Tarzan et tarzanides dans les pulps

Le roman populaire sous toutes ses formes : Science-Fiction, Fantastique, Heroïc Fantasy, Horreur, Polars, Livres dont vous êtes le héros, Bibliothèque Rose & Verte, etc.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Nul n'est prophète en son pays. Ça se vérifie. :wink:

Voici pour alimenter, un extrait de sa bio très longue que j'ai trouvé mais que je ne pensais pas poster.

Entouré dans ses dernières années par les trophées de son ambition, des dollars par millions, des journaux qui prospéraient et des journaux faits à mort de sa propre main, Munsey était un célibataire vivant pour lui-même et fier du fait qu'il était un self-made man. Il s'était élevé par sa propre énergie de garçon de ferme, commis d'épicerie, télégraphiste, éditeur de magazines, propriétaire d'une chaîne d'épiceries, d'un hôtel, d'une banque, de gratte-ciel, de domaines et de propriétés. Il était chevalier de la Légion d'honneur française, philanthrope, docteur honoris causa en droit et en lettres. Il a été consulté par des présidents et des hommes d'affaires, un éminent américain. C'était aussi un habitant de la Nouvelle-Angleterre frigide, circonspect et droit avec une poignée de main de poisson qui ne donnait rien, un homme de peu d'éducation au-delà de ce qu'il avait acquis en s'associant à son travail et aux hommes, un homme incroyablement ambitieux, un homme étrange, un envié dans son domaine de magazine et universellement détesté dans son domaine de journal, un homme qui a profité de ses propres erreurs et a travaillé uniquement pour ses propres intérêts. Il avait été seul par tempérament et par choix, un étranger regardant à l'intérieur. Munsey était un homme solitaire, sans personne à qui léguer sa richesse.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Jan of the Jungle partie 2 : Les récits 1/9

Nous voici partis pendant six jours (plus si je manque de temps) pour suivre les aventures de notre tarzanide aux cheveux roux car c’est là l’une des caractéristiques du personnage.

En l’absence d’illustrations, je proposerai les différentes couvertures du roman complet lors de ses différentes éditions bien qu’ elles ne soit pas très jolies. Il est à noter que le récit fut renommé « Call of the Savage » lors de sa première édition complète.

Jan of the Jungle (chapitres 1 à 5)

L’histoire démarre en Floride. Le Dr. Bracken est un médecin respecté mais qui cache dans l’aile de son institut une série d’animaux ramenés d’Afrique en cage. Parmi cette ménagerie, un jeune adolescent de 16 ans qu’il appelle Jan.

Vingt ans auparavant, le docteur était tombé amoureux de Georgia Adams, jolie brin de fille à qui il proposa le mariage. Un voyage en Afrique où il devait aller pour chasser (l’une de ses passions) mit en parenthèse ce projet et à son retour, cette dernière avait épousé Harry Trevor. L’amour s’était alors transformé en haine et des plans de vengeance ont pris place dans l’esprit du médecin. Ce dernier parvint à cacher sa rage en devenant le docteur personnel de la famille. Lorsque Georgia accoucha d’un garçon, il s’arrangea pour le kidnapper. Sa première intention étant de défigurer le môme et de le renvoyer ainsi à ses parents. Il changea d’idée à son retour dans son laboratoire. Il y possédait un couple de chimpanzé qui venait d’avoir un petit. Tichuk, le mâle avait dans un accès de rage passé ses nerfs sur son rejeton et l’avait tué. Bracken endormit les deux singes et les sépara. Il prit alors le cadavre du petit et l’écorcha pour enfiler la peau sur le bébé puis le replaça dans les bras de la guenon Chicma, qui à son réveil malgré un moment d’hésitation, adopta le nouveau venu.

Pendant toutes ces années, Bracken a élevé celui que ses parents avait appelé Jan comme un animal dans un seul but, celui de tuer Georgia.il avait mis tout son talent à sortir la femme d’une grave maladie pour ne pas se voir priver de sa vengeance. Tous les jours, il sortait Jan et Chicma dans une arrière-cour aménagée dans laquelle il pouvait faire de l’exercice mais le clou de la sortie était l’attaque d’un mannequin à la chevelure rousse (couleur dont a hérité l’enfant) à un ordre donné par le médecin : Mère ! Tue ! Cette fois-ci, à l’insu de son geôlier, Jan a ouvert la cage du vieux lion. Parfaitement capable d’imiter les gestes, il avait observé longuement comment s’ouvrait la cage. A la fin de l’exercice, le félin surgit dans la cour. Bracken, armé de son fouet repousse le fauve jusque dans sa cage mais quand il revient à l’extérieur, c’est pour constater que ses deux prisonniers ont disparus.

Chicma , effrayée par le lion a utilisé les installations de la cour pour se hisser en haut de la palissade, imité par son fils et tous deux ont pris la fuite à travers la végétation Peu habitué à être en liberté, Jan souffre de blessures multiples dues au feuillage et aux pierres sur le sol. Bracken a très vite relevé leurs traces et est parti demandé ses chiens au shérif du secteur prétextant l’évasion de l’un de ses animaux. La traque est juste interrompue par un natif du coin qui intercepte le docteur en indiquant qu’il est étrange qu il ait apperçu un garçon roux tout comme le bébé disparu il y a des années. Le chantage ne va pas au bout car le pauvre est abattu de sang-froid et le corps jeté à l’eau. Jan et Chicma arrive tout de même à semer les chiens en passant par les arbres et profitant de la diversion que leur procure un ours qui lui aussi s’était hissé en hauteur et s’en prenne à Jan. Le corps à corps faisant chuter les deux adversaires sur les canidés qui s’était empressés de combattre le géant permettant à l’humain de s’enfuir. Errant au hasard dans le bayou, Chicma est soudain attrapée par un alligator qui souhaite en faire son repas. Jan se jette sur le reptile mais ni ses griffes, ni ses dents ne peuvent rien faire. Il a alors l’idée d’arracher les yeux qui semblent le seul point faible de son adversaire. Le saurien lâche la guenon blessée au bras. Tous les deux continue jusqu’à ce qu’ils déboulent sur une plage face à la mer. Un orage menace et ils se réfugient dans les fourrés pour essayer de se mettre à l’abri.

Leur présence n’est pourtant pas passé inaperçue. Une goélette vénézuélienne qui s’est rapproché des côtes pour échapper aussi à la tempête. A son bord, le capitaine Fanscesco Santos et son second Jake Grubb les voient grâce à leurs jumelles. Les deux hommes voient le profit qu’ils peuvent tirer en exhibant un chimpanzé. Le lendemain, alors que la tempête s’est calmée, ils débarquent et attaquent le duo tout juste réveillé. Chicma est prise dans un filet pendant que Jan qui avait commencé à prendre la fuite ne fasse demi-tour pour aider sa mère. Il saute sur le dos de Grubb mais son inexpérience des combats rapprochés sera fatale au jeune homme. D’un coup de poing bien placé dans le ventre, Grubb lui coupe le souffle et un second à la mâchoire le met out pour de bon. A son réveil à bord de l’embarcation, il est enchaîné. Chicma est elle aussi dans la cale mais hors de portée de son petit. Il reçoit la visite du capitaine et de son second qui essaie d’établir le contact. Quand les deux hommes constatent que ce dernier ne les comprend pas et qu’il passe son temps à grogner, l’idée de faire fortune les séduit. Il faut tout de même essayer de lui mettre un pagne et Grubb se charge de la besogne. Entre temps, Bracken a retrouvé les traces des disparus mais constate que ceux-ci ont été emmenés en mer. Sa vengeance s’envole.

Dans le bateau, Jan et Chicma sont alimentés par un marin noir nommé Borno, haïtien d’origine. Ce géant débonnaire parvient à amadouer les captifs qui acceptent de le laisser approcher. Un jour, Borno descend avec Grubb. Ce dernier veut passer un pagne au garçon. Il le saisit brusquement mais Jan le mord. Furieux, il sort un fouet et commence à lacérer le corps nu. Jan est de plus en plus énervé au fur et à mesure des coups. Borno est dégouté et préfère remonter sur le pont. Jan s’arc boute sur la cloison. La chaîne lâche lui permettant de se déplacer librement. Cela amuse Krubb qui continue à fouetter. La capacité d’imitation de Jan lui permet à son tour d’utiliser sa chaîne comme arme et le second du bateau se voit tout à coup en difficulté. Il décide de passer au corps à corps afin de maitriser le gamin. Mal lui en prend car Jan utilise la technique apprise face à l’alligator et enfonce ses doigts dans les yeux de Krubb. Totalement aveugle, le marin bat en retraite et regagne le pont. Jan le poursuit. Le commandant et Borno voit passer leur compagnon qui se jette au hasard, percute une rambarde et passe par-dessus bord. Le temps de réagir et Krubb sert de repas aux requins. Secoués par le drame, Borno retrouve Jan sur le pont en train de se vider de son sang. Il obtient l'autorisation du commandant de le soigner et de fabriquer une cage sur le pont pour leurs deux passagers.

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Argosy du 18 avril 1931
Jan1937.jpg
Première publication sous forme de roman (1937)

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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Jan of the Jungle partie 3 : Les récits 2/9

Jan of the Jungle (chapitres 6 à 10)

Borno s’occupe de Jan jusqu’à sa guérison puis lui fabrique une cage sur le pont dans laquelle est placée Chicma. Il est désormais le seul à pouvoir les approcher. Il les nourrit et commence à enseigner au jeune garçon quelques rudiments d’anglais (la langue utilisée sur le bateau par les marins venant de différents pays). Il parvient finalement à faire endosser à son jeune protégé un pagne en peau de jaguar. Chicma ayant la sienne et Borno se voit dans l’obligation d’en porter une si il veut qu’il la garde. Le mimétisme étant très important pour les deux « primates ». Le commandant commence à faire des plans sur la comète lorsqu’éclate une énorme tempête. La frêle embarcation finit par prendre l’eau de toute part. La chaloupe est mise à la mer et l’évacuation commence mais Borno ne veut pas laisser les captifs voués à une mort certaine. Il repart sur le pont dans l’intention d’ouvrir la cage quand une vague le submerge. Projeté à l’eau, il parvient tout de même à maintenir la cage en surface permettant à Jan et Chicma d’éviter la noyade. Le flot finit par les rejeter sur une côte d' Amérique du Sud. Une fois la cage enfin ouverte, Borno s’écroule épuisé, Chicma s’allonge sur le sable pour récupérer mais Jan a faim, il décide d’aller explorer les environs. A peine entré dans la jungle, il est saisi par une paire de bras robuste qui l’étranglent.

A moitié suffocant, Jan découvre son assaillant. Un guerrier à la peau brunâtre qui sous estime sa proie dont il a ligoté les poignets. Ce n’est pas ce qui empêche jan de prendre la fuite. Des cris retentissent un peu partout et malgré une tentative pour se cacher, Jan est finalement capturé par un groupe d’hommes bruns. Il est amené au camp où les hommes s’amusent des ses grognements même si l’un d’entre eux y laisse un doigt quand il essaie de taquiner le prisonnier. Jan se rend compte qu’il est inutile de résister. Le lendemain, il est conduit dans un village où les enfants s’amusent à le tourmenter. Il est attaché solidement à un arbre quand les quelques imprudents qui se sont approchés trop près ont été mordus. Quelques temps plus tard, un second prisonnier est amené et ligoté à ses côtés. La nuit venu, les habitants se réunissent autour d’eux et commence une danse sauvage. Les hommes ayant chacun une torche enflammé qu’il laisse trainer sur le corps des prisonnier. Si Jan grogne son impuissance, le guerrier à ses côtés reste stoïque. Au plus fort de la cérémonie, les torches sont lancées aux pieds des captifs où a été amoncelée une grande quantité de bois.

En parallèle, Borno et Chicma se sont réveillés et lancés sur les traces de Jan. Borno fait confiance à la guenon pour trouver de la nourriture. Quand à lui, il relève la piste des guerriers et tous deux la remonte. Ils parviennent au village au moment où le feu vient d’être mis au pied de l’arbre. Borno s’arme d’un énorme gourdin et se lance dans la mêlée fracassant quelques têtes au passage. C’est la panique d’autant plus que Chicma qui a glissé du toit de la hutte où elle se tenait rend la scène surréaliste. Un singe avec un pagne a de quoi déconcerter la peuplade primitive. Borno délivre les prisonniers. Le natif libre demande à ses nouveaux compagnons de le suivre. Ils se rendent au bord du cours d’eau où il s’empare d’une embarcation tout en envoyant les autres dérivées au gré du courant. Borno et le natif se mettent alors à pagayer vigoureusement. Lors d’une halte pour se restaurer, Jan et Chicma apprécie moyennement la viande fumée que leur propose l’indien. Ils se mettent en quête de nourriture plus adaptée à leur besoin. Chicma a repéré des fruits mais le repas n’a pas le temps de commencer qu’un jaguar surgit. Jan lui fait face. Il a dans les mains une machette récupéré dans le village sur un ennemi mort. Il a pu constater que c’était une arme redoutable. Il peut mettre en pratique ses observations. Le premier assaut du félin se termine par un coup bien placé qui lui brise une patte, le deuxième une autre patte et enfin le dernier assaut lui tranche le cou. Jan est émerveillé et se sent tout puissant mais Chicma terrorisée s’est enfuie dans la jungle. Jan essaie de la raisonner et de la faire revenir car ils s’éloignent considérablement de la berge. Au détour d’un sentier, Jan ressent une vive douleur. Du sang jailli. Il n’a pas le temps de réagir qu’il s’écroule étourdi. Un indien armé d’une machette sort des fourrés et s’apprête à l’achever. Chicma a assisté à la scène et que l’on s’en prenne à son bébé est la goutte d’eau. Oubliant sa frayeur initiale, elle tombe sur le dos de l’agresseur qui en perd son arc. La machette vole vers la tête de la guenon qui est légèrement blessé. Jan se reprend, arrache le projectile qu’il a pris dans le bras et fonce sur l’indien avec sa propre machette. Le combat est bref. Après sa victoire, il récupère les armes de son ennemi et suit Chicma qui l’emmène dans un endroit luxuriant remplis de fruits aux abords d’une chute d’eau.

Pendant les deux ans qui suivent, Jan arpente la région apprenant à chasser et découvre de nouvelles armes qu’il subtilise aux cadavres des indiens qui ont le tort d’approcher de sa retraite. Il s’est construit une habitation fruit de ses nombreuses observations dans laquelle Chicma et lui peuvent se mettre à l’abri. Sa soif de découvertes le conduit à plusieurs jours de marche de sa retraite. Il s’approche d’un point d’eau et remarque un être humain adossé à un arbre. Il prépare son arc comme à l’accoutumée mais il reste bouche bé devant la vision qui s’offre à lui. La première jeune fille qu’il aperçoit le met dans un étrange état. Il sort vite de sa rêverie car un puma qui s’apprête à attaquer. Pas le temps d’armer son arc, il déboule machette en main et intercepte le félin au moment où il se détend. Un corps à corps sauvage s’engage et malgré les nombreuses blessures reçues, le puma parvient à refermer ses mâchoires sur l’épaule du jeune homme. Foudroyé par la douleur, Jan perd à moitié conscience. C’est là qu’entre en scène la jeune fille. Après la première surprise passée, elle veut aider son sauveur mais l’arc est trop tendu pour elle et la flèche décochée n’a pas grand effet. En désespoir de cause, elle attrape le grand félin par la queue et commence à tirer. Les blessures reçues finissent par avoir effet sur la bête qui s’écroule morte. Jan reprend peu à peu connaissance et constate que la jeune femme nettoie ses blessures. Avec son anglais rudimentaire, il établit tout de même le contact. Ramona Suarez est une jeune fille de 16 ans, fille de Don Fernando, propriétaire d’une plantation de caoutchouc et de Dona Isabella. Un peu casse cou, elle s’était éloignée de la demeure familiale pour flâner dans la jungle. Sa gouvernante en ne la trouvant pas s’est mise à sa recherche. Quand elle entend son nom crié, Ramona prend congé et laisse Jan un peu sonné. Il décide de rentrer à la cascade. Soledade, la gouvernante se sent mal lorsqu’elle aperçoit sa protégée couverte de sang. Don Fernando, inquiet obtient des explications de sa fille. A la description de l’homme qui a sauvé sa fille, il est encore plus inquiet. Ce sauvage à la chevelure rousse accompagné souvent d’un singe est très connu dans la région pour avoir tué bon nombre de natifs. Il demande à Ramona de ne plus s’éloigner de la maison.

Jan est parvenu à rentrer au bercail. Il passe plusieurs semaines à panser ses blessures. Comme l‘eau l’apaise, il passe beaucoup de temps dans la cuve que forme les chutes. Toujours fin observateur, il finit par apprendre à nager. Un jour qu’il s’amuse à se lancer du haut d’un arbre, il traverse la cascade et découvre une caverne. Un passage gardé par deux statues s’offre à lui. Après avoir tâtonné dans le noir tout en grimpant, il parvient à un endroit dans lequel il lui faut nager pour continuer. La lueur qu’il aperçoit le pousse à y aller et il débouche sur un endroit qu’il ne connait pas. Devant lui, les ruines d’un antique temple dont les murs sont couvertes de bas relief. Il n’a pas trop de le temps de continuer son exploration que deux hommes trapus très poilus armés de massues se précipitent sur lui avec l’intention de lui défoncer le crâne. Jan bat en retraite mais un troisième se dresse sur sa route. Il évite le gourdin et plonge sa machette dans le corps de son adversaire. Il replonge dans l’eau, remonte la passe vite fait et revient à la cascade avec une furieuse envie de vengeance.

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Argosy du 25 avril 1931
Jan66.jpg
L'édition du récit sortie en 1966

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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Jan of the Jungle partie 4 : Les récits 3/9

Jan of the Jungle (chapitres 11 à 15)

Jan n’a pas oublié la jeune fille et maintenant que ses blessures sont guéries, il a bien envie de la revoir. Chicma, vieillissante ne joue plus avec lui et passe beaucoup de temps à dormir. Il repart donc à l’endroit où il a rencontré Ramona. Le puma n’est plus qu’un tas d’os. Il remonte la piste jusqu’à la plantation et passe sans difficulté la palissade. Ramona est en train de lire à l’écart sous un arbre. Il parvient discrètement jusqu’à elle. Ramona est ravie de revoir son sauveur mais doit lui apprendre la discrétion et le discernement car quand il aperçoit la gouvernante endormie et plus tard le père de la jeune femme, son premier réflexe est de sortir son arc. Tous les jours à la même heure, les deux jeunes gens se retrouvent et Ramona fait l’éducation de Jan lui apprenant à lire, écrire et dessiner. Elle lui indique qu’il est impossible que Chicma soit sa mère. La jeune fille a au creux de la main un tatouage représentant une fleur de lotus. Jan trouvera le moyen de se faire le même tatouage. Hélas, toute bonne chose a une fin et Ramona annonce un jour qu’elle quitte la plantation pour un long voyage au-delà des mers. Le cœur gros, Jan lui promet de l’attendre. Il rentre ainsi à la cascade retrouver Chicma qui est en train de manger au bord de l’eau. Soudain, Jan aperçoit derrière elle un anaconda qui se glisse dans l’eau. Il n’a pas le temps de faire un geste que le reptile se détend. Il se lance du haut de l’arbre d’où il se trouvait et atterrit à côté du serpent qu’il commence à taillader. Ce dernier lâche sa prise pour se concentrer sur sa nouvelle proie mais d'un coup adroitement porté a vite la tête détachée. Chicma est à nouveau terrifiée et s’est réfugié sous la cascade ne voulant plus retourner de l’autre côté. Jan récupère son stock d’armes et décide de l’emmener dans la vallée qu’il a découverte qu’il avait bien de toute façon bien l’intention d’explorer.

Pendant tout ce temps, le Dr. Bracken n’a pas perdu espoir de retrouver l’instrument de sa vengeance. Il a aperçu le bateau qui s’éloignait qui arborait le drapeau vénézuélien. Il décide dans un premier temps de publier des annonces dans les journaux de ce pays promettant une récompense pour tous renseignements. Comme il n’obtient aucune nouvelle, il utilise ses dernières économies pour faire le voyage et se renseigner dans tous les ports. Hélas, c’est aussi un échec et il revient dépité chez lui où l’attend une lettre. Il s’agit du capitane Santos qui a découvert l’une de ses annonces. Il lui fait part du naufrage du bateau et de la disparition de l’un de ses matelots et de ses deux prisonniers. Il a entendu des rumeurs sur Jan qui terroriserait les indiens de la région mais n’a pas les ressources nécessaires pour organiser une expédition. Il demande alors à Bracken de le financer. Ce dernier n’a plus le moindre sou mais jamais à cours d’idées, il rend visite au couple Trevor où il est reçu naturellement comme un ami. Il évoque la possibilité que leur fils soit toujours en vie en évoquant la lettre reçue de Santos en prenant comme prétexte qu’il recherche sa guenon disparue et qu’un enfant roux embarqué à bord en même temps semble assez troublant. Georgia est sur qu’il s’agit de son fils et demande à son mari de lever l'ancre pour le l’Amérique du Sud. Bracken étant bien sur convié en tant que médecin et ami.

Jan et Chicma ont émergé dans la vallée. Ils déambulent dans le temple en ruine et ressortent de l’autre côté dans un jardin dans lequel Jan voit une énorme forme se mouvoir. Il s’écarte de sa mère et se rapproche. Il n’en croit pas ses yeux. D’après une image d’un des livres de Ramona, il s’agit d’un smilodon ou tigre à dents de sabre mais elle lui a indiqué que cette espèce n’existe plus sur terre. Quoi qu’il en soit, c’est un être réel qui se lance sur Chicma qui se réfugie dans un arbre. Jan que le tigre n’a pas aperçu, a sorti sa sarbacane et lance des dards empoisonnées. Il en faut trois avant que le félin ne finisse par s’effondrer mort. Chicma s’est enfuie à l’intérieur de la vallée. Il faut la retrouver. Quand enfin il l'aperçoit, elle est de nouveau en fâcheuse posture. Des êtres humains recouverts d’une armure chevauchant ce que Jan reconnait comme des Triceratops. La pauvre guenon n’a pas possibilité de fuite. Jan décoche une flèche qui ricoche sur une armure attirant l’attention sur lui. Il est très vite encerclé. Sur un ordre du leader, les assaillants rengainent leur épées et se précipite pour le ceinturer. La machette n’est pas très efficace et Jan est vite maitriser et les poignets liés. Les prisonniers sont emmenés. Ils traversent une jungle épaisse. Jan en profite pour bousculer son garde du corps et ils chutent de leur monture. Il se remet vite sur ses pieds et s’élance dans une course éperdue à travers les fourrés. Tout d’un coup, la jungle fait place à une berge sur laquelle un homme vêtue de noir manœuvre une embarcation. Il soulève sa rame, Jan glisse et ne peut éviter le choc. Il perd conscience.

A son réveil, il se trouve au fond de la barque mains et désormais pieds liés. L’homme en noir rame et l’emmène jusqu’à un endroit qui ressemble à une cité. Il est trainé devant ce qui semble être le roi puis jeté dans un enclos dans lequel se trouve une centaine de prisonniers. Il y a beaucoup d’Indiens mais à la peau plus pale mais surtout des êtres à la peau jaune.

argosy_19310502.jpg
Argosy du 2 mai 1931
Jan2009.jpg
L'édition du récit sortie en 2009

A suivre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Jan of the Jungle partie 5 : Les récits 4/9

Jan of the Jungle (chapitres 16 à 20)

Pendant le premier repas distribué, jan se fait voler son morceau de viande. Un jeune homme jaune, à peu près de son âge lui offre une partie de la sienne. A partir de ce moment là, les deux deviennent inséparables. Jan apprend au fur et à mesure des semaines le langage de Koh Kan prince de son peuple qui adore le dieu serpent et fait prisonnier par la secte de Set, l’une des quatre régies par les hommes blancs vivants dans la région. D’après la description de chacune d’entre elle, jan en déduit que Chicma était captive de celle de Rê. Il apprend bientôt grâce à de nouveaux arrivants que celle-ci est un objet de curiosité prise en main par la famille royale. L’arrivée de nouveaux esclaves permettant de masquer les départs journaliers, le prince explique que chaque jour, deux individus sont sacrifiés à Sebek, un montre vivant dans l’eau. Un jour, ce sera à leur tour.

Don Fernando et Dona Isabella attendent fébrilement sur le bord du fleuve le retour de Ramona qui rentre des Etats-Unis. Pourtant, ce sont d’autres embarcations qui s’approchent. Les nouveaux venus se présentent. Ce sont bien sur Bracken, les époux Trevor et le capitaine Santos récupéré entre temps pour leur servir de guide. Les présentations ont à peine commencées qu’un autre groupe de canots arrivent à son tour. Cette fois-ci, c’est bien Ramona de retour au bercail après une année d’études. Les retrouvailles sont chaleureuses. La jeune fille est devenue magnifique et elle tape dans l’œil de Santos. A la vue de Georgia, Ramona a un mouvement de surprise et évoque à la femme qu’elle lui rappelle un garçon rencontré du nom de Jan. Des émotions diverses traversent le groupe. Les explications de part et d’autre mettent les choses à plat. Bracken, qui a l’œil, rejoint Santos dans sa chambre. Il a une proposition à lui faire. S’il l’aide à capturer Jan, il l’aidera à son tour à s’emparer de la jeune fille.

Jan et Koh sont trainés au bord d’un plan d’eau fermé dans lequel se trouve Sebek, un Ichtyosaure (un reptile marin qui a avait grosso modo la forme d’un dauphin). Le monstre possède des attaches en forme d’anneaux sur ses côtés. Koh avait expliqué à jan que ça permettait au prêtre de pouvoir le contrôler. Le grand prêtre Samru organise le rituel sacrificiel. Les deux garçons sont sur une plate-forme qui se rétractera au troisième coup de gong. Jan n’a pas l’intention d’attendre. Il a analysé la situation et annonce à Koh de plonger au premier coup et de se faufiler sur l’une des issues qui existent dans le bassin et qui est trop étroite pour que Sebek puisse passer. Au premier coup de gong, les deux amis plongent déconcertant le reptile puisque chacun d’eux prend une direction différente. Jan plonge sous le ventre de la bête et saisit l’un des anneaux qui lui permet de se hisser sur son dos. Sebek veut se débarrasser de cet insecte et plonge. Les spectateurs voient l’eau se colorer de rouge. Jan a utilisé sa méthode favorite : l’arrachage des yeux. Il nage ensuite vers la sortie et refait surface bien loin du bassin. Il parvient jusqu’à la rive où l’attend Koh. Alors que le jeune prince lui propose de rentrer avec lui chez les siens, Jan refuse. Il veut aller à Satmu, la ville de l’empereur au milieu d’une île dans laquelle est retenue Chicma. Voyant qu’il ne pourra pas infléchir la décision et malgré la folie de l’entreprise, Koh se propose de l’accompagner. En chemin, Jan chasse un petit équidé que Koh, bien de dégouté, doit manger cru. Ils longent la rivière où ils aperçoivent des embarcations que le prince identifie comme les oiseleurs de l’empereur. Ils décident de suivre discrètement mais lors d’un passage aux abords d’une grotte, un grognement se faite entendre.

Alors que l’expédition pour retrouver Jan se prépare, Ramona commet une erreur en se confiant à Bracken. Elle lui indique l’endroit où Jan a établi son campement. Le médecin fourbe organise les recherches en quatre équipes envoyant Don Fernando et Trevor dans des directions opposées. Il envoie Santos dans une troisième direction avec pour but de faire une boucle pour le rejoindre afin de capturer le gamin. Les deux félons se retrouvent et découvrent la cabane qui semble abandonnée depuis quelques temps. Ils établissent un campement à proximité avec des sentinelles en embuscade armé de flèches hypodermiques afin de mettre hors d’état de nuire Jan s’il revient dans le secteur. Alors que Bracken n’a aucune intention d’aider Santos à kidnapper Ramona et pense même à se débarrasser de lui, il n'imagine pas un seul instant que le capitaine a aussi l’intention de le doubler. Il établit son propre camp un peu plus loin et charge un indien de porter un mot à Ramona. Ayant trouvé quelques papiers avec l’écriture débutante de jan, il lui est facile d’en faire un faux.

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Argosy du 9 mai 1931
Janebook2009.jpg
Ebook du récit sorti en 2009. Le visuel plutôt en mauvais état vous rappelle quelque chose ? Normal, il s'agit simplement de la couverture de Jungle Stories de l'été 1940 retravaillée pour l'occasion.

A suivre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Jan of the Jungle partie 6 : Les récits 5/9

Jan of the Jungle (chapitres 21 à 25)

Jan et Koh se trouve face à un ours des cavernes. Sans armes, ils ont peu de chance et commence à courir. Pour distraire la bête, Jan lui envoie la carcasse restante de sa proie. L’ours arrête la poursuite pour la dévorer. La route reprend et la chance leur sourit. Une barque sur la berge qu’ils ont vite fait de mettre à l’eau alors qu’un vieil homme furieux les invective mais arrive trop tard. Un pêcheur d’après Koh. L’homme envoie sa lance rattrapée au vol par Jan qui possède ainsi une arme. Il y a des sagaies pour la pêche dans le canot. Les voilà parés. Koh est expert dans le maniement de la pagaie. De nuit, ils traversent un marais, parviennent aux abords de l’île, passent la ceinture d’arbres et débouchent sur un enclos dans lequel se trouve des Tricératops. Ils contournent le pâturage, les écuries et parviennent aux pieds des remparts. La vigne qui pousse le long des murs est une aubaine pour les deux amis qui entrent sans difficulté dans la cité. La question désormais est comment arriver jusqu’à Chicma ? Jan a soudain une idée en conversant avec Koh. Ils se mettent à déambuler dans les rues sans se cacher. Evidemment, un duo de gardes les repère vite. Devant l’attitude désinvolte des intrus, les gardes décident de les conduire aux palais. Parfait ! Seulement à l’entrée, l’un des gardes a la mauvaise idée de planter sa lance dans le dos de Jan provoquant immédiatement une réaction primitive. Il s’empare de la lance et la plante dans l’œil de son agresseur. Koh réagit vite et sort un couteau dissimulé avec lequel il tranche la gorge du second garde. Ils cachent les corps et s’introduisent dans le palais. Grace à son odorat, Jan repère vite la trace de Chicma. Quand ils la découvrent dans une pièce spacieuse, cette dernière refuse de les suivre. Elle est heureuse dans cet endroit sans prédateur où on la chouchoute. Jan se rend compte qu’il n’arrivera pas à la faire changer d’avis. Mais au moment d’évacuer les lieux, la gouvernante qui avait été ceinturée par Koh parvient à hurler donnant ainsi l’alerte. Le balcon le plus proche est la seule issue. Le bond que fait Jan pour rejoindre l’arbre le plus proche est une réussite mais la branche ne supporte pas son poids et ce dernier chute lourdement perdant connaissance.

Deux mois après les premières recherches, Jan n’a toujours pas été retrouvé. Bracken a réussi à obtenir que Trevor et Don Fernando établissent un camp de leur côté lui laissant le champ libre. Dona Isabella et Georgia discutent entre elles dans la demeure de la plantation. De fil en aiguille, Isabella confie à son invitée que Ramona n’est pas leur fille mais un bébé trouvé dans un panier qui descendait le fleuve. Le panier en question possèdent des inscriptions étonnante et dont personne pendant longtemps n’a su déchiffrer jusqu’au passage d’un archéologue, Sir Henry Wesgate, qui recherchait la trace d’une ancienne civilisation pouvant venir du légendaire continent de Mu. Il déchiffra les inscriptions énigmatiques où l’on peut comprendre qu’un prêtre nommé Samru a offert en sacrifice à son dieu ce bébé de naissance royal. Wesgate a monté rapidement une expédition pour remonter le cours du fleuve afin de découvrir cette mystérieuse civilisation mais il a disparu sans laisser de traces. Ces explications ont été entendues par Ramona qui est légèrement désemparée. Aussi, dès qu’un indien lui apporte un papier venant de Jan, elle considère que ce n’est pas désobéir puisque son père n’est pas le sien. Elle décide de suivre le natif. Au fur et à mesure de la progression dans la jungle, elle est de plus en plus inquiète. Son inquiétude se transforme en terreur lorsqu’un second indien surgit et qu’elle est maîtrisée et ligotée pour être emmenée dans un camp dans lequel l’attend Santos. Malgré sa résistance, elle est entrainée dans la tente de l’affreux personnage.

Jan reprend conscience dans une prison. Il remarque que plusieurs autres cages sont tout autour, chacune ayant une issue qui donne sur une arène. Les prisonniers sont hétéroclites. Des animaux de toutes sortes, des hommes primitifs comme il en a déjà rencontrés, des hommes jaunes. Dans la cage d’à côté, il y a un étrange homme blanc aux cheveux grisonnants qui ne s’exprime que par grognements. Lors de la distribution de la nourriture, Il apprend quel va être son sort. Il a été condamné pour trois délits et doit prouver sa vaillance au combat. Tout d’abord contre un homme. S’il est vainqueur, le vaincu deviendra son esclave. Un deuxième combat contre un oiseau. La victoire lui permettra de demander une faveur à l’empereur et enfin un combat contre un fauve et là encore en cas de victoire (ce qui ne s’est jamais vu), il sera gracié. Lorsqu’il apparait dans l’arène bondée, il aperçoit tout de suite le grand prêtre Samru qui espère bien que cet étranger va payer pour avoir mutilé Sebek. Lors de l’entrée en de l’empereur Mena et de l’impératrice Nefertre, Jan ne peut s’empêcher de penser à Ramona à la vue de la jolie femme qui se dresse devant lui et qui semble bienveillante de même que son époux. Les trois sentences sont de nouveaux annoncées. Coupable d’avoir mutilé Sebek, d’avoir tué un garde et être entré de force dans le palais.

Deux cavaliers en armures parcourent l’arène et laisse tomber deux massues. Une des portes des cages s’ouvre et Jan est étonné de se retrouver face au sauvage blanc. Ce dernier ramasse et l’arme et lui fonce dessus en grognant. Avec facilité, Jan évite l’assaut ramasse la sienne et à la seconde attaque assomme son agresseur d’un coup bien placé sur la tête. Une formalité en somme. Le vieil homme est évacué par les deux cavaliers dont l’un d’eux lui laisse une lance. Une nouvelle porte s’ouvre et devant lui sort un oiseau d’une taille gigantesque. Un Brontornis d’après ce qu’il a retenu des livres de Ramona. Très agressif, le volatile le charge tout de suite. Jan met sa lance devant lui afin de le recevoir mais la surprise est totale quand d’un coup de bec, le Brontornis se saisit de l’arme et l’envoie valdinguer à quelques mètres, la hampe se cassant au passage. Jan n’a pas le temps de réagir qu’une des énormes pattes le cloue au sol. Les griffes pénétrant dans son épaule. Au moment où la tête s’abaisse pour le coup de grâce, Jan a le réflexe d’enfoncer le reste de sa lance dans le bec. L’oiseau géant essaie de se débarrasser de cette chose plantée au fond de sa gorge libérant ainsi l’homme qui court jusqu’à sa massue, la ramasse et s’en sert pour casser les pattes de son adversaire. Une fois cela fait quelques coups dans la tête pour terminer le travail devant la foule enchantée du spectacle. L’empereur lui adresse la parole. Il a le droit de formuler une requête. Jan demande la libération du prince Koh. D’abord hésitant, Mena accepte conseillé par son épouse. Une nouvelle fois, les cavaliers déboulent pour emmener le cadavre de l’oiseau et lui ramènent des armes pour la dernière épreuve. Une petite épée et un arc et des flèches. Le troisième adversaire, et Jan voit tout de suite que ce ne sera pas facile est un tigre à dents de sabres. Il sait très bien qu’à moins de toucher un organe vital, ses flèches ne serviront qu’exciter la fureur du monstre. Il arme son arc en attendant le bon moment car de son côté, le félin ne sembla pas presser d’attaquer. Un duo de gardes possède des flèches fabriquées pour que la pointe ne pénètre que ce qu’il faut dans la chair de l’animal. En voyant sa nonchalance, l’un d’eux en décoche une. Mal lui en prend car le tigre se retourne contre lui. Pas le temps de réagir qu’il a la tête broyée entre les mâchoires. Jan a entre-temps décoché deux flèches mais sans grand effet. Fou de rage désormais, le tigre se fraie un passage à coups de pattes et de griffes et s’élance dans les tribunes en direction de la loge royale. Le gardes sont balayés les uns derrière les autres et seul reste la capitaine Telapu, le propre fils du grand prêtre. Ce dernier ne demande pas son reste et abandonne son poste laissant le champ libre au félin. Jan, que l’impératrice a ému, a lâché son arc, s’est hissé à son tour dans les tribunes avec sa courte épée. Au moment où le fauve va s’élancer, il lui tombe sur le dos et enfonce profondément son arme. Dans son agonie, le tigre se cabre et tous les deux rebasculent dans l’arène. Jan étant en dessous. Très vite, sur ordre de l’empereur, on dégage la bête morte. Le jeune garçon est en vie mais blessé. Au moment de le mettre sur une civière, les époux impériaux remarquent le tatouage sur la main de leur sauveur. Le lotus quasi identique à celui qu’ils ont eux-mêmes preuve à une appartenance royale.

A son réveil, il se trouve dans une chambre pansé et entouré de domestique qui l’appelle altesse. Il finit par recevoir la visite de Koh venu le remercier et qui lui annonce son départ pour un retour chez lui. Quelques jours plus tard, quand les blessures vont mieux, il est convié à une audience dans la salle du trône. On l’habille de vêtements somptueux pour l’occasion. Mena lui fait part de leur reconnaissance mais Samsu requiert qu’il lui soit livré afin d’expier son crime contre Sebek. Mena rétorque que les combats dans l’arène ont réglé le différent et devant le prêtre fou furieux l’humilie de surcroit en destituant le lâche Telapu et en nommant à sa place Jan de la Jungle (ainsi que le jeune homme s’était présenté quand on lui avait demandé son titre).

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Argosy du 16 mai 1931
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Représentation d'un Brontornis
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L'édition du récit parue chez Altus Press en 2017

A suivre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Jan of the Jungle partie 7 : Les récits 6/9

Voici la dernière partie du premier récit consacré à Jan. N'ayant plus de couvertures à vous proposer, je vous ai rajouté un petit bonus sur le personnage afin d'être le plus complet possible.

Jan of the Jungle (chapitres 26 à 31)

Jan de retour dans son appartement doit recevoir maintenant son esclave. L’homme sauvage qu’il a battu dans l’arène. C’est un être totalement différent qui se présente devant lui. Les yeux pleins d’intelligence, il explique être Sir Henry Wesgate et c’est en anglais que la discussion peut se poursuivre. Sir Henry raconte que son expédition a subi beaucoup de perte avant de trouver l’accès de la vallée et qu’en essayant de descendre les parois pour y parvenir, il a été attaqué par des hommes bêtes. C’est la dernière chose dont il se souvient avant de reprendre conscience dans la prison suite au coup qu’il a pris sur la tête. Le jeune homme l’affranchit mais le savant n’a pas envie de quitter la cité maintenant que le but de ses recherches est atteint. Les semaines et les mois passent. Jan est instruit dans toutes les coutumes de la cour, au maniement des armes et la chevauchée des Tricératops. Il finit par s’ennuyer et a envie de revoir Ramona mais il ignore comment retrouver le passage. Lors d’une chasse organisée, il repère un Mylodon (sorte de paresseux géant). IL s’éloigne des autres pour se mettre en chasse et finit après une belle poursuite par le rattraper. Il toucha l’animal avec sa lance. Le mylodon, agonisant, lui balance un coup de patte qui le fait choir de sa monture. Le Tricératops s’échappe avant qu’il soit sur ses pieds. Après s’être rassasié de sa proie, Jan se met en quête d’un chemin pour rentrer. Il erre au hasard lorsqu’il aperçoit le temple par lequel il est venu. Il a envie de revoir le monde extérieur. Il se construit une embarcation afin d’y entreposer ses vêtements (dont une armure) et ses armes. Il reprend le cours d’eau et le passage souterrain et rejoint le passage sous la cascade. Il se rhabille et fonce à la cabane. Au moment où il l’atteint, deux détonations résonnent et il s’écroule.

Les deux indiens se précipitent pour récupérer le corps mais une surprise les attend. Les fléchettes hypodermiques n’ont pas pénétré l’armure de Jan et c’est devant un guerrier qui a sorti son épée qu’ils se retrouvent. Le combat ne dure pas longtemps et deux cadavres gisent au sol. Il se débarrasse de ses vêtements, pratiques mais très encombrants pour se déplacer à travers les arbres puis se dirige vers la plantation. En chemin, un cri attire son attention. Il reconnait la voix de Ramona et se rend à l’endroit d’où il a été poussé pour voir Santos tant détesté pousser la jeune femme dans la tente. Il s’y rend aussitôt. Dans la pénombre, à son grognement de combat, un coup de feu répond et lui laboure le flanc. Santos n’a pas le temps de tirer une deuxième fois que Jan est sur lui. Le corps à corps les entraîne hors de la tente. Par une clé de bras, le capitaine parvient à bloquer son ennemi. Mais la prise est précaire. Il voit le couteau que Jan porte à son côté et décide d’en finir. Il relâche sa prise, dégaine la lame mais le peu de temps que Jan est libre lui permet de s’emparer d’une pierre au sol et de lui envoyer à la tête. Santos s’écroule. Jan repart dans la tente où Ramona a perdu connaissance. Il la réveille en douceur. Les deux jeunes gens s’avouent alors leur amour et dans un premier élan, la jeune fille est prêt à le suivre mais elle se souvient de ses obligations et demande à Jan de la raccompagner à la plantation.

Bracken voit soudain débarquer deux indiens qui lui expliquent de Santos est mort tué par le démon de la forêt. Le docteur est mis au courant du double jeu de son soi-disant allié mais l’important soit que Jan soit à portée de main. Il réunit ses hommes pour le capturer. Jan les entend arriver et entraîne Ramona dans une course folle afin de les semer. Ils parviennent jusqu’à la plantation où Jan la laisse sans lui donner le temps de lui expliquer que ses parents le recherchent et sont là. Pour l’homme de la jungle, l’important est d’entrainer ses poursuivants loin de Ramona. Il fait assez de bruits pour les attirer et pense ensuite les semer quand il se rend compte qui est à la tête de la troupe. Le détesté homme blanc qui l’a tant martyrisé. Il prend son arc et décoche une flèche qui touche sa cible. Bracken s’effondre. Quelques indiens font la frais d’une volée de flèches mais avec leur chef au sol, ils se dispersent rapidement. Jan satisfait flane dans la jungle, se restaure et au petit matin repart pour la plantation. Hélas, il voit que Ramona est dans une embarcation sur le fleuve en route pour retourner aux Etats Unis. Le cœur gros, il n’a plus aucune raison de rester là. Le mieux est de retourner à Satmu. Il retrouve ses vêtements à la cabane et les met sur le radeau afin de reprendre le passage sous la cascade. A sa sortie, il est accueilli par une pluie de projectiles lancés par un groupe d’hommes primitifs. La fragile embarcation coule emportant armes et vêtements. Il sort rapidement de l’eau et fonce vers le temple. Lors de son passage avec Chicma, il avait laissé des armes, notamment sa sarbacane. Un fois l’arme récupéré, il remarque que ses poursuivants rechignent à le poursuivre. Surement un lieu tabou. Il en profite pour faire un carton avec les fléchettes empoisonnées. Surpris que certains d’entre eux tombent comme des mouches, les primitifs décident tout de même de passer à l’attaque. C’est à ce moment que débarquent des guerriers de Satmu dirigés par l’empereur en personne qui ont tôt fait de réduire les attaquants à néant. Mena était parti à sa recherche. On lui confie de nouveau vêtements et ils retournent à la cité. La vie reprend son cours pour Jan malgré son chagrin.

Quand Ramona fut déposée devant la plantation, elle rejoignit rapidement l’intérieur retrouver ses parents et leurs invités. Les deux hommes avait levé une expédition pour partir à sa recherche. Une fois mis au courant de l’histoire de la jeune fille, le groupe se lançe à la recherche de Jan. Il découvrit Bracken percé d’une flèche mais en vie. De retour au domicile, le médecin fut demandé. Ce dernier, un érudit, extrait la flèche qui était ornée de symboles identiques au panier dans lequel avait été trouvé Ramona. Don Fernando, tout étonné, rassembla une nouvelle fois ses hommes afin de trouver Jan et de comprendre quelque chose à cette histoire. Trevor étant lui aussi pressé de rencontrer celui qui semble être son fils.

Les mois passent et Jan ignore que l’on est à sa recherche. Chicma arrivée au bout de sa vie s’éteint paisiblement et l’impératrice attachée à ce drôle d’animal lui offre des funérailles dignes d’une reine. Jan de son côté, échappe régulièrement à des tentatives d’assassinat ; Une pierre qui se détache d’un bloc, un repas empoisonné. Les soupçons se portent sur Samru et son fils Telapu mais les preuves manquent. Un soir qu’il rentre dans ses quartiers. Jan, ses sens toujours en éveil, repère un intrus. Discrètement, il met à jour l’individu. Un prêtre soutane noire armé d’un couteau. Une bouteille d’eau en pierre à sa portée sert efficacement de projectile. Le prêtre touché s’effondre. Le mourant demande à voir l’empereur, ce qui est fait immédiatement. La vue de l’homme sur le sol, bras droit du grand prêtre est une preuve pour Mena qui peut désormais accuser Samru. Avant de mourir, il avoue que ce sont eux qui se sont emparé du bébé royal il y a des années et l’ont sacrifié à la rivière. Sir Wesgate qui est présent résout les pièces du puzzle en indiquant que la princesse est bien vivante dans le monde extérieur. Jan, à qui la vérité est révélée maintenant, promet à Mena de lui ramener sa fille.

Alors que Trevor et Don Fernando ont fouillé la jungle pour trouver ce monde perdu qui ne semble pas être un mythe mais sans grands résultats, Bracken a récupéré de sa blessure et a repris son poste auprès des chutes car il est persuadé que le passage est quelque part par là. Sa surprise est grande quand il voit débarqué Santos en vie. Ce dernier expliquant qu’il a été gravement blessé et abandonné par les indiens de son camp qui le croyait mort. Les deux coquins mettent un nouveau plan en branle. Une fosse est creusée recouverte de feuillage. En cas de chute, un système déclanche des gaz. Au début, il n’attrape que des animaux, ce qui sape un peu le moral du docteur mais une nuit, l’un des indiens vient le chercher car le piège a de nouveau été enclenché. Une grande Joie pour le médecin toujours ivre de vengeance quand il se rend compte qu’il tient enfin sa proie. Inconscient, Jan est mis dans une cage et pendant des semaines, Brackens le drogue afin de saper sa volonté et de refaire réapparaitre son côté primitif. Il envoie un messager à la plantation pour annoncer que Jan a été aperçu. Bracken attend patiemment que Don Fernando et Trevor se mettent en route et peut rejoindre le pavillon de Georgia sans soucis. L’accueil amical de la femme se change en incompréhension puis en terreur quand Bracken lui présente son fils que Santos vient de sortir de la cage avec ces mots : Mère ! Tue ! Tout en grognant sauvagement, jan s’avance pour le massacre. Une forme se dresse soudain entre le chasseur et sa proie. Ramona, rentrée il y a quelques temps et venue rendre visite afin de discuter avec Georgia. Jan est troublé et s’arrête. Bracken saisit la jeune fille et la projette dans la pièce. Grave erreur ! C’est vers lui désormais que son tueur se tourne. Un bruit d’os cassés et de grognements suivi du silence. Ramona est prise dans les bras de Jan qui quitte la plantation.

Deux semaines plus tard, Harry Trevor et sa femme escorte une civière dans laquelle se trouve le docteur Bracken. Bras et jambes cassés, nez et une oreille disparus, ce n’est plus qu’une épave qui est acheminée vers la ville la plus proche pour y être soigné si c’est possible. Bracken, mis dans une pirogue voit arrivé une autre embarcation de laquelle descend un homme richement vêtu et d’allure noble. Il se dirige vers les Trevor et les enlace. Jan retrouve ses parents. Il est venus les chercher ainsi que Don Fernando et sa femme afin de les conduire auprès de Ramona, devenue princesse de Satmu qui a retrouvé ses vrais parents et qu’il s’apprête à épouser.

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Argosy du 23 mai 1931


Le personnage de Kline très fortement inspiré de celui de Burroughs a eu droit aussi à son adaptation cinématographique. Un sérial de 12 chapitres est sorti en 1935 sous le nom de "Call of the Savage". C'est surement pour cela que la première édition du récit en version roman sortie en 1937 porte ce nom. Une version courte de 70 minutes est, elle, sortie en 1956 sous le nom de" Savage Fury". Voici un synopsis. Ce que l'on peut constater, c'est qu'il ne reste pas rien chose du roman original.

Les parents du jeune Jan sont assassinés dans la jungle par un rival pour la formule secrète de ses parents et Jan est toujours recherché par ses assassins longtemps après. Il rencontre Mona, qui a des liens avec une ville perdue, et Borno, qui la protège. Les deux ont des secrets et dans la seconde moitié de la série, le casting découvre la mystérieuse ville cachée et l'action s'accélère, les pièges mortels et l'intrigue dans le château prennent le relais.

Quelques visuels
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Affiches du serial d'origine
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Affiche de Savage Fury
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Quelques images Jan (Noah Beery Jr.) , Mona (Dorothy Short), Borno (Harry Woods)
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Blu-Ray du sérial restauré chez Serial Squadron

On se retrouve normalement à la fin de la semaine pour le second récit.
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Jan of the Jungle partie 8 : Les récits 7/9

Un peu plus trois ans et demi plus tard, Kline donnait à Jan une seconde aventure. Cette dernière, plus courte fut éditée dans Argosy en trois parties. Elle aurait d’ailleurs pu faire une bonne adaptation en film dans les années 40 ou 50 car elle est dépourvue des éléments fantastiques qui parsèment la première histoire.

Je vous la propose aussi sur trois jours pour occuper ce week-end qui s’annonce frisquet. Il y a cette fois-ci les illustrations mais je n'ai pas trouvé qui les avait réalisées.

Une dernière chose. Kline n'a pas du relire sa première aventure car ici, le père adoptif de Ramona est nommé Don Francesco alors que dans la précédente, c'est Don Fernando. J'ai laissé le nom d'origine pour plus de cohérence.

Jan in India (chapitres 1 à 6)

Au large des côtes indiennes navigue Le yacht de la famille Trevor. A son bord, outre les deux époux, Don Fernando et dona Isabella ainsi que Jan et Ramona. Les parents respectifs ayant demandé à nos deux tourtereaux de leur offrir un tour du monde avant leur mariage. Deux indiens s’y trouvent aussi. Le babuji Chandra Kumar, être grassouillet et Kupta, plutôt mince. Tout deux confiés par le maharaja de Varuda chez lequel ils ont séjourné pour leur servir de guide. La vue de la jungle rend jan nostalgique sans qu’il puisse exprimer son sentiment. Ramona pensant que la mine triste de son futur époux vient qu’il s’est lassé d’elle fait une scène et se retire dans sa cabine. Jan reste seul et désemparé à regarder l’étendue d’arbres devant lui appuyé sur la rampe. C’est à ce moment que Chandra Kumar va discuter avec Trevor à la barre pendant que Kupta, sur un signal de son compatriote sort une fronde et lance son projectile à la tête du jeune homme qui bascule par-dessus bord.

Chandra Kumar, satisfait d’avoir distrait le pilote reprend sa place et attend d’apercevoir une embarcation pas très loin d’eux. C’est alors qu’il donne l’alerte. Le jeune sahib a sauté à l’eau. C’est la panique à bord mais il n’y a aucune trace de Jan. Ramona pense que l’appel de la jungle a été plus fort et que suite à la dispute, il s’y soit rendu. Chandra Kumar fait remarquer que le bateau pas très loin est celui de son maître, le maharaja. Des signaux sont envoyés. Bien entendu, en attendant le récit, l’indien offre son aide pour rechercher le disparu. Un camp provisoire est établi sur la côte et le maharadja donne des ordres pour fouiller la plage afin de trouver des traces de débarquement. A l’insu de tous pourtant, le monarque reçoit Chandra Kumar qui annonce que la première partie du plan a réussi et que Jan est mort. Pour la suite, il demande à Kupta de laisser ses propres empreintes sur le sable et à Chandra Kumar, de faire semblant de retrouver un mouchoir en lambeaux appartenant au disparu (que le Babu a récupéré en douce). Cette phase réussit au-delà des espérances du traître qui avec les preuves fabriqués en déduit que Jan se dirige vers son territoire et propose à ses invités de l’accompagner jusqu’à son palais afin de pouvoir mieux s’organiser.

Lorsqu’il touche l’eau, Jan reprend instantanément ses réflexes. Le temps de remonter à la surface, le yacht est hors d’atteinte. Il décide donc de nager vers la plage. Un requin marteau qui a décidé d’en faire son repas le prend en chasse. Jan se débarrasse de ses vêtements afin de gagner en vitesse et récupère le couteau de poche qu’il a sur lui car il est évident qu’il ne pourra pas semer son adversaire. Il décide alors de lui faire face. Au moment de l’attaque, il s’empare des deux côtés de la tête du requin afin de pouvoir le chevaucher. Un fois sur son dos, il utilise le couteau pour lui faire sauter les deux yeux puisqu’il ne peut pas percer la peau. Malgré son infirmité, le squale ne renonce pas et Jan aperçoit deux autres créatures qui foncent vers lui mais à son grand étonnement, c’est le blessé qui subit l’attaque lui permettant de foncer jusqu’à la plage. Ayant repris son souffle, il ne lui reste plus qu’à explorer la jungle devant lui. L’odeur d’un félin lui parvient. Il s’agit d’un tigre. Jan se réfugie dans un arbre mais un deuxième rugissement se fait entendre au dessus de lui. Une panthère noire prête à bondir. Jan parvient à s’agripper à une branche au moment où la panthère se jette sur lui. L’élan l’envoie tomber sur le tigre en dessous. Jan ne perd pas de temps et en profite pour s’éloigner à travers les arbres. Après s’être rassasié de la viande de paon, il est obligé d’attendre pour boire qu’un tigre ait déguerpi. Une fois au sol, il se constitue une hache de pierre rudimentaire mais solide et reprend sa progression. L’odeur d’un feu l’attire. Un homme et un enfant se prépare un repas. Jan sent aussi la présence de deux tigres. Un couple prêt à attaquer. La tigresse va se jeter sur l’enfant qui s’est éloigné pour couper du bois quand Jan se laisse tomber au sol et affronte le félin. Il parvient à frapper la bête à la tête. Cette dernière est désorientée mais n’est pas vaincue. Le mâle entre temps s’en est pris à l’homme. L’enfant apporte à Jan la lance de son père, ce qui permet à l’homme de la jungle d’en finir. Le mâle a emmené sa proie et l’enfant demande à Jan de le poursuivre car même si il a peu d’espoir, il doit rendre à son père le rituel sacré en brulant son corps. Même si le concept lui échappe, Jan accepte et la traque commence. Pour traverser une rivière infestée de crocodile, Jan prend l’enfant sur ses épaules et saute de branche en branche. Il découvre très vite les restes du pauvre homme. Jan veut en finir avec le tigre et propose de continuer la poursuite. Ils le repèrent vite mais au moment où jan réfléchit à une attaque, il est soudain emprisonné dans les anneaux d’un python.

Chandra Kumar et Kupta font mine de partir sur la piste de Jan mais rapidement, ils empruntent une autre route. Le babu a rendez-vous avec Zafarulla Khan, un rebelle engagé par le maharaja pour kidnapper Ramona (on ne sait pas encore dans quel but). Le babu amène l’argent ainsi que des déguisements (de longues barbes notamment) afin de faire accuser une autre ethnie. Les deux hommes du maharaja retournent par la suite vers le campement mais restent bien à l’écart en attendant l’attaque. Pour éloigner les hommes du camp, le maharaja leur propose une chasse à dos d’éléphants. Tout se passe comme prévu. Le traitre ayant laissé une toute petite faction de ses hommes au camp assurant que les femmes ne risquent rien. L’attaque survient au moment du repas et comme prévu, les gardes en place sont vite mis en déroute. Georgia et Dona Isabella tentent bien de résister en ouvrant le feu mais leurs armes ont été chargées à blanc. Ramona, qui se trouvait un peu à l’écart sent bien que c’est après elle que les assaillants en ont. Un des hommes du camp, un vieil homme préposé à la cuisine lui demande de le suivre afin de la mettre à l’abri.

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Argosy du 12 janvier 1935

Les illustrations de cette première partie
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A suivre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Jan of the Jungle partie 9 : Les récits 8/9


Jan in India (chapitres 7 à 12)

Par reflexe, Jan parvient à laisser l’un de ses bras libres, ce qui lui permet de faire glisser le serpent vers le tigre qui s’approche. Le combat des deux animaux se termine par la mort du félin étouffé. Jan cloue alors le serpent sur place pour éliminer toute menace. Ils peuvent alors bruler le corps du tigre alors que l’enfant lance des prières sous l’œil étonné de Jan pour qui les pratiques religieuses du pays sont inconnues. Après la cérémonie, l’enfant dont on apprend enfin le nom, Sharma, doit continuer ce pourquoi il était venu dans la jungle avec son père. Retrouver son éléphant qui a fugué. Jan vient avec lui et finissent par retrouver le pachyderme, une femelle du nom de Rangini, est en compagnie d’un mâle que l’enfant identifie comme Malishkah, du troupeau du maharaja de Rissapur. Jan n’a jamais rencontré d'éléphant mais le mâle l’accepte facilement et il monte sur son dos. L’objectif étant de le ramener au bercail. Lorsqu’ils débouchent sur un espace découvert où les gens travaillent la terre, les choses se gâtent. Les chiens se mette à aboyer après Jan et les paysans les croyants en danger s’arment de lances. Jan se hisse immédiatement dans un arbre et se met hors de portée sous les regards effarés des attaquants. Quand il revient sur place un peu plus tard, il constate que Sharma et les éléphants ont disparus.

Ramona suit le vieil homme à travers la jungle. Ils finissent par trouver un camp où veillent deux hommes que le vieillard identifie comme des voleurs de chevaux et commet l’imprudence de se montrer. Les hommes appartiennent à la bande qui vient d’attaquer le camp et ils attendent leurs compagnons. Quand il se rend compte de son erreur, il est trop tard. Le vieux est transpercé d’un coup d’épée et Ramona capturée mettant en joie la troupe de retour au camp. Ils brulent les barbes et le vieil homme par la même occasion. La jeune fille bâillonnée et attachée est emmenée près d’un temple au bord d’un cours d’eau où elle est prise en charge par un prêtre qui verse son argent à Zufarulla Khan. Thakoor (le nom du prêtre) libère Ramona et l’emmène en barque. Impossible de s’échapper car l’eau est infestée de crocodiles. Ils parviennent dans un autre temple majestueux de pierre noire, temple de Kali, et la jeune femme est laissée aux soins d’une vieille femme parlant anglais.

Le retour de Trevor, Don Fernando et du maharadja au camp se passe comme on peut l’imaginer. Les coupables d’après le traître sont des hommes venant du territoire de son voisin, le maharaja de Rissapur. Il ne peut pas empêcher les hommes blancs de se lancer sur les traces des ravisseurs. Le camp abandonné est vite retrouvé. Trevor repère dans les cendres les résidus de fausse barbe mais garde l’information pour lui. Le maharaja suggère de se rendre à Rissapur, le seul lieu où les ravisseurs ont put se rendre. Sur le chemin, ils rencontrent des paysans à qui ils demandent des renseignements et ceux-ci leur raconte l’incident avec un blanc aux cheveux roux agile comme un singe. En chemin, le groupe est rejoint par Chandra Kumar et Kupta. Le maharaja est furieux car celui qu’il croyait mort est toujours en vie. Il charge le duo de réparer son erreur en allant à sa recherche. Ils finissent par rencontrer le maharaja de Rissapur qui est lui à la recherche de l’un de ses éléphants. En apprenant l’enlèvement par ses propres sujets, il propose son aide. Au palais, le consul de Grande Bretagne mis au courant rencontre les Trevor. Il est sceptique dans l’implication des Rajputs. Ce que confirme Trevor en parlant des fausses barbes (confirmé par Georgia qui a retiré l’un des postiches pendant la bataille) et la complicité dans le camp du maharaja vu que les armes avaientt été chargées à blanc. Les occidentaux décident de rien dévoiler de leurs conclusions.

Jan finit par retrouver la trace des deux éléphants. Ils ont emprunté un sentier le long de la rivière. Jan se construit un radeau pour aller plus vite. Les difficultés ne tardent pas sous la forme d’un crocodile qui le prend en chasse, finit par détruire la frêle embarcation et il faut à Jan toute son expérience pour réussir finalement à poignarder le saurien. Il rejoint la rive en évitant les congénères du reptile et poursuit les recherches en passant par les arbres. Des bruits d’éléphants en marche attirent son attention. Il reconnait les deux indiens qui étaient sur le bateau avec lui. Innocemment, Jan leur lance un appel amical et reçoit en retour une douleur à la tempe.

A la sortie du territoire de Rissapur, le maharaja prend congés de ses invités afin, dit il d’aller prier. En fait, il se rend au temple de Kali où il est immédiatement mis en présence de Ramona habillée comme une princesse des mille et une nuits. Dans un premier temps, elle imagine qu’il est là pour la sauver et en effet, il lui laisse croire qu’il peut faire quelque chose mais au moment où il lui indique que la seule solution afin de ne pas être sacrifiée à Kali (sous forme d’un repas à une grande tigresse noire) est de devenir sa femme, Ramona se rend vite compte qu’il est le cerveau de l’opération et refuse catégoriquement.

Jan tombe lourdement de l’arbre dans lequel il se trouvait. Le babu et Kupta descendent de leurs éléphants pour l’achever quand surgit un éléphant furieux. C’est Malishkah qui n’était pas loin et qui a vu son nouvel ami se faire attaquer. Les hommes s’éparpillent mais le babu , trop lourd, est attrapé par la trompe et projeté dans un fourré. Ne parvenant pas à ranimer l’humain, l’éléphant le prend dans sa trompe et le ramène à Sharma qui voyant son ami blessé décide de le soigner. La balle n’a fait qu’effleurer la tempe et Jan reprend bientôt ses esprits. La nouvelle tentative de meurtre à son encontre lève le voile sur celle du bateau. Il confectionne un arc et des flèches pour lui et son jeune protégé puis il part en reconnaissance dans la jungle. Il retrouve vite la troupe qui est sur ses traces. Il décoche une flèche qui finit dans le cou du babu, d’autres sur deux mamlouk et cela suffit pour mettre en fuite le reste des hommes et leurs montures. Il retourne auprès de Sharma et les deux amis reprennent la route. Une odeur parvient aux narines de jan. Ramona est dans le coin. Il parvient jusqu'à l’enceinte du temple mais ses observations ne donnent rien à part les moines qui déambulent dans la cour. Il veut s’introduire à l’intérieur en prenant appui sur le toit d’une des dépendances mais une tuile lâche l’entrainant dans une lourde chute qui le plonge dans l'inconscience.

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Argosy du 19 janvier 1935
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L'illustration de cette deuxième partie
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L'édition du récit sortie en 1974

A suivre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Jan of the Jungle partie 10 : Les récits 9/9


Jan in India (chapitres 13 à 19)

Le maharaja, sur le chemin pour rattraper ses invités tombe sur la petite expédition envoyée contre Jan. il constate la mort de deux de ses hommes et le Babu , bien qu’ayant pris une flèche dans le cou? est toujours en vie et devrait s’en sortir. Il décide de mettre l’incompétence de ses hommes à son profit. Il rejoint le groupe et les emmène à son palais. Là, il va au consulat britannique où il dénonce son voisin pour Kidnapping. Il sait que le gouvernement a l’intention de faire sauter une province et il préfère que ce ne soit pas la sienne, d’où la mise en scène avec les barbes. Il fait ensuite paraitre le babu devant les occidentaux pour que celui-ci leur annonce que Jan l’a attaqué gratuitement et sans raison tuant au passage deux hommes. Si le comportement de son fils afflige Trevor, il a tout de même l’intention de remettre la main dessus. Le maharaja propose son aide en effectuant une battue à large échelle. Il s’arrange pour éloigner Trevor et Don Fernando de la direction du temple de Civa qu’il se réserve pour lui.

Jan reprend conscience dans un sofa. Une très jolie fille répondant au nom de Petit Tremblement de Terre est à son chevet. Elle lui explique l’avoir vu tomber du toit et l’avoir mis hors de portée de vue des prêtres et des gardes. Cette dernière se montre très entreprenante et jan, mal à l’aise lui dit qu’il recherche une autre femme. Rejetée, elle éclate de colère et essaie de le poignarder. Il la maitrise facilement mais elle se met à hurler. Thakoor, qui était dans le secteur l’entend et en voyant Jan appelle la garde. Jan bouscule le prêtre et tente de s’enfuir mais il se retrouve face à une dizaine d’hommes armés. Il vaut mieux se rendre. Roué de coups, il est ensuite mis dans une cellule pieds et poings liés. Dans l’un des recoins, un sifflement sinistre : un cobra se dirige vers lui.

Le maharaja, en route pour le temple de kali est intercepté par un messager venant de ce même temple. Il annonce la capture de Jan. Satisfait, il renvoie Kupta au palais pour annoncer qu’il se retire au temple pour prier avant de continuer les recherches. Kupta, à son arrivée au palais est intercepté par Chandra Kumar remis de sa blessure à première vue superficielle. Le babu, avide d’argent comprend que la situation peut lui en rapporter un maximum. Il se met en route pour intercepter le groupe de Trevor. Moyennant une forte somme d’argent, il lui raconte toute l’histoire du complot. Trevor fonce chez le consul qui met aussitôt à sa disposition une force d’intervention pour attaquer le temple. Pas rassasié, le babu se rend dans l’état voisin où il joue le même jeu avec le maharaja de Rissapur qui, de son côté, se lance sur les traces de Zafarulla Khan et de sa bande de brigands.

Jan fait des efforts considérables pour briser ses liens devant la menace rampante. Il finit par y arriver mais trop tard pour délier ses pieds. Commence alors un jeu de chat et souris dans l’étroite cellule. Au plafond se trouve une ouverture avec des barreaux. Il s’accroche pour se mettre hors de portée mais l’un des barreaux cède sous son poids. Tant mieux finalement. Il se délie les jambes et retombe au sol sur lequel il écrase la tête du reptile avec sa nouvelle arme improvisée. Le bruit de la lutte a attiré le garde. Jan se remet en position captif sur le sol. Lorsque le garde ouvre la porte et veut vérifier les liens, il prend à son tour un coup sur la tête. Jan s’empare des vêtements du mort et essaie de sortir discrètement. Pas de chance, il tombe sur Thakoor qui ameute une nouvelle fois la garde. Cette fois-ci par contre, Jan arrive à se faufiler et à se hisser hors de l’enceinte pour retrouver la sécurité de la jungle.

Le maharajah arrive au même moment. Il est furieux. Il faut accélérer le plan. Il rejoint ramona e tente par tout les moyens de la persuader de l’épouser. C’est un gros désaveu pour le félon qui décide alors que le sacrifice au tigre noir ne peut attendre. Des coups de feu éclatent à l‘extérieur. Trevor et les hommes du consul sont arrivés mais se heurtent aux gardes bien protégé derrière les murs. Perdu pour perdu, le maharaja ordonne que Ramona soit livrée en sacrifice. La pauvre femme est trainée jusqu’au cœur du temple puis jetée dans une cage où l’attend la tigresse noire affamée.

Une fois hors de l’enceinte du temple, Jan se débarrasse de ses vêtements encombrants mais garde tout de même l’épée qui est sa seule arme. Il se lance à la recherche de Sharma et des deux éléphants qu’il retrouve dans une clairière. Malishkah fait face à un autre mâle. Un vieux solitaire redouté dans la région. Le combat de titan semble tourner en faveur de l’ami de Jan mais ce dernier s’embourbe dans la boue et se retrouve sans défense. Jan ne peut abandonner celui qui lui a sauvé la vie. Il fonce et avec son épée tranche une des pattes arrière du solitaire. Aussitôt, la rage de ce dernier se retourne contre l’humain. Une poursuite commence alors. Jan se réfugie dans les arbres que le pachyderme fait tomber au fur et à mesure. Jan trouve le moment opportun pour se laisser tomber sur le dos de l’animal et essaie de percer sa peau avec l’épée. Le solitaire essaie de se débarrasser de son fardeau mais comme il n’y parvient pas, il décide de passer ses nerfs sur le petit humain dans la clairière. Rangini se met entre les deux même si elle n’est pas de taille. Heureusement, jan parvient enfin à trouver la faille dans la cuirasse du solitaire et avec l’aide de l'éléphante, ils parviennent à le tuer. Il faut ensuite aider rapidement Malishkah à sortir de la boue. L’opération terminée, un groupe surgit. Jan reconnait son père à la tête de nombreux hommes. Les retrouvailles se passent en explications. Il faut faire vite et aller sauver Ramona. Jan les guide jusqu’au temple. La tentative d’entrer se solde par un échec et les gardes du palais ouvrent le feu.

Chandra Kumar se sépare de Kupta afin de prendre le train le ramenant auprès de sa famille les poches pleines. Hélas, il sent la pointe d’un couteau dans son dos. Zafarulla Khan l’entraine à l’écart et le dépouille avnt de lui rendre sa liberté mais le rebelle et ses hommes n’ont pas le temps d’en profiter. La troupe du maharaja de Rissapur, supérieure en nombre les arrêtent à leur tour.

Le gong annoncant le sacrifice se fait entendre. Il n’y pas un instant à perdre. Jan propose de défoncer la porte du temple avec Malishkah pendant que les hommes le couvrent. Son père et Don Fernando se joignent à lui. Le redoutable éléphant enfonce la porte au moment ou le maharaja de Rissapur arrive en renfort la tête de ses hommes. Les occidentaux se fraie un chemin jusqu’au temple. La tigresse s’apprête à bondir sur Ramona mais Jan et plus rapide et d’un coup de lame au flan la renvoie de l’autre côté de la cage. Il parvient à écarter les barreaux et à son sortir sa bien aimé avant que le félin ne revienne à l’attaque. La tigresse noire réussit à sortir aussi mais e maharaja fou de colère fait l’erreur de lui demander d’attaquer. Elle se retourne contre lui. Trevor ouvre le feu mais il est trop tard et les deux corps gisent sur la dalle du temple. Dans l’attaque, un feu est parti et se propage rapidement. Tout le monde évacue le temple qui finit sous les flammes. Sur le dos de Malishkah , Jan et Ramona, qui s’était séparés sur une dispute se retrouvent enfin.

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Argosy du 26 janvier 1935
JanInIndia-06.png
L'illustration de cette troisième partie
Janindia80.jpg
L'Ebook du récit sorti le 4 novembre 2014


Nous en avons fini avec les héros d' Otis Adelbert Kline. A ce niveau, nous avons donc étudié six personnages ce qui fait que je suis arrivé à la moitié des Tarzanides dit « classiques » que je connais.

Avant d’attaquer la seconde partie, je vais ouvrir une sorte de parenthèse en abordant un autre type de personnage inspiré de Tarzan mais pour qui le terme de Tarzanide peut être discuté, il s’agit de Cro-Magnons. Nous ferons donc un voyage dans le temps pour rencontrer quelques-uns de ces héros préhistoriques.

Je vous en dit plus sur le déroulé bientôt.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par drou »

Passionnant à suivre tout ces résumer des histoires. :chapeau:
Mais ca demande beaucoup de temps a relire toutes ces histoires en plus d' Akim. :jap:
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Gradatio
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Encore merci drou.

Le temps est en effet un élément essentiel mais dans les deux sujets que j'alimente, les problématiques sont différentes.

Pour les Pulps, il y a peu de problème car je suis dans mon élément naturel. Lire et écrire des résumés, chercher des renseignements, c'est ce que j'ai fait toute ma vie, c'est du pur plaisir.

Akim, c'est différent car si le plaisir de la lecture et de partager les différences avec la VO sont là, il y a un côté mise en place et une réflexion supplémentaire ( dois-je sélectionner cette page ou pas entre autres). Monter les planches pour une bonne cohérence. Actuellement, la luminosité n'est vraiment pas géniale et même à la lumière artificielle, ce n'est pas top tout le temps. Donc du coup, il y a des moments où j'ai la flemme de m'y mettre mais heureusement, ça ne dure pas et l'envie revient très vite.

J'ai d'ailleurs un Akim de prêt :wink:

Le premier chapitre sur les Cro-Magnons est déjà disponible dans ma tête. Plus qu'à l'écrire. :book1:
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Avant de commencer, un grand merci à Doc Mars qui m’a fourni quelques liens que je ne connaissais pas et qui m’ont permis d’étoffer les personnages suivants.

Les héros préhistoriques partie 1 : introduction

Nous allons aborder pendant quelques semaines une frange des tarzanides dont je n’ai découvert l’existence qu’il y a cinq ans. Il est en effet compliqué d’essayer de classer ce genre de personnages dans cette catégorie. Les hommes des cavernes pullulent dans les pulps. La préhistoire a toujours été un sujet propice à récits de toute sorte alors comment identifier cette frange de Tarzan Cro-Magnon ?

Ce fut grâce à notre Pimpfeur Mangani qui, dans la Tribune des amis d’Edgar Rice Burroughs a traduit un texte appelé « Les autres Tarzan » signé Don Hutchinson, un Canadien qui a longtemps œuvré dans le fanzinat et a fini par écrire quelques livres notamment pour ceux qui nous intéresse : « The Graet Pulp Heroes » que j’ai pu étoffer ma liste initiale et trouver de nouveaux personnages.

Hutchinson nous cite quatre noms dans l’article mais pour l’un d’entre eux, je n’ai rien trouvé. Un nom (Avar), une revue (Fantastic Adventure). Mais si ces deux seuls renseignements m’avaient beaucoup aidé pour les trois autres noms, ça n’a servi à rien ici. Deux solutions : ou le nom a une coquille (rappelez-vous c’est déjà arrivé sur Morgo inscrit Mongo) ou alors le personnage en question n’a connu qu’une aventure au sein d’une histoire qui ne porte pas son nom, ce vers quoi je tends le plus. Quoi qu’il en soit, j’ai eu beau éplucher une dizaine d’années de sommaires de la revue, je n’ai rien trouvé qui puisse m’indiquer que le personnage est bien dans l’une de ces histoires.

Les quatre personnages nommés ont en commun d’avoir été publié chez la même éditeur, à savoir Ziff-Davis sous la direction du rédacteur en chef maison de 1939 à 1949 : Raymond A. Palmer, un personnage intéressant dont je parlerai la prochaine fois en même temps que de la maison d'édition.

Sur les trois que je vais vous présenter et que j’ai lu, on peut dire qu’en gros, les deux premiers sont bien dans la ligne, quant au troisième signé d’ailleurs de Palmer en personne sous pseudo, il part dans tellement de directions que c’est assez compliqué à classer. Mais chaque chose en son temps, voici les trois personnages que je développerai au fur et à mesure et mes sources de lecture.

Tharn (2 récits)
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Bottomm of the Hill, 2014

Hok the Mighty (5 récits)
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Pulpuville Press , avril 2006

Toka (4 récits)
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Thrilling Wonder Books, 2012. Ce livre ne contient que le premier récit très long. Je possède les trois autres sous forme numérique dans leur pulp d'origine que je vous présenterai au moment des résumés.

Ziff-Davis a aussi publié Jongor qui se passe dans un pays hors du temps mais à notre époque. J'en parlerai le moment venu.

On se retrouve très vite pour la présentation de la maison d'édition et de son rédacteur en chef.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Les héros préhistoriques partie 2 : L'éditeur

Au dernier moment, j'ai changé mon plan de départ. Je devais parler de l'éditeur Ziff-Davis et de son rédacteur en chef pour la période qui nous interresse mais en préparant cette partie, j'ai trouvé que le personnage de Raymond A. Palmer méritait une partie pour lui seul tant il est interressant à plus d'un titre.

Donc aujourd'hui, nous faisons la connaissance de l'éditeur qui comme son nom semble le suggérer est une association de deux noms : William Ziff et Bernard Davis. En voici une présentation toujours signée David Saunders.
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William Bernard Ziff est né le 1er août 1898 à Chicago. Son père, David Ziff, est né en 1874 en Russie d'ascendance juive. Sa mère, Libby Zemsowsky, est née en 1877 en Russie d'ascendance juive. Ses parents se sont mariés en Russie en 1897, puis ont déménagé en Amérique, où ils ont eu deux enfants, William (né en 1898) et Ella (né en 1902). La famille vivait au 1939 Wilmot Avenue à Chicago. Le père travaillait comme bijoutier.

En 1914, William Ziff fréquente le Crane Technical High School, où il s'intéresse à une carrière de dessinateur de caricatures de journaux. En juin 1916, il obtient son diplôme d'études secondaires.

En 1917, il entre sur le marché du travail en tant que dessinateur au Chicago Daily News.

Le 13 juillet 1918, pendant la Grande Guerre, il s'enrôle et sert dans l'Army Air Service en tant que soldat de première classe dans l'escadron E de l'école de pilotage de Post Field à Fort Sill, Oklahoma. Comme la plupart des jeunes hommes de sa génération, Pfc. Ziff admirait le célèbre pilote Billy Mitchell (1879-1936), qui a promu l'idée d'une armée de l'air élargie. William Ziff a été libéré honorablement le 20 mai 1919.

En 1920, il fonde l'agence de publicité William B. Ziff, au 680 South Dearborn Street, qui fournit de la publicité pour les nombreux hebdomadaires afro-américains imprimés à Chicago chez Cuneo Press.

En 1923, il acheta EC Auld Publishing Company à Fifth Avenue et St. Charles Road à Maywood, Illinois. Son premier périodique était Ziff's Magazine, un livre de blagues irrévérencieux qui imitait le très populaire Captain Billy's Whiz Bang de Fawcett Publications du Minnesota.

En 1924, William Ziff épousa Amelia Mary Morton. Elle est née en 1904 dans l'Indiana. Ils vivaient au 490 Drexel Boulevard à Chicago et avaient quatre enfants, Sylvia (née en 1925), William, Jr. (né en 1930), Priscilla (née en 1932) et David (né en 1939).

En 1926, il change le nom de Ziff's Magazine en America's Humour Magazine. À cette époque, le magazine d'humour le plus populaire du pays était College Humor, publié par Collegiate Press de Chicago. College Humor a compilé les meilleurs exemples de bandes dessinées, de blagues et de poésie coquine tirés de publications universitaires américaines.

En 1927, William Ziff assiste à une conférence du College Comics à Pittsburgh, où il rencontre Bernard G. Davis, le rédacteur en chef de The Pitt Panther, un magazine d'humour produit par des étudiants de l'université de Pittsburgh.


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Ziff's de mars 1925
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Ziff's de janvier 1926


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Bernard George Davis est né le 11 décembre 1906 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. Son père, Charles Davis, est né en 1863 en Pologne d'ascendance juive. Sa mère, Sarah Harris, est née en 1878 en Pologne d'ascendance juive. Ses parents se sont mariés et ont eu six enfants, Jennie (1889), Jacob (1893), Freida (1896), Elliott (1898) Gertrude (1904) et Bernard (1906) La famille vivait au 1313 Bluff Street à Pittsburgh. Le père était courtier dans l'industrie du fer.

En 1922, Bernard G. Davis a commencé à fréquenter l'Université de Pennsylvanie. À l'été 1926, il fréquente l'Université de Columbia à New York, après quoi il est transféré en tant que junior à l'Université de Pittsburgh, où il devient rédacteur en chef du magazine d'humour de l'école, The Pitt Panther.

En juin 1927, Bernard G. Davis a obtenu un baccalauréat ès sciences, après quoi il a déménagé à Chicago et a commencé à travailler pour William B. Ziff en tant que rédacteur en chef adjoint de Popular Aviation Magazine. L'éditeur figurant sur l'en-tête était le héros de la guerre mondiale de William Ziff, le général Billy Mitchell. Après deux ans, le tirage du magazine était passé à cent mille. À ce moment-là, Bernard G. Davis avait reçu une participation minoritaire dans la société WB Ziff et avait été nommé vice-président et administrateur.

Le 20 novembre 1930, Bernard G. Davis épouse Sylvia Friedman à Chicago. Elle est née en 1906 à Chicago et était également diplômée de l'université. Ils vivaient à Highland Park, Illinois, où ils ont élevé deux enfants, Joel (né en 1933) et Carol (née en 1939).

En 1936, la WB Ziff Company a été rebaptisée "Ziff-Davis Publishing Company" au 540 North Michigan Avenue. La première publication de ce partenariat nouvellement formé fut le numéro de juin 1936 de Popular Aviation Magazine .

William B. Ziff est devenu l'un des principaux partisans américains du sionisme révisionniste. En 1935, il devint président des Sionistes-Révisionnistes d'Amérique. Il a occupé le poste pendant un an seulement, mais est ensuite resté actif dans la politique sioniste.

En 1937, Ziff-Davis produit Popular Photography Magazine, édité par Bernard Davis, lui-même passionné de photographie.

En 1938, Ziff-Davis a acquis Radio News and Amazing Stories auprès d'un distributeur affilié à l'ANC, qui possédait les magazines après que le fondateur original, Hugo Gernsback, eut déclaré faillite. Les ventes du pulp de science-fiction Amazing Stories ont été si fortes que Ziff-Davis a rapidement ajouté un titre compagnon, Fantastic Adventures. La société a continué à produire d'autres pulps, telles que Mammoth Detective, Mammoth Adventure, Mammoth Mystery, Mammoth Western et South Seas Stories. Les artistes qui ont travaillé pour les pulps Ziff-Davis comprenaient Robert Gibson Jones , Malcolm Smith , Rod Ruth, Julian Krupa, J. Allen St. John , Harold McCauley ,Robert Fuqua , Arnold Kohn , Leo Summers et Henry Enoch Sharp.

En 1938, "The Rape Of Palestine" de William B. Ziff a été publié par Longmans, Green & Company de New York . Le livre accusait la Grande-Bretagne de mener des politiques antisémites dans sa gouvernance de la Terre Sainte.

En 1942, le titre de Popular Aviation Magazine a été changé en Flying Magazine.

Le 16 février 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, William B. Ziff s'est présenté au repêchage et a été enregistré comme ayant quarante-trois ans, six pieds, 195 livres, les yeux bruns, les cheveux bruns, le teint clair, "le bras gauche cassé, l'annulaire droit cassé, et une cicatrice sur son poignet droit." Il n'a pas été sélectionné pour le service militaire.

En 1942, Ziff-Davis fusionne avec Alliance Book Corporation.

En 1942, "The Coming Battle Of Germany" de William B. Ziff a été publié par Duell, Sloan & Pearce de New York .

Le 16 juillet 1943, le Wisconsin Jewish Chronicle rapportait : "William Ziff , éditeur, auteur et expert en aéronautique, voulait à l'origine être portraitiste. En fait, il était un prédécesseur de Walt Disney en tant qu'artiste de classe au Chicago's Crane Technical High School, et a commencé sa carrière en tant que dessinateur sur The Chicago Daily News."

En 1944, "The Gentlemen Talk Of Peace" de William B. Ziff a été publié par Macmillan Company de New York.

En 1946, Bernard G. Davis devint président de la Ziff-Davis Publishing Company.

En 1946, "Deux mondes - Une approche réaliste du problème du maintien de la paix" de William B. Ziff a été publié par Harper & Brothers de New York.

En 1949, "He The Maker" de William B. Ziff a été publié par Argus Books de New York.

En 1952, Ziff-Davis a déménagé ses bureaux principaux de Chicago à New York, où ils ont embauché l'artiste Herb Rogoff comme directeur artistique. Ils ont également décidé de produire une nouvelle ligne de bandes dessinées, Cinderella Love, Crime Clinic, Romantic Love, Lars Of Mars, Kid Cowboy, Wild Boy et GI Joe. Ils ont embauché le co-créateur de Superman, Jerry Siegel, comme directeur artistique. Beaucoup de leurs premières bandes dessinées avaient des couvertures peintes par des artistes de pulps de New York, tels que Norman Saunders , Allen Anderson , Rafael DeSoto et Clarence Doore . Les bandes dessinées ont été dessinées par les dessinateurs Mike Suchorsky, Frank Kramer , Henry Enoch Sharp, Ernie Schroeder, et Ogden Whitney.

William B. Ziff est décédé à l'âge de cinquante-cinq ans à New York le 20 décembre 1953. Après sa mort, son fils William B. Ziff, Jr., a pris le contrôle de l'entreprise.

En 1957, Bernard G. Davis a vendu ses parts d'intérêt dans la société au fils de son partenaire et a permis à la société de continuer à utiliser son nom, même s'il a ensuite formé Davis Publications, avec son propre fils, Joel Davis, à 229 ans. Avenue du Parc Sud. Ils ont produit Ellery Queen's Mystery Magazine, Camping Journal, Elementary Electronics et Science & Mechanics.

En 1969, Bernard G. Davis a subi une crise cardiaque, après quoi il a quitté New York et a déménagé à Palm Beach, en Floride. Au lieu de prendre sa retraite, il a continué à occuper le poste de PDG de Davis Publications, tout en devenant également directeur des programmes internationaux de l'Université de Palm Beach.

Dans les années 1960, Ziff-Davis est devenu l'un des principaux éditeurs de magazines de loisirs, tels que Car & Driver et Hi-Fi & Music Review. Ils ont finalement produit PC Magazine, Popular Electronics et Computer Shopper.

Bernard G. Davis est décédé à l'âge de soixante-six ans le 28 août 1972, lors d'un voyage d'affaires à Séoul, en Corée du Sud, en sa qualité de directeur des programmes internationaux de l'Université de Palm Beach.

En 1984, la société Ziff-Davis a vendu la majorité de ses magazines à CBS Publications et a plutôt poursuivi de nouvelles opportunités dans la télévision et la technologie informatique.


Quelques publications (j'ai volontairement gardé la période 1939/1949 pour la prochaine partie)
26-06,PopularAviation.jpg
Popular Aviation Magazine de juin 1936. Le premier des associés
50-10,AmazS.jpg
Amazing Stories (octobre 1950)
1951-09CrmCnc.jpg
Crime Clinic (septembre 1951)
52-04,GIJoe.jpg
G.I. Joe N° 11 (avril 1952)
52-01,Amazing.jpg
Amazing Stories (septembre 1952)

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Les héros préhistoriques partie 3 : Raymond A. Palmer

Voici un personnage assez fascinant. Plus je cherchais des renseignements sur lui et plus j'en trouvais de différents. J'ai du sélectionner pour rester en phase avec le sujet mais cet homme a eu une incroyable carrière dans l'édition américaine et les polémiques qui vont avec. Voici tout d'abord une bio.
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Raymond A. Palmer est né en août 1910, à Milwaukee, dans le Wisconsin. La légende décrit Palmer comme un enfant fragile. Renversé par une automobile à l’âge de sept ans, il reste immobilisé de longs mois, la colonne vertébrale brisée, sans plus de possibilité de grandir normalement (adulte, il mesurera moins d’1m50). A l’âge de treize ans, il passe à nouveau un long séjour alité. Durant ces longues périodes d’invalidité, le petit Palmer lit beaucoup. En avril 1926, à l’âge de 16 ans, il découvre dans les kiosques à journaux, comme de nombreux jeunes américains, le premier numéro d’un nouveau magazine : Amazing Stories, sous-titré « The Magazine of Scientifiction ». Il commence à collectionner les numéros du magazine de Gernsback en cachette, ses parents ne partageant pas ses gouts littéraires. Palmer, toujours selon la légende, rêve d’en devenir le rédacteur en chef.

Le jeune Ray Palmer participe bientôt aux activités du fandom. Il rejoint un club de fans de Milwaukee, les Milwaukee Fictioneers. A l’automne 1929, Hugo Gernsback lance dans une de ses revues, Science Wonder Quarterly, un concours intitulé « What I Have Done to Spread Science-Fiction ». Il invite les lecteurs à décrire dans une lettre le rôle qu’ils ont pu jouer dans la diffusion de la science-fiction. Lors de ce concours, Ray Palmer remportera un des premiers prix offerts et 100 dollars. Son courrier, qui parait dans le numéro du printemps 1930, explique ce qu’il attend des récits de SF : « la littérature de science-fiction […] doit contenir des faits et des idées scientifiques exacts qui ne soient pas basés sur des théories infondées ». Il décrit également son action au sein de son club, dont le nombre de membres est passé en quelques mois d’une trentaine à plus de deux cents. Il y a mis en place un service de prêt par correspondance de livres de science, afin que les écrivains isolés puissent rédiger des récits corrects sur le plan scientifique.

En mai 1930, Ray Palmer fonde le Science Correspondence Club, soutenu par H. Gernsback. Il dirige également la publication de The Comet, un bulletin publié par ce club. Palmer participera à de nombreux autres clubs et fanzines. En juin de cette même année 1930, Palmer publie sa première nouvelle, « The Time Ray of Jandra », dans une revue professionnelle, Wonder Stories. L’énergie qu’il dépense au sein du fandom serait à l’origine de nouveaux ennuis de santé qui l’aurait conduit pendant huit mois dans un sanatorium.

En 1938, le groupe de presse Ziff-Davis rachète au groupe Teck Publications plusieurs titres de presse. Parmi eux, Amazing Stories. Ziff-Davis ne tenait pas particulièrement à acquérir ce titre mais il faisait partie du lot. Le pulp se trouve alors au bord du dépôt de bilan. Son vieux rédacteur en chef, T. O’Connor Sloane, est licencié. L’écrivain Ralph Mine Farley (pseudonyme de Roger Sherman Hoar, un physicien écrivain de SF et membre des Milwaukee Fictioneers) propose à Bernard G. Davis, l’un des présidents du groupe de presse, de prendre Ray Palmer comme rédacteur-en-chef. Voici comment la légende décrit l’événement. Au lieu d’envoyer un CV, Palmer aurait décidé de se présenter à la rédaction du magazine à Chicago. Il serait arrivé à 10 h 22 du matin, aurait commencé à examiner la pile des manuscrits en attente à 10 h 41, aurait été officiellement intronisé rédacteur en chef à 17 h 11 et serait rentré chez lui à 21 heures. Le tout sans manger et sans boire.

Palmer réalise enfin son vieux rêve : être rédacteur d’Amazing. « Enfin, j’avais le pouvoir de faire de mon vieux hobby ce que j’avais toujours eu le secret désir d’en faire. J’avais dans mes mains le pouvoir de changer, de détruire, de créer, de refaire selon ma volonté ». Palmer fait appel aux auteurs qu’il connait et dont la plupart vivent dans le Wisconsin ou à Chicago, lieu d’implantation de la revue. La majorité des auteurs du sommaire du premier numéro dirigé par Palmer (daté de juin 1938) sont des proches de Palmer (sur cinq nouveaux auteurs publiés dans le numéro d’août, quatre sont du Wisconsin. Steber, présenté comme étant de New York, est en fait un pseudonyme de Palmer). De toutes les histoires reçues par son prédécesseur, le vieux T. O’Connor Sloane, il n’en aurait conservé qu’une, dit-on. Palmer réoriente Amazing vers un public plus jeune. Il privilégie les récits d’aventure, remplace la publicité de 4ème de couverture par une illustration de SF (c’est pour lui l’occasion de faire appel aux services du vétéran des illustrateurs de SF : Frank R. Paul). Il travaille beaucoup, réécrit une grande partie des histoires publiées, en écrit lui-même sous différents pseudonymes. En 1939, il lance un second magazine, Fantastic Adventures.

Palmer quittera la rédaction en chef d’Amazing Stories et de Fantastic Adventures à la fin de l’année 1949. Il écrivit dans son dernier éditorial : « Voici onze ans, sept mois, une semaine et deux heures, votre rédacteur en chef s’assit devant cette machine à écrire et écrivit son premier éditorial en tant que rédacteur en chef d’Amazing Stories. Aujourd’hui il est assis devant cette même machine à écrire, en train d’écrire son dernier. » (R. Palmer, « The Observatory », Amazing Stories décembre 1949, p. 6) Au moment où il écrivait cet éditorial, Palmer était déjà, sous le nom de Robert N. Webster, rédacteur en chef de Fate, un magazine dédié à l’occulte et au paranormal qu’il avait lancé au printemps 1948.


Quelques couvertures des magazines chapeautés par Ray Palmer
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Amazing Stories de juin 1938 (le premier en tant qu'éditeur en chef)
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Fantastic Adventures de mai 1939 (le premier numéro)
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Fantastic Adventures (mars 1943)
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Fantastic Adventures (janvier 1948)
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Amazing Stories (décembre 1948)
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Amazing Stories (octobre 1949)
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Amazing stories (novembre 1949)
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Amazing Stories de décembre 1949 (le dernier numéro pour Palmer)


Après la création de Fate, Palmer va s’installer dans le nord du Wisconsin où il va lancer une petite maison d’édition dotée de sa propre imprimerie. Il passera le reste de sa vie à publier des magazines de SF et d’occultisme.

L’un de ces magazines s’appelait Other Worlds. Other Worlds parut tout d’abord comme un magazine de science-fiction mais à partir du numéro 23 de juin 1957, Palmer changea le titre pour Flying Saucers from Other Worlds, et le contenu changea aussi beaucoup. Les nouvelles de SF disparurent au profit d’articles sur les soucoupes (dont une chronique régulière de Gray Barker, l’inventeur des Men in Black et l’auteur de l’inoubliable “Ils en savaient trop sur les soucoupes volantes”, 1956). Plus tard, avec le numéro 6 (n° 30 selon l’ancienne numérotation) de juillet-août 1958, Palmer changea encore le titre de son magazine qui devint tout simplement Flying Saucers: il doutait de l’origine extraterrestre des soucoupes et commençait à publier des articles sur la théorie de la Terre creuse. La Terre est creuse comme une calebasse, des ouvertures aux pôles permettent de pénétrer à l’intérieur, la face interne étant habitée, cette théorie avait fait l’objet de discussions de la part de théoriciens excentriques à la fin du XIXe siècle et au début du XXe et on la retrouvait chez Edgar Allan Poe, chez Jules Verne et dans les romans du cycle de Pellucidar d’Edgar Rice Burroughs, le créateur de Tarzan.

Raymond Palmer est décédé, après une opération pour une artère bloquée dans son cou le 15 aoüt 1977 à l'âge de 67 ans.

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Le bureau sur lequel il travaillait

La suite juste après..
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Suite...

Enfin, deux renseignements qui ne figurent pas dans cette bio mais que je trouve important de signaler.

Grand amateur d’Edgar Rice Burroughs qu’il avait ramené dans les pages de Fantastic Adventures en 1940, il tentera de négocier la succession de ses écrits auprès de la famille en 1955 à travers les pages de son magazine Other Wolrd. En voici une explication détaillée par un certain MD Jackson.


Tarzan ne meurt jamais : l'offre pour l'héritage d'Edgar Rice Burroughs

Ray Palmer était un fan d'Edgar Rice Burroughs. Quoi de plus attrayant pour l'homme de quatre pieds de haut avec la bosse? S'imaginer comme le sommet de la santé masculine qu'est Tarzan. Et en 1955, il eut une grande idée. Une très GRANDE idée. Ray Palmer a voulu nommer le successeur au manteau de l'auteur de Tarzan, John Carter de Mars et tant d'autres personnages célèbres. Il a déclaré qu'il s'agissait du numéro de novembre 1955 d' Other World dans un article intitulé "Tarzan ne meurt jamais".

"Je propose par la présente que les intérêts d'Edgar Rice Burroughs nomment un successeur à Edgar Rice Burroughs pour poursuivre les aventures de tous ses personnages célèbres. Je propose en outre qu'ils nomment un homme qui a prouvé qu'il peut continuer dans le haut niveau et la tradition d'Edgar Rice Burroughs, sur la base de 100 000 mots déjà écrits. Je propose que Tarzan et tous ses amis soient autorisés à revivre et à parcourir à nouveau les pages des livres du pays, pour le plaisir de millions de fans partout."

Dans "Tarzan Never Dies", Palmer est vague quant à savoir qui est le successeur de la couronne de Burroughs et comment s'appelle ce roman de 100 000 mots. Il a révélé que le roman mettait en vedette à la fois Tarzan et John Carter ainsi que La d'Opar et Kar Kormak. Dans le numéro de juin 1956, Palmer a publié un résumé où il énumère quelques alliés de renom dans Ray Bradbury, Forrest J. Ackermann et Everett E. Evans, et annonce que l'écrivain est John Bloodstone (pseudonyme de Stuart J. Byrne), et le roman s'appelait Tarzan sur Mars .

Nous ne pouvons que supposer qu'il est allé à ERB Inc. avec Tarzan sur Mars , avec l'idée de le sérialiser dans Other Worlds, mais a été rejeté. Le cours direct ne lui étant pas accessible, il compte mettre l'opinion publique de son côté. Après avoir écrit "Tarzan Never Dies", un feuillet de trois pages expliquant son amour du travail de Burroughs, sa satisfaction d'avoir participé à la publication des derniers ouvrages d'ERB, et enfin de suggérer qu'un successeur soit nommé, il a mené cette campagne sous le nom "Dimes for Tarzan". Les colonnes de lettres étaient remplies de la lutte jusqu'en 1956, lorsque CR Rothman envoya une lettre (que Ray Palmer publia dans la colonne des lettres) disant que Tarzan était un nom protégé par le droit d'auteur et que Palmer n'avait pas le droit de l'utiliser dans son "Dimes" for Tarzan ». Palmer riposte avec une longue tirade sur les Wheaties (céréales) et sur le fait que si son approvisionnement en Wheaties avait été arrêté, il utiliserait beaucoup ce mot. Dans les deux cas,Les motivations et les réflexions d'Edgar Rice Burroughs Inc. sur tout cela semblent un peu obscures. Comme Palmer l'a dit dans "Tarzan Never Dies": "Certainement les intérêts de Burroughs en profiteront énormément." Palmer a affirmé avoir 20 000 signatures de sa campagne Dines For Tarzan, une riche offre de livre de Street & Smith ainsi que l'avis d'Hollywood. Mais le feraient-ils ? Palmer n'avait aucun moyen réel de savoir ce qui se passait chez ERB Inc. dans les années précédant la mort de Burroughs. En 1923, Edgar Rice Burroughs avait été incorporé. ERB a été le premier auteur à le faire, signe de la rentabilité de son empire d'écriture.

Dans les années 1940, ERB avait deux ex-femmes et aucun contrôle sur l'entreprise qu'il avait créée. Il a vécu à Hawaï pour réduire les coûts et a écrit ces dernières histoires pour Ray Palmer parce qu'il avait besoin d'argent. Edgar Rice Burroughs Inc. a assez bien fonctionné sans lui, gagnant de l'argent grâce aux films, à la radio, aux bandes dessinées et à de nombreuses autres formes de marchandising. Burroughs n'était plus nécessaire et sa mort n'a fait que peu de différence dans le fonctionnement de l'entreprise. Alors pourquoi faire venir Ray Palmer en 1955 et lui faire brouiller les pistes avec des pastiches mal écrits ? Les bénéfices pour Palmer étaient évidents mais pas pour les héritiers de Burroughs. Marion Burroughs, la première épouse d'ERB, avait une politique permanente: le fait que d'autres écrivains produisent des œuvres d'ERB affaiblissait le droit d'auteur et, à son tour, diminuait les bénéfices potentiels, et non les augmentait.

Finalement, Tarzan sur Mars de John Bloodstone n'est jamais apparu. Ou l'a-t-il fait ? Le livre de 1971 Thundar: Man of Two Worlds est une refonte de ce roman. Depuis que le livre est apparu pendant le livre Sword & Sorcery, il a obtenu une glose Sword & Planet. Le livre a en fait inspiré le dessin animé, Thundarr le barbare et c'est ainsi que John Bloodstone a marqué de son empreinte la littérature fantastique. Il n'a pas été le successeur d'Edgar Rice Burroughs mais comme Ray Palmer aurait dû le réaliser, pourquoi ERB a-t-il besoin d'un successeur ?

Ce qui nous amène à 2017. Tarzan est-il du domaine public ? D'après ce que je peux comprendre, il est même si le nom "Tarzan" ne l'est peut-être pas. Quand cela changera, il y aura une surabondance de Tarzania comme vous ne l'avez jamais vue. Tout comme avec la prolifération des romans de Sherlock Holmes aujourd'hui, bientôt les aventures de Tarzan, écrites par des talents moindres, rempliront Amazon dans un tel déluge que même le vieux Raymond A. Palmer pourrait s'étouffer. Ou peut-être pas. Peut-être que le vieux Ray rirait, dans son paradis OVNI extraterrestre, rirait et prendrait un autre roman de Tarzan fictif et sourirait.

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Le fameux numéro d'other World

Enfin, le super-héros miniature Atom du Silver Age chez DC Comics est dans le civil Raymond « Ray » Palmer en son hommage.

Quelques photos
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En compagnie de Julius Schwartz (rédacteur en chef entre autres chez DC entre 1944 et 1986) et Otto Binder (créateur entre autres de Supergirl) en 1938
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En compagnie de Rog Phillips (auteur) en 1949
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En compagnie de Robert Bloch et Louie Samplner pour une mise en scène dont le but n'est pas précisé dans le sujet.
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En compagnie de Richard Shaver . Un auteur polémique déclarant avoir eu des contacts avec une race souterraine à la technologie très avancée mais permettant à Palmer d'augmenter considérablement les ventes de son magazine.

La présentation du permier héros préhistorique (Tharn) et de son auteur la prochaine fois.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Tovenaar »

Gradatio a écrit : dim. 11 déc. 2022, 16:32 Enfin, le super-héros miniature Atom du Silver Age chez DC Comics est dans le civil Raymond « Ray » Palmer en son hommage.
Premier épisode traduit en français sous le nom L'Atome : Naissance de l'homme atome avec une couverture originale dans Big Boss N°67 (avril 1962) :

Big Boss (Artima) N°67
Big Boss (Artima) N°67

En français, il s'appelle aussi Ray Palmer.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Les héros préhistoriques partie 4 : Tharn (personnage et auteur)

Une très longue partie mais qui permet ainsi de se faire une idée de l’histoire d’un éditeur de pulp.

Pour ceux qui se poseraient la question sur la logique de la rédaction de ce sujet, il s’agit simplement de l’ordre dans lequel je lis les séries.

Le premier de ces héros préhistorique est aussi celui qui se rapproche le plus d’un tarzanide dans sa façon d’être. Tharn (surnommé the Cave Lord) a beau être le fils de chef d’un clan, il opère en solo, se déplace d’arbres en arbres et lutte armé de son couteau contre les bêtes féroces. Les deux récits qui existent sur le personnage sont en fait une seule et même aventure, le second étant la suite directe du premier. L’auteur, Howard Browne, dont je vous parle juste après ayant poussé le mimétisme jusqu’à nommer chaque animal ou objet d’un nom à la manière que faisait Burroughs avec Numa, Sabor et autre Tantor. Si je n’ai pas gardé ces noms dans les résumés pour éviter de se référer à un lexique, je dresserai tout de même une petite liste des noms que l’on peut trouver dans ces deux récits. Ceux-ci ont été publiés dans Amazing Stories, le premier en 2 parties fin 1942 début 1943 et le second en trois parties en 1948. Ce qui fait un sacré délai pour écrire une suite à ce genre de récits.

Nous allons faire connaissance avec Mr Browne dont le destin est lié quelque peu à Ray Palmer du fait qu’il a d’abord travaillé sous sa direction avant de lui succéder au poste de rédacteur en chef chez Ziff-Davis entre 1950 et 1956. Pour comprendre un peu tout ça et cerner le personnage, je vous propose des présentations issues de différents sites. Ces articles font ainsi la jonction avec la partie précédente.
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Howard Browne en 1952

Le premier par Jack Adrian

Howard Browne, écrivain : né à Omaha, Nebraska le 15 avril 1908 ; marié en 1931 Esther Levy (mariage dissous en 1959), 1959 Doris Kaye (un fils, deux filles); décédé à Santiago, Californie, le 28 octobre 1999.

Howard Browne était un écrivain qui non seulement réussissait des deux côtés de la rédaction, mais qui était également à l'aise dans deux genres assez disparates, le roman policier dur et la SF/Fantasy. Son fantasme, en particulier, était du genre cape et d'épée, à un million de kilomètres - ou plutôt, s'inclinant devant le genre, à un million d'années-lumière - de ses contes de rues méchants, principalement écrits sous son pseudonyme John Evans (un parmi tant d'autres : d'autres inclus Lawrence Chandler et Lee Francis).

Il a également sauté sur les genres, passant, lorsque les magazines de pulps ont commencé à dépérir et à mourir au début des années 1950, de l'écriture de prose percutante et captivante à la création de pièces de théâtre et de téléfilms convaincants. Et, comme tous les romanciers capables, même à un âge avancé, il pouvait encore transformer un désastre en triomphe - deux scénarios rejetés, "The Violent World of Jake Lingle" et "A Bowl of Cherries", auxquels il avait prodigué beaucoup de soin et d'attention, il s'est transformé en une paire de beaux romans tardifs (très tardifs : il était alors au milieu des années quatre-vingt), Pork City (1988) et l'hilarant Scotch on the Rocks (1991).

Il a écrit de la science-fiction comme un antidote à la dure réalité du travail, aux escroqueries minables, aux mensonges, aux escroqueries dont il a été victime, puis, réalisant qu'une grande partie de cette expérience n'avait pas de prix, l'a tournée à son avantage, en se lançant, en seulement quatre ans, trois des romans policiers les plus beaux et les plus influents de l'après-guerre.

À cette époque, il était déjà un éditeur à succès de science-fiction et de roman policier, en 1941 après avoir été recruté par la maison d'édition Ziff-Davies, basée à Chicago, qui publiait des livres mais dont la ligne principale était les magazines. Browne a été nommé rédacteur en chef d'Amazing Stories et Fantastic Adventures, deux pulps bas dans les classements SF, et rédacteur en chef de Mammoth Detective Stories, un pulp qu'il a pratiquement créée à partir de rien et a intelligemment démarré en utilisant le talent de son écurie SF en cross -rôles de genre. Des écrivains tels que Chester Geier, Robert Moore Williams, Dwight Swain, Margaret St Clair et le brillant miniaturiste fantastique Nelson Bond ont découvert un talent pour l'écriture de romans policiers supérieurs et inventifs sous la main éditoriale bienveillante mais ferme de Browne.

En tant que rédacteur en chef des deux SF pulps, Browne a nécessairement dû essayer de faire face à leur rédacteur en chef Raymond Palmer, dont certains, parfois, auraient pu au mieux juger ténu. Tout au long des années 1940, Palmer a défendu un écrivain appelé Richard Shaver qui était obsédé par l'idée fortéenne que le monde était secrètement gouverné par des "deros", les derniers vestiges dégénérés d'une race d'êtres super-scientifiques dont le règne avait commencé dans la préhistoire.

Bien qu'écrite comme une fiction, la série, commençant par "I Remember Lemuria" dans Amazing Stories de mars 1945, a été présentée comme un fait. Initialement, en tant que farce SF, cela a provoqué un bond des ventes - qui a ensuite chuté lorsque la série a pratiquement pris le contrôle du magazine, les lecteurs écrivant dans la vente au détail (racontant ?) leurs propres expériences des machinations bizarres des "deros". Palmer est parti pour lancer sa propre ligne de magazines, laissant Browne ramasser les morceaux.

Les propres contes fantastiques de Browne, pour l'essentiel, n'étaient en aucun cas sophistiqués, ses œuvres les plus connues étant le sous-Burroughsien Warrior of the Dawn (1942) et sa suite Return of Tharn (1948), Tous deux se déroulant dans une Terre préhistorique.

Son roman policier, aussi excellent soit-il, doit parfois un peu trop aux géants précédents. Comme Browne lui-même l'a admis, "Le style d'écriture de mes premiers livres a été fortement influencé, pour le moins, par Raymond Chandler et James M. Cain livres sont Halo for Satan (1948) et Halo in Brass (1949) - mettant en vedette le détective privé Paul Pine, sont des exemples remarquables du chic dur des années 1940, à la fois de l'intrigue et du personnage.

Browne en a eu assez de l'écriture et de l'édition de pulps (il a également craqué pour les "slicks" bien rémunérés tels que Redbook, Esquire, Cosmopolitan et le prestigieux American Magazine), et a déménagé en Californie, où il s'est tourné vers l'écriture de scénarios, à un moment ou à un autre. trouver un emploi dans tous les grands studios hollywoodiens. Parmi ses scénarios figurent ceux de Portrait of a Mobster (1961), The St Valentine's Day Massacre (1967, avec George Segel et Jason Robards) et, en 1975, Capone, écrit à l'âge plutôt étonnant de 67 ans, à une époque où le l'âge moyen d'un scénariste de cinéma se situait autour de la fin de la trentaine.

Ses crédits télévisés étaient légion. Il a écrit pour la plupart des grandes séries de divertissement, notamment Public Enemy, Sugarfoot (Tenderfoot au Royaume-Uni), Ben Casey, The Virginian, Run For Your Life, Alias Smith and Jones, The Rockford Files, Mission Impossible, Maverick, Mannix, Columbo. , 77 Sunset Strip, ainsi que plus de 120 épisodes du classique Cheyenne.


Le deuxième par Mike Ashley

Les poubelles des bureaux de Ziff-Davis devaient être pleines à la fin de 1949. C'est alors que Howard Browne succéda à Ray Palmer en tant que rédacteur en chef des magazines de fiction Ziff-Davis. Il s'est débarrassé de 300 000 mots de manuscrits achetés, nettoyant les ponts du matériel inspiré de Shaver qui avait hanté Amazing Stories et Fantastic Adventures au cours des cinq dernières années. Browne avait les mains libres sous l'éditeur Bernard Davis pour rendre les magazines respectables.

L. Sprague de Camp, écrivant dans son Science-fiction Handbook en 1953, a décrit Browne comme "un homme énorme et massif avec une poignée de main écrasante et, comme Palmer, un sens commercial aiguisé". C'était le désir de Browne de convertir Amazing en un magazine sur papier glacé haut de gamme. Il était d'avis que l'époque du magazine pulp était révolue. Depuis que le monde avait pris conscience de la puissance dévastatrice de la bombe nucléaire, la science-fiction était arrivée à maturité et avait gagné une petite respectabilité parmi les magazines de classe supérieure. Plusieurs auteurs de SF issus des pulps, dont Robert A. Heinlein, Ray Bradbury et Murray Leinster, vendaient désormais régulièrement à des magazines haut de gamme tels que Collier’s et The Saturday Evening Post., et Browne pensait qu'il y avait de la place sur ce marché pour un magazine entièrement consacré à la science-fiction.

Cela signifiait payer beaucoup d'argent. Il a augmenté les taux de paiement promis, auparavant seulement environ un cent par mot, à cinq cents. Il a fait le tour des principaux agents littéraires à la recherche d'histoires de qualité et a obtenu des promesses d'Isaac Asimov, Theodore Sturgeon, Fritz Leiber, Clifford Simak et d'autres grands noms. En avril 1950, il était prêt à assembler un numéro factice (qui est depuis devenu un objet de collection) - puis le couperet est tombé.

En juin 1950, les Nord-Coréens envahissent la Corée du Sud. Avec l'économie américaine soudainement réorientée vers la lutte contre l'invasion, les budgets ont été réduits et le pari Amazing a été abandonné car trop risqué. Les histoires que Browne avait achetées ont fait leur chemin dans les pages pulp d' Amazing, parmi lesquelles "Operation RSVP" de H. Beam Piper et "Satisfaction Guaranteed" d'Isaac Asimov. La nouvelle des plans de Browne avait amené d'autres agents à reconsidérer Amazing en tant que marché, et cela avait amené des histoires d'autres grands noms - Fritz Leiber, William F. Temple, Fredric Brown, Clifford Simak - de sorte qu'à la fin de 1950, il y avait une lueur de qualité sur Amazing qui n'avait pas été évidente depuis de nombreuses années.

Un signe certain d'un marché qui s'améliore, c'est quand un magazine commence à encourager et à favoriser de nouveaux écrivains - l'élément vital qui permet à la science-fiction de se développer. Rapidement, sous la direction de Browne, l'écurie des écrivains de Ziff-Davis (Rog Phillips, Berkeley Livingston, Don Wilcox, Chester Geier) s'est retrouvée bousculée par de nouveaux venus talentueux. John W. Jakes, mieux connu ces jours-ci pour ses romans sur la guerre civile du Nord et du Sud, a fait sa première vente à Howard Browne en 1950. ("Your Number Is Up!" était dans le numéro de décembre.) D'autres membres de l'avant-garde de la nouvelle talent inclus Mack Reynolds ; Milton Lesser (connu aujourd'hui sous le nom d'écrivain historique Stephen Marlowe), qui a fait ses débuts en novembre 1950 avec "All Heroes Are Hated!"; Charles Beaumont, qui a contribué à "The Devil, You Say?" en janvier 1951; et Walter M. Miller, Jr., dont la première vente professionnelle fut "Secret of the Death Dome" (janvier 1951). Ces quatre hommes étaient destinés à devenir les principaux écrivains de SF des années 1950.

Une rupture définitive avec l'ancienne époque se produit à la fin des années 1950, lorsque Ziff-Davis décide de déplacer ses bureaux de rédaction à New York. (Le côté production de l'opération est resté à Chicago.) Browne était assez satisfait du déménagement, tout comme sa rédactrice en chef associée Lila Shaffer, mais William Hamling, qui avait fait l'essentiel du travail éditorial depuis que Palmer a commencé à se retirer en 1948 était moins enthousiaste; il avait trop de relations à Chicago. Alors Hamling a suivi les traces de Palmer et a créé sa propre maison d'édition, appelée Greenleaf. Hamling a repris la publication d' Imagination , un magazine lancé pour lui par Palmer. Il s'est ensuite lancé sur le marché des magazines pour hommes avec le très réussi Rogue.

Le déménagement à New York a été achevé au début de 1951. Cela signifiait que les membres de l'ancienne écurie d'écrivains de Chicago n'étaient plus des habitués du magazine, et Browne a pu obtenir des histoires d'un plus large éventail d'écrivains via un contact direct avec le New York Times. agences d'York. Cependant, les avantages de ce changement ont mis du temps à se concrétiser.

Lila Shaffer avait maintenant pris la relève en tant que rédactrice en chef sous le contrôle général de Browne. Browne avait toute confiance en elle, la considérant comme très compétente et une excellente rédactrice. Mais, comme Browne, elle avait peu de connaissances ou d'intérêt pour la science-fiction. Fantastic Adventures s'en est mieux sorti pour du matériel de qualité raisonnable que Amazing , principalement en raison du plus grand intérêt de l'éditeur pour la fiction fantastique. Une fois l'arriéré d'histoires "slicks" épuisé, Amazing est revenu au magazine d'aventure spatiale de routine qu'il avait été dans les années 1940. La trilogie de Michael Flannigan était typique de son contenu : "La terre au-delà de l'objectif", "Les dieux d'or" et "Le retour de Michael Flannigan". Ces histoires ont été écrites par Stuart J. Byrne sous le pseudonyme de John Bloodstone, dans le style d'Edgar Rice Burroughs. La série, qui a été diffusée dans les numéros de mars, avril et août 1952, a propulsé Flannigan dans un autre monde où il est devenu un super-héros luttant contre des probabilités étonnantes. Rien de nouveau là-bas. En fait, en passant, c'est une triste réflexion que la plupart des fictions fantastiques écrites aujourd'hui ne sont pas loin de cela, mais restent tout aussi populaires.

Dans l'ensemble, 1952 n'a pas été une bonne année pour le genre d'image que Browne avait espéré engendrer. Trop souvent, les histoires, à travers leurs titres, ont continué à projeter l'ancien style pulp d'aventure, comme dans "The Mad Monster of Mogo" de Don Wilcox (novembre 1952) ou "Secret of the Black Planet" de Milton Lesser (juin 1952). Même si la plupart des histoires n'étaient pas trop mauvaises, elles projetaient toujours le sentiment que AMAZING était un magazine inspiré de Burroughs. En fait, certains lecteurs considéraient Browne comme un écrivain de style Burroughs et soupçonnaient que les histoires de Bloodstone étaient son œuvre. Il y avait une image sur le magazine qui était impossible à surmonter dans le format pulp.

Il y avait aussi l'inclusion étonnante d'une série d'œuvres que je suis surpris que Browne ait tolérées. Il s'agissait des histoires du "Maître de l'univers", qui se sont déroulées d'avril à novembre 1952 et ont été attribuées à "Auteur inconnu" (ou, dans les deux derniers épisodes, "Auteur à naître"). La série était censée être un manuscrit donnant l'histoire future de la Terre de 1975 à 2575, avec des notes de bas de page sérieuses et des références à de futures sources. Comme le Shaver Mystery, il a été présenté comme un fait, et il a suscité un minimum de réaction de la part des lecteurs – dont certains ont demandé des exemplaires des futurs livres ! L'une des notes de bas de page de la série fait référence à un livre de John Evans, qui était un pseudonyme de Browne.

En 1952, la science-fiction connaît un regain de popularité aux États-Unis. Des dizaines de nouveaux magazines de science-fiction étaient apparus ces dernières années ou étaient en train de paraître
Depuis 1943, Astouding avait été publié dans un petit format de pulps, à peine plus grand que la taille du résumé qui s'était imposée parmi les revues et revues littéraires. Lorsque The magazine of Fantasy (comme on l'appelait initialement) parut en octobre 1949, il suivit également le format digest, tout comme Galaxy un an plus tard. Le magazine pulp passait dans l'histoire. Beaucoup de jeunes lecteurs que les pulps avaient attirés se tournaient vers les bandes dessinées, tandis que les lecteurs plus âgés se tournaient vers le marché en croissance rapide des livres de poche. La télévision commençait tout juste à faire sa marque, et certains des écrivains de la vieille garde trouvaient plus lucratif de continuer à écrire pour la télévision.

Tout cela signifiait qu'en 1952, un changement majeur se produisait sur le marché des magazines, même si de nombreux éditeurs ne savaient pas quelle direction prendre. Ziff-Davis pensait que cela testerait les eaux du marché des magazines de synthèse, ce qui a donné à Browne une seconde opportunité de créer le magazine de ses rêves. Comme son cœur était dans la fantasy plutôt que dans la SF, Browne a choisi de lancer un nouveau magazine de fantasy appelé, tout simplement, Fantastic. Contrairement aux magazines astucieux, qui nécessitaient des revenus publicitaires importants pour maintenir leur production de haute qualité, les magazines condensés n'étaient que des pulps au format réduit, et Ziff-Davis a donc pu investir de l'argent dans l'augmentation des tarifs de mots. Fantastic promis jusqu'à dix cents par mot pour les principaux écrivains. Il a également cherché à monter en gamme en incluant des illustrations intérieures bicolores, ainsi que des couvertures enveloppantes.

Le premier numéro de Fantastic , daté de l'été 1952, est paru le 21 mars et est un beau numéro à voir, même maintenant. Une délicieuse couverture de Barye Phillips, représentant une sorcière, annonçait une collection d'histoires d'écrivains de renom, dont Raymond Chandler, , "Professor Bingo's Snuff". Parmi les autres écrivains, citons Walter M. Miller, Kris Neville, Ray Bradbury, Isaac Asimov et Horace Gold. L'écriture était pointue et sophistiquée . Certains lecteurs ont critiqué le fait que la qualité du magazine n'était pas aussi élevée que prévu, mais était très prometteur pour l'avenir.

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Peu de temps après la parution du deuxième numéro en juin, Fantastic est passé à un programme bimensuel. Le troisième numéro, qui se vantait d'une nouvelle de Mickey Spillane, "La femme voilée", aurait vendu 90% de son tirage, ce qui était presque inconnu dans les cercles de l'édition. (Le numéro de mai 1984 d' Amazing Stories contient un article fascinant d'Howard Browne, dans lequel il parle de ses expériences en tant que rédacteur en chef et offre également un aperçu intéressant de la véritable histoire derrière "The Veiled Woman" et comment elle a été écrite.)
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Ziff-Davis était satisfait. Browne a reçu une augmentation de 200 $ par mois et le feu vert pour convertir Amazing Stories en un magazine de synthèse. Il a également reçu le budget pour embaucher un nouvel assistant éditorial. Browne a sélectionné Paul W. Fairman, un écrivain polyvalent de trente-six ans qu'il avait découvert deux ans plus tôt. Fairman était devenu un contributeur prolifique aux pulps Ziff-Davis sous une variété de pseudonymes, le plus notoire étant "Ivar Jorgensen". Au cours de la dernière année, Fairman avait participé activement au lancement d'un nouveau magazine, If , le même magazine qui est devenu le compagnon de Galaxy dans les années 1960 et a remporté de nombreux prix Hugo . Peu de temps après sa nomination, Fairman a remplacé Lila Shaffer en tant que rédactrice en chef lorsqu'elle a quitté Ziff-Davis pour se marier.

Au début de 1953, Fantastic Adventures avait fusionné avec Fantastic et, après son numéro de mars 1953, Amazing Stories est devenu un résumé et est passé d'un calendrier mensuel à un calendrier bimestriel. Ce changement de fréquence de publication a été un choc pour les lecteurs, et cela suggère que Ziff-Davis n'était toujours pas totalement confiant quant au changement de format. L'argent que la société injectait dans les deux titres en coûts de production et en taux de mots améliorés devait être équilibré d'une manière ou d'une autre, et une façon de réduire les dépenses financières était de publier moins de numéros sur une période donnée.

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Dernier numéro de Fantastic Adventure de mars 1953
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Une présentation de Fantastic de début 1953

Néanmoins, Browne a mis les bouchées doubles sur le plan éditorial. Malgré son manque d'intérêt pour la science-fiction, il tient maintenant étroitement les rênes éditoriales, sélectionnant personnellement toutes les histoires pour Amazing et Fantastic . Le premier Amazing de taille réduite comprenait des histoires de Robert Heinlein ("Project Nightmare"), Theodore Sturgeon ("The Way Home"), Richard Matheson ("The Last Day"), Murray Leinster ("The Invaders") et Ray Bradbury ("Here There Be Tygers ”). Il avait une sensation de sophistication à ce sujet, du moins par rapport aux numéros de pulps précédents, bien que l'impact initial soit venu des illustrations à la plume et à l'encre plutôt que des histoires. L'éditeur d'art Leo Ramon Summers, ainsi que les artistes Robert Kay, Charles Berger, David Stone et Henry Sharp, avaient opté pour un style économique qui reflétait une imagerie simple et insouciante plutôt que des détails scientifiques ou une action émerveillée. Seuls Ed Emshwiller et Virgil Finlay ont conservé leurs styles habituels.

Le magazine a été un succès critique et a été bien accueilli par le lecteur le plus sérieux, mais c'était un pas de géant pour le fan moyen d'aventures pulp pour qui Amazing avait servi de billet mensuel pour les planètes. Du jour au lendemain, Amazing avait changé de marché et essayait d'en attirer un nouveau. Cette stratégie aurait peut-être fonctionné à une époque moins compétitive, mais avec les dizaines de magazines qui se disputaient alors l'attention des kiosques à journaux et des rayons des magasins, Amazing avait du mal à se démarquer.

Pendant une période de la seconde moitié de 1953, Amazing pouvait se délecter de ses tentatives d'égaler ou de mieux "The Big Three". Il y avait des histoires de Robert Sheckley), Philip K. Dick, et Henry Kuttner qui résistent tous à l'épreuve du temps. Richard Matheson a contribué à "Little Girl Lost" (octobre), qui est devenu l'inspiration subconsciente du film POLTERGEIST de Steven Spielberg en 1982.

Il est ironique, mais peut-être pas tout à fait surprenant, qu'aujourd'hui nous puissions revenir sur les premiers numéros d' Amazing et remarquer la qualité des histoires et le calibre des écrivains. Pourtant, à cette époque, Amazing était dépassé par les magazines concurrents, dont certains avaient peu ou pas de matériel de qualité dans leur contenu. Les racines de Browne étaient fermement ancrées dans la tradition du pulp et lui (ainsi que le magazine) est resté victime de ce marché; il ne pouvait pas être échappé du jour au lendemain. Alors que trois ans plus tôt, le rêve de Browne d'un magazine de qualité avait été anéanti avant même qu'il ne soit né, maintenant son cœur était touché alors que la réalité devenait un cauchemar. Un autre rêve a été brisé.

Moins d'un an après le lancement du résumé, le budget d' Amazing a été réduit. Les taux de mots ont chuté, les principaux auteurs se sont estompés et le magazine est devenu une ombre sombre de son ancien moi récent. Fairman est parti à l'été 1954, laissant Browne éditer seul le magazine, soutenu uniquement par le personnel de secrétariat de Ziff-Davis.

Moins d'un an après la brève période dorée du magazine, Browne doit admettre quelques problèmes. Dans le numéro de mars 1955, un auteur de lettres a pris Browne à partie, cataloguant tous les problèmes qui affligent maintenant Amazing dans sa dégénérescence au cours de la dernière année.

Curieusement, à ce bas niveau, Ziff-Davis décida de remettre Amazing sur un rythme mensuel, à partir du numéro de décembre 1955. Mais cela signifiait seulement plus de travail pour Browne, et avec ses rêves brisés, il a perdu tout intérêt pour les magazines. Il les a laissés plus ou moins s'éditer eux-mêmes. "Beaucoup d'histoires parues dans les magazines Ziff-Davis n'ont jamais été lues par moi", m'a-t-il dit il y a quelques années. À l'époque où Fairman et Shaffer soutenaient les éditeurs, cet arrangement était peut-être bien, mais ce n'était probablement pas le cas lorsque Browne éditait en solo. (Après tout, quelqu'un devait les lire.) Il est plus probable qu'il ait simplement oublié ces années, durant lesquelles il a compilé les numéros plus comme une corvée que comme une mission. Au lieu de cela, il a passé son temps à écrire deux romans à suspense, Thin Air et Le Gout des Cendres , les premiers livres publiés sous son propre nom. Il fut ravi quand, en 1956, il reçut un appel d'un producteur de télévision qui avait lu les livres et invita Browne à Hollywood pour s'essayer au scénarisme.

Browne a sauté sur l'occasion, bien qu'il ait d'abord pris quelques mois de congé avant de se lancer à plein temps. Pour le remplacer en tant que rédacteur en chef, Browne a rappelé Paul W. Fairman. Fairman écrivait encore régulièrement pour les magazines Ziff-Davis, remplissant parfois presque des numéros entiers sous une collection de noms de maison.

Fairman et Browne ont travaillé ensemble pour compiler le numéro d'avril 1956 du 30e anniversaire d'AMAZING . On leur a demandé leurs prédictions sur ce que serait l'année 2001. Les sommités comprenaient Salvador Dali, le Dr Robert Lindner, Philip Wylie, Steve Allen et Sid Caesar (qui était étrange dans sa prédiction de la télévision mondiale).

Peu de temps après que ce numéro soit arrivé dans les tribunes, Browne a pris la route. Fairman a pris l'entière responsabilité des magazines, assistée d'une jeune femme, Cele Goldsmith, qui avait récemment été recrutée pour aider Browne avec un magazine de correspondance malheureux appelé Pen Pals.

Peu de mérite survit des années Fairman. Les années 1950 étaient l'époque des séries B de science-fiction, et Fairman semblait assimiler trop étroitement la SF à l'archétype du film monstre ou de l'invasion extraterrestre.

Bien que de nombreuses personnes se soient intéressées à l'énigme OVNI, tous les lecteurs n'auraient pas apprécié le retour de Shaver dans les pages d' AMAZING . Mais il y avait plus à venir. Fairman a consacré une grande partie du Fantastic de juillet 1958 au mystère de Shaver. Le tirage des deux magazines diminuait et il semblait que Fairman suivait l'exemple de Palmer de la décennie précédente en se pliant aux cultes marginaux.

Le nouvel éditeur d' Amazing , Michael Michaelson, qui pris la suite de Davis démisionnaire, qui était également vice-président en charge de la diffusion, n'était pas aussi indulgent, et avait hâte de voir Amazing payer sa part. Des changements étaient en magasin. En septembre 1958, Fairman quitta Ziff-Davis pour revenir à l'écriture, ce qu'il fit avec un succès modéré sous une foule de pseudonymes jusqu'à sa mort en 1977. Sa place fut prise par son assistante, Cele Goldsmith.

Le moment était venu de changer à nouveau l'image d' Amazing et de chercher un nouveau marché. Cele Goldsmith s'est sentie à la hauteur de ce défi. Elle a assumé la direction d’Amazing avec son numéro de décembre 1958 et a commencé la remontée vers le succès. Mais c’est une autre histoire…


Quelques numéros d'Amazing Stories après de le départ de Browne
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Décembre 1956
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Novembre 1958

Deux présentations peut-être un peu longues que j’ai d’ailleurs un peu raccourcies mais je trouve le sujet tellement passionnant que je tenais à vous faire partager ces quelques lectures.

Ce n'est d'ailleurs pas fini. La suite juste après..
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Gradatio
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Suite...

des extraits d’une autobiographie de l’auteur qui nous offre sa propre vision de son aventure chez Ziff-Davis entre autres pour ceux qui en ont envie.

Il était une fois, dans une petite ville du Nebraska, je suis né le 15 avril 1907. J'étais un enfant illégitime, ma mère institutrice, âgée de 17 ans, s'appelait Anna Huff. Un médecin est venu en ville pour exercer. Il était diplômé du Rush Medical College de Chicago et s'appelait William Brengle. Il a rencontré Anna, il l'a séduite, et me voilà.

Il a quitté la ville, vite, et l'a coincée avec un enfant. Je suis née à Omaha -- ma mère y a été envoyée pour accoucher. Une famille nommée Browne m'a adopté, à Arapahoe, Nebraska, dans le coin sud-ouest de l'État. Les Browne possédaient une ferme près d'Edison, Nebraska, non loin d'Arapahoe. Ils ont vendu la ferme, acheté une boulangerie à Arapahoe, et j'ai grandi là-bas, où j'ai été témoin de la fin de la Première Guerre mondiale. J'ai ramassé des cartouches de fusil de chasse quand tout le monde en ville a sorti ses fusils de chasse et les a tirés en l'air parce que "nous avons gagné la guerre, gamin!"

George Browne est décédé quelques années après avoir acheté la boulangerie, elle a fait faillite peu de temps après et nous avons déménagé à Lincoln. Rose ne pouvait plus s'occuper de moi et je suis devenue pupille de l'État. J'avais douze ou treize ans. Je me souviens d'elle debout devant le juge en larmes. Ils n'avaient pas d'autre endroit où me mettre, alors je suis allé à l'école publique de réforme. Ils ont fait de moi le gars qui veillait les nuits et gardait un œil sur le dortoir - pour empêcher les enfants de se mordre les uns les autres, je suppose! Ensuite, je dormais après que tout le monde se soit levé, je me levais vers midi et j'avais le reste de la journée pour moi, que je passais à la bibliothèque, bien sûr.

Quand j'étais à la maison de correction, nous avions un match de football. J'ai joué, puis j'ai écrit un article sur l'un des autres joueurs qui a été publié dans le journal de l'école. Ma première pièce publiée; 1922. L'enseignante, Miss English, l'a gardée. Je le lui ai demandé des années plus tard, mais elle n'a pas voulu me le donner car « un de ses élèves » l'avait écrit ! À cette époque, j'avais publié Warrior of the Dawn.

Rose a trouvé assez de travail pour me subvenir à nouveau aux besoins, je suis rentré chez moi et je suis allé au lycée à Lincoln. J'avais un ami qui est devenu rédacteur en chef de The Red and Black,le journal du lycée. En signe d'amitié, il m'a nommé rédacteur adjoint. Nous devions aller sous presse un jour, et il y avait toute une colonne vide -- nous n'avions rien à mettre dedans. Alors j'ai commencé une histoire intitulée "Une goutte de sang". Il s'agissait d'un homme du Trésor de San Francisco qui poursuivait des contrebandiers chinois. Je suis arrivé à la fin de la colonne et je n'étais même pas entré dans l'histoire, vraiment, alors j'ai mis "A suivre". Ce papier a également été distribué aux parents, et M. Cole, le surintendant, a commencé à recevoir des appels téléphoniques disant "Comment osez-vous imprimer ce genre de saleté", etc. Il n'y avait rien de sale à ce sujet -- quelques gens ont été tués, c'est tout. Cole a appelé mon ami le rédacteur en chef et lui a dit qu'il ne voulait plus que quelque chose comme ça apparaisse dans le journal. Mon ami a dit d'accord. les étudiants ont commencé à soulever l'enfer ! Même à cette époque, les étudiants se levaient sur leurs pattes arrière pour une cause. Ils ont envoyé un comité pour voir M. Cole et protester contre cette chose. Cole leur a dit que s'ils pouvaient obtenir l'accord de leurs parents, tout allait bien pour lui, alors j'ai fini par écrire une série pendant un bon moment - jusqu'à ce que j'en ai eu marre, j'ai tué le héros, et c'était la fin de la histoire.

Au début de ma dernière année, je sentais que j'en savais autant que les professeurs, alors j'ai arrêté et j'ai fait du stop pour aller à Chicago .Quand je suis arrivé , j'ai été déposé au 12th et Michigan Avenue. J'ai commencé à marcher dans la rue et j'ai vu le YMCA sur Wabash. Je me suis souvenu que le YMCA de Lincoln, lorsqu'un garçon de ferme venait en ville, lui donnait un logement, un ticket repas et lui trouvait un emploi. Je me demandais s'ils faisaient la même chose à Chicago, alors j'ai demandé, et oui, ils l'ont fait.
Ils m'ont trouvé un travail dans un entrepôt d'acier -- Lapham Steel Company.

Un type chez qui je travaillais à mettre des œufs dans des cartons m'a dit : "Les livreurs sont censés appeler d'autres endroits et essayer de leur vendre des marchandises et aucun d'entre eux ne le fait. Pourquoi ne sortez-vous pas et prenez-vous un carnet de commandes ? et voir si vous pouvez vendre quelque chose?"
Ils m'ont donné un carnet de commandes et une liste de prix, et je suis sorti et je suis allé dans une épicerie où le type était occupé avec un client -- ils parlaient de base-ball. À ce moment-là, j'ai appris quelque chose : vous n'entrez pas en disant que vous vendez quelque chose ; vous essayez de découvrir ce qui intéresse le gars, si vous le pouvez, et commencez à en parler. Alors j'ai commencé à parler baseball avec lui.
Finalement, j'ai décidé de dire que je représentais une entreprise de production et j'aimerais lui citer des prix. Je l'ai fait et il m'a donné un ordre. Nous étions amis maintenant, vous voyez. J'ai utilisé cette technique à chaque appel que j'ai passé et je suis revenu cet après-midi-là avec un carnet rempli de commandes. Le surintendant a dit: "Mon dieu, comment avez-vous fait?"
"Je suis allé leur dire les prix et ils les ont achetés."

Je suis ensuite devenu vendeur. J'avais 18 ans et je gagnais 100 dollars par semaine, à une époque où le travailleur moyen gagnait 35 dollars. Bien sûr, j'ai tout dépensé. Ensuite, le propriétaire a spéculé sur les œufs en chambre froide et ils ont eu un hiver chaud, il a perdu sa chemise et j'étais sans emploi.

Ensuite, j'ai trouvé un emploi chez Carson, Pirie, Scott (le deuxième plus grand grand magasin de Chicago) en tant que commis à l'expédition au service du crédit à 30 $ par semaine. C'était en 1928. En travaillant dur et en leur montrant à quel point j'étais bon, deux ans plus tard, je gagnais 20 $ par semaine ! Quand la Dépression a commencé, ils licenciaient et licenciaient et licenciaient - en particulier les grands magasins - donc j'étais sans emploi.

Où allais-je aller ? C'était l'hiver, je n'avais pas d'argent pour vivre nulle part… En chemin, à pied, après avoir été lâché, je me suis arrêté dans un autre grand magasin pour me réchauffer. Le grand magasin L. Klein - pas dans le Loop, mais à la périphérie du centre-ville. J'ai pensé, pourquoi ne pas voir s'ils avaient besoin d'un homme ? Je montait au service du crédit. Il se trouve que L. Klein avait besoin d'un agent de crédit, et ils m'ont embauché.

Après L. Klein, j'ai trouvé un emploi chez Sibilano Furniture Company. Sibby était un type formidable, qui importait des meubles italiens et les vendait aux riches contrebandiers. Il avait tout un business aussi ! J'ai obtenu le poste parce qu'un des autres responsables du crédit chez Klein a obtenu le poste de directeur du crédit chez Sibilano et que je l'ai accompagné. Il s'est vite fait prendre les doigts dans la caisse, et ils se sont tellement fâchés contre lui qu'ils nous ont virés, lui et moi !

J'ai obtenu un autre emploi en tant que directeur du crédit dans un autre grand magasin -- Carson, Pirie, Scott, où j'avais travaillé auparavant -- et j'y suis resté pendant sept ans, de 1930 à 1936. Pendant cette période, si vous aviez un travail, vous le conserviez et espériez juste qu'il durerait !

En 1936, je suis devenu responsable du crédit pour une grande chaîne de vente au détail de meubles. J'en ai eu terriblement marre de reprendre possession des meubles de vieilles dames, cependant, pendant la dernière partie de la Dépression.

En 1937, j'étais au début de la trentaine et j'ai dit à ma femme : « Je vais être un écrivain riche et célèbre.
Elle a ri en disant : "Tu n'as jamais fini le lycée ..."
"Je peux lire - je pense que je peux écrire", a été ma réponse. J'avais lu Trial and Error de Jack Woodford , un livre sur la façon de devenir un écrivain professionnel, dans lequel il donne l'impression que c'est si facile, et il a dit que les personnes au monde pour lesquelles il était le plus facile d'écrire étaient les syndicats de journaux - si vous pouviez épeler correctement, ils l'achèteraient.

J'avais vu que dans le Chicago Daily News , ils publiaient une nouvelle quotidienne de mille mots. J'ai pensé, laissez-moi essayer, je devrais être capable d'écrire une petite intrigue simple, et j'en ai écrit quelques-unes. Je les ai écrites à la main, mais ma secrétaire les a dactylographiées au bureau. Je les ai envoyés à Pat Lowry et j'ai rapidement reçu un appel téléphonique me disant de venir le voir. J'ai pensé que j'avais peut-être plagié quelque chose inconsciemment, mais je suis allé le voir. Il a dit: "J'achète ces deux histoires et je vous paierai 15 dollars pièce, mais n'écrivez plus pour moi." Le Seigneur donne et le Seigneur reprend.
J'ai dit: "Pourquoi pas?"
Il m'a dit : "Tu écris trop bien pour ce marché, essaie les pulps magazines."

Je suis rentré chez moi et j'ai pensé : "Pulps ? Merde, je vais écrire un roman !" J'avais été un lecteur avide d'Edgar Rice Burroughs, alors j'ai pensé, bon sang, je vais écrire une histoire de Tarzan - je les connais à l'envers. Mais je devais m'y préparer. J'ai pris ses livres et j'ai fait des listes d'adjectifs - décrivant la jungle, décrivant les animaux, l'action, etc. - et je les ai classés. Donc, si j'écris et que je veux décrire la jungle, je me tourne vers cette liste d'adjectifs raffinés - je l'ai géré comme si j'avais géré un problème à l'école ! Et j'ai écrit Warrior of the Dawn– ça m'a pris 52 dimanches, parce que c'était le seul jour de la semaine où j'avais le temps d'écrire. Un libraire local, Max Siegel, l'a envoyé à un éditeur, et il a mis la main sur le rapport du lecteur de l'éditeur, dont la première ligne était : "Enlevez la machine à écrire de cet homme avant qu'il ne se blesse." Maintenant, cela ne vous remplit pas exactement de confiance! Puis c'est devenu méchant. J'aurais pu tuer le gars. Il s'appelait Lawrence Dwight Smith. Plus tard, j'ai écrit un livre dans lequel j'ai tué un Lawrence Dwight Favelle, alors je l'ai eu.

Mais je me suis calmé et je me suis mis à penser -- et si le fils de pute avait raison ? Il avait dit : « Le dialogue sonne comme un écrivain qui se prend au sérieux. Je ne savais pas vraiment comment les gens parlaient. Donc, je sortais et écoutais les gens parler, et j'ai découvert qu'ils ne parlaient pas comme ils le font dans les journaux universitaires - ils tronquent leurs phrases, ils commencent au milieu d'une phrase, ils commencent fort et s'estompent, etc. Alors, j'ai fait une réécriture du mieux que j'ai pu, et je l'ai envoyé. Vingt-deux éditeurs l'ont lu. Je l'ai même envoyé à des éditeurs de cartes de vœux, sans savoir ce qu'ils étaient -- ils étaient répertoriés comme éditeurs,n'étaient-ils pas ? Le vingt-deuxième sur la liste était Reilly & Lee, et à la consternation de tous, ils l'ont acheté. J'avais écrit un livre sur Tarzan, même s'il se passait à une autre époque.

Puis j'ai écrit Halo in Ink, qui était en fait une étude sociologique d'artistes vivant dans le Near North Side de Chicago -- bien sûr, je ne connaissais aucune de ces personnes, mais j'ai inventé. Le héros était un écrivain à succès, et il a été vendu au premier éditeur auquel je l'ai envoyé, Willifred Funk. Ils m'ont donné une avance de 500 $ -- 250 $ au moment de la signature et 250 $ à la publication. J'ai récupéré des jaquettes, des galères à l'épreuve, tout. Sauf que j'ai ensuite reçu une lettre d'eux me disant qu'ils avaient décidé de cesser leur aventure dans l'édition de fiction.
Je l'ai envoyé à Thayer Hobson chez William Morrow, et il a répondu que c'était l'un de ces genres de livres qui, s'ils l'avaient vu quand il a été proposé pour la première fois, ils l'auraient acheté, mais il était déjà daté - par des références à événements d'actualité, etc. Il m'a dit de passer le voir la prochaine fois que j'irais à New York, et je l'ai fait. Je travaillais sur un autre livre à cette époque, intitulé Gunner Goes Abroad,à propos d'un gangster juif de Chicago qui aimait jouer. Un gars vraiment sympa, qui n'a jamais bousculé personne - pendant la journée! Il a dû se rendre en Allemagne pour faire sortir sa mère d'une prison nazie - elle avait été arrêtée pour avoir fait sortir clandestinement des Juifs de la patrie. J'en ai écrit les 75 premières pages et je les ai envoyées à Hobson. À ce moment-là, la Seconde Guerre mondiale avait déjà commencé, et il m'a dit: "Bon sang, le temps que nous puissions imprimer cela, la guerre sera finie." Alors, je l'ai jeté à la poubelle. Je ne l'ai même jamais envoyé à personne. Sinon, que savais-je ? À cette époque, j'avais rencontré Ray Palmer et je travaillais pour Ziff-Davis.

je lisais les pulps, bien sûr, et comme rien ne se passait vraiment avec les livres que j'écrivais, j'ai décidé de suivre les conseils de Pat Lowry et d'essayer d'écrire pour eux, alors j'ai inventé le skip-tracer Wilbur Peddie, qui portait un chapeau melon, et que vous pourrait regarder trois fois avant de le voir une fois - à quoi devrait ressembler le traceur idéal ! J'ai écrit deux histoires et je les ai envoyées à Street & Smith, qui m'ont répondu en disant qu'ils aimaient le personnage mais que l'histoire était trop longue -- coupez-la. J'avais rencontré Don Wilcox à cette époque, qui écrivait pour Ziff-Davis, qui était une société très connue dans le domaine et avait des bureaux à Chicago. Il l'a lu et a dit : 'Bon sang, je ne sais pas comment couper ça. . . " Eh bien, écrivant pour Ray Palmer (rédacteur en chef des pulps Ziff-Davis) à l'époque, vous ne saviez pas couper, seulement agrandir ! Alors, je les ai envoyés, et environ 10 jours plus tard, j'ai reçu un chèque. J'en ai écrit un autre, je l'ai envoyé et j'ai reçu un autre chèque en retour - un sou par mot. Puis j'ai reçu un appel téléphonique de la secrétaire de Davis, "Veuillez venir et voir M. Davis."

Alors je vais voir M. Davis, dans son bureau capitonné de cuir - ils avaient une suite de bureaux qui sortait tout droit d'une comédie musicale à gros budget. Il a dit : « J'ai lu vos histoires, je les achète et j'aimerais vous engager comme rédacteur en chef de notre nouveau magazine, Mammoth Detective.
"Je n'ai pas la moindre idée de ce que fait un éditeur !"
"Je peux demander à un lycéen de coller des galères, je ne parle pas de ça !"
Je n'avais aucune idée de ce qu'était une galère ...
"Vous connaissez les histoires, et d'après vos écrits, je suggérerais que vous pourriez aider les écrivains qui se sont approchés d'une histoire et que vous pourriez la réparer pour eux. J'aimerais vous embaucher."
"J'ai un travail..."
"Qu'est-ce que tu gagnes ?"
"Vingt par semaine."
"Je te paierai cinquante."
"Quand est-ce que je commence?"
Je suis devenu éditeur. Seigneur, c'était facile; Je pourrais le faire dans mon sommeil. Ma femme a ri quand elle a entendu, parce que j'allais être un écrivain riche et célèbre, et me voilà déjà éditeur !

J'ai eu de la chance avec des emplois - non pas parce que j'étais particulièrement doué pour quoi que ce soit, mais simplement parce que j'étais au bon endroit au bon moment. Ça a toujours été comme ça avec moi.
J'ai emmené Halo in Ink avec moi à Ziff-Davis, et c'était "Murder Wears a Halo" dans le Mammoth Detective de février 1944. Palmer était toujours rédacteur en chef, et il voulait une fin plus "optimiste", alors il a ajouté lui-même trois chapitres, que j'ai ensuite réécrits pour la publication du magazine.

Mon premier roman, Warrior of the Dawn, a été publié dans Amazing Stories, en décembre 1942 et en janvier 1943. Je l'ai acheté à moi-même, en tant qu'éditeur - pouvez-vous penser à une meilleure raison ? Comme je l'ai déjà mentionné, j'avais écrit le livre en utilisant une liste de termes descriptifs glanés dans les livres Tarzan d'Edgar Rice Burroughs. S'il pouvait le faire, moi aussi.

J'avais rencontré Burroughs lorsqu'il était venu à Carson, Pirie, Scott, un jour de 1937. L'acheteur de livres du grand magasin connaissait mon intérêt pour le travail de Burroughs, alors il est venu me chercher et je l'ai emmené déjeuner au Palmer House -- ça m'a coûté une semaine de salaire, mais je m'en foutais, je mangeais avec le Grand Homme ! Il a râlé tout au long du repas à propos d'un billet qu'il avait obtenu en conduisant son Pierce Arrow de 1937 à travers un radar de l'Iowa sur le chemin de Chicago. Je doute qu'il s'en soit jamais remis. Je lui ai dit que je voulais écrire un livre sur un homme de Cro-Magnon, et il m'a dit : « Ça a l'air intéressant, envoyez-moi une copie. Je suis sûr qu'il ne pensait pas qu'il serait jamais publié, et je n'en étais pas trop sûr moi-même. Je l'ai écrit, il a été publié et je lui ai envoyé une copie. Il m'a écrit une lettre : « Cher Howard Browne, je le considère comme l'un des meilleurs livres que j'ai jamais écrits. Cordialement, Edgar Rice Burroughs."

J'écrivais beaucoup d'histoires sous des pseudonymes et j'avais parfois plusieurs histoires dans un même numéro d'un magazine. M. Davis ne savait pas que je le faisais, car je faisais faire les chèques à des noms fictifs. Je me suis payé un centime le mot.

Un jour de 1945, Samuel Curl est entré dans mon bureau et m'a dit : « Je cherche John Evans. Pouvez-vous me mettre en contact avec lui ?
"Pourquoi?" J'ai demandé.
"Je viens de faire un voyage en train et j'ai lu 'Halo 'Round My Dead' dans Mammoth Detective et je veux le publier sous forme de livre dans ma ligne Mystery House."
"Eh bien, par une étrange coïncidence, je suis John Evans", ai-je dit.
Curl a acheté le roman (que j'ai développé pour la publication du livre) et m'a même donné une avance de 1 000 $ et 1 000 $ supplémentaires à la publication - mon plus gros salaire jusqu'à ce moment-là. C'était mon "roman à suspense psychologique de James M. Cain" - j'ai même copié son style au point de ne presque jamais utiliser "il a dit" et "elle a dit" - si vous lisez Cain avec un œil sur des choses comme ça , vous constaterez que vous savez toujours qui parle, mais sans les "il a dit" et "elle a dit" - et il s'est vendu pour réimpression plus que tout autre livre que j'ai écrit, sous le titre Si vous avez des larmes ( également comme Weep Not Fair Lady et Lona).

Mon premier roman policier a été Halo in Blood, publié par Bobbs-Merrill en 1946. Il s'est très bien vendu. J'ai imité Chandler au lieu de Hammett parce qu'il était plus coloré -- un meilleur écrivain, à mon avis. J'ai envoyé le manuscrit à Bobbs-Merrill, et une éditrice là-bas l'a envoyé à Cosmopolitan, qui m'a payé 5 000 $ ! J'ai dit à M. Ziff de Ziff-Davis, qui était un type sympa, que j'avais vendu ce roman à Cosmo et Bobbs-Merrill.
« Quand l'avez-vous écrit ? il voulait savoir.
"La nuit," répondis-je.
"Pas sur notre temps…?"
"Non monsieur!"
Il a été très impressionné par la vente Cosmo - 5 000 $ était une somme d'argent respectable à l'époque.

M. Chambers (le président de Bobbs-Merrill) m'a dit : "Nous aimerions nous engager avec vous à faire plus d'histoires de Paul Pine. Au moins trois de plus. Nous vous donnerons une bonne avance, voyez que vos livres sont bien annoncés--" Les mensonges habituels que les éditeurs racontent à leurs auteurs.
"Ça me va bien." Alors, je suis allé voir Davis et j'ai dit : « J'aimerais un congé de deux ans, M. Davis, parce qu'on m'a offert l'opportunité d'écrire des romans pour Bobbs-Merrill.
"Parlons à Ray (Palmer) et voyons ce qu'il a à dire." Nous avons parlé à Ray, et tout allait bien pour lui - il trouverait quelqu'un pour remplacer temporairement pendant mon absence.

J'ai donc déménagé en Californie en 1948, j'ai acheté une maison à Burbank et j'ai déménagé avec ma famille peu de temps après. J'avais un bureau sur Hollywood Blvd. dans le même bâtiment que mon ami Roy Huggins. J'ai continué à écrire des pulps pour les magazines ainsi qu'à travailler sur les romans de Paul Pine. Je passais trois jours par semaine à écrire pour les magazines et trois à écrire mes romans pour Bobbs-Merrill, le dimanche étant libre. Ils m'ont payé 3 centimes le mot. J'ai écrit « Forgotten Worlds » de « Lawrence Chandler », qui comptait environ 50 000 mots ; puis j'ai écrit "The Man from Yesterday" de "Lee Francis", qui avait la longueur d'un roman.

En 1950, Ziff-Davis a décidé de déplacer leurs bureaux de rédaction à New York l'année suivante (bien que la production resterait à Chicago), et Ray Palmer ne voulait pas y déménager - il voulait rester à Chicago et lancer son propre magazine. . Davis m'a appelé et m'a dit qu'ils devraient me rappeler un peu plus tôt que les deux ans que nous avions convenus - alors je suis retourné à Chicago à l'automne 1949. À ce moment-là, j'avais terminé Halo pour Satan et Halo dans Brass, donc j'ai fini par devoir un autre livre à Bobbs-Merrill, ce que je n'ai jamais fait, car ils sont sortis de l'édition de fiction avant que j'écrive Thin Air.

Quand ils ont finalement été transférés à New York en 1951, j'y suis allé aussi, et Davis m'a donné une augmentation et m'a nommé le patron de tous leurs pulps, puisque Palmer avait démissionné. Je n'avais jamais été satisfait des pulps que nous avions - presque immédiatement, j'ai essayé de les amener à changer la composition des magazines et à passer au format digest. Mais la guerre de Corée est intervenue et nous avons rencontré des problèmes de papier, comme nous en avions eu auparavant pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque nous avons dû réduire le nombre de pages. Je pense que les deux premiers numéros de Fantastic étaient un aussi bon magazine dans ce genre qu'il n'y en a jamais eu (étant modeste, ce que je suis rarement). Nous avions des écrivains là-dedans, mon garçon ! Raymond Chandler, Roy Huggins (c'était moi, dans ce cas !), Truman Capote, Steven Vincent Benet, Evelyn Waugh, Ray Bradbury, John Wyndam, Theodore Sturgeon, Fritz Leiber, Cornell Woolrich, Samuel Hopkins Adams ( !), William McGivern , et Frank M. Robinson (qui était notre employé de bureau à l'époque et qui a ensuite co-écrit The Towering Inferno).

Quand j'ai commencé à rassembler des histoires pour Fantastic, j'ai appelé mon ami Roy Huggins et lui ai demandé s'il pouvait faire une histoire policière avec des éléments fantastiques. "Bien sûr," dit-il. Au moment de le rendre, cependant, il m'a dit qu'il était trop occupé à écrire un scénario pour faire l'histoire, mais j'avais déjà fait plaquer la couverture du magazine, avec son nom dessus, alors j'ai écrit "L'homme dans le Dark" sous le "pseudonyme" de Roy Huggins - et j'ai moi-même encaissé le chèque.

Un soir, un groupe d'entre nous était assis autour d'une table dans un restaurant. Il y avait quelques autres écrivains et un éditeur là-bas, et quelqu'un a posé la question : « Quelle est la chose la plus précieuse que vous puissiez tenir dans votre main ?
"Que diriez-vous d'un manuscrit écrit par Jésus-Christ?" J'ai dit. On pouvait voir leurs visages s'illuminer. « C'est à moi ! Ne le touchez pas ! J'ai dit. Ensuite, j'ai su que je devais l'écrire rapidement. Ce fut la genèse de Halo for Satan.

Après la sortie du troisième roman de Paul Pine, Halo in Brass, un critique a déclaré : "Browne écrit aussi bien que Chandler, mais c'est un bien meilleur comploteur !" J'ai toujours commencé un roman avec une chose en tête : présenter les personnages intéressants face à une situation intéressante, puis passer à l'étape logique suivante. À la fin du processus, vous aurez un roman. Je n'ai jamais fait de faux départ sur un roman, et je n'ai jamais eu de blocage de l'écrivain... ça je m'en souviens ! J'ai aussi très peu réécrit.

J'ai écrit The Taste of Ashes et j'ai envoyé le manuscrit à un ami écrivain à New York, lui demandant s'il pouvait essayer de le placer chez un éditeur. Je n'avais pas d'agent à l'époque, car je montais encore la ligne de pulps Ziff-Davis. Quelques semaines plus tard, j'ai reçu un chèque de 10 000 $ et un contrat de Simon & Schuster - ils le publieraient comme Inner Sanctum Mystery. Mon amie l'avait donné à Joan Kahn, qui était une lectrice/rédactrice indépendante, et son opinion était si respectée que, si elle aimait un livre, un éditeur l'achèterait à sa seule discrétion. Elle l'a aimé et ils l'ont acheté.

Les collectionneurs me demandent souvent où se trouvent les manuscrits de ces livres. J'ai envoyé le manuscrit à l'éditeur, ils l'ont composé et renvoyé, et je l'ai jeté à la poubelle -- pourquoi en avais-je besoin maintenant ? C'était imprimé ! Je ne suis pas un homme sentimental - je gagne de l'argent à la place !

En mars 1956, j'ai reçu un appel de Roy Huggins, me disant qu'il était maintenant producteur et qu'il avait une série intitulée Cheyenne. « Quittez votre travail et sortez », a-t-il dit.
"Roy, je n'ai jamais vu de scénario -- je n'en connaîtrais aucun s'il me mordait le cul ! Et tu veux que je sorte et que j'écrive quelque chose dont je ne sais absolument rien ?"
"Tu n'auras aucun problème - tu es un écrivain visuel. Je peux t'apprendre à faire un scénario facilement."
J'ai dit : "Je ne vais pas quitter mon travail, Roy, mais je vais te dire ce que je vais faire -- je vais prendre un congé d'un mois, sortir et voir ce que je peux faire. "
Il a dit : « Nous paierons vos dépenses ici, nous vous logerons à l'hôtel et tout… »
J'y suis allé et j'ai demandé à Davis si je pouvais prendre un congé "pour écrire de la télévision pour Hollywood" - lui et Ziff aimaient tous deux que "leurs gens" soient bons dans d'autres domaines, vous savez.
Je suis sorti, je suis allé à Los Angeles et Roy était malade au lit. Il a dit: "Écoutez, tout ce que je peux vous dire, c'est - prenez quelques vieux scripts, étudiez-les, asseyez-vous et faites-moi un scénario."
J'ai dit: "Oui, monsieur."

J'ai étudié quelques scripts pour comprendre le jargon, puis j'ai écrit un Cheyenne. Je le lui ai donné -- je n'en savais pas assez pour qu'il faille beaucoup de temps pour en faire un ! -- Je l'avais fait en une semaine. Il était sorti du lit à ce moment-là, et il s'est assis et a commencé à le lire. Il éclata de rire. Eh bien, j'ai été insulté! Je savais que je n'étais pas un professionnel, mais qu'est-ce qui était si drôle ?
Il a dit: "Vous venez de faire exploser le budget dans la scène d'ouverture!"
Il a dit: «Vous avez une clôture en fer ornemental là-dedans, n'est-ce pas ?»
"Oui Monsieur."
"La production m'appelait et me disait:" M. Huggins, nous avons votre clôture en fer ornemental – c'était 50 000 $, mais nous l'avons!
J'ai dit : "Je vais te dire ce qu'on va faire - n'utilisons pas une clôture en fer ornemental, utilisons une corde. Et n'allons pas en acheter une - utilisons celle de The Ox-Box Incident, nous avons déjà cette corde."
"Maintenant, tu penses comme un producteur veut que tu penses !"

J'ai fini celui-là, et Bill Orr, chef de production, l'a aimé, et ils en voulaient un autre, alors je l'ai fait aussi. Puis vint le moment de renouveler la série, et ils ne savaient pas si oui ou non ce serait le cas, alors je suis retourné à New York.

J'étais de retour depuis environ une semaine et j'ai reçu une enveloppe par la poste, une grosse enveloppe - c'est un contrat de sept ans avec Warner Bros. A 650 $ par semaine. En 1956, c'était beaucoup d'argent ! Ce que je n'ai pas remarqué, c'est qu'il y avait des options de six mois - au bout de six mois, ils pouvaient le porter à 750 $, ou ils pouvaient vous laisser tomber sur le cul. Eh bien, je l'ai signé, j'ai divorcé de ma femme et je suis allé en Californie.


Quelques couvertures de la période Browne
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Les premiers numéros de janvier 1950 en tant que rédacteur en chef
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Amazing Stories (avril 1952)
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Amazing Stories (avril 1953)
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Fantastic (août 1954)
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Amazing Stories (juillet 1955)
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Fantastic (août 1955)
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Fantastic (octobre 1955)
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Les derniers numéros en tant que rédacteur en chef en août 1956

Voilà, je crois que l’on en sait assez sur cet auteur. La prochaine fois, nous nous attarderons sur l’illustrateur des couvertures qui est aussi celui qui a faites celles de la première histoire et une de la seconde. Un nom assez célèbre, James Allen St John.
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.
Giovannangeli
Maître 1er Dan
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Enregistré le : mer. 02 févr. 2022, 16:56
Localisation : Moussoulens (Aude)

Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Giovannangeli »

Formidable tout ces résumés !

As tu songé à compiler tes récits pour faire un test de livre avec Lulu.com ?
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