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leo a écrit :super Nasdine, cela reprend la bd paru dans vaillant?

Non, c'est le prolongement en quelque sorte car le garçon au bonnet (celui du bon de commande) va visiter un nouveau chantier et Jean-Pierre lui présente les artisans présents. Il n'y a que deux planches BD. Le reste sert essentiellement à la présentation des différents corps de métiers.

Ce sont vraiment de palpitantes "aventures"

J.J.I. a écrit :Ce sont vraiment de palpitantes "aventures"

Quel rabat-joie !

Je fais le pitch (comme on dit de nos jours) pour les autres. L'histoire initiale publiée dans Vaillant compte 6 grandes pages ( V 716 à V 720). La chance semble enfin sourire à Monsieur Fournier : la municipalité lance un concours pour la réalisation de pavillons. Son projet est retenu. La parcelle n° 5 lui est attribuée. Seulement, l'inquiétant Sombro a de sombres desseins concernant ce terrain. Il va multiplier les sabotages sur le chantier avant d'être arrêté pour une histoire de camions volés. Monsieur Fournier, pourra - grâce au dévouement et à la compétence de ses artisans - terminer son pavillon témoin à temps. Il remportera une première place ex-æquo.

Qu'est-ce que nous sommes bons, beaux et intelligents dans le bâtiment !

Ça fait quand même propagande, non?

Recrutement.

mario a écrit :Ça fait quand même propagande, non?

Tu as raison. C'est de la propagande et elle se justifie dans le contexte de l'époque. De la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'aux années 60, la France connaît une grave crise du logement. Il n'est pas rare alors de voir trois générations d'une même famille cohabiter dans un appartement exigu et au confort minimal. Les bidonvilles pullulent aux portes des grandes villes. En réaction, à partir de 1950, l’État lance la construction de grands ensembles. Il manque alors du personnel qualifié sachant s'adapter aux nouvelles techniques. D'où des campagnes de recrutement auprès des jeunes comme celle-ci.

Oui, je sais tout cela, Nasdine.

Et je comprends la nécessité de cette propagande. Je ne la conteste pas (la nécessité).

Au fond, c'est une propagande naïve comparée à celles d'aujourd'hui.

Et je ne peux qu'être nostalgique d'un temps où y'avait du boulot, origines prolétariennes obligent.

C'est marrant car ce titre "Jean-Pierre, Gars du bâtiment" m'a tout de suite fait penser à Elvifrance et à un truc dans le style un peu plus... cochon

Totoche a écrit :Qu'est-ce que nous sommes bons, beaux et intelligents dans le bâtiment !

Et vachement éclairés bien qu'il n'y ait pas d'électricien dans l'équipe

Nasdine Hodja a écrit :

J.J.I. a écrit :Ce sont vraiment de palpitantes "aventures"

Quel rabat-joie !

Je fais le pitch (comme on dit de nos jours) pour les autres. L'histoire initiale publiée dans Vaillant compte 6 grandes pages ( V 716 à V 720). La chance semble enfin sourire à Monsieur Fournier : la municipalité lance un concours pour la réalisation de pavillons. Son projet est retenu. La parcelle n° 5 lui est attribuée. Seulement, l'inquiétant Sombro a de sombres desseins concernant ce terrain. Il va multiplier les sabotages sur le chantier avant d'être arrêté pour une histoire de camions volés. Monsieur Fournier, pourra - grâce au dévouement et à la compétence de ses artisans - terminer son pavillon témoin à temps. Il remportera une première place ex-æquo.

Tout ça n'est pas (à mon souvenir ) dans l'album "à l'italienne" .

mario a écrit :Oui, je sais tout cela, Nasdine.

Et je comprends la nécessité de cette propagande. Je ne la conteste pas (la nécessité).

Au fond, c'est une propagande naïve comparée à celles d'aujourd'hui.

Et je ne peux qu'être nostalgique d'un temps où y'avait du boulot, origines prolétariennes obligent.

Propagande sociale et pas politique .
C.G.T. et C.F.T.C. main dans la main . Au boulot les gars ; les femmes :faites des gosses et surtout ....ne les laissez pas lire des illustrés "américains"

C'est sûr qu'aujourd'hui tout cela semble bien naïf. Un pavillon devait symboliser la modernité et il pouvait y avoir une certaine fierté à l'idée de travailler à sa réalisation. De bons travailleurs font de braves types ou vice versa. Cela aussi peut faire sourire. Sans parler de la solidarité dans le travail qui est une notion que les managers se sont acharnés à mettre à mal par la suite. Il faudrait retrouver des témoignages mais personnellement je suis convaincu que ce type de campagne pouvait marcher. Quand on regarde celle que fait de nos jours l'Armée de Terre : elle est pleine des stéréotypes du moment (tant au niveau de l'esthétique que du message délivré) et prêtera certainement à amusement dans quelques décennies mais pourtant elle fonctionne.

J.J.I. a écrit :
Tout ça n'est pas (à mon souvenir ) dans l'album "à l'italienne" .

Euh !? C'est ce que j'ai essayé d'expliquer en haut de cette page. Je suis incompréhensible...

Nasdine Hodja a écrit :C'est sûr qu'aujourd'hui tout cela semble bien naïf. Un pavillon devait symboliser la modernité et il pouvait y avoir une certaine fierté à l'idée de travailler à sa réalisation. De bons travailleurs font de braves types ou vice versa. Cela aussi peut faire sourire....

Mais c'était pratiquement la réalité. Mes grands parents et parents l'ont vécu, comme bien d'autres. Même avoir un nouveau logement HLM, avec le confort, symbolisait aussi cette modernité.
Combien de gens ont aussi construit leur pavillon avec amis et parents. Même quand on avait peu, on savait partager.
C'est sûr, c'était une autre époque bien loin de la possible naïveté ressentie que tu évoques.

Tu prêches un convaincu.

Totoche a écrit : Combien de gens ont aussi construit leur pavillon avec amis et parents. Même quand on avait peu, on savait partager.
C'est sûr, c'était une autre époque bien loin de la possible naïveté ressentie que tu évoques.

À te lire, me revient en tête cette histoire émouvante de Carlos Giménez où voisins et amis prêtent main forte à une famille pour construire leur maison en une nuit, la législation espagnole à cette époque stipulant que si l'ouvrage était achevé sous tel délai les gens qui ne possédaient pas de terrain ne pouvaient être expropriés (de mémoire, il faudrait que je relise). C'est un témoignage qui atteste à sa façon de l'esprit qu'il y avait alors.

On retrouvera régulièrement Jean-Pierre dans Tintin de 1959 à 1961.
Ici la première planche dans le numéro 537 du 5 février 59.

Bob Morane a écrit :On retrouvera régulièrement Jean-Pierre dans Tintin de 1959 à 1961.
Ici la première planche dans le numéro 537 du 5 février 59.

Tout en bichromie ?

Oui, tout du moins les premières planches de 1959.
Je n'ai pas encore regardé les autres.
Ici le bon de commande de l'album dans le numéro 541 de Tintin.

Toujours sous l'égide de 'Jean-Pierre, gars du bâtiment', il y avait dans Vaillant une campagne qui présentait tour à tour les divers métiers du bâtiment. Ça consistait en une photo nb d'un ouvrier en action, accompagné d'un texte expliquant en quoi consiste le métier concerné.