Les Intégrales Panini : les critiques

Discussions générales autour de l'univers des Comics de Marvel à DC ainsi que sur les parutions françaises actuelles. Retrouvez ici l'univers des comics de Lug à Panini, mais aussi le mythique magazine Strange de 1970 et ses publications sœurs : Fantask, Marvel, Spécial Strange, Titans, Nova, Spidey, etc.
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Gassian
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Re: Les Intégrales Panini : les critiques

Message par Gassian »

Gradatio a écrit : lun. 26 mai 2025, 22:33
Gassian a écrit : sam. 24 mai 2025, 19:33 Quand Conway est mauvais, il est vraiment exécrable.
C'est Mike Friedrich sur La guerre du globe et le nom d' Englehart apparaît sur l'avant dernier chapitre
Oui, je sais bien. Ma référence à Conway portait sur la période précédente, et notamment la saga "Kline", qui ferait presque passer la guerre du globe pour un chef d'oeuvre.

Quant à Englehart, il a contribué à d'autres épisodes que ceux où il est explicitement crédité.
Voir là : https://www.steveenglehart.com/Comics/I ... 80-81.html
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Gradatio
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Re: Les Intégrales Panini : les critiques

Message par Gradatio »

Donc, il participe pas mal sur cette dernière phase de la guerre du globe.

Quand on relit les différentes apparitions du Lama Noir, on a bien l'impression qu'il ne savent pas où aller avec ce personnage
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.
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Re: Les Intégrales Panini : les critiques

Message par JOE COMICS LOVER »

CAPTAIN AMERICA 1970
1.jpg
Contient les épisodes Captain America 121 à 132 VO

Scénariste : Stan Lee
Dessinateur : Gene Colan
Encreurs : Joe Sinnott, Frank Giacoia, Wally Wood, Dick Ayers


Après une très belle année 1969, 1970 est une année intermédiaire.

Stan Lee nous dépeint ici un Cap morose et instable qui a du mal à se poser, très nostalgique de son passé et qui n’arrive décidément pas à s’adapter aux années 60-70. Cap ressent un mal de vivre et ne cesse de s’apitoyer sur son sort dans cette société qui commence à le percevoir comme un personnage d’une autre époque. Cap devient «ringard» pour la nouvelle génération.
Steve Rogers prend alors la tangente mais son passé de héros le rattrape.

Retour sur l’intégrale épisode par épisode

Cette intégrale commence doucement avec un épisode où un scientifique, arrêté par Cap des années auparavant, décide de prendre sa revanche sur Cap en choisissant un cobaye pour en faire une brute afin en vue d’éliminer Cap.

Dans l’épisode suivant, Sharon Carter tente de démanteler un réseau d’espionnage.
Cap finit par affronter le Scorpion afin de pouvoir sauver Sharon.

Cap doit ensuite faire face à l’énigmatique Suprema et son frère. Celle ci semble disposer d’un pouvoir hypnotique et son ambition n’est autre que de prendre le contrôle du S.H.I.E.L.D.

L’A.I.M. revient une fois de plus avec cette fois un Cyborg censé pouvoir détruire cap.

Passé cette épreuve Captain América se déplace ensuite au Vietnam pour un voyage exprès afin de sauver un éminent scientifique détenu par l’horrible Mandarin (qui est vraiment le grand méchant de la fin des années 60 et début des années 70).

De retour au pays Captain América retourne à Harlem pour retrouver et aider Sam Wilson (le Faucon) contre le groupuscule «Les Têtes de Diamant» qui cherche précisément à prendre le contrôle de Harlem.

Le S.H.I.E.L.D. se retourne ensuite contre Cap lui faisant croire qu’il est un espion. Au final le S.H.I.E.L.D. se sert de lui et le force à affronter un androïde fabriqué par Tony Stark. Et dire que Nick Fury est censé connaître Cap depuis des années. Sympa le traitement.

Captain América se sentant trahi par Sharon et Fury décide de lâcher le S.H.I.E.LD., de tout plaquer et de partir. Il s’achète une moto et part de suite pour un road trip avec son seul sac qui ne contient que son costume. Il arrive dans une petite bourgade. Bien que calme en apparence, la petite ville est perturbée par un groupe de motard qui sème le chaos : les Anges de Satan.

Dans son voyage Cap ne peut s’empêcher de retrouver son ennemi juré Crâne rouge qui enlève le roi Hassab, en visite, afin de déclencher une guerre. Il compte évidemment attirer Captain América pour régler ses comptes par la même occasion.

En arrivant à San Francisco, Cap se retrouve très rapidement confronté à Baltroc, Porc Epic et Tourbillon qui travaillent pour Hood en réalité.

A la suite de l’échec du trio de vilains, Hood se met à la recherche d’une cible idéale qui pourrait lui permettre d’attirer Captain América dans son piège diabolique. Il trouve finalement un jeune homme qui ressemble à deux gouttes d’eaux à Bucky Barnes et l’hypnotise. Pendant ce temps alerté par la télé Cap se rend de suite à la maison et découvre qu’il est tombé dans le piège tendu par Hood qui n’est autre que le redoutable Nazi Le Baron Strucker.

Pour finir l’album nous apprenons les origines de ce Bucky Barnes et assistons à l’affrontement entre Captain América et son ancien partenaire.

Que penser de cet album ?

C’est un album intéressant mais très inégal.

On prend grand plaisir à savourer les dessins de l’excellent Gene Colan.
A titre personnel, j’adore Colan. Le seul petit hic pour moi ce sont les derniers épisodes. Je trouve que l’encrage de Dick Ayers, ici, ne met pas en valeur les beaux traits de Colan. Ça fait bizarre quand on lit les premiers épisodes sur l'album et les derniers.

Nous découvrons une facette bien particulière de Cap/ Rogers. Nous avons un héros bien morose ici avec une vie perso chaotique. Pour s’en rendre compte il suffit de voir Steve/Cap alterner les hôtels de jour en jour. Il n’a aucun pied à terre. Pire encore son seul bagage (une valise) ne contient que son costume. De plus quand il n’est pas dans l’hôtel où en mission en tant que Cap il est dans les locaux du S.H.I.E.L.D. pour voir Sharon quand il n'y à pas de tension. Le Faucon, malheureusement, ne fait qu'une apparition sommaire dans l'année.
L''idée initiale de vouloir montrer le décalage de Cap dans une société en pleine mutation est plutôt pas mal mais là le personnage est malgré tout trop morose à mon goût et Lee insiste beaucoup sur ce côte tout au long de la première moitié de l'album d'autant plus qu'avec le road trip Cap/Steve va passer d'un extrême à l'autre.

Au niveau des histoires il y à de tout.

L’arc avec Bucky et le Baron Stucker, la story principale de cette année 70, est est excellente. Cap se retrouve obliger de faire face à ses vieux démons concernant la mort de Bucky en 1945.
Les autres histoires sont agréables mais très facilement oubliables.

On retrouve ici un certain nombre de personnages classiques finalement et qui ne reviendront que peu dans l’univers Marvel par la suite voir même plus du tout (la Brute, Suprema, le Cyborg de l’AIM, l’androïde du S.H.I.E.L.D., les têtes de Diamant).

L’histoire avec l’androïde du S.H.I.E.L.D me paraît d'ailleurs assez peu crédible. Cap a fait ses preuves pour le S.H.I.E.L.D sans compter que c'est un vétéran de la seconde guerre mondiale et il est tout de suite suspecté par Fury d’être l’espion même si c’est un leurre. Pas super convaincu pour le coup et c'est même assez brutal.

Le road trip est une idée intéressante à la base surtout que cela va déboucher sur le run de Bucky à San Francisco mais les premières étapes ne sont pas mémorables.
L’histoire avec les Anges de Satan est finalement assez banale de même que le retour de Crâne Rouge.
C'est bien pâle et fade comparé au run de l’intégrale précédente avec le cube cosmique.


Note : 6,5/10
Positif : L’histoire avec Bucky qui est la meilleure de l’album, la mise en perspective de Captain America dans les années 70 est plutôt sympa, le côté un peu bourlingue et soudainement insouciant de Cap.
Négatif ; Trop de personnage classiques dans cet album, un encrage qui diminue la qualité des traits de Colan, des épisodes légers mais qui sont très facilement oubliables, le côté vraiment trop morose de Cap jusqu'au road trip.
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reedff
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Re: Les Intégrales Panini : les critiques

Message par reedff »

Tu es un peu sévère, j'aime cette époque ou Stan Lee faisait coller ses histoires sur l'actualité, ici le Vietnam par exemple. L'ambiance du début des années 70 est toujours très réaliste. Gene Colan était un très grand dessinateur . Hélas il baissera beaucoup de niveau à partir des années 80.
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Re: Les Intégrales Panini : les critiques

Message par reedff »

KA-ZAR 1974/1976
9791039134019_1_75.jpg
Ka-Zar (1974) 6 à 9
Savage Tales (1971) 5 à 11
Marvel Super Action (1976) 1


Roy Thomas est le plus intéressant des préfaciers de la collection Marvel Classics, avec lui on a toujours un tas d’anecdotes et pas seulement des résumés. Il était alors directeur en chef chez Marvel entre 1974 et 1975.


Dans cette intégrale plus de la moitié de l’album est constituée de planches en noir et blanc grisées. Elles sont issues de Savage Tales 5 à 11 avec un autre bonus issus de Marvel Action 1. Les épisodes de Ka-Zar 6 à 9 sont en couleur.

Ka-Zar a débuté dans un pulp magazine en 1936 viewtopic.php?p=1178464#p1178464 puis repris par Timely Comics (ancêtre de Marvel en 1939 et enfin introduit dans l’univers Marvel dans X-Men 10 par Stan Lee et Jack Kirby.

Ka-Zar est en réalité un enfant noble Lord Kevin Plunder héritier d’une riche fortune. Le lien avec Tarzan est évident.

Gerry Conway est le scénariste principal de l’album. Il développe la géographie de la Terre sauvage avec plusieurs peuplades et contrées. Il complète les relations de Ka-Zar avec Sheena une Tarzanne Marvel et Barbara Morse agent du Shield.

Parfois j’ai l’impression de me retrouver non en Terre Sauvage le royaume de Ka-Zar mais plutôt en Cimmérie terre de Conan le barbare. C’est à cause des dessins de John Buscema et de Tony De Zuniga. L’album est un petit bijou de graphisme avec également des dessins de Russ Heath et Steve Gan.
Pour compléter l’interview à Limoux du 10 mai 2025 viewtopic.php?p=1243544#p1243544 Roy Thomas précise que John Buscema pouvait produire trois planches complètes par jour et d’en esquisser six.

La dernière histoire de Marvel Super Action 1 (apparemment inédite en France) est consacrée à Barabara dite Bobbi Morse. Elle a commencé sa carrière sous le nom de Huntress (La Chasseresse), on trouve une autre Huntress chez DC puis elle deviendra Mockingbird (Oiseau Moqueur) et rejoindra les Avengers puis les West Coast Avengers.

8/10 Point positif : John Buscema au mieux de sa forme et le graphisme de tous les dessinateurs de cet album avec la présence de Ross Andru.
Point négatif : un noir et blanc trop clair, il manque un peu de foncé pour être plus lisible.
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Gradatio
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Re: Les Intégrales Panini : les critiques

Message par Gradatio »

Je suis en phase :wink:

La meilleure période à mes yeux.

Dommage une fois de plus que le personnage s'intègre par la suite un peu trop à l'univers Marvel à l'instar de pas mal de séries secondaires intéressantes mais c'est l'un des principal défaut de l'éditeur.
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.
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Re: Les Intégrales Panini : les critiques

Message par JOE COMICS LOVER »

reedff a écrit : sam. 14 juin 2025, 10:29 Tu es un peu sévère, j'aime cette époque ou Stan Lee faisait coller ses histoires sur l'actualité, ici le Vietnam par exemple. L'ambiance du début des années 70 est toujours très réaliste. Gene Colan était un très grand dessinateur . Hélas il baissera beaucoup de niveau à partir des années 80.
Oui c'est possible que mon évaluation sois, effectivement, un peu sévère. La difficulté de ce genre d'exercice est toujours de trouver la bonne objectivité.
J'adore cette période de 1964 à 1980 sur Cap mais après il y a des années qui marquent plus que d'autres.
Pour ma part 1970 ne m'a pas marqué forcément plus que ça par rapport à 1969 où 1972, 1974, 1976 où bien 1977-1979. Après ce n'est que mon ressenti :).
La seule véritable année que je n'ai pas aimé sur la série c'est 1975 et les derniers épisodes de 1980 après la force nationale (et encore ça dépend desquels).
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reedff
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Re: Les Intégrales Panini : les critiques

Message par reedff »

JOE COMICS LOVER a écrit : dim. 15 juin 2025, 14:48
reedff a écrit : sam. 14 juin 2025, 10:29 Tu es un peu sévère, j'aime cette époque ou Stan Lee faisait coller ses histoires sur l'actualité, ici le Vietnam par exemple. L'ambiance du début des années 70 est toujours très réaliste. Gene Colan était un très grand dessinateur . Hélas il baissera beaucoup de niveau à partir des années 80.
Oui c'est possible que mon évaluation sois, effectivement, un peu sévère. La difficulté de ce genre d'exercice est toujours de trouver la bonne objectivité.
J'adore cette période de 1964 à 1980 sur Cap mais après il y a des années qui marquent plus que d'autres.
Pour ma part 1970 ne m'a pas marqué forcément plus que ça par rapport à 1969 où 1972, 1974, 1976 où bien 1977-1979. Après ce n'est que mon ressenti :).
La seule véritable année que je n'ai pas aimé sur la série c'est 1975 et les derniers épisodes de 1980 après la force nationale (et encore ça dépend desquels).
Pour moi, une période moins intéressante est celle du retour de Kirby vers 76 de mémoire. Pourtant je l'adore.
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