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datadox a écrit :

mario a écrit :Vu, hier soir, LES NEIGES DU KILIMANDJARO de Robert Guédiguian. Beau film dans lequel un numéro de Strange tient un rôle important.

A noter que les acteurs disent Strènegeu. Signe qu'ils n'y connaissent rien. A moins que se soit l'accent marseillais.

Il me semble que Pierre Scias de la librairie Actualités le prononçait comme cela aussi.

En Belgique, au début de sa publication, nous prononcions tous "Strange" à l'anglaise.
Puis, je ne sais pas pourquoi, une prononciation à la française s'est imposée.
Notons que nous disons généralement Spaïdermenne et non Spidermane pour "Spiderman".

Ne parlons même pas de l'aberration "Piggy" prononcé ainsi dans les publicités télévisées pour les jeux vidéo pour signifier "PG" (Parental Guidance), donc à prononcer "pee gee". Je ne comprends pas qu'on puisse en arriver à un tel niveau de médiocrité.

Et dans le domaine qui nous intéresse, la prononciation "woulveraïne" au lieu de "woulvereene" pour le nom original de Serval. Dans l'émission La Marche de l'histoire sur les super-héros au cinéma diffusée sur France Inter mercredi 21 mai, l'invité spécialiste du domaine commet d'ailleurs l'erreur avant de se reprendre.

Bon, on ne va pas s'écarter du sujet, mais le "Piggy" me laisse pantois. Elle est belle, la défense de la langue française, alors qu'il suffirait de créer un terme en français.

Dans le film : "Road to perdition" (Les Sentiers de la perdition) de Sam Mendes (2002) le jeune Michael Sullivan Jr (alias Tyler Hoechlin) passe son temps à lire les aventures du Lone Ranger. On peut à de nombreuses reprises voir le contenu de ses lectures (notamment au début du film) et même la couverture d’un numéro du Lone Ranger lors de la séquence de la fusillade entre son père (joué par Tom Hanks) et Jude Law.

En revoyant le film hier soir je me suis souvenu que quelque chose ne collait pas, et j’ai aussitôt regardé la BD dans ma bibliothèque (le film étant une adaptation de la bande dessinée éponyme écrite par Max Allan Collins). J'ai alors compris ce qui n’allait pas, on avait remplacé un cowboy par un autre !

En effet dans la BD le gamin est en fait passionné par les aventures de Tom Mix. Mais il faut croire que Tom Mix est aujourd’hui moins connu du grand public que ne l’est Lone Ranger alors du coup on a changé de bouquins.

Hélas ! l’action se passe en 1931 et ce cher Lone Ranger apparaît pour la première fois en 1933 et encore uniquement sur les ondes radio. Il faudra en effet attendre 1935 pour voir la première parution en big book des aventures de Lone Ranger...

Enfin pour les fans du petit détail, comme moi, le numéro que l’on voit dans le film est l'un des plus populaires puisqu’il s’agit de l’aventure de "The Long Ranger and Dead Men's Mine" qui sera publié lui en 1939, mais de toute façon on n’était plus à un anachronisme près…

On dirait un PF de chez nous genre Western de poche au "Remparts"

Bien vu Sill Valt.

Et encore, le livre qui apparaît à l'écran n'est pas un roman de Grosset & Dunlap, mais un Better Little Book (avec illustration en page de droite et texte en page de gauche).

Ah OK, ce n'est pas tout à fait un comics donc.

datadox a écrit :Bien vu Sill Valt.

Et encore, le livre qui apparaît à l'écran n'est pas un roman de Grosset & Dunlap, mais un Better Little Book (avec illustration en page de droite et texte en page de gauche).

Merci pour les précisions datadox.

Blackpuma a écrit :Ah OK, ce n'est pas tout à fait un comics donc.

Pas tout à fait effectivement mais ça reste dans la culture pop américaine et de surcroît le personnage a si souvent fait des apparitions dans des comics que je pense que ça peut passer dans ce topic.

De toute façon je n'ai rien vu d'autre d'intéressant dans des films en ce moment...

En attendant de reprendre avec de nouvelles découvertes je vous met une petite image pour patienter.
Il y a des comics là-dedans et même bien plus encore...

A suivre

Retour à l'image précédente dans laquelle vous avez certainement reconnu une capture d'écran tirée du film de Joe Dante : the Howling (hurlements).

Dans ce film aux effets spéciaux remarquables on peut voir des pages de journaux sur les murs, et si l'on regarde bien on voit aussi deux couvertures de deux comics. J'ai pu identifier l'un d'eux il s'agit d'une publication de Eerie des années 70 (ou pour être plus précis le numéro 4 de Terror Tales de l'année 1972).

Les nombreux dessins collés sur les murs sont l'œuvre d'un artiste que je n'ai pas pu identifier, peut-être même sont-ils de la main de Rick Baker ou de Rob Bottin à qui l'on doit le travail de maquillage sur ce film. Le mystère reste entier.

Une chose est certaine, le film est bourré de clins d'œil aux comics et l'un des clins d'œil les plus célèbre est la présence de Mr Science fiction, en l’occurrence Forrest J Ackermann qui apparaît brièvement à l’écran tenant dans les mains deux numéros de son magazine « famous monsters of filmland ». Ackermann qui est aussi le créateur de Vampirella a sûrement dû apprécier dans ce film la présence de la belle Elisabeth Brooks qui fût un temps pressentie pour jouer à l’écran le rôle de la célèbre femme vampire, mais ceci est une autre histoire…

Et tu as pu identifier Forrest J. Ackerman dans ce film ! Eh ben…

Merci à toi mais je n'ai aucun mérite, la présence de Ackerman est cité dans les bouquins et sur de nombreux sites de cinéma, je savais donc qu'il était là.
Par contre je me débrouille toujours pour retrouver des comics au milieu des films, même quand je n'y pense pas !

sill valt a écrit :Retour à l'image précédente dans laquelle vous avez certainement reconnu une capture d'écran tirée du film de Joe Dante : the Howling (hurlements).

Dans ce film aux effets spéciaux remarquables on peut voir des pages de journaux sur les murs, et si l'on regarde bien on voit aussi deux couvertures de deux comics. J'ai pu identifier l'un d'eux il s'agit d'une publication de Eerie des années 70 (ou pour être plus précis le numéro 4 de Terror Tales de l'année 1972).

Les nombreux dessins collés sur les murs sont l'œuvre d'un artiste que je n'ai pas pu identifier, peut-être même sont-ils de la main de Rick Baker ou de Rob Bottin à qui l'on doit le travail de maquillage sur ce film. Le mystère reste entier.

(…)

Bravo pour cette trouvaille. Néanmoins, si tu regardes bien, tu verras que la couverture utilisée n'est pas exactement celle que tu reproduis (il y a des encadrés de texte et un code barre en plus). Il s'agit plus précisément de la couverture de Weird Vampire Tales vol. 4 n°3 (07/80), qui reprend celle de Terror Tales vol. 4 n°7 (12/72) [pas le n°4, mais le n°23 dans la numérotation continue], qui elle-même incorpore des éléments des couvertures de Weird vol. 4 n°1 (02/70) et Tales of Voodoo vol. 4 n°6 (11/71).
L'autre couverture, dont on ne voit qu'un fragment, est celle de Weird vol. 13 n°3 version a (06/80), qui réédite celle de Weird vol. 6 n°6 (10/72), également reprise en couverture de Horror Tales vol. 8 n°5 (11/77).
Pour ce qui est de l'auteur des dessins affichés au mur, il faudrait voir dans le générique si personne n'est cité au titre de "production artist". Il pourrait aussi s'agir du storyboard artist, à voir si son nom apparaît dans le générique. As-tu une version qui te permette de le vérifier ?

A+
Tristan

Mais vous êtes dingues !
Comment faites-vous ?

En tout cas, bravo !

Je prend ça comme un compliment.

Il suffit d'avoir presque tout, d'en savoir presque autant, et d'avoir de bonnes bases de données.

donc d'être dingue ... le prof a toujours raison

datadox a écrit :
Bravo pour cette trouvaille. Néanmoins, si tu regardes bien, tu verras que la couverture utilisée n'est pas exactement celle que tu reproduis (il y a des encadrés de texte et un code barre en plus). Il s'agit plus précisément de la couverture de Weird Vampire Tales vol. 4 n°3 (07/80)

Grand merci à toi Tristan et bravo pour les informations.

J’avais bien vu la différence sur les couvertures mais j’avoue que cette fois j’ai été un peu fainéant pour faire des recherches et j’ai mis ça sur le compte d’une variante de couverture du type publication anglaise au lieu d'américaine.

Effectivement la date de 1980 est plus logique vu l’année de réalisation du film. En tout cas cela fait plaisir de voir qu’il y a des gens passionnés et connaisseurs comme toi.

datadox a écrit :
L'autre couverture, dont on ne voit qu'un fragment, est celle de Weird vol. 13 n°3 version a (06/80)

Celle-là j’étais bien incapable de la trouver, je te renouvelle mes félicitations

Je crois qu’on va former une bonne équipe pour mener l'enquête sur les comics dans les films.

datadox a écrit :
Pour ce qui est de l'auteur des dessins affichés au mur, il faudrait voir dans le générique si personne n'est cité au titre de "production artist". Il pourrait aussi s'agir du storyboard artist, à voir si son nom apparaît dans le générique. As-tu une version qui te permette de le vérifier ?

A+
Tristan

Hélas non, rien de tel dans le générique du film, tu penses bien que j’ai eu le réflexe autrefois de regarder le générique, mais de mémoire je n’ai pas vu d’info là-dessus. Il faudrait faire une recherche plus poussée là-dessus mais je n’ai pas trop le temps en ce moment.

Pour le story board je ne pense pas que ce soit la bonne piste car les dessins ne sont pas au format adéquat (format italien) et il rare que l’on déroge à cette règle. Cela étant ton idée est bonne car les crayonnés ne sont pas très poussés, c’est pourquoi j’avais aussi évoqué la piste de concept art avec les travaux des maquilleurs. Le dossier reste ouvert, je suis certain qu'on finira par trouver la réponse

datadox a écrit :

Prof TNJ a écrit :Mais vous êtes dingues !
Comment faites-vous ?

En tout cas, bravo !

Je prend ça comme un compliment.

Il suffit d'avoir presque tout, d'en savoir presque autant, et d'avoir de bonnes bases de données.

Pour ma part je n’ai pas les comics chez moi, hélas…
J’en connais juste certains, et pour le reste c’est effectivement seulement un travail de recherche (bouquin, internet).
Après pour ce qui est du côté « dingue » de l’entreprise, je pense que c’est surtout une affaire de curiosité et de passion, l’envie d’en savoir un peu plus. J’aime bien ce sujet car il est plutôt original. Non pas qu’il n’existe pas déjà ailleurs, mais ici chaque membre fait des recherches personnelles au lieu de faire des copier collés de ce qui existe ailleurs. Du coup on arrive à avoir nos propres trouvailles et qui sait cela nous fera peut-être au final une bonne base de donnée. Pour l'instant nous avons déjà trouvé des choses qui n'ont été vues nulle part ailleurs sur le net, c'est déjà pas si mal.

A suivre donc...

sill valt a écrit :(...)
Pour le story board je ne pense pas que ce soit la bonne piste car les dessins ne sont pas au format adéquat (format italien) et il rare que l’on déroge à cette règle. Cela étant ton idée est bonne car les crayonnés ne sont pas très poussés, c’est pourquoi j’avais aussi évoqué la piste de concept art avec les travaux des maquilleurs. Le dossier reste ouvert, je suis certain qu'on finira par trouver la réponse

Merci pour les fleurs.

Pour le storyboard, je ne voulais pas dire que les dessins au murs ont été extraits du storyboard, mais qu'ils ont pu être réalisés par l'artiste de storyboard.

Oui c'est fort possible

Pour ce qui est de l'auteur des dessins affichés au mur, il faudrait voir dans le générique si personne n'est cité au titre de "production artist". Il pourrait aussi s'agir du storyboard artist, à voir si son nom apparaît dans le générique. As-tu une version qui te permette de le vérifier ?

A+
Tristan

Pas de storyboard artist de mentionné sur IMBD.

Art Department
Mary Church ... art assistant
Ivo Cristante ... property master
Richard Hescox ... production illustrator
Steven Legler ... set designer (as Steve Legler)
Frank Ventrola ... production illustrator

Piste possible : un des deux production illustrator Quelqu'un du département maquillages spéciaux me parait plus plausible aussi.

Blackpuma a écrit : Richard Hescox

Bien joué ! Il ya de très fortes chances que les dessins affichés soient de Hescox, qui est un illustrateur connu pour ses couvertures de livres de poche. Il partageait un studio avec Dave Stevens et William Stout, et pour les comics il a produit des peintures de couvertures pour Savage Sword of Conan 13, Monsters Unleashed 7 et Vampire Tales 10 et 11.