21) Zorro's Double Danger (publié dans West en février 1946)
Diego et Bernardo se rendent au centre de Los Angeles pour des emplettes. Diego entre dans un magasin de vêtements pendant que Bernardo attend à l'extérieur. À l'intérieur se trouve le capitaine Ortega. Après avoir parlé un peu chiffon, la conversation dévie sur Zorro. Diego guidant son interlocuteur afin d'obtenir ce qu'il sait ou prépare au sujet de son alter égo.
Des cris se font entendre. Un homme entre dans le magasin pour annoncer à Diego que Bernardo a des ennuis. Il se précipite pour voir son serviteur et ami au sol et du sang qui coule de son front . L'auteur de l'agression est Esteban Rojas récemment arrivé dans la région.
Diego s'interpose en demandant des explications. Rojas punit Bernardo pour n'avoir pas répondu à une question, ce à quoi Diego lui rétorque qu'il est muet. Le ton reste agressif entre les deux hommes et au lieu de présenter ses excuses comme le lui demande son interlocuteur, Rojas prepare sa cravache pour un nouveau coup.
À la surprise de la foule regroupée autour, Diego intercepte l'objet et un met un soufflet à Rojas. Ce dernier le provoque alors en duel. Ortega qui a suivi l'affaire se propose d'être le second de Diego et invite le nouveau venu dans le village de se mettre en quête de son propre témoin. L'arme choisie est l'épée et le combat aura lieu à l'aube le lendemain.
De retour à l'hacienda pour soigner Bernardo, Diego retrouve Alejandro déjà au courant de l'affaire qui fait grand bruit. Il a mandé le frère Filipe qui ne tarde pas à arriver. Les trois hommes se réunissent pour réfléchir. L'affaire est délicate. Si Diego se défend, il risque de mettre en peril sa double identité et s'il se laisse faire, c'est la mort. Diego annonce alors que Zorro va provoquer Rojas cette nuit pour le punir d'avoir blessé un homme sans défense. Le frère lui demande d'épargner son adversaire dans la mesure du possible.
Le capitaine Ortega débarque à son tour pour donner les dernières recommandations. Comme il n'a aucun doute sur l'issue du duel, Il propose à Diego quelques leçons d'escrime que pourrait lui donner Garcia. Diego refuse et préfère se retirer avec Filipe dans sa chambre pour méditer afin d'être en forme le lendemain. Il demande néanmoins au capitaine une garde à l'entrée de l'hacienda pour sa tranquillité d'esprit. Ortega accède à sa demande. Garcia et quelques hommes se mettent en place quelques temps plus tard. Diego explique à son père qu'il pourra agir en toute sécurité en retenant les soldats sur place. Il demande à Bernardo de préparer une collation arrosée pour ses invités.
La nuit venue, Diego se change, quitte l'hacienda en compagnie de Bernardo par une issue secrète et se rend à la taverne où il envoie un message écrit à Rojas qu'il projette par la fenêtre. Il lui propose un duel sur la route de San Gabriel.
Zorro et son serviteur se rendent alors sur le lieu du rendez-vous. Le renard reste à couvert, méfiant. Il a raison car quelques instants plus tard, une voix qu'il connaît résonne dans la nuit. C'est Garcia et ses hommes. Ainsi, Rojas n'est qu'un lâche et son plan est à l'eau. Il va falloir ruser.
Le plan habituel est mis en place. Zorro sort de sa cachette pour être aperçu par la troupe et Bernardo prend le relais. Malheureusement, Zorro en voulant retourner à l'auberge régler son contentieux, se rend compte qu' Ortega et un autre groupe de soldats est face à lui. Si Bernardo effectue sa manœuvre habituelle, le renard risque d'être pris en tenaille par les deux contingents.
N'ayant pas été encore aperçu, il se glisse dans la pénombre le long d'un mur rocheux et surgit au dernier moment. Il écarte quelques soldats et tente de fuir mais les hommes sont sur lui. Les épées s'entrechoquent. Il fait place nette et se lance dans un dédale de passage qu'il connaît bien pour semer ses poursuivants. Il recroise Bernardo et les deux hommes parviennent à mettre de la distance avec leur poursuivants. Garcia a retrouvé Ortega et les explications leur ont fait perdre du temps. Une nouvelle fois, Bernardo se sépare de son maître pour attirer à lui la troupe et Zorro peut tranquillement revenir à l'auberge dans laquelle il s'infiltre.
Il arpente le bâtiment, écarte de sa route sous la menace de son arme quelques clients et parvient jusqu'à la chambre de Reyes. Il entre et lui enjoint de le suivre à l'extérieur afin qu'ils règlent leurs comptes. Reyes a beau se démener à supplier qu'ils se battront après son duel du lendemain, le revolver pointé sur lui ne lui laisse pas le choix.
Une fois dehors, Zorro range son arme et dégaine son épée. Le combat tourne vite en sa faveur et sa lame pénètre dans le bras de Reyes le rendant inutilisable. Mais ce n'est pas terminé, il doit payer pour avoir fait du mal à Bernardo et il a le droit à son Z sur la joue. Après celà, Zorro retrouve Bernardo qui s'occupe du cheval et du costume pendant que Diego rentre à l'hacienda où il fait son compte rendu à Alejandro et Filipe satisfait que Reyes soit resté en vie.
Ils reçoivent la visite du capitaine Ortega qui annonce l'annulation du duel content lui aussi ne croyant pas aux chances de Diego dans cette histoire. Diego et Filipe échangent un sourire complice.
Cette nouvelle, deux fois plus longue que les précédentes, rappelle celles écrites pour Argosy. Elle bénéficie d'une très belle illustration que j'ai réussi à trouver sur le net. Une photo de mon livre avec l'image à cheval sur deux pages n'aurait pas rendue pareille.
En tout cas, dés que McCulley développe un peu son récit, il en devient beaucoup plus passionnant et c'est l'un des meilleurs depuis son arrivée dans West. Le point fort étant la poursuite à cheval dont je ne peux rendre l'intensité à travers mon résumé.
J'en profite pour vous parler de deux choses qui me tracasse et que je n'ai pas évoqué jusqu'ici.
La première concerne Bernardo et la façon récurrente qu'il a de semer les soldats lancés aux trousses de son maître. McCulley écrit que le serviteur chevauche une mule. Visuellement, j'ai du mal à imaginer ce que ça peut donner. Je ne voudrais pas dire de bêtises mais j'ai l'impression que l'animal au galop devrait avoir bien des difficultés à semer des hommes à cheval. C'est assez étonnant.
La seconde concerne le personnage du capitaine Ortega que l'auteur a bien du mal à rendre cohérent dans sa façon d'être d'un récit à l'autre. Tantôt soldat sans scrupules qui soupçonne Diego. Tantôt, homme de devoir qui ne se doute de rien. C'est assez déstabilisant à la lecture.
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.