Planète Arédit - l'aventure d'Artima-Arédit vécue de l'intérieur

[reedff]

Prof Tnj, ça me rappelle quelque chose.

Il y a un chapitre sur Giordan et Météor.

[Ikebukuro]

Achat annulé sur Amazon et achat sur le site PLG

[Blek]

Ma commande est arrivée ce matin

Je tiens à mettre en avant le colis ultra blindé
Ca fait plaisir de recevoir un bouquin en bon état mais avec Neofilis c'est la norme de ce coté la.

J'ai pris également le comics signature 5 avec la couverture Tony Stark

Le planète Aredit est bien grassouillet !
Il ne reste plus qu'à trouver le temps de dévorer ça

[mario]

J’hésite. C’est quand même 40 balles !

Alors ? Premières impressions de lecture ? Ça vaut le coup ?

Soyez francs !

[Gradatio]

Personnellement, j'ai lu une centaine de pages depuis que je l'ai reçu et jusqu'à présent, j'aime ce que j'y découvre.

C'est un gros pavé où le texte l'emporte sur les images, il y a de quoi faire.

L'écriture est fluide et l'auteur précise bien quand il aborde des faits qui ne sont pas prouvés donnant lieu à quelques suppositions.

Pour le moment, je ne regrette vraiment pas l'investissement.

[Blek]

Pareil que Thierry.
Moi je ne l'ai reçu que hier et je n'ai donc parcouru que 40 pages environ mais pour le moment je trouve ça très intéressant et en tout cas j'y apprend des choses (A la base je ne suis pas spécialiste Aredit)

[mario]

Ok, merci pour vos retours. Ca me donne envie.

[reedff]

J'ai lu 180 pages. C'est aussi un témoignage sur les conditions de travail en entreprise, l'exploitation des auteurs et l'enfer de la censure. J'ai surtout apprécié les témoins de l'époque. Un regret, les illustrations sont trop petites, ce sont des vignettes. L'album aurait mérité un format plus grand. Sinon c'est passionnant.

[Gradatio]

Il me reste un peu moins de 100 pages à lire. C'est la partie consacrée aux travaux de retouches.

J'ai voulu faire un point de lecture après la partie historique.

Étant originaire du Nord, je dois avouer que j'avais pour Artima/Arédit une certaine tendresse dans ma jeunesse. Il m'est arrivé de leur écrire à plusieurs reprises fin 70/début 80 et j'ai toujours reçu une réponse de leur part contrairement à Lug dont je préférais les livres mais qui n'a jamais daigné le faire. Malgré le foutoir dans leurs publications, il y avait tout de même la quantité qui rassasiait l'amateur de comics que j'étais.

Je me suis régalé avec cette partie historique dans lequel nous avons tout de même de nombreux témoignages qui en disent long sur cet éditeur coincé dans une bulle temporelle.

Bravo à Benoît Bonte et merci à Neofelis et PLG pour le voyage dans le temps

[Gradatio]

Cette fois-ci, j'ai terminé avec un dernier chapitre très intéressant pour un néophyte comme moi.

Un livre que je recommande

[reedff]

Interview de Benoît Bonte chez Superpouvoir https://www.superpouvoir.com/cetait-qua ... te-aredit/

[reedff]

Un bel article de Henri Filippini, témoin de cette époque révolue sur BD Zoom.

https://www.bdzoom.com/199940/patrimoin ... %e2%80%a6/

[pak]

"Beaucoup de lecteurs des magazines Artima seront outrés en découvrant ce qu’était le triste personnage dont le nom a figuré pendant 40 ans dans tous les journaux du groupe". Et bam... !

C'est-à-dire "le sinistre Monsieur Keirsbilck"... Bah en même temps, on le savait déjà. On s'en doutait même vu la boucherie répétitive opérée sur les cases des récits d'origine DC par exemple.

Apparemment il en prend pour son grade tout au long du bouquin...

[Gradatio]

Ce n'est pas le seul. Il y a en un qui prend encore plus cher.

Mais, tout n'est pas à décharge, Benoît Bonte loue aussi les qualités qui lui ont permis à partir de rien de créer un petit empire.

[reedff]

Un dictateur, un chef d'entreprise digne du 19 è siècle dénué de toute humanité, sans aucune ambition artistique. Il détestait les BD. Il a passé sa vie à se justifier devant la commission de censure.

[Jean-Louis]

Il faut relativiser, chez les autres éditeurs ce n'était pas mieux. Même le monde du travail en général était austère ; il faut quand même prendre en compte qu'il y a en gros 60 ans d'ici.

Les conditions de travail étaient beaucoup plus rigides qu'aujourd'hui, personne n'y faisait attention parce que c'était partout pareil.
Ce n'est qu'après 68 que les choses se sont assouplies...

Quant à la censure à la hache, Lug n'était pas mieux loti.
Pour ce qui est des coups tordus, Navarro en a aussi eu son compte. N'a-t-il pas laissé croire pendant des décennies que Devi avait disparu du jour au lendemain dans la nature, alors que c'est lui qui ne lui donnait plus de travail, parce que Devi ne voulait pas venir travailler en France, parce qu'il refusait d'abandonner son vieux père malade. Navarro voulait à tout prix que Devi vienne en France pour pouvoir économiser la commission qu'il devait verser à Alpe qui faisait l'intermédiaire entre eux.

Keirsbilck n'était pas un saint, mais ses confrères non plus ; leurs placards avaient aussi leur lot de cadavres...

C'est souvent le problème, quand on écrit un livre aussi longtemps après les faits ; il est difficile de relativiser, et bien des lecteurs connaissent mal (voire pas du tout) le contexte de l'époque étudiée...
Alors oui, il devient facile dès lors de porter des jugements à l'emporte-pièce, décorrélés de la réalité de l'époque...

[Gradatio]

Benoît Bonte expose simplement les faits à travers des témoignages de gens qui ont travaillés pour Arédit (y compris le propre fils du patron) et de documents de la main même de Keirsbilck.

Il y a certes une part de suppositions notamment sur la période la plus ancienne mais tout est bien expliqué.

Comme je l'ai déjà écrit au-dessus, on a vraiment l'impression que le temps s'est figé dans cette entreprise et mai 68, s'il y a eu quelques remous au sein de l'établissement n'a pas changé la donne dans la façon de diriger le personnel. L'ambiance a commencé à s'adoucir alors que l'entreprise était au bord du gouffre.

[pak]

Je l'ai écrit par ailleurs, c'était la même chose dans l'édition du roman populaire.

La plupart des éditeurs, que ce soit de petits formats ou de romans, se sont lancés non par amour de l'art (si on veut utiliser les grands mots), mais parce qu'ils ont flairé la bonne affaire dans un créneau qui se développait alors rapidement après la guerre, la censure et la pénurie de papier.

Certains étaient comptable ou coiffeur, et ils se sont lancés comme ils l'auraient fait pour des lentilles si cela avait été la mine d'or du moment.

De plus Keirsbilck comme ses collègues avait connu la guerre, et un sou était un sou.

Après, on est plus ou moins honnête, quelque que soit le contexte. Certains payaient leurs collaborateurs plus ou moins bien, d'autres, pas toujours... Sans parler des différentes magouilles pour ne pas payer des droits à une époque où pour vérifier une information alors qu'on est de l'autre côté de l'océan ou de la Manche, il n'y avait que le courrier papier et les télégrammes.

On parle de Keirsbilck parce qu'il est question ici d'un livre le concernant directement, forcément...

[arruziel]

Intéressant pour connaitre l'ambiance qui régné dans les locaux d'Arédit mais j'aurai préférer que l'on parle plus en profondeur et en détail de la production BD de cet éditeurs et de l'historique des différentes collections et pas seulement du caractère du président, de la façon de travailler du personnel, des changement d'adresses et de l'agencement des locaux, quelques titres sont mentionnées de temps en temps mais sans rentrer dans les détails. Moi j'aurais voulu des renseignements et des explications plus poussés sur la production BD.
Pas vraiment ce que j'attendais d'un livre sur Arédit je dois dire que je suis resté sur ma faim.

[Gradatio]

Je suis étonné Arruziel. On savait depuis le début de l'année que le livre se concentrait sur ces aspects et non sur la production bd dont l'auteur avoue lui-même qu'il y a peu de personne capable de recenser l'ensemble des collections et que le travail est en cours pour une parution en plusieurs volumes.