Tarzan (Cinéma et TV)

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Gradatio
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)

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32) Tarzan's Greatest Adventure
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Sy Weintraub, le nouveau producteur apporte un regard neuf et réussi à percevoir ce que Lesser n’avait pas pu (voulu ?) faire. Il trouva que The Lost Safari avait un cocktail assez réussi, Action et décors naturels. Il fallait débarrasser le personnage de toute considération familiale qui marchait peut-être à une époque mais plus à l’heure actuelle. Il s’arrangera tout de même pour avoir un personnage féminin assez percutant pour garder une accroche romantique nécessaire dans les films d’aventures. Il décida de rapprocher le personnage de sa forme roman en le faisant enfin parler normalement mais aussi à se déplacer en solitaire avec arc, flèches et lance tel que Burroughs le représentait quand lui aussi mit le personnage de Jane au placard. La seule chose qui le gênait était l’acteur incarnant Tarzan. Il trouvait Gordon Scott trop massif et aurait préféré un homme plus élancé tel que décrit dans les romans. Les deux hommes étaient un peu piégés du fait que l’acteur avait un contrat qu’il ne pouvait rompre pour le moment et Weintraub qui pouvait le libérer manquait de temps pour trouver un remplaçant.

La première chose que le nouveau producteur fit, c’est de changer de firme. Il choisit la Paramount au grand désespoir de la MGM qui aurait bien continué l’aventure et qui va d’ailleurs tenter un coup que nous verrons juste après.

"Tarzan’s World Aventure" était le premier jet de ce nouveau film. Il devait être réalisé par Theodore B. Sillis et envoyer Tarzan dans plusieurs pays du monde mais pour des raisons diverses (notamment financière), on se contenta de ramener l’action en Afrique, précisément tourné au Kenya avec quelques scènes studio à Londres aux studios Shapperton. Très vite, le titre devint "Tarzan’s Geatest Adventure" et la réalisation passa à John Guillermin qui sera connu dans les années suivantes pour son remake de "King Kong" en 1976 et "La Tour Infernale". Le réalisateur fut très investi puisqu’il participa aussi au scénario en compagnie de Berne Giller basé sur une histoire de Les Crutchield.

Tarzan se lance dans une chasse à l’homme pour arrêter un ancien adversaire teigneux, Slade (Anthony Quayle) à la tête d’une bande composée de O’Bannion (Sean Connery), son bras droit, Kreiger (Niall MacGinnis) un ancien nazi, Dino (Al Mulock) et la petite amie de Slade, Toni (Scilla Gabel). Cette bande a volé de la dynamite dans un dépôt militaire pour l’utiliser dans une mine de diamant afin d’en extraire un maximum. Dans sa traque, Tarzan devra s’occuper d’un ancien mannequin américain, Angie Loring (Sara Shane) qu’il a sauvé lorsque son avion s’est écrasé dans la jungle.
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Sara Shane et Scilla Gabel, les atouts charmes du film

Pas de Cheeta dans ce film. Ce n’était pas forcément la volonté de Weinstraub mais les deux chimpanzés ramenés pour le tournage ne se montrèrent pas coopératifs. On s’en passera pendant quelques films et c’est un vrai amateur qui vous le dit, ça fait du bien.

Autre petit soucis pendant le tournage, les 300 figurants Kikuyus se mirent en grève. Ils avaient quatre revendications. Faire moins d’heures de tournage par jour, le posko (sorte de porridge) gratuit, une augmentation de salaire et l’indépendance du pays qui était encore sous domination anglaise. Le producteur put accéder à leurs trois premières demandes. Pour l’indépendance du pays, il faudra attendre 1963.

Le résultat donne un film nerveux qui s’adresse à un public plus adulte. Gordon Scott, libéré de l’image de ses prédécesseurs que Lesser le forçait à copier, forge son image d’un très bon Tarzan (quoiqu’en pensait Weinstraub) et laissera sa marque sur la franchise.

Bien sur dans la distribution, on remarque surtout Sean Connery juste avant qu’il ne devienne une superstar sous le costume de 007. Anthony Quayle y est aussi impressionnant en interprétant l’un des méchants les plus coriaces de la franchise. Sara Shane ne manque pas d’atout pour flirter avec le héros. A ce sujet, le film devait comporter une scène où le couple s’embrasse mais elle fut au dernier moment retirée.
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Sean Connery et Anthony Quayle
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Sean Connery avant la gloire
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Pour sa première, le nouveau producteur a frappé fort. Public, critiques et amateurs des romans s’accordent pour louer ce film dont il reste pour beaucoup l’un des meilleurs jamais réalisés sur la franchise. Je n’irai pas jusque là. Disons qu’il est l’un des sommets de l’époque dans laquelle il fut tourné.

Comme en musique où quand un chanteur ou un groupe obtient un tube, on s’arrange pour en composer un autre qui y ressemble beaucoup, le deuxième film mis en chantier par Weinstraub allait avoir les mêmes ingrédients que celui qui venait de remporter un beau succès.

Le challenge allait être d’autant plus important qu’entre temps, la MGM avait considérablement amoché la franchise avec un navet cinq étoiles.

33) Tarzan The Ape Man
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Totalement dégouté d’avoir perdu la franchise, la MGM ne perd pas de temps et en même temps que se tourne Greatest Adventure, elle lance un remake du premier film Tarzan qu’elle a réalisé et ce, malgré les menaces du nouveau producteur de les envoyer au procès même s’il ne les mettra jamais à exécution.

Il faut dire que la firme a finement joué au funambule. Le titre "Tarzan the Ape Man" lui appartient. Par contre, elle ne peut utiliser le nom du héros dans le film. Qu’importe, le personnage qui n’aura quasiment pas de texte ne sera jamais nommé.

Reprenant le scénario de base du premier Weissmuller réécrit par Robert Hill, la réalisation est confiée à Joseph N. Newman. La firme espère marquer les esprits en faisant signer la musique par Shorty Rogers, un nom connu par les amateurs de Jazz.

Pour interpréter le personnage phare, on recrute Dennis Miller, joueur vedette de l’équipe de Basket de l’UCLA (Université de Californie) qui sera le premier Tarzan blond de l’histoire.
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Dennis Miller

Pour Jane, c’est Joanna Barnes qui connut une petite carrière à travers divers rôles secondaires. Elle écrivait aussi des romans.
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Joanna Barnes

Pour les personnages principaux, on retrouve le père de Jane James Parker (Robert Douglas) et son associé, Larry Holt (Cesare Danova).
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Le casting au complet

Par mesure économique, le scénario avait été légèrement modifié pour que l’on puisse utiliser le décor venu du film "Les Mines du roi Salomon" dans lequel se trouve la tribu des pygmées et le cimetière perdu.

Que dire sinon que de l’aveu même de Miller pourtant très enthousiaste à l’idée de jouer le rôle pour 175 dollars par semaine, il sentit très vite que ce film allait être une catastrophe.

Alors que Maureen O’Sullivan était délicieusement coquine dans le rôle, ici, Barnes se contentera de réciter les évangiles à chaque situation délicate.

Le crocodile mécanique ayant servi dans Tarzan et sa Compagne est ressorti du placard mais les années ont enrayé le dispositif et dès qu’il se retrouve à l’eau, il coule à pic. Pas grave, on va prendre les images que l’on va vaguement recolorisées. Le pire, c’est qu’il n’y aura aucune tentative de masquer la supercherie puisque que l’on voit la tête de Johnny Weissmuller en gros plan. Il en est de même pour le déplacement de liane en liane (ou de trapèze en trapèze). La charge finale des éléphants contre le village des pygmées (des enfants dans les plans larges) est elle aussi empruntée au film de 1932 sans parler du cri qui effectue ici son retour. On peut alors comprendre la frustration de l’acteur.

Quid de la scène de baignade dont je vous parle régulièrement. Les couleurs piquent les yeux. L’eau était glacée et Barnes a été prise de tremblements. On lui a donné du cognac pour la réchauffer mais cette dernière, peu habitué aux boissons alcoolisés a été malade.

Il n’y vraiment rien à sauver dans ce film si ce n’est Miller qui aurait surement été meilleur en étant mieux exploité. L’une des rares scènes de combat qu’il réalise face à une panthère en peluche est tellement grossière que ça en devient gênant pour le pauvre apprenti acteur.
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On se demande comment mais le film a réussi le miracle de faire 92 000 dollars de bénéfices. Autant dire que le projet initial de faire une trilogie avec la même équipe est vite tombé à l’eau. Sorti jute après Greatest Adventure, il allait causer du souci à Weinstraub en train de préparer son deuxième film car il allait falloir assurer pour rattraper cette ignominie.

MGM qui après avoir porté au sommet la franchise la fait tomber au plus bas. Le pire est qu’ils remettront ça en 1981 avec un second remake tout aussi mauvais avec en vedette Bo Derek dans une production qui avec un peu plus de volonté aurait pu être interdite au moins de 18 ans.

Heureusement pour la franchise, les années 60 s'annoncaient sous de bons auspices
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34) Tarzan the Magnificient
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Le beau succès de Greatest Adventure permet à Weinbraub d’envisager l’avenir sereinement. Il faut vite renouveler la recette d’autant qu’en parallèle, la MGM a sorti son propre film assez minable. Dans un premier temps, il ne change que de réalisateur. Robert Day lui a tapé dans l’œil quand il a vu le film "First Man Into Space" ("Le Pionnier de l’Espace"). Le nouveau venu comme son prédécesseur co-écrit avec Bern Giler reconduit un scénario pas très éloigné du précédent. Il s’agit une nouvelle fois d’une chasse à l’homme mais c’est Tarzan le chassé dans celui-ci.

Le producteur garde Gordon Scott même s’il n’aime pas le personnage bodybuildé, il ne faut pas déconcerter le spectateur. Il rappelle aussi les quatre acteurs qui jouaient les méchants dans la précédente production mais là, il se heurte à quelques difficultés. Seul Al Mulock effectue son retour. Anthony Quayle vient de décrocher un rôle dans Le film "Laurence d’Arabie", quand à Sean Connery, selon ses propos rapportés "Deux types viennent de me proposer de jouer une espèce d’espion mais je serai là pour le prochain". On connait la suite. L’acteur a touché 5600 dollars pour jouer dans Greatest Adventure, pour son cinquième James Bond quelques années plus tard, il sera payé 350 000 dollars.

Malgré ces petits couacs, le casting prend rapidement forme. On retrouve Betta St John que l’on a vu dans Lost Safari dans un rôle assez similaire. Une épouse malheureuse en ménage qui cette fois se rapproche du mauvais garçon. Le second rôle féminin étant attribué à Alexandra Stewart.

Les Banton sont une famille pas très fréquentable menée d’une main de fer par le père de famille Abel (John Carradine), ses quatre fils, Coy (Jock Mahoney) , l’ainé digne de son paternel , Ethan (Ron McDonnell), Johnny (Garry Cockrell) et Martin (Al Mulock), ce dernier un peu plus réticent mais ayant trop peur pour désobéir. Les cinq hommes braquent un bureau de paie faisant plusieurs morts. Un policier, Wintors (John Sullivan) parvient à s’emparer de Coy mais il est tué lors d’une tentative de délivrer le brigand. Tarzan prend alors en main le prisonnier et décide de l’amener à Kairobi afin de toucher la récompense et la transmettre à la veuve du policier. Les Banton font sauter le bateau qui devait les emmener. Il n’y a pas le choix. C’est à pied à travers la jungle que la route doit se faire. Pour couronner le tout, le héros se retrouve avec les passagers du bateau sur les bras qui décident de le suivre. Un homme d’affaire assez abject, Ames (Lionel Jeffries) et sa femme Fay (Betta St. John), Conway (Charles Tingwell), un médecin et sa petite amie Lori (Alexandra Stewart), enfin le propriétaire du bateau détruit, Tate (Earl Cameron). Le manque d’expérience de tout ce petit monde, les tentatives de Coy pour les retarder et les embuscades prévues par la famille pour délivrer l’un des leurs donneront beaucoup de fil à retordre à Tarzan.
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Le tournage eut lieu aux mêmes endroits que le précédent film (en gros 60% en naturel et 40% en studio), digne du précédent, il remportera le même succès. Certains le préférant même à Greatest grâce aux nombres de protagonistes qui sont à l’affiche. Le seul bémol pour les amateurs étant l’absence du fameux cri qui allait déclencher quelques critiques. Il faut bien râler pour quelque chose d’autant qu’il ne s’agit pas du premier film dans lequel il est absent contrairement à ce que j’ai pu lire ici et là. Là où on peut tiquer, c'est dans quelques scènes avec les indigènes dont certaines sont reprises de Lost Safari mais après tout, cette façon de faire existait depuis les années 30 et elle se poursuivrait jusqu'à la série télévisé.

Conforté dans le double succès qu’il vient de remporter, Weintraub veut désormais imposer sa vision et être le seul maître à bord. Pour cela, il rachète les parts de son associé, Harvey Hyutin, crée Banner Production, prolonge les droits avec la Burroughs INC. jusqu’en 1972, se rabiboche avec la MGM qui distribuera les deux prochains films. Il se débarrasse ensuite de Gordon Scott (une grosse erreur de mon point de vue) afin d’avoir un acteur qui corresponde à ses attentes. Ça tombe bien, il l’a repéré dans le film qui vient de se terminer. Jock Mahoney, qui avait déjà postulé à l’époque où Weissmuller a quitté le rôle est embauché.

Gordon Scott peut quitter la franchise la tête haute car il l'aura marqué de son empreinte et reste encore aujourd’hui l’un des acteurs que l’on cite lorsque l’on parle du seigneur de la jungle au cinéma. Il continuera sa carrière dans des rôles à la mesure son physique en interprétant notamment Hercule, Samson et Maciste à travers divers péplums italiens plus ou moins réussis.
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Je vous présente la période Jock Mahoney la prochaine fois.
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35) Tarzan Goes to India
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Seul maître à bord avec un acteur qu’il a lui-même choisi, Weintraub souhaite revenir à son idée de base à savoir de faire de Tarzan un globe trotter qui parcourt différents pays. On se souvient que son projet initial était en effet celui-là. Il faut savoir que près de 50 % des recettes se faisaient en dehors des Etats-Unis (c’était jusqu’à 75 % dans les années 30). L’Afrique était en plein bouleversement et la géopolitique de cette période ne permettait plus de tourner en toute sécurité. Il fallait donc changer d’endroit. De plus, lucide, le producteur savait que la formule qui avait très bien marché lors de ses deux premiers films ne pouvait pas être reconduite à l’infini de peur de lasser le public. Il choisit l’Inde pour commencer.

Pour assurer, il reprend John Guillermain à la réalisation, lui qui a fait ses preuves sur Geatest Adventure. il co-signe le scénario avec Robert Harry Andrews. La mission du héros est de parvenir à sauver 300 éléphants menacés par l’ouverture d’un barrage. Son ami le Maharadja du coin (Murad) et sa fille la princesse Kamara (Simi Garewal) l’ont appelé pour les aider. Tarzan devra affronter O’Hara (Mark Dana) le chef de projet du barrage et Bryce (Leo Gordon) l’ingénieur en chef prêt à tout pour tenir les délais. Il pourra compter sur un jeune cornac, Jaï (véritable nom de ce jeune garçon trouvé dans les rues de Bombay) pour lui filer un coup de main avec son éléphant Gajendrah.

Le casting est en partie composé par des acteurs venant de Bollywood. Une belle vitrine pour la production locale.

Jock Mahoney, de son vrai nom Jacques O’Mahoney (descendant de Français, Irlandais et Cherokee) excelle lors de ses études en football, basket et natation. Lors de la seconde guerre, il fut pilote de chasse et instructeur. Revenu à la vie civile, il fut un bref moment éleveur de chevaux avant de devenir cascadeur puis acteur. Il a 42 ans quand il enfile le pagne. Il deviendra le plus vieux Tarzan de l’histoire en dépassant Pierce Tableur qui détenait ce record depuis 1921.

Sa façon d’interpréter le rôle (surement sur les conseils de Weinbraub) en fait un érudit un peu donneur de leçon qui sera repris par les acteurs qui lui succéderont (Mike Henri et Ron Ely) enlevant le côté sauvage et imprévisible qu’avait réussi à maintenir Gordon Scott sur les deux films précédents.
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Personnellement, je ne suis pas un grand fan de cette période bien qu'objectivement, il faut reconnaitre de nombreuses qualités aux films produits. Le fait de coller un gamin dans les jambes du héros (même si ici, ça passe plutôt bien) m'a toujours exaspéré mais celà est du à mon allergie au personnage de Jaï de la série télévisé et à son interprète dont je reparlerai la prochaine fois. Il faut croire que je ne rentre pas dans la norme puisque le film deviendra le plus rentable de l’histoire de la franchise. De là à dire qu’il s’agit du meilleur, certains ont franchi le pas. D’autres, plus lucides, s’accordent à dire qu’il reste inférieur aux deux précédents tout en étant de bon niveau.

Dans tous les cas, il y avait de quoi conforter Weinbaub dans ses choix.

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Re: Tarzan (Cinéma et TV)

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36) Tarzan's Three Challenges
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Après l’Inde, direction la Thaïlande pour l’équipe. Robert Day est de retour pour son deuxième film sur la franchise. Comme the Magnificient, il signe une nouvelle fois le scénario en duo avec Berne Giler.

Le chef spirituel d’un pays asiatique, ami de Tarzan est mourant. Son frère Khan (Woody Strode qui joue les deux rôles) complote pour éliminer le prince héritier Kashi (Ricky Der, le gamin dans les jambes…) afin de s’emparer du pouvoir. Notre héros est appelé à la rescousse.

On se dit au départ que le titre est assez trompeur car on a trois défis résolus en un quart d’heure. C’est à ce moment que l’on se rend compte qu’il s’agit de trois épreuves dans le premier défi. Le titre français réduit ("Le Défi de Tarzan") est pour une fois plus proche de la réalité même si il aurait gagné à être au pluriel.

Bien supérieur au précédent notamment grâce à ses décors assez grandioses (entre autres, le temple thaïlandais de l’empreinte de Buddha, un vrais lieu saint filmé pour la première fois) qui en font l’un des films les plus beaux esthétiquement, le charisme de Woody Strode qui avait déjà fait ses preuves dans Fight for Life et que l’on reverra par la suite dans la série TV, les scènes d’actions très réussies, La présence d’un jeune éléphanteau, Hungry, qui distille un peu d’humour pas trop lourd en font un film vraiment très agréable à visionner.
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Celui qui eut moins de chance, ce fut notre héros. Jock Mahoney qui a choppé la dysenterie et la dengue lui faisant perdre quasiment 25 kilos. Lui qui ne fut jamais doublé, Il tenu à terminer le tournage et sa faiblesse apparait à l’écran lors du duel final.
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Au clap de fin, il demanda à être détaché du rôle, ce que Weinbraub accepta facilement car le producteur calculateur avait déjà en tête d’autres projets dans lequel l’âge de l’acteur en faisait un handicap. Il fallut à Mahoney plus d’un an avant qu’il ne retrouve son poids initial. Il était dit qu’il n’en avait pas fini avec la franchise puisqu’on le reverra d’abord dans la série télé à trois reprises dont deux en méchant (c’est vraiment là que je le préfère) puis dans les coulisses en 81 sur le second remake de la MGM avec Bo Derek et Miles O’Keeffe en tant que coordinateur des cascades.
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Un acteur bien fatigué après les deux films

En attendant, Weinbraub, la pile électrique, allait se mettre en quête d’un nouveau Tarzan qu’il allait user encore plus vite que ce brave Jock. Nous verrons cela prochainement.
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reedff
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)

Message par reedff »

Je trouve que le visage sur la dernière photo ressemble à celui des BD, aristocratique.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)

Message par Gradatio »

C'est l'un des aspects que le cinéma aura le moins bien cerné dans le personnage original de Burroughs.

Si l'on excepte Frank Merrill, Herman Brix, Gordon Scott dans les deux derniers films et Christophe Lambert, on fera jouer les acteurs soit comme des analphabètes, soit pousseront trop loin le côté civilisé.

Le Tarzan de Burroughs n'a qu'un vernis de civilisation derrière une attitude sauvage et sans concession. Il ne riait jamais. Tout juste esquissait-il un sourire.

Sûrement difficile à adapter à cette époque.
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