communication avec ses occupants. Ceux-ci sont d'apparence sphérique, composés d'énergie pure, mais ils ont la faculté de prendre n'importe quelle forme. Ils se disent pacifiques, et ignoraient que le mode de propulsion de leur vaisseau pouvait créer des catastrophes des planètes que leur vaisseau pouvait croiser.
La scène est d'une qualité esthétique intéressante. Le vaisseau étranger, en forme de sphère et croissant, est posé au centre de la place d'une cité ancienne en ruines, dont la population s'est éteinte, ruines évoquant l'antiquité gréco-latine terrestre avec des restes de grands temples à rangées de colonnes et frontons, des portiques, des arcs de triomphes, des alignements de statues de divinités étranges sur leurs piédestaux, et une grande entrée sombre et majestueuse creusée dans une falaise, le tout sous un ciel de nuit. Le décor crée une ambiance fascinante avec ses effets nocturnes d'ombre et de pénombre dans les éléments architecturaux anciens, et le tout évoquerait presque certains tableaux de Paul Delvaux aux décors eux-aussi inspirés par l'antiquité comme « Vénus endormie », la série « Construction d'un temple en ruines », « L'Acropole » ou « Messagerie », ou de Pamela June Crook comme « The four seasons » (pochette de « Epitaph, Live de King Crimson) ou « The marriage ».
Mais la communication entre Condor et les extra-terrestres d'énergie sphérique est interrompue par l'arrivée d'un troisième protagoniste, un dictateur fou dont la planète a elle aussi était ravagée par le passage du vaisseau des sphères vivantes, et qui survient avec sa flotte de guerre. S'amorce une situation confuse entre les trois belligérants. Le dictateur attaque les extra-terrestres sphériques pour les punir, et rejette l'aide de Condor qu'il accuse d'ingérence dans sa manière de résoudre le conflit avec les sphères qu'il considère comme ses adversaires, lesdites sphères, se disant auparavant pacifistes entrent en lutte contre le dictateur et ses troupes et aussi contre les terriens. Sans le vouloir, le dictateur ramène sur sa planète à bord de son vaisseau les êtres d'énergie qui, pouvant adopter n'importe quelle forme, se sont déguisés en fauteuils, en combinaisons spatiales et autres éléments du vaisseau spatial. Parvenus sur la planète du dictateur, ils se déchaînent, attaquant la population stupéfaite sous la forme de chaises, de tables, de lits ou de costumes vides surgissant d'un magasin de vêtements. Pour ajouter encore à la confusion, la population se révolte contre le dictateur qu'elle juge incapable de la protéger contre les envahisseurs. Tout ne rentre dans l'ordre que quand Condor trouve enfin le moyen – les armes se révélant inefficaces contre eux – de chasser les extra-terrestres d'énergie, en l'occurrence une émission d'ultrasons.
Aventure chez Edi-Europ
Captain Condor affronte une situation complexe.
À bord d'un vaisseau, il découvre, au sein d'un système stellaire habité, une planète à la fois hautement radioactive, ravagée par des incendies géants, et portant les ruines désertes d'une ancienne civilisation, parmi lesquelles un gigantesque arsenal d'armes de destruction massive. Il suppose alors que les populations de cette terre se sont lancées dans une guerre terrifiante, proprement autodestructrice, qui a d'une part fait disparaître lesdites populations, d'autre part rendu la planète radioactive, et enfin déclenché ces incendies dévastateurs qui durent ainsi depuis des années et ne cessent de se propager.
La situation est donc complexe. Les incendies vont finir par atteindre l'arsenal à l'abandon et le faire exploser, faisant du même coup voler en éclats la planète dont les débris radioactifs, dispersés par l'explosion à travers le système stellaire, vont empoisonner les autres planètes, habitées, du système. Condor appelle donc par radio son état-major afin de lui présenter le tableau et lui demander d'envoyer d'urgence une équipe de démineurs pour neutraliser les armes de l'arsenal menacées par le feu.
Quand surgissent des forbans de l'espace, lesquels ont intercepté le message de Condor, et qui arrivent en grande vitesse pour s'emparer de l'arsenal avant l'intervention des démineurs terriens. En particulier, les pirates s'emparent du vaisseau des démineurs, massacrent ceux-ci et les remplacent par des androïdes qui se font passer pour leurs victimes, abusant ainsi Condor, et s'emparent des armes de l'arsenal. Condor a fort à faire pour venir à bout des malfaiteurs, et dénouer cette situation bien compliquée.
Auteurs de l'article
- Gradatio : rédacteur d'après les fiches confectionnées par Nutello