Collection Tarzan
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Re: Collection Tarzan
Je viens d’acheter (1 euro) et lire le numéro 61 de Tarzan chez Del Duca, la collection en couleurs. Il est daté de 1973.
Quelle bouillasse !
C’est nul au point que Zembla et Akim sont des chefs-d’œuvre en comparaison.
Ne parlons pas des dessins de John Celardo à peine acceptables et attardons-nous sur le scénario qui est, à mes yeux, ignoble.
Dans l’épisode antérieur ( que je n’ai pas lu) Tarzan a aidé l’armée US à arrêter un méchant génie du mal. Les relations entre l’homme-singe et le Pentagone sont au beau fixe au point que notre héros « accepte qu’une base militaire s’installe dans son royaume ». Ben voyons ! Des avions parachutent des hommes et du matériel lourd et on créé un aérodrome à l’aide d’engins de terrassement. Sous l’œil émerveillé d’Ito, petit compagnon du moment de Tarzan qui lui explique qu’ »une machine fait le travail de beaucoup de soldats ».
Le colonel qui vient de s’installer reçoit de mauvaises nouvelles (un avion atterrit pour lui apporter son courrier). Les Moto-motos (sic) ont tué deux docteurs, trois infirmières et en retiennent une pour la torturer. Ces gentils blancs voulaient seulement lutter contre une éventuelle pandémie mais les sauvages - Tarzan les connaît évidemment et les juge « très primitifs et superstitieux » - n’ont rien compris.
Après avoir, par radio, demandé l’autorisation d’intervenir - seul - au général Yeats, Tarzan part en hélicoptère. Après moultes péripéties aussi débiles les unes que les autres, il parvient à détrôner les méchants chefs et à restituer son pouvoir au gentil chef illégitimement écarté alors qu’il était le seul qui comprenait la mission humanitaire et salvatrice des gentils blancs. Tout avait été manigancé par le méchant sorcier de la tribu trop obtus et superstitieux pour le comprendre.
Il organise une réunion des chefs de toutes les tribus du coin afin qu’elles se débarrassent du pouvoir obscurantiste des sorciers et qu’elles s’ouvrent au monde nouveau et moderne et à tous ses bienfaits. « Il faut que cette conférence soit un succès pour améliorer le sort des peuples » dit sagement le gentil Ghana. Mais Nikkio , « le sorcier le plus dangereux de toute l’Afrique » ne l’entend pas de cette oreille. Quel suspense !
Et quel salmigondis de bons sentiments démocratiques à la mode yankee ! Tarzan n’est plus rien d’autre qu’un employé de l’Oncle Sam. Un néo-colon. Un moderniste. Les cultures tribales n’ont aucune valeur à ses yeux. Il faut absolument convertir les autochtones au matérialisme et au progressisme. Horrible !
Où est Tarzan le sauvage, le rebelle indomptable, le protecteur de la jungle et de ses mystères ?
Il a laissé la place à un représentant de l’ONU. Un bourgeois.
Quelle bouillasse !
C’est nul au point que Zembla et Akim sont des chefs-d’œuvre en comparaison.
Ne parlons pas des dessins de John Celardo à peine acceptables et attardons-nous sur le scénario qui est, à mes yeux, ignoble.
Dans l’épisode antérieur ( que je n’ai pas lu) Tarzan a aidé l’armée US à arrêter un méchant génie du mal. Les relations entre l’homme-singe et le Pentagone sont au beau fixe au point que notre héros « accepte qu’une base militaire s’installe dans son royaume ». Ben voyons ! Des avions parachutent des hommes et du matériel lourd et on créé un aérodrome à l’aide d’engins de terrassement. Sous l’œil émerveillé d’Ito, petit compagnon du moment de Tarzan qui lui explique qu’ »une machine fait le travail de beaucoup de soldats ».
Le colonel qui vient de s’installer reçoit de mauvaises nouvelles (un avion atterrit pour lui apporter son courrier). Les Moto-motos (sic) ont tué deux docteurs, trois infirmières et en retiennent une pour la torturer. Ces gentils blancs voulaient seulement lutter contre une éventuelle pandémie mais les sauvages - Tarzan les connaît évidemment et les juge « très primitifs et superstitieux » - n’ont rien compris.
Après avoir, par radio, demandé l’autorisation d’intervenir - seul - au général Yeats, Tarzan part en hélicoptère. Après moultes péripéties aussi débiles les unes que les autres, il parvient à détrôner les méchants chefs et à restituer son pouvoir au gentil chef illégitimement écarté alors qu’il était le seul qui comprenait la mission humanitaire et salvatrice des gentils blancs. Tout avait été manigancé par le méchant sorcier de la tribu trop obtus et superstitieux pour le comprendre.
Il organise une réunion des chefs de toutes les tribus du coin afin qu’elles se débarrassent du pouvoir obscurantiste des sorciers et qu’elles s’ouvrent au monde nouveau et moderne et à tous ses bienfaits. « Il faut que cette conférence soit un succès pour améliorer le sort des peuples » dit sagement le gentil Ghana. Mais Nikkio , « le sorcier le plus dangereux de toute l’Afrique » ne l’entend pas de cette oreille. Quel suspense !
Et quel salmigondis de bons sentiments démocratiques à la mode yankee ! Tarzan n’est plus rien d’autre qu’un employé de l’Oncle Sam. Un néo-colon. Un moderniste. Les cultures tribales n’ont aucune valeur à ses yeux. Il faut absolument convertir les autochtones au matérialisme et au progressisme. Horrible !
Où est Tarzan le sauvage, le rebelle indomptable, le protecteur de la jungle et de ses mystères ?
Il a laissé la place à un représentant de l’ONU. Un bourgeois.
- Tovenaar
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Re: Collection Tarzan
Merci pour ton témoignage, mario.mario a écrit : ↑ven. 28 oct. 2022, 23:22 ...
Et quel salmigondis de bons sentiments démocratiques à la mode yankee ! Tarzan n’est plus rien d’autre qu’un employé de l’Oncle Sam. Un néo-colon. Un moderniste. Les cultures tribales n’ont aucune valeur à ses yeux. Il faut absolument convertir les autochtones au matérialisme et au progressisme. Horrible !
Où est Tarzan le sauvage, le rebelle indomptable, le protecteur de la jungle et de ses mystères ?
Il a laissé la place à un représentant de l’ONU. Un bourgeois.
Le bourrage de crâne yankee a commencé très tôt, dès la fin des années quarante.
Dans la BD, la littérature, le cinéma, etc.
Et ça continue avec le "wokisme" et la "super-supra-méga-consommation". Les Yankees ont gagné leur guerre mondiale idéologique et économique. Ils sont plus malins qu'ils n'en ont l'air.
"Convertir" est le mot juste car les Merlocks croient en leur destinée manifeste depuis qu'ils existent, c'est-à-dire depuis le 4 juillet 1776 et même du jour présumé du premier "Thanksgiving" (1621) : Dieu est avec eux.
C'est
car la Collection Tarzan des Éditions Mondiales a connu deux séries entre 1946 et 1956.
... mais je n'ai pas pu m'empêcher de répondre
De plus, le numéro 61 de Tarzan chez Del Duca, la collection en couleurs (daté de 1973), est peut-être une reprise d'un épisode beaucoup plus ancien.
Don't Cast Pearls Before Swine Empty Vessels Make Most Noise
- mario
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Re: Collection Tarzan
Témoignage ? Tu y vas fort, Tov’, juste une fiche de lecture.
Je ne savais pas où l’insérer.
Sinon oui, ce fascicule traduit du matériel déjà ancien en 73. Sûrement des dailies des années 50. Le Grad’ pourrait confirmer.
Je ne savais pas où l’insérer.
Sinon oui, ce fascicule traduit du matériel déjà ancien en 73. Sûrement des dailies des années 50. Le Grad’ pourrait confirmer.
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Re: Collection Tarzan
Pas exactement. La théorie de la Destinée manifeste date du XIXe siècle, ce qui a légitimé pour eux l'expansion vers l'Ouest alors qu'auparavant ils s'arrêtaient au Mississippi, resté longtemps "the frontier".
Mes recherches : http://www.forumpimpf.net/viewtopic.php ... 53#p555499
Mes séries complètes : http://www.forumpimpf.net/viewtopic.php ... 49#p587549
Plus que 20 Arédit / Artima [et 27 Filles] [hors rebrochages] sur 12.285
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- Gradatio
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Re: Collection Tarzan
La collection Tarzan tout en couleurs (1963-1976) dont je déconseille la lecture est du point de vue de l’amateur de Tarzan une double curiosité. D’une part, c’est la revue la plus simple à trouver dans laquelle on trouve les bandes de Celardo en français sans avoir à rechercher les Paris Jour où elles furent aussi publiées et d’autre part représente peut être ce qu’un éditeur peut faire de pire en matière de massacre du matériel original. Colorisation et retouches en tout genre comme j’en ai donné un exemple dans le topic des Tarzanides.
Le dessin de John Celardo n' est pas ce qui se fit de mieux dans la longue histoire des strips mais il détient tout de même le record de longévité sur les deux supports (entre février 1954 et décembre 1967). Il est assez curieux de remarquer que les dessinateurs qui sont restés le plus longtemps sur Tarzan ont souvent des dessins que l’on peut qualifier de moyens (Rex Maxon ou Jesse Marsh sans compter Gray Morrow talentueux mais dont le dessin ne convient pas vraiment).
Ce numéro 61 dont nous parle Mario contient les bandes quotidiennes 6217 à 6300 qui datent de mi-59. Cette histoire s’inscrit dans un plus long run qui durera 3 ans (entre novembre 1958 et novembre 1961). Le scénario est d’un certain Bill Eliott. La particularité de ce scénariste est le peu de place laissée à l’action remplacée par des discutions souvent interminables. Ce long run a une particularité unique dans l’histoire des strips de Tarzan. Le début de l’aventure est à cheval entre les bandes quotidiennes et les planches du dimanche avant que les deux supports ne reprennent leur chemin séparé.
Cette histoire qui précède ce numéro n’est lisible en français que sur Paris Jour (et encore que les bandes quotidiennes). Les planches du dimanche sont disponibles dans les numéros 11 et 12 de cette collection.
La fin du run d’Elliot se termine dans le numéro 69. C’est ensuite Celardo qui reprendra le scénario à son compte reprenant certains subplot non résolus. Notamment celle concernant les origines du jeune Ito qu’il résoudra en 1965 (dans le numéro 82 français).
On peut déplorer cette phase dans laquelle Tarzan est au service de l’armée américaine. Un vaste complot organisé par une mystérieuse organisation dirigé par un personnage influent du gouvernement américain (dont on n’apprendra jamais l’identité) a décidé d’armer les tribus et d’organiser un chaos géo-politique (là encore, ce ne sera jamais vraiment clair). Malgré tout, lors de ma lecture, j'ai plutôt apprécié. J'ai lu les strips sortis entre 1929 et 2002 d'un bloc. Ce côté avec une histoire qui s'étend en longueur m'avait fait du bien après la longue période Lubbers/début de Celardo (1951-1958) signés par un certains Nick Van Buren dont les scénarios qui tenaient sur une dizaine de pages commencaient vraiment à devenir très lourds.
Cette période de vouloir intégrer Tarzan dans l’époque dans laquelle il est publié se ressent aussi au cinéma où le personnage, un homme simple mais peu éduqué, se transforme petit à petit en érudit donneur de leçon (et qui réjouit souvent les amateurs de Burroughs en considérant que le personnage se rapproche enfin des romans). En cela, je vois dans ce run ce qui se fera quelques années plus tard avec la série de Ron Ely. Le personnage d’Ito préfigure Jaï et même si c’est moins explicite, le personnage de la série TV lutte contre les tribus qui souvent refusent le progrès apporté par l’homme blanc (américain de préférence).
John Celardo essaiera par la suite d’intégrer quelques éléments des romans en mettant Jane en scène notamment mais il faudra attendre l’arrivée de Russ Manning pour qu’enfin les deux supports de strips ne repartent vraiment à la hausse.
Le dessin de John Celardo n' est pas ce qui se fit de mieux dans la longue histoire des strips mais il détient tout de même le record de longévité sur les deux supports (entre février 1954 et décembre 1967). Il est assez curieux de remarquer que les dessinateurs qui sont restés le plus longtemps sur Tarzan ont souvent des dessins que l’on peut qualifier de moyens (Rex Maxon ou Jesse Marsh sans compter Gray Morrow talentueux mais dont le dessin ne convient pas vraiment).
Ce numéro 61 dont nous parle Mario contient les bandes quotidiennes 6217 à 6300 qui datent de mi-59. Cette histoire s’inscrit dans un plus long run qui durera 3 ans (entre novembre 1958 et novembre 1961). Le scénario est d’un certain Bill Eliott. La particularité de ce scénariste est le peu de place laissée à l’action remplacée par des discutions souvent interminables. Ce long run a une particularité unique dans l’histoire des strips de Tarzan. Le début de l’aventure est à cheval entre les bandes quotidiennes et les planches du dimanche avant que les deux supports ne reprennent leur chemin séparé.
Cette histoire qui précède ce numéro n’est lisible en français que sur Paris Jour (et encore que les bandes quotidiennes). Les planches du dimanche sont disponibles dans les numéros 11 et 12 de cette collection.
La fin du run d’Elliot se termine dans le numéro 69. C’est ensuite Celardo qui reprendra le scénario à son compte reprenant certains subplot non résolus. Notamment celle concernant les origines du jeune Ito qu’il résoudra en 1965 (dans le numéro 82 français).
On peut déplorer cette phase dans laquelle Tarzan est au service de l’armée américaine. Un vaste complot organisé par une mystérieuse organisation dirigé par un personnage influent du gouvernement américain (dont on n’apprendra jamais l’identité) a décidé d’armer les tribus et d’organiser un chaos géo-politique (là encore, ce ne sera jamais vraiment clair). Malgré tout, lors de ma lecture, j'ai plutôt apprécié. J'ai lu les strips sortis entre 1929 et 2002 d'un bloc. Ce côté avec une histoire qui s'étend en longueur m'avait fait du bien après la longue période Lubbers/début de Celardo (1951-1958) signés par un certains Nick Van Buren dont les scénarios qui tenaient sur une dizaine de pages commencaient vraiment à devenir très lourds.
Cette période de vouloir intégrer Tarzan dans l’époque dans laquelle il est publié se ressent aussi au cinéma où le personnage, un homme simple mais peu éduqué, se transforme petit à petit en érudit donneur de leçon (et qui réjouit souvent les amateurs de Burroughs en considérant que le personnage se rapproche enfin des romans). En cela, je vois dans ce run ce qui se fera quelques années plus tard avec la série de Ron Ely. Le personnage d’Ito préfigure Jaï et même si c’est moins explicite, le personnage de la série TV lutte contre les tribus qui souvent refusent le progrès apporté par l’homme blanc (américain de préférence).
John Celardo essaiera par la suite d’intégrer quelques éléments des romans en mettant Jane en scène notamment mais il faudra attendre l’arrivée de Russ Manning pour qu’enfin les deux supports de strips ne repartent vraiment à la hausse.
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.
- mario
- Grand Maître
- Enregistré le : dim. 08 août 2010, 15:21
- Localisation : Paris
Re: Collection Tarzan
Il y a dans la figure de Tarzan (et des tarzanides) cette ambiguïté, cette double appartenance :
D’un côté il est le retour à la sauvagerie, à l’animalité, au primitif.
De l’autre, il est un colon, un civilisateur et un moraliste.
Régression et progressisme s’incarnent en lui et devraient le rendre fou. Et pourtant, elle tourne !
Au fond Tarzan est un être impossible. Pas étonnant qu’il soit démodé et qu’il n’y ait plus moyen d’en exploiter les aventures.
D’un côté il est le retour à la sauvagerie, à l’animalité, au primitif.
De l’autre, il est un colon, un civilisateur et un moraliste.
Régression et progressisme s’incarnent en lui et devraient le rendre fou. Et pourtant, elle tourne !
Au fond Tarzan est un être impossible. Pas étonnant qu’il soit démodé et qu’il n’y ait plus moyen d’en exploiter les aventures.
-
- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 27 août 2003, 02:00
Re: Collection Tarzan
Ces profils ne sont pas simultanés ; ce sont des axes que les scénaristes au fil des ans ont exploité tour à tour...
Les comportement sociaux des personnages de BD ont souvent reflété la mentalité grand public de l'époque de création, c'était (et c'est toujours) plus facile pour que les lecteurs puissent s'identifier au héros exposé.
N'oublions pas que Tarzan a souvent subi les foudres de la censure : de base, c'est un sauvage, un rebelle, un être asocial, qui évolue à moitié nu ; tout ce qu'il faut pour irriter les ligues de vertu, et les commission de censure bien-pensantes.
Dans ces conditions, ce n'est pas surprenant que ses auteurs aient subi des pressions pour le rendre socialement plus acceptable, et mieux intégré dans la société...
- Gradatio
- Manitou
- Enregistré le : mer. 29 juil. 2020, 13:04
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Re: Collection Tarzan
On l'a déjà écrit mais Tarzan est un héros de son époque. Il ne sert à rien de le faire coller aux modes du moment. Il doit vivre au début du vingtième siècle dans une Afrique livrée à l'imagination des scénaristes.
Un exemple réalisé en 1965. James Bond était passé par là.
Un exemple réalisé en 1965. James Bond était passé par là.
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.
- mario
- Grand Maître
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- Localisation : Paris
Re: Collection Tarzan
Burroughs lui-même a fait participer Tarzan à la guerre de 14-18. Dès le premier roman, Tarzan devient - à la fin - un Lord et évolue sans problème dans la civilisation pour épouser sa dulcinée.
Burroughs lui-même a semé les graines d’un Tarzan impossible. Il aurait dû le laisser dans la jungle sauvage. Mais sans doute n’aurait-il pas connu le même succès.
Voila pourquoi la version que je préfère est celle de Kubert comme l’atteste mon avatar. C’est un Tarzan taciturne et un peu mélancolique, indompté. Alors que celui de Manning est souriant et toujours bien coiffé.
Burroughs lui-même a semé les graines d’un Tarzan impossible. Il aurait dû le laisser dans la jungle sauvage. Mais sans doute n’aurait-il pas connu le même succès.
Voila pourquoi la version que je préfère est celle de Kubert comme l’atteste mon avatar. C’est un Tarzan taciturne et un peu mélancolique, indompté. Alors que celui de Manning est souriant et toujours bien coiffé.
- Gradatio
- Manitou
- Enregistré le : mer. 29 juil. 2020, 13:04
- Localisation : sens Yonne
Re: Collection Tarzan
C'est là que ça a coincé justement financièrement
Dans les quatre premiers romans, il y a une évolution de l'homme sauvage vers le grand père civilisé ( on le sait peu mais Korak a un fils à la fin du quatrième)
Les lecteurs ont réclamé un Tarzan sauvage et non civilisé. Il a du revoir sa copie. Dans le conflit avec les Allemands, on sent bien à la lecture que l'auteur se rend compte qu'il se fourvoie car très vite, il l'envoie vers des cités perdues.
Cela ne m'empêchera pas de le remettre en scène pendant la seconde guerre mondiale face aux Japonais dans ce qui reste son dernier roman publié de son vivant.
Le Tarzan de Kubert a les qualités que tu décris, peut être supérieures à celles de Manning côté dessins mais malheureusement, les scénarios ne valent pas ceux de son confrère.
Dans les quatre premiers romans, il y a une évolution de l'homme sauvage vers le grand père civilisé ( on le sait peu mais Korak a un fils à la fin du quatrième)
Les lecteurs ont réclamé un Tarzan sauvage et non civilisé. Il a du revoir sa copie. Dans le conflit avec les Allemands, on sent bien à la lecture que l'auteur se rend compte qu'il se fourvoie car très vite, il l'envoie vers des cités perdues.
Cela ne m'empêchera pas de le remettre en scène pendant la seconde guerre mondiale face aux Japonais dans ce qui reste son dernier roman publié de son vivant.
Le Tarzan de Kubert a les qualités que tu décris, peut être supérieures à celles de Manning côté dessins mais malheureusement, les scénarios ne valent pas ceux de son confrère.
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.
- mario
- Grand Maître
- Enregistré le : dim. 08 août 2010, 15:21
- Localisation : Paris
Re: Collection Tarzan
Tu m’apprends toujours des trucs.
J’ignorais que Tarzan eut participé à la seconde guerre.
Quel est le titre de ce dernier bouquin ?
Burroughs, sur sa fin, riche et célèbre, devait être un atlantiste et un capitaliste - bref, un patriote américain.
Normal que Tarzan le devienne également !
Je ne remets pas du tout en question le talent de Manning, dessinateur d’une grande précision, d’une grande finesse, d’un très beau style. Et un excellent scénariste comme tu le soulignes.
Son style de dessin est carrément à l’opposé de celui de Kubert, plus nerveux, plus hachuré, plus crobard.
Je trouve que le Tarzan de Kubert est le plus brut, le plus sauvage et le plus farouche des Tarzan dessinés.
J’ignorais que Tarzan eut participé à la seconde guerre.
Quel est le titre de ce dernier bouquin ?
Burroughs, sur sa fin, riche et célèbre, devait être un atlantiste et un capitaliste - bref, un patriote américain.
Normal que Tarzan le devienne également !
Je ne remets pas du tout en question le talent de Manning, dessinateur d’une grande précision, d’une grande finesse, d’un très beau style. Et un excellent scénariste comme tu le soulignes.
Son style de dessin est carrément à l’opposé de celui de Kubert, plus nerveux, plus hachuré, plus crobard.
Je trouve que le Tarzan de Kubert est le plus brut, le plus sauvage et le plus farouche des Tarzan dessinés.
- arruziel
- Maître 3e Dan
- Enregistré le : ven. 12 mars 2010, 06:54
Re: Collection Tarzan
Deux nouvelles couvertures qui te manque.
Tarzan N°90
Tarzan N°91
Tarzan N°90
Tarzan N°91
- Gradatio
- Manitou
- Enregistré le : mer. 29 juil. 2020, 13:04
- Localisation : sens Yonne
Re: Collection Tarzan
Merci Arruziel
Le roman s'appelle Tarzan et la Légion Étrangère sorti en 1947.
Résumé du début par notre ami Mangani
Un avion américain, la Lovely Lady, est descendu par les Japonais au-dessus de Sumatra. Quatre hommes s’en sortent indemnes : le colonel John Clayton, qui n’est autre que Tarzan, le capitaine Jerry Lucas et les sergents-chefs Joe Bubonovitch et Tony Rosetti.
Sitôt dans la forêt, Tarzan se dépouille de ses vêtements pour pouvoir se déplacer plus rapidement.
Il va s'en suivre une série d'aventures face aux Japonais Ils seront surnommés la légion Étrangère par les résistants du coin.
Adapté en bd chez Gold Key dessiné par Paul Norris.
En France dans Tarzan vedettes TV 35 et 36
Le roman s'appelle Tarzan et la Légion Étrangère sorti en 1947.
Résumé du début par notre ami Mangani
Un avion américain, la Lovely Lady, est descendu par les Japonais au-dessus de Sumatra. Quatre hommes s’en sortent indemnes : le colonel John Clayton, qui n’est autre que Tarzan, le capitaine Jerry Lucas et les sergents-chefs Joe Bubonovitch et Tony Rosetti.
Sitôt dans la forêt, Tarzan se dépouille de ses vêtements pour pouvoir se déplacer plus rapidement.
Il va s'en suivre une série d'aventures face aux Japonais Ils seront surnommés la légion Étrangère par les résistants du coin.
Adapté en bd chez Gold Key dessiné par Paul Norris.
En France dans Tarzan vedettes TV 35 et 36
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.
- mario
- Grand Maître
- Enregistré le : dim. 08 août 2010, 15:21
- Localisation : Paris
Re: Collection Tarzan
Pas lu. Ni en BD ni en roman.
Apparemment les adaptations en bandes dessinées de cet ouvrage n’ont pas été légion ( étrangère ou pas ).
Pourtant, Tarzan dans la jungle de Sumatra combattant l’armée japonaise, ça ne manque pas d’intérêt.
- Gradatio
- Manitou
- Enregistré le : mer. 29 juil. 2020, 13:04
- Localisation : sens Yonne
Re: Collection Tarzan
C'est la seule adaptation en bd que je connaisse.
Pour le roman, il fait partie des moins connu chez nous car à moins d'appartenir au fanzinat, le seul livre en français officiel n'est sortie que l'année dernière chez PRNG
Pour le roman, il fait partie des moins connu chez nous car à moins d'appartenir au fanzinat, le seul livre en français officiel n'est sortie que l'année dernière chez PRNG
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.
- mario
- Grand Maître
- Enregistré le : dim. 08 août 2010, 15:21
- Localisation : Paris
Re: Collection Tarzan
L’as-tu lu ?
Chapeau pointu !
Est-ce que Tarzan a pris de l’âge ? Parce qu’en 39 il aurait quarante ans ou plus.
Est-ce que Burroughs a fait vieillir notre héros ?
Chapeau pointu !
Est-ce que Tarzan a pris de l’âge ? Parce qu’en 39 il aurait quarante ans ou plus.
Est-ce que Burroughs a fait vieillir notre héros ?