Les insignes des illustrés pour la jeunesse

[Nasdine Hodja]

Le Journal de Mickey (Après-guerre) - Un insigne en 1952.

La description de l'insigne. Extrait du JDM n°14 du 31/08/1952

Le fabuleux insigne obtenu contre la somme de 120 F (en anciens Francs) :

Et si on adhérait à ce club, on avait doit en retour à un courrier d'Onc'Léon et à une carte de membre qui offrait de belles opportunités pour les plus chanceux ou les plus audacieux.

En tant que membre, on pouvait notamment recevoir un cadeau d' Onc' Léon pour son anniversaire.

Bon, d'accord, le cadeau n'était qu'une modeste carte postale illustrée de la série Disney offerte par ailleurs par Tobler mais avec toutefois un texte spécifique imprimé au verso et un coup de tampon JDM sur le recto. Deux estampilles que l'on ne retrouvait pas dans la série ordinaire. De toute manière, ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte...


En août 1953, il devint possible de compléter son insigne avec un écusson à broder et un fanion pour sa bicyclette :

Extraits du JDM n° 63 du 09/08/1953

Voici l'écusson en question :

Bien des années plus tard, le club est toujours vivace même si l'écusson s'est modernisé :

Extrait du JDM n°1001 du 22/08/71

Le plastique, gage de modernité dans les seventies

Le modèle tissu

[Nasdine Hodja]

Un insigne et une carte du Journal de Mickey à ne pas confondre avec ceux similaires du périodique belge Mickey Magazine.

[Nasdine Hodja]

Pierrot - Un insigne en 1936.

Une réclame sans date au verso d'un mini-jeu de cartes :

L'insigne suivant dans sa boite d'origine appartient à la collection de Mimi38 :

Crédit : Mimi38 - Fabricant : Fraisse Demey

[alain60]

Bonsoir, trouvé ça dans la reliure xx , n° 03 Douzième année , n°578 -17 janvier 1937.

[Nasdine Hodja]

Une bien belle trouvaille qui permet enfin de dater plus précisément l'insigne de Mimi38.

[arsen33]

En scannant mes numéros de Pierrot de 1935 et 1936, j'ai retrouvé l'annonce initiale de l'insigne de Pierrot Aviation. Cette annonce a été publiée le 5 avril 1936, la voici:

Edit: Merci à l’œil aiguisé de Nasdine qui a remarqué l'erreur de date... C'est bien le journal du 5 avril 1936 et non le 3 comme je l'avais signalé.

[Nasdine Hodja]

Formidable. En plus, l'insigne est présenté par Marcel Jeanjean.

[arsen33]

Oui c'est même probablement lui qui a fait le design de l'insigne (même si elle ressemble à beaucoup d'autres insignes de ce type).

[Nasdine Hodja]

Bravo! (édition française) - Un insigne en 1941.

Extrait du n°16 de la première année

L'insigne

L'insigne reprend le cabochon du Capitaine et des garnements présent sur le bandeau-titre du journal :

Couverture du n°5 de la première année

Le club destiné aux 6/12 ans dispose même d'une chanson écrite par son animateur l'Oncle Raymond (Vandervoorde) et illustrée par le talentueux directeur artistique du journal Jean Dratz :

Extrait du n°34 de la première année

Les membres du club Bravo! disposaient également d'une carte d'adhérent. Voici celle de 1941/1942 :

Recto

Verso

Le club verra son activité suspendue en juillet 1942 probablement en raison des vicissitudes liées à l'occupation allemande de la Belgique pour réapparaître en 1946 sous la plume nouvelle d'un dénommé Papa Bravo.

[Nasdine Hodja]

La Semaine de Suzette - Un insigne en 1939.

Extrait du n°34 du 20 juillet 1939

Extrait du n°23 du 09 mai 1940

Le journal de Bécassine destiné aux fillettes de 8 à 14 ans était particulièrement apprécié dans les milieux bourgeois de l'entre-deux-guerres sensibles aux principes moraux mis en avant dans la publication. Son tirage utile dépassait alors les 150 000 exemplaires au numéro. Ses poupées Bleuette et Bambino ainsi que les patrons publiés dans la revue pour les habiller contribuèrent également à sa popularité. L’hebdomadaire bénéficia même un temps d'une tribune radiophonique sur les ondes de la station Radio 37. Une autre clef de ce succès résidant dans la relation avunculaire entre les rédactrices (Tante Jacqueline, Tante Mad) et leurs jeunes lectrices dont cet insigne constitue l'un des prolongements :

L'insigne - Fabricant : Mourgeon

À noter qu'à partir de 1931, La Semaine de Suzette proposa également une broche émaillée de Bécassine :

Une réclame de mars 1933

Mais dès avant la Grande Guerre, le journal commença à distribuer des breloques (médaille, miroir de poche, broche, pendentif porte-photo, etc.) pour récompenser les lectrices lauréates de ses innombrables concours.

[PifouPocheAddict]

La Semaine de Suzette - Un insigne en 1939.

J'ai perdu la tête, depuis que j'ai vu ... cet insigne !
C'est Brillant !

[Nasdine Hodja]

(Le) Cri-Cri (puis BOUM!) - L'insigne du Club Laurel et Hardy en 1935.

Portées par le succès cinématographique du duo comique alors à l’apogée de sa carrière, les milles et une farces (ou les mésaventures) de Laurel et Hardy dessinées par Mat et scénarisées par Jean Frick débarquent le 20 décembre 1934 (n°847) dans le journal pour la jeunesse Cri-Cri des frères Offenstadt. Les lecteurs sont au rendez-vous. Huit cent petits parisiens sont même rassemblés un dimanche de juin 1935 à l'Élysée-Gaumont pour assister à une projection qui inaugure le lancement du Club Laurel et Hardy. Ce principe de séances récréatives sera l'un de ses fondements. Suite à cet événement, la création du club est officialisée dans le numéro 873 du journal daté du 20 juin 1935. Début août, il compte déjà 3000 membres mais il faudra attendre le début du mois de décembre pour que le Club se dote enfin d'un insigne. Le Cri-Cri prendra l'accroche "Journal du Club Laurel et Hardy" au n°904 du 23 janvier 1936. La dernière mention du club apparaît dans les pages du n°14 de BOUM! du 16 septembre 1937.

Extrait du n°897 du 5 décembre 1935

L'insigne :

La carte de membre et la photo qui accompagnait son envoi :

Laurel et Hardy ont les cartes n°1 et 2

Le programme d'un cinéma de Sevran datant de 1937 annonçant la tenue d'une séance du Club :

A noter que ce la société Metro-Goldwyn-Mayer s'est probablement adossée à des publications enfantines dans d'autres pays pour promouvoir ses films. Ainsi, en Espagne, c'est le périodique POCHOLO qui devient à la même époque la revue du Club Laurel et Hardy en publiant des bandes des deux compères dessinées cette fois par le catalan Salvador Mestres :

Extraits du n°183 de POCHOLO

[Nasdine Hodja]

Le Journal de Mickey (Avant-guerre) - Un insigne en 1936.

Extrait du JDM n°103 du 04/10/36

L'insigne à 3 Francs monté en boutonnière :

À noter l'existence d'une carte de membre.

[Blasond'argent]

Bêtement je ne lisais pas le titre en entier. Sur la colonne de droite lorsque ce sujet est en tête je ne vois que les premiers mots : "Les insignes de..." pensant bêtement à des insignes militaires ça n'attirait pas mon attention. heureusement j'ai poussé plus loin.

(Le) Cri-Cri - L'insigne du Club Laurel et Hardy en 1935.

Excellent ! Non seulement l'insigne mais déjà le fait de l'existence d'un club pour Laurel et Hardy !

Le Journal de Mickey (Avant-guerre) - Un insigne en 1936.

Ça c'est plus logique même si c'est une belle trouvaille d'avoir déniché cela. L'insigne est sympa.

[Nasdine Hodja]

Gavroche - Un insigne en 1940

En dépit de l’ordonnance de l’autorité militaire allemande du 28 août 1940 qui visait à contrôler ou interdire en zone occupée les associations de jeunesse ainsi que le port d’insigne par leurs membres, le journal Gavroche parvint quand même à proposer à ses lecteurs d’adhérer à un groupement. Evitant soigneusement le terme de club qui avait encore à l’époque une connotation anglaise, les membres de ce groupement des amis de Gavroche étaient invités à se réunir pour des activités sportives et récréatives au cours desquelles ils portaient bel et bien un insigne émaillé représentant un écureuil, probable symbole de la prévoyance et de l’agilité nécessaires en ces temps de guerre :

Extrait du n°9 du 26/12/40

L'insigne

Né en zone occupée à peine quatre mois après l’armistice de juin 1940, Gavroche n’en est pas pour autant un illustré politisé. Le contingentement de plus en plus drastique du papier par l’occupant eut d’ailleurs raison de ce titre comme de ses concurrents. Sa publication cessa au numéro 66 du 5 février 1942. Plusieurs mois s’écoulèrent ensuite sans aucun périodique pour la jeunesse au nord de la ligne de démarcation. Ce n’est qu’en janvier 1943, qu’à l’instar de certains dessinateurs en manque de travail, d’anciens lecteurs de Gavroche en manque de lecture, purent être tentés de troquer l’écureuil pour le heaume et le groupement pour les cercles d’un journal collaborationniste à l’esthétique accrocheuse. Mais, comme le disait Oncl’ Rudyard, ceci est une autre histoire.

[Bob Morane]

Il te faut maintenant trouver l'insigne au heaume de ce journal collaborationniste.

[Bob Morane]

Nasdine, sais-tu si le journal Tarzan a eu aussi son insigne ?

[Nasdine Hodja]

Je l'ignore malheureusement car je n'ai pratiquement pas de Tarzan et il faut pouvoir feuilleter les parties rédactionnelles des périodiques pour tomber sur ces insignes.

[Bob Morane]

J'ai lu les deux séries et je n'ai rien vu.
Mais l'annonce a très bien pu m'échapper...

[Nasdine Hodja]

Le journal de Copain-Cop - Un insigne en 1936

Cette revue bimensuelle présentait quelques particularités. D’abord elle s’inscrivait dans le cadre du mouvement coopératif appliqué au monde de l’école. Ces groupements économiques étaient alors en plein essor sur le territoire français en réponse à une précarité fortement exacerbée par la crise de 1930. Ensuite, de par le lectorat visé, c’est à dire les élèves et leurs maîtres, la numérotation du journal était calquée sur le calendrier de l’année scolaire et non sur celui de l’année civile. Enfin, à partir d’octobre 1935, le journal qui existait depuis 1933 devint lui-même la propriété d’une coopérative scolaire appelée Les amis de Copain-Cop et de Jolinette dont les sociétaires n’étaient autres que les abonnés. La cotisation à la société étant confondue avec l’abonnement. Et comme dans les sociétés de l’époque on donnait généralement une carte d’adhérent et un insigne, la question fut donc posée aux lecteurs dès le premier numéro de l’année 1935/1936 de savoir à quoi pourrait ressembler cet insigne. En décembre 1935, deux propositions se dégageaient : soit le pavillon du bateau de Copain-cop et Jolinette, soit le portrait des deux personnages. À charge pour le dessinateur de la série de trancher. Joël Thézard retint le pavillon avec les deux C entrelacés révélateurs de son intérêt pour l’orientalisme :

Extrait du n°3 du 01/11/36

L'insigne - Fabricant : Boussard Jeanneret

Dans le n°3 du 1er novembre 1934, on voit Jolinette qui confectionne un pavillon personnel pour leur bateau dénommé Scheik. C'est ce pavillon qui inspira le choix des lecteurs. Après moult péripéties, ladite bannière sera même hissée sur la célèbre Tour Saint-Nicolas de La Rochelle. Il faut dire que Joël Thézard avait ses habitudes à Saint-Martin-de-Ré où sa maison au crâne sculpté attise encore de nos jours la curiosité des touristes.

Extrait du n°10 du 15/02/37

Un insigne avec les deux héros tels qu’ils apparaissaient dans le cabochon du journal a par ailleurs servi à une campagne des pupilles de l’école publique :

Le cabochon du journal

L'insigne des pupilles