Les insignes des illustrés pour la jeunesse
- Nasdine Hodja
- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 11 avr. 2007, 00:00
Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
L'intrépide (Del Duca - 2e série) - Un insigne en 1956.
A l’automne 1955, le magazine des petits et des grands, ainsi qu’il se présentait lui-même en couverture, cherche à se renouveler. Le journal se résume alors à un assemblage d'interminables séries à suivre. Il interagit trop peu avec son lectorat pour vraiment le fidéliser. Deux leviers seront utilisés par L’intrépide pour remédier à cette situation. L’introduction d’un rédactionnel didactique et récréatif conséquent qui en jouant avec la curiosité naturelle du jeune lecteur l’installe dans une sorte de connivence active avec son journal. La création de clubs qui viennent renforcer le sentiment d’appartenance à un collectif. C’est ainsi que des bandes plus ou moins disparates de gamins purent se regrouper durant les quatre années suivantes autour de L’Intrépide et en porter fièrement l’insigne.
Les clubs sont nés avec la nouvelle formule au n°312 du jeudi 20 octobre 1955 :
Le blason général, sans doute sous le crayon de Rochelle, a été présenté au n°316 :
Il fut repris sur le fanion proposé dès le n°327 et représenté graphiquement au n°329 :
Quant à l'insigne, il a fallu entendre le n°336 du jeudi 05 avril 1956 pour que le journal annonce son lancement :
Les clubistes qui recevaient à l'adhésion une carte et une grille pour décoder des messages publiés dans le journal avaient en outre la possibilité de passer des brevets (Chevalier - Astronomie - etc.) au sein de chaque club en répondant à des questions. Jean-Louis Rochelle illustra le temps du lancement les réunions fictives d'un club nommé Bernard Palissy :
À partir du n°333, L'intrépide proposa en association avec la société Primax des timbres-primes à découper et coller sur les collecteurs que l'on trouvait dans les commerces affiliés afin de gagner de jolis joujoux tout en aiguillant un tantinet les achats de maman.
A l’automne 1955, le magazine des petits et des grands, ainsi qu’il se présentait lui-même en couverture, cherche à se renouveler. Le journal se résume alors à un assemblage d'interminables séries à suivre. Il interagit trop peu avec son lectorat pour vraiment le fidéliser. Deux leviers seront utilisés par L’intrépide pour remédier à cette situation. L’introduction d’un rédactionnel didactique et récréatif conséquent qui en jouant avec la curiosité naturelle du jeune lecteur l’installe dans une sorte de connivence active avec son journal. La création de clubs qui viennent renforcer le sentiment d’appartenance à un collectif. C’est ainsi que des bandes plus ou moins disparates de gamins purent se regrouper durant les quatre années suivantes autour de L’Intrépide et en porter fièrement l’insigne.
Les clubs sont nés avec la nouvelle formule au n°312 du jeudi 20 octobre 1955 :
Le blason général, sans doute sous le crayon de Rochelle, a été présenté au n°316 :
Il fut repris sur le fanion proposé dès le n°327 et représenté graphiquement au n°329 :
Quant à l'insigne, il a fallu entendre le n°336 du jeudi 05 avril 1956 pour que le journal annonce son lancement :
Les clubistes qui recevaient à l'adhésion une carte et une grille pour décoder des messages publiés dans le journal avaient en outre la possibilité de passer des brevets (Chevalier - Astronomie - etc.) au sein de chaque club en répondant à des questions. Jean-Louis Rochelle illustra le temps du lancement les réunions fictives d'un club nommé Bernard Palissy :
À partir du n°333, L'intrépide proposa en association avec la société Primax des timbres-primes à découper et coller sur les collecteurs que l'on trouvait dans les commerces affiliés afin de gagner de jolis joujoux tout en aiguillant un tantinet les achats de maman.
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- datadox
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Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Voici le fanion de L'Intrépide en 1956. Celui-ci appartenait à mon père.
Mes recherches : http://www.forumpimpf.net/viewtopic.php ... 53#p555499
Mes séries complètes : http://www.forumpimpf.net/viewtopic.php ... 49#p587549
Plus que 20 Arédit / Artima [et 27 Filles] [hors rebrochages] sur 12.285
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- Nasdine Hodja
- Maître Jedi
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Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
L'Équipe Junior - Un insigne en 1951
Le petit frère du quotidien L'Équipe disposait d'une belle brochette de dessinateurs incluant en raison de l'orientation sportive de l’illustré des maîtres en la matière comme Pellos, Paul Ordner et le caricaturiste Siro auxquels étaient venus se joindre d'autres talents nommés Di Marco, Laborne, Mouminoux, Saint-Ogan et Trubert. Le tout était complété, via l'agence Opera Mundi, par les bandes exotiques de l'australien Jolliffe. De manière plus anecdotique, notons que Michel Dahin signa quelques articles sous son vrai nom et que les jeunes lecteurs Thierry Roland et Eugène Saccomano se distinguèrent au concours du meilleur radio-reporter sportif junior organisé par l'hebdomadaire. L'association des amis de L'Équipe Junior se proposait en toute logique de promouvoir la camaraderie et la pratique sportive à travers des antennes locales et des manifestations de plus grande envergure. Les membres recevaient après cotisation un insigne et une carte de membre actif ou de responsable en fonction du niveau d'engagement :
Durant l'été 1951, L'Équipe Junior organisa des compétitions d'athlétisme, de natation et de volley-ball réservées aux moins de 14 ans sur plus de 100 plages de la mer du Nord, de l'océan Atlantique et de la Méditerranée. Les lauréats les plus brillants remportèrent chacun un trophée sous forme d'une superbe plaquette octogonale présentée dans un écrin. Les participants moins performants repartaient quand même avec la breloque qui suit :
Le petit frère du quotidien L'Équipe disposait d'une belle brochette de dessinateurs incluant en raison de l'orientation sportive de l’illustré des maîtres en la matière comme Pellos, Paul Ordner et le caricaturiste Siro auxquels étaient venus se joindre d'autres talents nommés Di Marco, Laborne, Mouminoux, Saint-Ogan et Trubert. Le tout était complété, via l'agence Opera Mundi, par les bandes exotiques de l'australien Jolliffe. De manière plus anecdotique, notons que Michel Dahin signa quelques articles sous son vrai nom et que les jeunes lecteurs Thierry Roland et Eugène Saccomano se distinguèrent au concours du meilleur radio-reporter sportif junior organisé par l'hebdomadaire. L'association des amis de L'Équipe Junior se proposait en toute logique de promouvoir la camaraderie et la pratique sportive à travers des antennes locales et des manifestations de plus grande envergure. Les membres recevaient après cotisation un insigne et une carte de membre actif ou de responsable en fonction du niveau d'engagement :
Durant l'été 1951, L'Équipe Junior organisa des compétitions d'athlétisme, de natation et de volley-ball réservées aux moins de 14 ans sur plus de 100 plages de la mer du Nord, de l'océan Atlantique et de la Méditerranée. Les lauréats les plus brillants remportèrent chacun un trophée sous forme d'une superbe plaquette octogonale présentée dans un écrin. Les participants moins performants repartaient quand même avec la breloque qui suit :
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- alain03
- Maître 2e Dan
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Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Toujours aussi sympa, ces articles sur les insignes, merci Nasdine 
Il ne me semble pas avoir vu de numéro de l'équipe junior, quelqu'un a un exemplaire à nous montrer ?

Il ne me semble pas avoir vu de numéro de l'équipe junior, quelqu'un a un exemplaire à nous montrer ?
<mes recherches> : viewtopic.php?f=3&t=27953#p555585
- Blek
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Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Sur Ebay on trouve des exemplaires avec des images 

- viking72
- Maître 3e Dan
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Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
le seul que je possède, format 28 x 38
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- arsen33
- Maître 1er Dan
- Enregistré le : mer. 09 oct. 2013, 14:29
Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Tous les numéros de l'équipe junior de 1951 sont consultables sur www.juventa.fr
- Nasdine Hodja
- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 11 avr. 2007, 00:00
Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Jeunesse magazine - Un insigne en 1936
En décembre 1936, les Éditions de Montsouris mettent un terme à la publication du périodique Guignol, cinéma de la jeunesse devenu désuet dans sa forme. Moins cher, plus moderne dans sa thématique et sa conception, Jeunesse magazine, vient se substituer au titre précédent. Un numéro hors-série est mis en vente pour Noël 1936, et ce, dès le mercredi 23 décembre. Ce numéro est par ailleurs offert gracieusement aux anciens lecteurs de Guignol qui en font la demande. Dès le lancement, un groupement d’aéromodélistes dénommé Jeunesse-Aviation est créé autour du journal. Le groupement est doté d’un insigne, monté sur épingle ou sur patin pour la boutonnière, que l’on peut se procurer contre 1,50 francs en timbres ou en s’abonnant à la revue. Chaque groupe formé localement sera désigné à partir de juillet 1937 sous l’appellation d’escadrille J.-A. suivie du nom de la commune où elle est constituée. L’insigne apparaîtra dans le bandeau-titre de l’hebdomadaire jusqu’en janvier 1938.
Jeunesse magazine s’adresse aux adolescents. Il est le prolongement, en matière d’âge, du titre Pierrot publié chez le même éditeur. Centré à ses débuts sur l’aviation, il traite également d’aventures maritimes ou d’explorations terrestres. Le rédactionnel, les nouvelles ou romans à suivre constituent la majeure partie du magazine. Le rédacteur de la rubrique consacrée à l'aéromodélisme et créateur du groupement Jeunesse-Aviation est Roger Roussel. Du côté de l’illustration et des quelques récits dessinés, ce sont Henri Guilac, Marcel Jeanjean, Maurice Julhès, André Lagrange, René Nolgrove et Pellos qui incarnent le mieux la publication. En septembre 1939, la mobilisation d’une grande partie du personnel et les difficultés d’exploitation inhérentes à la période viennent stopper la diffusion presse de Jeunesse magazine. Seuls les abonnés recevront les 14 derniers numéros avant un arrêt définitif en décembre 1939. La quasi-intégralité du titre est disponible sur Gallica.
En décembre 1936, les Éditions de Montsouris mettent un terme à la publication du périodique Guignol, cinéma de la jeunesse devenu désuet dans sa forme. Moins cher, plus moderne dans sa thématique et sa conception, Jeunesse magazine, vient se substituer au titre précédent. Un numéro hors-série est mis en vente pour Noël 1936, et ce, dès le mercredi 23 décembre. Ce numéro est par ailleurs offert gracieusement aux anciens lecteurs de Guignol qui en font la demande. Dès le lancement, un groupement d’aéromodélistes dénommé Jeunesse-Aviation est créé autour du journal. Le groupement est doté d’un insigne, monté sur épingle ou sur patin pour la boutonnière, que l’on peut se procurer contre 1,50 francs en timbres ou en s’abonnant à la revue. Chaque groupe formé localement sera désigné à partir de juillet 1937 sous l’appellation d’escadrille J.-A. suivie du nom de la commune où elle est constituée. L’insigne apparaîtra dans le bandeau-titre de l’hebdomadaire jusqu’en janvier 1938.
Jeunesse magazine s’adresse aux adolescents. Il est le prolongement, en matière d’âge, du titre Pierrot publié chez le même éditeur. Centré à ses débuts sur l’aviation, il traite également d’aventures maritimes ou d’explorations terrestres. Le rédactionnel, les nouvelles ou romans à suivre constituent la majeure partie du magazine. Le rédacteur de la rubrique consacrée à l'aéromodélisme et créateur du groupement Jeunesse-Aviation est Roger Roussel. Du côté de l’illustration et des quelques récits dessinés, ce sont Henri Guilac, Marcel Jeanjean, Maurice Julhès, André Lagrange, René Nolgrove et Pellos qui incarnent le mieux la publication. En septembre 1939, la mobilisation d’une grande partie du personnel et les difficultés d’exploitation inhérentes à la période viennent stopper la diffusion presse de Jeunesse magazine. Seuls les abonnés recevront les 14 derniers numéros avant un arrêt définitif en décembre 1939. La quasi-intégralité du titre est disponible sur Gallica.
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- Nasdine Hodja
- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 11 avr. 2007, 00:00
Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Fip-Fop magazine - Un insigne en 1939
La raisonnable Fip et le facétieux Fop sont à l’origine des mascottes publicitaires créées graphiquement en 1932 par Hans Tomamichel pour les marques de chocolat Kohler et Cailler tombées trois ans plut tôt dans le giron de la société Nestlé. De 1936 à 1959, un club à leur nom et à destination de la jeunesse sera très actif en Suisse, et ce, sous l’égide du puissant groupe agroalimentaire de Vevey. Le Fip-Fop Club proposera sur le territoire de la Confédération des séances de cinéma ambulant, des concours ainsi que des bourses d’échange des fameuses images à collectionner offertes dans les tablettes de chocolat. Il diffusera aussi un bulletin de liaison intitulé Nouvelles Fip Fop. En 1939, Nestlé va chercher à étendre ce concept marketing à la France. Un filon ! Voulez-vous être abonné gratuitement à un journal épatant ? claironne la réclame de lancement de Fip-Fop magazine dans l’Hexagone. Pour cela, le jeune français doit se procurer l‘album d’images Nestlé 1939/1940 vendu 3 anciens francs chez l’épicier du coin de sa rue. À l’intérieur, il découvre un formulaire à détacher, compléter et envoyer à l’adresse indiquée. S’il fait partie des 100000 premiers inscrits, le voilà simultanément abonné au magazine et membre du club. En revanche, pour recevoir l’insigne, il doit rajouter trois timbres à 90 centimes. Cette revue de 16 pages en couleurs contient beaucoup de rédactionnel, des concours, des photos, des récits ou contes (souvent écrits par Marie Bédet dite Marie Jade) un roman d’aventure à suivre (la cité des hommes bleus par Marcel Bédet dit Henri Jadoux) et deux bandes dessinées (Les aventures de Fip et Fop par ? - Les voyages de M. Tarabec par Marcel Prangey). Le journal s’appuiera en outre sur une demi-heure hebdomadaire d’émission radiophonique sur les ondes de Radio-Cité, Radio-Lyon, Radio-Toulouse, Radio-Alger et Radio-Luxembourg. Un numéro spécimen sans date sort vraisemblablement fin 1938. Le n°1 de Fip-Fop magazine est diffusé en janvier 1939. Le journal censé être mensuel va stopper sa parution régulière au n° 7 de juillet-aôut 1939 en raison de l’entrée en guerre de la France le mois suivant. Le n° 8 ne ressort qu’en mars 1940 avec une pagination moindre et la mention Edition de Guerre. Le n°9 paraît en mai 1940. Ce sera le dernier.
Pour le marché français les mascottes furent redessinées. Cela permet de différencier l’insigne français de l’insigne suisse :
La raisonnable Fip et le facétieux Fop sont à l’origine des mascottes publicitaires créées graphiquement en 1932 par Hans Tomamichel pour les marques de chocolat Kohler et Cailler tombées trois ans plut tôt dans le giron de la société Nestlé. De 1936 à 1959, un club à leur nom et à destination de la jeunesse sera très actif en Suisse, et ce, sous l’égide du puissant groupe agroalimentaire de Vevey. Le Fip-Fop Club proposera sur le territoire de la Confédération des séances de cinéma ambulant, des concours ainsi que des bourses d’échange des fameuses images à collectionner offertes dans les tablettes de chocolat. Il diffusera aussi un bulletin de liaison intitulé Nouvelles Fip Fop. En 1939, Nestlé va chercher à étendre ce concept marketing à la France. Un filon ! Voulez-vous être abonné gratuitement à un journal épatant ? claironne la réclame de lancement de Fip-Fop magazine dans l’Hexagone. Pour cela, le jeune français doit se procurer l‘album d’images Nestlé 1939/1940 vendu 3 anciens francs chez l’épicier du coin de sa rue. À l’intérieur, il découvre un formulaire à détacher, compléter et envoyer à l’adresse indiquée. S’il fait partie des 100000 premiers inscrits, le voilà simultanément abonné au magazine et membre du club. En revanche, pour recevoir l’insigne, il doit rajouter trois timbres à 90 centimes. Cette revue de 16 pages en couleurs contient beaucoup de rédactionnel, des concours, des photos, des récits ou contes (souvent écrits par Marie Bédet dite Marie Jade) un roman d’aventure à suivre (la cité des hommes bleus par Marcel Bédet dit Henri Jadoux) et deux bandes dessinées (Les aventures de Fip et Fop par ? - Les voyages de M. Tarabec par Marcel Prangey). Le journal s’appuiera en outre sur une demi-heure hebdomadaire d’émission radiophonique sur les ondes de Radio-Cité, Radio-Lyon, Radio-Toulouse, Radio-Alger et Radio-Luxembourg. Un numéro spécimen sans date sort vraisemblablement fin 1938. Le n°1 de Fip-Fop magazine est diffusé en janvier 1939. Le journal censé être mensuel va stopper sa parution régulière au n° 7 de juillet-aôut 1939 en raison de l’entrée en guerre de la France le mois suivant. Le n° 8 ne ressort qu’en mars 1940 avec une pagination moindre et la mention Edition de Guerre. Le n°9 paraît en mai 1940. Ce sera le dernier.
Pour le marché français les mascottes furent redessinées. Cela permet de différencier l’insigne français de l’insigne suisse :
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- arsen33
- Maître 1er Dan
- Enregistré le : mer. 09 oct. 2013, 14:29
Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Pour ceux qui voudraient voir à quoi ressemblait cette revue en 1939 : Fip-Fop sur Gallica
- Nasdine Hodja
- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 11 avr. 2007, 00:00
Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
CJB Club des Jeunes Bisons (puis Patou) - Un insigne en 1955
En 1955, des grands magasins indépendants de prêt-à-porter se regroupent pour diffuser une gamme commune de vêtements destinée aux garçonnets et adolescents. Le Club des Jeunes Bisons s’inscrit dans le cadre de cette stratégie commerciale. Il a pour vocation d’attirer et de fidéliser les jeunes clients. Ce groupement d’enseignes réputées cherche à contrecarrer l’hégémonie du manufacturier auvergnat Conchon-Quinette qui vient de lancer son club Pamcoq pour les enfants. Le Club des Jeunes Bisons installe un siège local dans chacune des boutiques affiliées (Vêtements Magnin à Nancy, Lepin à Besançon, Normandin à Nevers, Joanny à Toulouse, Grand Bon Marché à Bordeaux, La Grande Maison à Valence, Carteret à Laon, Bar-le-Duc et Saint-Dizier, etc.). À partir de ces sièges, le club va diffuser gratuitement un insigne de reconnaissance et un périodique. La réalisation de ce mensuel de 8 pages est confiée aux Éditions Chantelune installées à Paris. L’illustrateur Émile Folliette en sera le maquettiste. L’unique dessinateur de la revue sera André Pautard dit Hi-Ta en référence à son totem scout d’Hibou Taciturne. Il signera les deux séries BD récurrentes : Les aventures de Patou et Theobald ver de terre. Certains numéros comportent par ailleurs un supplément central de 4 pages présentant la sélection mode du moment à l'aide de l'un ou l'autre des personnages de ces séries. Étonnant destin que celui de Hi-Ta qui fut tour à tour scout colonial, méhariste, espion puis collaborateur à Coeurs Vaillants, Fripounet et Marisette, Pierrot ou encore Bayard dans lequel il dessinera sa propre biographie. La partie rédactionnelle du journal est composée de reportages, d’informations en lien avec le club, de récits illustrés, de concours et de jeux. Le journal va aussi s’ouvrir aux contributions de ses lecteurs qui auront la possibilité d’obtenir une carte de rédacteur s’ils sont publiés. Au numéro 43 de juillet/août 1959, le journal prendra le nom du héros de la série principale : Patou. Le Club des Jeunes Bisons revendiquera 75000 membres en septembre 1957 et jusqu’à 80 000 membres en avril 1959. Le jeudi 6 mars 1958, 5000 clubistes de Valence et sa région furent réunis pour une après-midi récréative.
Chaque quatrième de couverture porte la mention distinctive du Club local correspondant :
Le journal organisa en 1957 un référendum pour déterminer l’objet que voudraient posséder les jeunes bisons :
C’est le fanion qui fut retenu avec 46% des suffrages.
Sur une carte des Clubs des Jeunes Bisons publiée en février 1959, on s'aperçoit que c'est le quart Nord-Est de la France qui était majoritairement représenté dans ce réseau. Il n'est pas impossible que l'usine Weil de Besançon ait produit les collections de vêtements des jeunes bisons. Ce qui pourrait expliquer à la fois le nom du club et cette concentration géographique.
En 1955, des grands magasins indépendants de prêt-à-porter se regroupent pour diffuser une gamme commune de vêtements destinée aux garçonnets et adolescents. Le Club des Jeunes Bisons s’inscrit dans le cadre de cette stratégie commerciale. Il a pour vocation d’attirer et de fidéliser les jeunes clients. Ce groupement d’enseignes réputées cherche à contrecarrer l’hégémonie du manufacturier auvergnat Conchon-Quinette qui vient de lancer son club Pamcoq pour les enfants. Le Club des Jeunes Bisons installe un siège local dans chacune des boutiques affiliées (Vêtements Magnin à Nancy, Lepin à Besançon, Normandin à Nevers, Joanny à Toulouse, Grand Bon Marché à Bordeaux, La Grande Maison à Valence, Carteret à Laon, Bar-le-Duc et Saint-Dizier, etc.). À partir de ces sièges, le club va diffuser gratuitement un insigne de reconnaissance et un périodique. La réalisation de ce mensuel de 8 pages est confiée aux Éditions Chantelune installées à Paris. L’illustrateur Émile Folliette en sera le maquettiste. L’unique dessinateur de la revue sera André Pautard dit Hi-Ta en référence à son totem scout d’Hibou Taciturne. Il signera les deux séries BD récurrentes : Les aventures de Patou et Theobald ver de terre. Certains numéros comportent par ailleurs un supplément central de 4 pages présentant la sélection mode du moment à l'aide de l'un ou l'autre des personnages de ces séries. Étonnant destin que celui de Hi-Ta qui fut tour à tour scout colonial, méhariste, espion puis collaborateur à Coeurs Vaillants, Fripounet et Marisette, Pierrot ou encore Bayard dans lequel il dessinera sa propre biographie. La partie rédactionnelle du journal est composée de reportages, d’informations en lien avec le club, de récits illustrés, de concours et de jeux. Le journal va aussi s’ouvrir aux contributions de ses lecteurs qui auront la possibilité d’obtenir une carte de rédacteur s’ils sont publiés. Au numéro 43 de juillet/août 1959, le journal prendra le nom du héros de la série principale : Patou. Le Club des Jeunes Bisons revendiquera 75000 membres en septembre 1957 et jusqu’à 80 000 membres en avril 1959. Le jeudi 6 mars 1958, 5000 clubistes de Valence et sa région furent réunis pour une après-midi récréative.
Chaque quatrième de couverture porte la mention distinctive du Club local correspondant :
Le journal organisa en 1957 un référendum pour déterminer l’objet que voudraient posséder les jeunes bisons :
C’est le fanion qui fut retenu avec 46% des suffrages.
Sur une carte des Clubs des Jeunes Bisons publiée en février 1959, on s'aperçoit que c'est le quart Nord-Est de la France qui était majoritairement représenté dans ce réseau. Il n'est pas impossible que l'usine Weil de Besançon ait produit les collections de vêtements des jeunes bisons. Ce qui pourrait expliquer à la fois le nom du club et cette concentration géographique.
Ça a débuté comme ça.
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- alain03
- Maître 2e Dan
- Enregistré le : jeu. 17 janv. 2008, 23:37
- Localisation : ALLIER
Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Juste un message pour dire à Nasdine que j'aime toujours autant lire ses explications !
J'ai été surpris d'apprendre que des indépendants s'étaient regroupés aux quatre coins de la France pour produire un périodique (même si ce n'était pas le seul but). Cela montre bien l'importance des illustrés et des clubs à l'époque !

J'ai été surpris d'apprendre que des indépendants s'étaient regroupés aux quatre coins de la France pour produire un périodique (même si ce n'était pas le seul but). Cela montre bien l'importance des illustrés et des clubs à l'époque !
<mes recherches> : viewtopic.php?f=3&t=27953#p555585
- Nasdine Hodja
- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 11 avr. 2007, 00:00
Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Pel’Club Magazine : un insigne en 1960
Au tournant des années 60, les fabricants de vêtements juvéniles se concurrencent aussi sur le terrain publicitaire via des périodiques destinés aux jeunes clients souvent adossés à un club. Après Pamcoq et CJB, ce sont les vêtements Pélican qui tentent l’expérience. Dans ce cas précis, le Club a préexisté au journal. Le Pel’Club Magazine, dans lequel officie l’illustratrice Madeleine Rousseau ou encore le tandem Edith Barnaud et Je(a)n Trubert, est doté d’un insigne :
Au tournant des années 60, les fabricants de vêtements juvéniles se concurrencent aussi sur le terrain publicitaire via des périodiques destinés aux jeunes clients souvent adossés à un club. Après Pamcoq et CJB, ce sont les vêtements Pélican qui tentent l’expérience. Dans ce cas précis, le Club a préexisté au journal. Le Pel’Club Magazine, dans lequel officie l’illustratrice Madeleine Rousseau ou encore le tandem Edith Barnaud et Je(a)n Trubert, est doté d’un insigne :
Ça a débuté comme ça.
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- Nasdine Hodja
- Maître Jedi
- Enregistré le : mer. 11 avr. 2007, 00:00
Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Esso Junior Club : un insigne en 1961
Le lancement de l'Esso Junior Club est annoncé en avril 1961 dans les pages des éditions belges des hebdomadaires Tintin et Spirou :
Si vous résidiez en Belgique ou au Grand-Duché de Luxembourg et que vous respectiez le protocole indiqué dans ces réclames, vous ne tardiez pas à recevoir un courrier vous invitant à récupérer chez votre pompiste habituel votre carte d'adhérent mais aussi les statuts du club et par la même occasion son insigne :
Si vous aviez un peu tardé, un petit bristol joint au courrier de bienvenue vous signifiait que vous pouviez dire adieu au merveilleux porte-mine des 5000 premiers inscrits :
On pouvait toutefois se consoler en lisant le superbe Code d'honneur du Club rédigé à la manière de Kipling :
Le mensuel du club ne paraît pour sa part qu'à partir du 15 juillet 1961. Il se décline en deux éditions : française ou néerlandaise.
Ce journal fait la part belle au rédactionnel mais on trouve aussi quelques bandes dessinées réalisées par Jean Hin pour le compte de l'agence de presse bruxelloise A.L.I. (Agence littéraire internationale). Notons également la signature du mystérieux Jean-Marie Laonnec déjà vue dans le journal Pilote et la présence anonyme de Jidéhem sous le pseudonyme d'Isidore Culasse.
Attention, de janvier 1958 à décembre 1963, est paru un bulletin mensuel d'un Club Esso Junior italien publié à Gênes et doté d'un insigne similaire. L'insigne italien se distingue du belge par la couleur du socle : la base est blanche et non rouge.
Le lancement de l'Esso Junior Club est annoncé en avril 1961 dans les pages des éditions belges des hebdomadaires Tintin et Spirou :
Si vous résidiez en Belgique ou au Grand-Duché de Luxembourg et que vous respectiez le protocole indiqué dans ces réclames, vous ne tardiez pas à recevoir un courrier vous invitant à récupérer chez votre pompiste habituel votre carte d'adhérent mais aussi les statuts du club et par la même occasion son insigne :
Si vous aviez un peu tardé, un petit bristol joint au courrier de bienvenue vous signifiait que vous pouviez dire adieu au merveilleux porte-mine des 5000 premiers inscrits :
On pouvait toutefois se consoler en lisant le superbe Code d'honneur du Club rédigé à la manière de Kipling :
Le mensuel du club ne paraît pour sa part qu'à partir du 15 juillet 1961. Il se décline en deux éditions : française ou néerlandaise.
Ce journal fait la part belle au rédactionnel mais on trouve aussi quelques bandes dessinées réalisées par Jean Hin pour le compte de l'agence de presse bruxelloise A.L.I. (Agence littéraire internationale). Notons également la signature du mystérieux Jean-Marie Laonnec déjà vue dans le journal Pilote et la présence anonyme de Jidéhem sous le pseudonyme d'Isidore Culasse.
Attention, de janvier 1958 à décembre 1963, est paru un bulletin mensuel d'un Club Esso Junior italien publié à Gênes et doté d'un insigne similaire. L'insigne italien se distingue du belge par la couleur du socle : la base est blanche et non rouge.
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Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Lisette : un premier insigne en 1936
Dans les années 20 et 30, la femme au foyer cherche l’inspiration dans Le Petit Echo de la Mode. Lisette, du même éditeur, édifie et distrait sa petite fille tout en la préparant par petites touches à son futur rôle de mère et de maîtresse de maison. C'est le pendant féminin du périodique Pierrot. Lisette est aussi appréciée pour sa poupée du même nom et ses nombreuses toilettes. Quinze ans après la création de l’hebdomadaire, un premier insigne est proposé pour répondre à la demande de jeunes lectrices :
Il sera disponible durant l’été 1936 :
Les années 1921 à 1953 de Lisette sont disponibles à la lecture sur le site Gallica.
Dans les années 20 et 30, la femme au foyer cherche l’inspiration dans Le Petit Echo de la Mode. Lisette, du même éditeur, édifie et distrait sa petite fille tout en la préparant par petites touches à son futur rôle de mère et de maîtresse de maison. C'est le pendant féminin du périodique Pierrot. Lisette est aussi appréciée pour sa poupée du même nom et ses nombreuses toilettes. Quinze ans après la création de l’hebdomadaire, un premier insigne est proposé pour répondre à la demande de jeunes lectrices :
Il sera disponible durant l’été 1936 :
Les années 1921 à 1953 de Lisette sont disponibles à la lecture sur le site Gallica.
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Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Lisette : un second insigne en 1956
Lisette fait partie de ces quelques illustrés pour filles dont la longévité impressionne. Après une pause de quatre ans en raison de L’Occupation, l’éditeur (la société anonyme du Petit Echo de la Mode est devenue entretemps les Editions de Montsouris) relance sa parution sur un modèle proche de celui des années d’avant-guerre. Il faut attendre le printemps 1954 pour assister au dépoussiérage de la formule et voir enfin le journal se conformer aux aspirations esthétiques et sociétales de son époque sans pour autant renoncer à sa mission d'éducation. Cette période sera marquée graphiquement par Solange Voisin et Yvan Marié. C’est dans la lignée de ce renouvellement que l’hebdomadaire proposera un second insigne accompagné d’un fanion :
En 1954, Lisette va lancer de manière singulière non pas un seul mais une série de clubs thématiques qui permettaient d’obtenir une carte de membre :
Lisette fait partie de ces quelques illustrés pour filles dont la longévité impressionne. Après une pause de quatre ans en raison de L’Occupation, l’éditeur (la société anonyme du Petit Echo de la Mode est devenue entretemps les Editions de Montsouris) relance sa parution sur un modèle proche de celui des années d’avant-guerre. Il faut attendre le printemps 1954 pour assister au dépoussiérage de la formule et voir enfin le journal se conformer aux aspirations esthétiques et sociétales de son époque sans pour autant renoncer à sa mission d'éducation. Cette période sera marquée graphiquement par Solange Voisin et Yvan Marié. C’est dans la lignée de ce renouvellement que l’hebdomadaire proposera un second insigne accompagné d’un fanion :
En 1954, Lisette va lancer de manière singulière non pas un seul mais une série de clubs thématiques qui permettaient d’obtenir une carte de membre :
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Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Mireille : un insigne en 1955
Le journal de Marijac a beau s’affranchir du suffixe désuet en –ette ou des valeurs très marquées des illustres périodiques pour filles qui l’ont précédé, il reprend quand même à son compte les vieilles ficelles rédactionnelles de Suzette, Fillette, Bernadette, et Lisette. Des rubriques dont le contenu amène la jeune lectrice à interagir avec son journal et lui donne l’impression d’appartenir à une sororité : le billet d’humeur, le courrier personnel et sa réponse réconfortante ou empreinte de morale, le lien avunculaire fictif avec ici les bons conseils d’une Tante Chiffon dessinée, la poupée-maison Mireille et ses patrons qui permettent de s’initier à la couture avec maman, la garde-robe de la jeune fille dans le vent soucieuse de son apparence, le club des amies de Mireille aux pseudonymes bucoliques ou chimériques et bien sûr son insigne de reconnaissance dû à l’une d’entre elles :
Le journal de Marijac a beau s’affranchir du suffixe désuet en –ette ou des valeurs très marquées des illustres périodiques pour filles qui l’ont précédé, il reprend quand même à son compte les vieilles ficelles rédactionnelles de Suzette, Fillette, Bernadette, et Lisette. Des rubriques dont le contenu amène la jeune lectrice à interagir avec son journal et lui donne l’impression d’appartenir à une sororité : le billet d’humeur, le courrier personnel et sa réponse réconfortante ou empreinte de morale, le lien avunculaire fictif avec ici les bons conseils d’une Tante Chiffon dessinée, la poupée-maison Mireille et ses patrons qui permettent de s’initier à la couture avec maman, la garde-robe de la jeune fille dans le vent soucieuse de son apparence, le club des amies de Mireille aux pseudonymes bucoliques ou chimériques et bien sûr son insigne de reconnaissance dû à l’une d’entre elles :
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Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Mickey Magazine (édition française) - Un insigne en 1951
Mickey Magazine était une publication belge lancée en octobre 1950 par les Éditions du Pont-Levis installées 47 rue du Houblon à Bruxelles. Comme souvent outre-Quiévrain, le magazine bénéficiait d'une édition en langue française et d'une autre en néerlandais. Selon l'édition, ce périodique était également diffusé au Congo belge, en Suisse romande et aux Pays-Bas. Le club Mickey et sa carte de membre sont mentionnés dès le n°1. L'insigne est évoqué au numéro 5 mais les modalités d'achat ne sont précisées qu'à partir du n°17 de février 1951. À peine trois mois après sa création le club atteignait déjà 15000 membres, en janvier 1952 il comptait pas moins de 300 sections constituées en Belgique dont 230 d'expression française mais également une quarantaine en Suisse et une trentaine au Congo, il revendiquera jusqu'à 50000 membres en avril 1954.
Le succès de Mickey Magazine en Belgique aurait permis à Armand Bigle, représentant de Disney pour l'Europe, de convaincre l'éditeur Paul Winkler de la faisabilité et de la rentabilité d'une relance du Journal de Mickey en France. Ironie du sort, le périodique belge sera finalement absorbé sur son propre marché par son successeur français (voir les messages de Datadox ici). Je poste donc la photo suivante afin de permettre de différencier la carte et l'insigne belges de Mickey Magazine (à gauche) de la carte et l'insigne français plus tardifs du Journal de Mickey (à droite) :
La première carte du club de Mickey Magazine sera remplacée en 1954 par un nouveau modèle de couleur jaune comprenant un volet supplémentaire détachable de 26 cases permettant d'obtenir des primes d’assiduité : 6 gravures semestrielles et surtout 3 superbes diplômes annuels.
Parmi les produits dérivés de Mickey Magazine signalons également l'existence d'un papier à lettres, d'une chemisette, d'une toque de Davy Crockett et bien évidemment de l'incontournable fanion du club :
Mickey Magazine était une publication belge lancée en octobre 1950 par les Éditions du Pont-Levis installées 47 rue du Houblon à Bruxelles. Comme souvent outre-Quiévrain, le magazine bénéficiait d'une édition en langue française et d'une autre en néerlandais. Selon l'édition, ce périodique était également diffusé au Congo belge, en Suisse romande et aux Pays-Bas. Le club Mickey et sa carte de membre sont mentionnés dès le n°1. L'insigne est évoqué au numéro 5 mais les modalités d'achat ne sont précisées qu'à partir du n°17 de février 1951. À peine trois mois après sa création le club atteignait déjà 15000 membres, en janvier 1952 il comptait pas moins de 300 sections constituées en Belgique dont 230 d'expression française mais également une quarantaine en Suisse et une trentaine au Congo, il revendiquera jusqu'à 50000 membres en avril 1954.
Le succès de Mickey Magazine en Belgique aurait permis à Armand Bigle, représentant de Disney pour l'Europe, de convaincre l'éditeur Paul Winkler de la faisabilité et de la rentabilité d'une relance du Journal de Mickey en France. Ironie du sort, le périodique belge sera finalement absorbé sur son propre marché par son successeur français (voir les messages de Datadox ici). Je poste donc la photo suivante afin de permettre de différencier la carte et l'insigne belges de Mickey Magazine (à gauche) de la carte et l'insigne français plus tardifs du Journal de Mickey (à droite) :
La première carte du club de Mickey Magazine sera remplacée en 1954 par un nouveau modèle de couleur jaune comprenant un volet supplémentaire détachable de 26 cases permettant d'obtenir des primes d’assiduité : 6 gravures semestrielles et surtout 3 superbes diplômes annuels.
Parmi les produits dérivés de Mickey Magazine signalons également l'existence d'un papier à lettres, d'une chemisette, d'une toque de Davy Crockett et bien évidemment de l'incontournable fanion du club :
Ça a débuté comme ça.
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Re: Les insignes des illustrés pour la jeunesse
Benjamin (puis Benjamin Actualité de la Jeunesse et Benjamin Jeunesse Actualité) : un second insigne en 1954
Le souvenir du Benjamin de Jaboune, celui d’avant-guerre, est encore vivace au début des années 50. L’omniprésence de Jean Nohain sur les ondes des radios et à la télévision balbutiante ravive cette mémoire. Certaines personnalités nées dans les années 20 se revendiqueront, au fil du temps et avec tendresse, comme anciens lecteurs du tout premier Benjamin. C’est le cas de Anne-Marie Carrière, Micheline Dax, Jacqueline Joubert, Roger Lanzac, Simone Signoret, Sim, Henri Spade ou Pierre Tchernia. Occulté en revanche le Benjamin de Saint-Ogan, celui de l'Occupation, le journal dont la relation ambiguë au régime de Vichy questionne davantage. À l’aube d’une nouvelle prospérité, la France du début des fifties rime avec amnistie législative et réconciliation nationale. Humbert Frèrejean et Didier Rémon, patrons du mensuel d'inspiration libérale à succès Réalités, relancent donc l’hebdomadaire Benjamin en décembre 1952. Didier Rémon étant lui-même un ancien lecteur et membre actif d’un club Benjamin des années 30. Il faut cependant attendre octobre 1954 pour que ce nouveau Benjamin propose à son tour et de manière simultanée un club, une carte de membre, un insigne de ralliement et même une pseudo-monnaie :
L’insigne de 1954 se différencie des 3 modèles des années 30 par la permutation des couleurs du fond entre le centre et le pourtour (l’argenté remplace le blanc et vice-versa), le changement de la couleur des lettres du slogan (exit les lettres bleues) mais aussi par le marquage circulaire présent au revers sur le boléro de l'épingle à bascule qui porte l’inscription Chobillon Paris avec un poinçon carré distinctif des fabrications postérieures à la Libération pour ce fabricant :
La monnaie se présentait sous la forme de billets ou de chèques (multiples de 5) que l'on obtenait suivant un barème spécifique en renvoyant au Club-Benjamin des vignettes découpées sur des emballages de produits partenaires (le dentifrice Gibbs, les savonnettes Sunlight, la chicorée Williot, les cahiers Héraclès, les jus de fruits American Sun, l'eau minérale Badoit, le cacao Eleska, les biscuits Choco BN, les bonbons Pez, le gel coiffant Vitabrill, la moutarde Bornibus etc.). Il était ensuite possible de cumuler les Benjs pour acheter auprès du Club un objet proposé à un prix exprimé dans cette monnaie (stylos, disques, agendas, cartes de visite nominatives, jouets, etc.) comme par exemple ce stylo-fusée en 1958 :
Notons aussi que, parmi les produits dérivés de l'époque, il existe une boite de 12 crayons de couleurs Baignol & Farjon n°661 reproduisant l'insigne. Cette boîte était vendue au lancement du club directement dans les papeteries et contenait en outre 5 Benjs :
Benjamin s’adresse aux jeunes gens en publiant des articles sur l’actualité scientifique, littéraire, artistique et sportive ainsi que des reportages ou témoignages attractifs mais aussi des films racontés et des romans à suivre. Le tout est agrémenté de nombreuses photos, d’illustrations, de dessins humoristiques, de récits en images et de quelques strips. Une connexion existe par ailleurs avec le mouvement scout. La présence dans l’hebdomadaire de Sven Sainderichin, Pierre Joubert, Cyril et Igor Arnstam ou encore de Ric Frossard en atteste. Ric Frossard, permanent et illustrateur des Eclaireurs de France, créera les personnages emblématiques du journal : Benjamin & Benjamine. Sa série sera reprise par Georges Simonka puis par Christian Godard, Jean Trubert (avec le concours anonyme de Roger Lécureux au scénario) et enfin par le duo Uderzo et Goscinny. Les récits en images à caractère historique ou littéraire sont confiés à Manon Iessel, Robert Rigot, André Galland ou à Jean Ache qui placera également des strips d’Achille. Notons que Robert Gring figure parmi les collaborateurs réguliers du journal. Benjamin a aussi recours aux agences de presse Ben Roth et A.L.I. pour lui fournir des dessins humoristiques ainsi qu’à des daily comics (Elsworth par Seeg - Nico/Nikkie par Peter Wienk). Sur le tard, l’hebdomadaire publiera des planches de jeux en pleine page de Pierre Chéry, Jean-René Le Moing et Jordom. Signalons enfin que l’écrivain Georges Bayard, futur auteur de la série Michel dans la Bibliothèque verte, s’est fait la main dans Benjamin. En Novembre 1958, Humbert Frèrejean et Didier Rémon changent de formule et de titre pour se repositionner sur le créneau émergeant d’un lectorat adolescent plus marqué : le grand format de 16 pages sur papier journal devient un magazine au format restreint de 68 pages sur papier couché sous le nom de TOP Réalités Jeunesse.
Le souvenir du Benjamin de Jaboune, celui d’avant-guerre, est encore vivace au début des années 50. L’omniprésence de Jean Nohain sur les ondes des radios et à la télévision balbutiante ravive cette mémoire. Certaines personnalités nées dans les années 20 se revendiqueront, au fil du temps et avec tendresse, comme anciens lecteurs du tout premier Benjamin. C’est le cas de Anne-Marie Carrière, Micheline Dax, Jacqueline Joubert, Roger Lanzac, Simone Signoret, Sim, Henri Spade ou Pierre Tchernia. Occulté en revanche le Benjamin de Saint-Ogan, celui de l'Occupation, le journal dont la relation ambiguë au régime de Vichy questionne davantage. À l’aube d’une nouvelle prospérité, la France du début des fifties rime avec amnistie législative et réconciliation nationale. Humbert Frèrejean et Didier Rémon, patrons du mensuel d'inspiration libérale à succès Réalités, relancent donc l’hebdomadaire Benjamin en décembre 1952. Didier Rémon étant lui-même un ancien lecteur et membre actif d’un club Benjamin des années 30. Il faut cependant attendre octobre 1954 pour que ce nouveau Benjamin propose à son tour et de manière simultanée un club, une carte de membre, un insigne de ralliement et même une pseudo-monnaie :
L’insigne de 1954 se différencie des 3 modèles des années 30 par la permutation des couleurs du fond entre le centre et le pourtour (l’argenté remplace le blanc et vice-versa), le changement de la couleur des lettres du slogan (exit les lettres bleues) mais aussi par le marquage circulaire présent au revers sur le boléro de l'épingle à bascule qui porte l’inscription Chobillon Paris avec un poinçon carré distinctif des fabrications postérieures à la Libération pour ce fabricant :
La monnaie se présentait sous la forme de billets ou de chèques (multiples de 5) que l'on obtenait suivant un barème spécifique en renvoyant au Club-Benjamin des vignettes découpées sur des emballages de produits partenaires (le dentifrice Gibbs, les savonnettes Sunlight, la chicorée Williot, les cahiers Héraclès, les jus de fruits American Sun, l'eau minérale Badoit, le cacao Eleska, les biscuits Choco BN, les bonbons Pez, le gel coiffant Vitabrill, la moutarde Bornibus etc.). Il était ensuite possible de cumuler les Benjs pour acheter auprès du Club un objet proposé à un prix exprimé dans cette monnaie (stylos, disques, agendas, cartes de visite nominatives, jouets, etc.) comme par exemple ce stylo-fusée en 1958 :
Notons aussi que, parmi les produits dérivés de l'époque, il existe une boite de 12 crayons de couleurs Baignol & Farjon n°661 reproduisant l'insigne. Cette boîte était vendue au lancement du club directement dans les papeteries et contenait en outre 5 Benjs :
Benjamin s’adresse aux jeunes gens en publiant des articles sur l’actualité scientifique, littéraire, artistique et sportive ainsi que des reportages ou témoignages attractifs mais aussi des films racontés et des romans à suivre. Le tout est agrémenté de nombreuses photos, d’illustrations, de dessins humoristiques, de récits en images et de quelques strips. Une connexion existe par ailleurs avec le mouvement scout. La présence dans l’hebdomadaire de Sven Sainderichin, Pierre Joubert, Cyril et Igor Arnstam ou encore de Ric Frossard en atteste. Ric Frossard, permanent et illustrateur des Eclaireurs de France, créera les personnages emblématiques du journal : Benjamin & Benjamine. Sa série sera reprise par Georges Simonka puis par Christian Godard, Jean Trubert (avec le concours anonyme de Roger Lécureux au scénario) et enfin par le duo Uderzo et Goscinny. Les récits en images à caractère historique ou littéraire sont confiés à Manon Iessel, Robert Rigot, André Galland ou à Jean Ache qui placera également des strips d’Achille. Notons que Robert Gring figure parmi les collaborateurs réguliers du journal. Benjamin a aussi recours aux agences de presse Ben Roth et A.L.I. pour lui fournir des dessins humoristiques ainsi qu’à des daily comics (Elsworth par Seeg - Nico/Nikkie par Peter Wienk). Sur le tard, l’hebdomadaire publiera des planches de jeux en pleine page de Pierre Chéry, Jean-René Le Moing et Jordom. Signalons enfin que l’écrivain Georges Bayard, futur auteur de la série Michel dans la Bibliothèque verte, s’est fait la main dans Benjamin. En Novembre 1958, Humbert Frèrejean et Didier Rémon changent de formule et de titre pour se repositionner sur le créneau émergeant d’un lectorat adolescent plus marqué : le grand format de 16 pages sur papier journal devient un magazine au format restreint de 68 pages sur papier couché sous le nom de TOP Réalités Jeunesse.
Ça a débuté comme ça.
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