Tarzan (Cinéma et TV)
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
Suite et fin...
Burroughs eut une dernière idée afin d’éponger la dette qu’il avait contracté en empruntant abondamment. Il reprit le serial et concocta un nouveau film de 72 minutes avec les six derniers chapitres. Tarzan and the Green Goddess (finalement le titre initial de l’histoire) qui sorti le 27 mai 1938 (Tarzan et la Déesse Verte chez nous le 26 avril 1939). La particularité de ce second long métrage pour les collectionneurs est la présence d’un quart d’heure au début du film absente du serial. Si vous regardez sur le net, vous découvrirez sur quelques sites, que l’équipe de tournage repartit tourner ces scènes. En fait, il semblerait simplement qu’il s’agit de chutes non utilisées pour le serial et qui tombaient bien pour relier le premier au second film sans connaitre la production en feuilleton. Vu l’état financier annoncé, je vois mal l’équipe trois ans plus tard repartir en Amérique centrale. Et encore quelques images pour terminer C’est la fin de l’aventure pour Burroughs dans le milieu du cinéma. Il se contentera désormais de savourer les dollars qui tomberont facilement dans sa poche dans les années à venir. Néanmoins, les années 30 réservaient une ultime surprise aux amateurs de Tarzan. Il restait l’option d’un film à Sol Lesser et ce dernier comptait bien l’utiliser surtout que la MGM avec le fiasco du tournage de "Tarzan s’évade" se montrait prudente à enclencher un quatrième film. Nous verrons cela la prochaine fois.
Burroughs eut une dernière idée afin d’éponger la dette qu’il avait contracté en empruntant abondamment. Il reprit le serial et concocta un nouveau film de 72 minutes avec les six derniers chapitres. Tarzan and the Green Goddess (finalement le titre initial de l’histoire) qui sorti le 27 mai 1938 (Tarzan et la Déesse Verte chez nous le 26 avril 1939). La particularité de ce second long métrage pour les collectionneurs est la présence d’un quart d’heure au début du film absente du serial. Si vous regardez sur le net, vous découvrirez sur quelques sites, que l’équipe de tournage repartit tourner ces scènes. En fait, il semblerait simplement qu’il s’agit de chutes non utilisées pour le serial et qui tombaient bien pour relier le premier au second film sans connaitre la production en feuilleton. Vu l’état financier annoncé, je vois mal l’équipe trois ans plus tard repartir en Amérique centrale. Et encore quelques images pour terminer C’est la fin de l’aventure pour Burroughs dans le milieu du cinéma. Il se contentera désormais de savourer les dollars qui tomberont facilement dans sa poche dans les années à venir. Néanmoins, les années 30 réservaient une ultime surprise aux amateurs de Tarzan. Il restait l’option d’un film à Sol Lesser et ce dernier comptait bien l’utiliser surtout que la MGM avec le fiasco du tournage de "Tarzan s’évade" se montrait prudente à enclencher un quatrième film. Nous verrons cela la prochaine fois.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
13) Tarzan Escapes
Au départ, le projet écrit par Karl Brown s’appelle "Tarzan’s Return" sur lequel travaillera aussi John Farrow, le futur mari de Maureen O’Sullivan (c'est d'ailleurs sur le tournage qu'ils se sont connus). Le titre deviendra très vite "Tarzan and the Vampires". La MGM ayant décidé d’intégrer les chauves-souris géantes mécaniques créées pour le film "La Marque du vampire".
Le tournage débuté début 1935 fut semé d’embuches. Un canot dans lequel se trouvait Maureen (rhabillée d’un ensemble une pièce par le code Hays), le réalisateur d’alors, James McCay et William Henri qui interprète le personnage du cousin de Jane, Eric, a chaviré entrainant la perte du matériel de tournage.
John Buckler qui incarne le capitaine Fry se cassa le bras lors d’une chute, 75 figurants qui jouaient les porteurs se mirent en grève pour une augmentation de salaires, Maureen fut menacé par un lion obligeant un tireur d’élite à intervenir.
Les conditions de tournage surent aussi pénibles d’après les acteurs, notamment dans le marais dont on a encore quelques scènes dans la version que l’on connait.
Lors de la projection du film qui avait son titre final, "Tarzan Escapes", en avant première en octobre 1935, le jeune public fut choqué et pris peur. Les dirigeants décidèrent alors de changer de réalisateur et après plusieurs non crédités, ce fut Richard Thorpe qui reprit le tournage avec un scénario modifié par Cyril Hume.
La scène de chauve-souris passa à la trappe et un nouveau personnage, Herbert Rowlins, incarné par Herbert Mundin, fut introduit afin de contrebalancer les scènes d’actions par quelques unes humoristiques.
Les grosses différences avec la première version furent la disparition d’une attaque de lions, le personnage de la cousine Rita incarnée par Benita Hume, particulièrement machiavélique et jouant un jeu de séduction très poussé avec Tarzan fut radoucie et sa mort par un grand singe supprimé, A l’origine, seul le cousin Eric s’en sortait vivant. Le capitaine fry devait être dévoré par un crocodile lors d’une tentative d’évasion et non dans des sables mouvants.
La malédiction ne s’arrêta pas à la fin du tournage puisque John Bucker trouva la mort dans un accident de voiture avec son père (lui aussi acteur) quelques jours avant la sortie officielle du film. Herbert Mundin aura la même fin quelques années plus tard.
La version que l’on connait de ce film sorti le 6 novembre 1936 n’a, à l’arrivée, satisfait personne du côté de la MGM. La scène "effrayante" disparue même si certains optimistes espèrent que quelqu'un a eu la bonne idée de sauvegarder cette partie du film original quelque part.
14) Tarzan's Revenge En 1936, entre la sortie contrariée de "Tarzan s’évade"de la MGM, rendant le projet d’un quatrième film plutôt hypothétique d’un côté et les difficultés financières que Burroughs rencontrait avec sa boite de production de l’autre, Sol Lesser s’est dit que le moment était propice pour un coup d’éclat. Ce dernier racheta la totalité des droits cinématographiques du personnage dans un premier temps et ne tarda pas à lancer sa nouvelle production dont il détenait encore l’option. Il s’associa pour l’occasion avec la Twenty Century Fox.
Au sujet du rachat des droits, peu d’informations circulent. Je n’ai pas trouvé les circonstances et les sommes investies dans l’opération. Quoiqu’il en soit, Lesser allait devenir le seul producteur à partir de 1942 quand la MGM jeta l’éponge et cela pour une quinzaine d’années.
Son désir était de récupérer le couple vedette de la MGM mais ces derniers n’étaient pas libérés de leur contrat. Il se mit donc à la recherche d’un nouvel acteur pouvant incarner Tarzan. L’un de prétendants au rôle fut Lou Gehrig, joueur vedette de baseball des Yankees de New York. Malheureusement pour lui, les photos prises en tenu de jungle furent une déception pour Lesser qui avait déjà un nom bien en tête pour incarner le personnage. Lou Gehrig jugé incapable de jouer le personnage.
Glenn Morris, champion de décathlon aux jeux olympiques de Berlin en 1936 lui semblait faire l’affaire. Ce dernier était fraichement débarqué dans le milieu du cinéma à travers divers petits rôles. Il accepta d’emblée, ce qui pouvait être un tremplin à sa carrière. Il s’avéra à l’instar de James Pierce avant lui que ça allait en sonner le glas. Morris avait été accueilli en héros lors de son retour d’Allemagne alors nazie. Il y avait entretenu une liaison torride avec Leni Riefenstahl, la cinéaste officielle du IIIe Reich. Lors de sa victoire, le tout nouveau médaillé se serait précipité sur elle, déchiré son corsage et embrassé sur les seins. Glenn Morris
Une troisième fois depuis le début de la franchise au cinéma, le personnage féminin incarnant Jane ne portait pas son nom. Elle s’appelle ici d’Eleanor Reed, jouée par Eleanor Holm, une grande vedette de l’époque, médaille d’or de natation aux jeux olympique de 1932. Il s’agira ici de sa seule participation dans le cinéma. Lesser avancera comme argument que le public n’aurait pas compris que l’on rebaptise dans un film une personne aussi connue (mouais..). Eleonor Holm
Suite en dessous...
Les superstitieux verront dans cette treizième production un signe. Ce film, qualifié de maudit est un tournant dans la façon de traiter les aventures de Tarzan puisque l’on va glisser petit à petit de film d’aventures pour adultes à celui de familial où l’élément humoristique représenté par Cheeta notamment va prendre de plus en plus d’importance.Au départ, le projet écrit par Karl Brown s’appelle "Tarzan’s Return" sur lequel travaillera aussi John Farrow, le futur mari de Maureen O’Sullivan (c'est d'ailleurs sur le tournage qu'ils se sont connus). Le titre deviendra très vite "Tarzan and the Vampires". La MGM ayant décidé d’intégrer les chauves-souris géantes mécaniques créées pour le film "La Marque du vampire".
Le tournage débuté début 1935 fut semé d’embuches. Un canot dans lequel se trouvait Maureen (rhabillée d’un ensemble une pièce par le code Hays), le réalisateur d’alors, James McCay et William Henri qui interprète le personnage du cousin de Jane, Eric, a chaviré entrainant la perte du matériel de tournage.
John Buckler qui incarne le capitaine Fry se cassa le bras lors d’une chute, 75 figurants qui jouaient les porteurs se mirent en grève pour une augmentation de salaires, Maureen fut menacé par un lion obligeant un tireur d’élite à intervenir.
Les conditions de tournage surent aussi pénibles d’après les acteurs, notamment dans le marais dont on a encore quelques scènes dans la version que l’on connait.
Lors de la projection du film qui avait son titre final, "Tarzan Escapes", en avant première en octobre 1935, le jeune public fut choqué et pris peur. Les dirigeants décidèrent alors de changer de réalisateur et après plusieurs non crédités, ce fut Richard Thorpe qui reprit le tournage avec un scénario modifié par Cyril Hume.
La scène de chauve-souris passa à la trappe et un nouveau personnage, Herbert Rowlins, incarné par Herbert Mundin, fut introduit afin de contrebalancer les scènes d’actions par quelques unes humoristiques.
Les grosses différences avec la première version furent la disparition d’une attaque de lions, le personnage de la cousine Rita incarnée par Benita Hume, particulièrement machiavélique et jouant un jeu de séduction très poussé avec Tarzan fut radoucie et sa mort par un grand singe supprimé, A l’origine, seul le cousin Eric s’en sortait vivant. Le capitaine fry devait être dévoré par un crocodile lors d’une tentative d’évasion et non dans des sables mouvants.
La malédiction ne s’arrêta pas à la fin du tournage puisque John Bucker trouva la mort dans un accident de voiture avec son père (lui aussi acteur) quelques jours avant la sortie officielle du film. Herbert Mundin aura la même fin quelques années plus tard.
La version que l’on connait de ce film sorti le 6 novembre 1936 n’a, à l’arrivée, satisfait personne du côté de la MGM. La scène "effrayante" disparue même si certains optimistes espèrent que quelqu'un a eu la bonne idée de sauvegarder cette partie du film original quelque part.
14) Tarzan's Revenge En 1936, entre la sortie contrariée de "Tarzan s’évade"de la MGM, rendant le projet d’un quatrième film plutôt hypothétique d’un côté et les difficultés financières que Burroughs rencontrait avec sa boite de production de l’autre, Sol Lesser s’est dit que le moment était propice pour un coup d’éclat. Ce dernier racheta la totalité des droits cinématographiques du personnage dans un premier temps et ne tarda pas à lancer sa nouvelle production dont il détenait encore l’option. Il s’associa pour l’occasion avec la Twenty Century Fox.
Au sujet du rachat des droits, peu d’informations circulent. Je n’ai pas trouvé les circonstances et les sommes investies dans l’opération. Quoiqu’il en soit, Lesser allait devenir le seul producteur à partir de 1942 quand la MGM jeta l’éponge et cela pour une quinzaine d’années.
Son désir était de récupérer le couple vedette de la MGM mais ces derniers n’étaient pas libérés de leur contrat. Il se mit donc à la recherche d’un nouvel acteur pouvant incarner Tarzan. L’un de prétendants au rôle fut Lou Gehrig, joueur vedette de baseball des Yankees de New York. Malheureusement pour lui, les photos prises en tenu de jungle furent une déception pour Lesser qui avait déjà un nom bien en tête pour incarner le personnage. Lou Gehrig jugé incapable de jouer le personnage.
Glenn Morris, champion de décathlon aux jeux olympiques de Berlin en 1936 lui semblait faire l’affaire. Ce dernier était fraichement débarqué dans le milieu du cinéma à travers divers petits rôles. Il accepta d’emblée, ce qui pouvait être un tremplin à sa carrière. Il s’avéra à l’instar de James Pierce avant lui que ça allait en sonner le glas. Morris avait été accueilli en héros lors de son retour d’Allemagne alors nazie. Il y avait entretenu une liaison torride avec Leni Riefenstahl, la cinéaste officielle du IIIe Reich. Lors de sa victoire, le tout nouveau médaillé se serait précipité sur elle, déchiré son corsage et embrassé sur les seins. Glenn Morris
Une troisième fois depuis le début de la franchise au cinéma, le personnage féminin incarnant Jane ne portait pas son nom. Elle s’appelle ici d’Eleanor Reed, jouée par Eleanor Holm, une grande vedette de l’époque, médaille d’or de natation aux jeux olympique de 1932. Il s’agira ici de sa seule participation dans le cinéma. Lesser avancera comme argument que le public n’aurait pas compris que l’on rebaptise dans un film une personne aussi connue (mouais..). Eleonor Holm
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
Suite et fin...
Le scénario signé Robert Lee Johnson et Jay Vann est d’une folle originalité puisqu’il reprend une fois de plus le thème de la rencontre entre le couple vedette.
Blowhard Roger Reed (George barbier) se rend en Afrique pour capturer des animaux pour le compte d’un zoo. Il a emmené avec lui sa femme Penny (Edna Hooper, une vedette des potins mondains auprès de qui Lesser se sentait redevable), sa fille Eleanor et son fiancé, Nevin Potter (George Meeker) un malade de la gâchette dont le seul but est de dégommer tout ce qui passe à sa portée. Dans le bateau qui les emmène se trouve le sultan Ben Aley Bey (C. Henry Gordon) qui rentre dans son palais situé au fin fond de la jungle. Il y possède un harem de 100 femmes et la vue d’Eleanor lui donne envie d’avoir une cent unième. Devant le refus de la jeune femme, le sultan soudoiera le guide du safari Olaf (Joe Sawyer) afin que ce dernier lui facilite la tache pour l’enlever. Une fois arrivé sur place, l’inconscience d’Eleanor la mettra en danger et elle ne devra la vie sauve qu’à l’apparition d’un homme blanc sauvage qui finira par la séduire.
Bon, le décor est planté et alors ? Ben, ça démarre assez bien sur le bateau comme un petit film d’aventures sympathique, ça se gâte dès l’apparition de Tarzan qui prononce 5 mots dans le film (j’ai compté), on a une embellie dans la fameuse scène de baignade obligatoire. Il faut dire qu’avec une championne de natation, on est gâté et puis, le réalisateur, D. Ross Lederman se rend compte qu’il n’a que 70 minutes pour intégrer tout le scénario. On accélère alors le rythme avec le kidnapping d’Eleanor et le sauvetage express de l’homme singe (dans les 15 dernières minutes dont 5 pour entrer dans le palais, prendre la fille sous le bras et ressortir).
Bon, vous l’aurez compris, une production qui aurait au moins mérité un format serial pour éviter d’être aussi mauvaise dans l’ensemble. C’est dommage car, je le redis, il y a vraiment des moments sympas mais une fois de plus, le budget riquiqui de Lesser ne laisse pas de place à beaucoup d’alternatives.
Le public ne s’y est pas trompé et nouveau bide pour ce film tourné dans les studios de la Twenty Century Fox sorti le 7 janvier 1938.
Les photos ne sont pas légions ou alors colorisés. Je trouve que ça enlève le charme à une production tournée en noir et blanc. C'est aussi parce qu'il n'y a pas grand chose dans ce film. Et deux photos de la rencontre entre l'acteur et l'auteur
Lesser prendra son mal en patience car son heure arrivera bientôt. Je vous résume ça la prochaine fois.
Le scénario signé Robert Lee Johnson et Jay Vann est d’une folle originalité puisqu’il reprend une fois de plus le thème de la rencontre entre le couple vedette.
Blowhard Roger Reed (George barbier) se rend en Afrique pour capturer des animaux pour le compte d’un zoo. Il a emmené avec lui sa femme Penny (Edna Hooper, une vedette des potins mondains auprès de qui Lesser se sentait redevable), sa fille Eleanor et son fiancé, Nevin Potter (George Meeker) un malade de la gâchette dont le seul but est de dégommer tout ce qui passe à sa portée. Dans le bateau qui les emmène se trouve le sultan Ben Aley Bey (C. Henry Gordon) qui rentre dans son palais situé au fin fond de la jungle. Il y possède un harem de 100 femmes et la vue d’Eleanor lui donne envie d’avoir une cent unième. Devant le refus de la jeune femme, le sultan soudoiera le guide du safari Olaf (Joe Sawyer) afin que ce dernier lui facilite la tache pour l’enlever. Une fois arrivé sur place, l’inconscience d’Eleanor la mettra en danger et elle ne devra la vie sauve qu’à l’apparition d’un homme blanc sauvage qui finira par la séduire.
Bon, le décor est planté et alors ? Ben, ça démarre assez bien sur le bateau comme un petit film d’aventures sympathique, ça se gâte dès l’apparition de Tarzan qui prononce 5 mots dans le film (j’ai compté), on a une embellie dans la fameuse scène de baignade obligatoire. Il faut dire qu’avec une championne de natation, on est gâté et puis, le réalisateur, D. Ross Lederman se rend compte qu’il n’a que 70 minutes pour intégrer tout le scénario. On accélère alors le rythme avec le kidnapping d’Eleanor et le sauvetage express de l’homme singe (dans les 15 dernières minutes dont 5 pour entrer dans le palais, prendre la fille sous le bras et ressortir).
Bon, vous l’aurez compris, une production qui aurait au moins mérité un format serial pour éviter d’être aussi mauvaise dans l’ensemble. C’est dommage car, je le redis, il y a vraiment des moments sympas mais une fois de plus, le budget riquiqui de Lesser ne laisse pas de place à beaucoup d’alternatives.
Le public ne s’y est pas trompé et nouveau bide pour ce film tourné dans les studios de la Twenty Century Fox sorti le 7 janvier 1938.
Les photos ne sont pas légions ou alors colorisés. Je trouve que ça enlève le charme à une production tournée en noir et blanc. C'est aussi parce qu'il n'y a pas grand chose dans ce film. Et deux photos de la rencontre entre l'acteur et l'auteur
Lesser prendra son mal en patience car son heure arrivera bientôt. Je vous résume ça la prochaine fois.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
Exploité en France sous sa forme originale de serial, du 14/04 au 28/07/1932, avec le titre Tarzan le tigre.
On en trouve quelques traces dans les programmes de l'époque, par exemple :
- "L'Ami du Film, du spectacle et de la radio" n° 42, 17 juin 1932 :
- "L'Ami du Film, du spectacle et de la radio" n° 43, 24 juin 1932 :
- "L'Ami du Film, du spectacle et de la radio" n° 47, 22 juillet 1932 :
Mais je n'ai pas mieux...
Il m'apparaît de plus en plus clairement que les motifs ténébreux de cette obscurité s'enrobent d'un mystère opaque assez peu propice aux interprétations lumineuses... Achille Talon
https://www.notrecinema.com/
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
C'est mieux que rien merci pour les recherches.
En ce qui concerne les deux sérials d'Universal, il semble bien qu'il n'y ait eu aucune transformation sous forme de film condensé.
Je n'ai vu l'information nulle part.
En ce qui concerne les deux sérials d'Universal, il semble bien qu'il n'y ait eu aucune transformation sous forme de film condensé.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
Quelques documents sur l'exploitation française du film.
Sorti en France sous le titre Tarzan l'intrépide en version condensée d'environ 1h25, le 21 mai 1934.
Petit article dans "Pour Vous" n° 288 du 24 mai 1934 :
Il est précisé "film parlant américain, sous-titres français". Je ne sais pas si c'était juste pour la présentation presse, ou si le film a été présenté en VF en 1934, en tous cas le film a bien une VF car il est ressorti ainsi en 1946.
Paru dans "Cinémonde" n° 292 paru le même jour que le précédent, un résumé/avis du film.
Autre petit article, paru dans "Ciné-Miroir" n° 482 du 29 juin 1934, où l'on apprend qu'on avait annoncé la mort de Buster Crabbe quelques mois avant la sortie du film : je ne connais pas cette anecdote (l'acteur succombera à une crise cardiaque, mais en 1983 à l'âge de 75 ans)...
Il est amusant de lire les numéros de certaines revues ciné de l'époque parus quelques mois plus tard car Tarzan et sa compagne (Tarzan and His Mate) avec Johnny Weissmuller sort en France fin novembre de la même année, et les lecteurs vont alors confondre les deux acteurs et les deux films, ce qui se ressent dans leurs courriers publiés.
Comme écrit plus haut, le film sera de nouveau distribué à la fin de l'été 1946, alors que le pays fut sevré pendant ses années d'occupation de cinéma américain. Les mois suivant la Libération vont voir déferler toutes sortes de films américains dans les salles françaises, et, malgré des tentatives de quotas et de régulations, cela ne s'arrêtera plus...
Un exemple de programme, paru dans le "Cinémonde" n° 630 du 27 août 1946, où il est bien précisé que le film est en VF :
Les affiches françaises : l'une des deux doit correspondre à la reprise du film en 1946, mais je ne sais laquelle...
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
J'ignorais l'anecdote de la mort supposé de Buster Crabbe.
Si tu as quelques documents ou un lien pour consulter ces courriers, je suis preneur.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
Toujours concernant Tarzan l'intrépide, une VHS a existé en VOst aux éditions Scherzo, mais si le titre semble s'inscrire dans une collection de serials, c'est bien la version courte qui est présentée.
Il existe une autre version VHS aux éditions Pickwick. Bon, des fois, il y en a qui s'enflamment.
Je ne mets pas le lien, mais juste pour rigoler :
Bach Films a édité le film en DVD en août 2003, réédité en 2006, et en version dite "collector" en novembre 2009 (ne pas se laisser abuser par la durée annoncée, il y a en fait trois films, celui-ci, le Tarzan of the Apes de 1918 et Tarzan the Tiger). Bon, c'est du Bach, c'est-à-dire à l'opposé de son homonyme musical, c'est souvent pas terrible question qualité, mais ça a le mérite d'exister...
Il existe une autre version VHS aux éditions Pickwick. Bon, des fois, il y en a qui s'enflamment.
Je ne mets pas le lien, mais juste pour rigoler :
Bach Films a édité le film en DVD en août 2003, réédité en 2006, et en version dite "collector" en novembre 2009 (ne pas se laisser abuser par la durée annoncée, il y a en fait trois films, celui-ci, le Tarzan of the Apes de 1918 et Tarzan the Tiger). Bon, c'est du Bach, c'est-à-dire à l'opposé de son homonyme musical, c'est souvent pas terrible question qualité, mais ça a le mérite d'exister...
Il m'apparaît de plus en plus clairement que les motifs ténébreux de cette obscurité s'enrobent d'un mystère opaque assez peu propice aux interprétations lumineuses... Achille Talon
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
Il y a pas mal de vendeurs sur les sites marchands qui te proposent la version serial. Comme elle n'existe plus, c'est une belle arnaque
Je me suis fait avoir à la fin des années 90 quand je n'avais pas l'info. La durée sur le support était indiqué 266 minutes. C'est quand je l'ai visionné que j'ai constaté la supercherie.
Je possède le coffret "Collector" de Bach Film. Ce n'est pas trop mal. Par contre, il faut oublier les bonus consacrés à l'exposition Tarzan au musée du quai Branly à la fin des années 2000. Les responsables ne maîtrisent pas le sujet qu'ils exposent
Je me suis fait avoir à la fin des années 90 quand je n'avais pas l'info. La durée sur le support était indiqué 266 minutes. C'est quand je l'ai visionné que j'ai constaté la supercherie.
Je possède le coffret "Collector" de Bach Film. Ce n'est pas trop mal. Par contre, il faut oublier les bonus consacrés à l'exposition Tarzan au musée du quai Branly à la fin des années 2000. Les responsables ne maîtrisent pas le sujet qu'ils exposent
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
Comme je l’avais annoncé, je vais poursuivre désormais en survolant simplement les productions, ne mettant que quelques anecdotes sur le tournage et quelques photos puisque je pense que beaucoup de monde s’intéressant à Tarzan connait bien la période.
Nous en étions resté au bide de "Tarzan’s Revenge". Sol Lesser va rester en embuscade puisque de toute façon, c’est lui désormais qui détient les droits cinématographiques du personnage.
Revenons à la MGM et au compliqué et décevant "Tarzan s’évade" qui rapporta tout de même la jolie somme de 2 millions de dollars au studio, de quoi lui remettre un coup de fouet. En juillet 1938, la firme annonce trois nouveaux films (deux qu’elle avait encore en option et un troisième racheté auprès de Lesser).
15) Tarzan Finds a Son Pour garantir la stabilité de l’opération, le studio reconduit le duo qui avait sauvé le précédent film, Richard Thorpe à la réalisation et Cyril Hume au scénario.
Le scénariste prépare un premier jet appelé "Tarzan in Exil". Jane a accouché d’un petit garçon et le couple se met d’accord pour l’élever au sein de la civilisation. De nombreuses péripéties plus tard, ils décident finalement de revenir vivre dans la jungle avec le bambin.
Scénario retoqué car le couple n’a pas été marié à l’écran et les ligues de vertu risquent de se déchainer. Donc, on opte pour le fils adoptif et on reste dans la jungle. C’est pratique car le budget alloué étant en baisse avec la mort d’Yrving Talbert, le producteur maison qui avait fait beaucoup pour la venue de la licence dans le studio , on va recycler des images venues des films précédents quand on ne va pas aller les chercher dans une autre production (comme Trader Horn par exemple). Dans ce deuxième scénario, Hume s’arrange pour faire mourir Jane. Maureen O’Sullivan ayant annoncé son intention d’arrêter après ce film. Elle était enceinte de son premier enfant et à part les gros plans, c’est souvent deux doublures que l’on voit dans le film (une pour les plans larges et l’autre sur les plans rapprochés). Pour la scène de baignade, il s’agit de Jean knapp, étudiante et membre de l’équipe de natation synchronisée Tarpons.
Là, le studio se retrouve pris entre la colère des fans qui ont appris la nouvelle et Burroughs lui-même qui les menace de procès. Jane restera donc en vie malgré la flèche qu’elle prend dans le dos lors de la tentative d’évasion du village indigène.
C’est le premier film pour Johnny Sheffield alias Boy, choisi par Weissmuller lui-même. Le gamin sera désormais l’un des centres de l’intrigue tant pour le côté aventure qu’humoristique.
La scène où Jane devait mourir Un curiosité, cette photo, où l'on constate qu'aucun des acteurs du film n'y figure. Ils sont tous représentés par leur doublure.
Suite en dessous...
Nous en étions resté au bide de "Tarzan’s Revenge". Sol Lesser va rester en embuscade puisque de toute façon, c’est lui désormais qui détient les droits cinématographiques du personnage.
Revenons à la MGM et au compliqué et décevant "Tarzan s’évade" qui rapporta tout de même la jolie somme de 2 millions de dollars au studio, de quoi lui remettre un coup de fouet. En juillet 1938, la firme annonce trois nouveaux films (deux qu’elle avait encore en option et un troisième racheté auprès de Lesser).
15) Tarzan Finds a Son Pour garantir la stabilité de l’opération, le studio reconduit le duo qui avait sauvé le précédent film, Richard Thorpe à la réalisation et Cyril Hume au scénario.
Le scénariste prépare un premier jet appelé "Tarzan in Exil". Jane a accouché d’un petit garçon et le couple se met d’accord pour l’élever au sein de la civilisation. De nombreuses péripéties plus tard, ils décident finalement de revenir vivre dans la jungle avec le bambin.
Scénario retoqué car le couple n’a pas été marié à l’écran et les ligues de vertu risquent de se déchainer. Donc, on opte pour le fils adoptif et on reste dans la jungle. C’est pratique car le budget alloué étant en baisse avec la mort d’Yrving Talbert, le producteur maison qui avait fait beaucoup pour la venue de la licence dans le studio , on va recycler des images venues des films précédents quand on ne va pas aller les chercher dans une autre production (comme Trader Horn par exemple). Dans ce deuxième scénario, Hume s’arrange pour faire mourir Jane. Maureen O’Sullivan ayant annoncé son intention d’arrêter après ce film. Elle était enceinte de son premier enfant et à part les gros plans, c’est souvent deux doublures que l’on voit dans le film (une pour les plans larges et l’autre sur les plans rapprochés). Pour la scène de baignade, il s’agit de Jean knapp, étudiante et membre de l’équipe de natation synchronisée Tarpons.
Là, le studio se retrouve pris entre la colère des fans qui ont appris la nouvelle et Burroughs lui-même qui les menace de procès. Jane restera donc en vie malgré la flèche qu’elle prend dans le dos lors de la tentative d’évasion du village indigène.
C’est le premier film pour Johnny Sheffield alias Boy, choisi par Weissmuller lui-même. Le gamin sera désormais l’un des centres de l’intrigue tant pour le côté aventure qu’humoristique.
La scène où Jane devait mourir Un curiosité, cette photo, où l'on constate qu'aucun des acteurs du film n'y figure. Ils sont tous représentés par leur doublure.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
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16) Tarzan's Secret Treasure Thorpe et Hume sont encore au départ du cinquième film mais pas pour longtemps. En effet, le scénariste qui a pris de l’avance a préparé un nouveau scénario dans lequel Tarzan, "veuf", retrouve l’amour auprès de Sylvia Clarke (nom du nouveau personnage), venue dans la jungle chasser le gros gibier. Là encore, pas de bol pour Hume. Non seulement, Jane est toujours en vie mais en plus O’Sullivan a accepté de rester après qu’une rallonge financière lui ait été proposée. Dégouté, le scénariste rend son tablier et ce sont Miles Connolly et Paul Gangelin qui récupèrent le bébé et pondent un scénario somme tout très classique.
Il s’agit peut-être du film le plus faible de la MGM. Les images recyclées y sont nombreuses et seul l’affection que l’on porte aux acteurs sauve la mise. La scène de baignade y est réussie avec notamment l’éléphanteau nageant aux côtés des héros. Là, il faut remercier la chance car ce n’était pas prévu. Le pachyderme ayant glissé de l’embarcation sur laquelle il se trouvait. La caméra a continué à tourner. L’un de ces hasards qui font bien les choses.
Jean Knapp, la doublure de Maureen sur les scènes d’eau a dû avoir une confiance aveugle en Weissmuller lorsqu’elle fut lestée de 30 kilos de poids en plomb, pieds et poings lié lors de la scène où Tarzan retourne les canots, la faisant couler à pic en espérant que son sauveur ait le temps de la récupérer.
Newt Perry, le responsable des scènes de baignades réalisées en Floride en compagnie de Weissmuller et Sheffield. On voit une fois de plus sur cette photo la doublure de Maureen, Knapp avec ses deux partenaires. Sheffield était doublé par Goilie Green , un gamin de 10 ans sur certaines scènes et plus surprenant, Weissmuller était lui aussi doublé par Perry lui-même.
17) Tarzan's New-York Adventure A peine Le trésor terminé, on passe direct au suivant. Cette fois-ci, l’aventure à New-York (nommé dans un premier temps "Tarzan Against the World") donne un coup de jeune à la franchise. Si l’humour y est omniprésent, les situations sont assez réussies pour en faire un gros succès. On retrouve une quatrième fois Richard Thorpe à la réalisation et les mêmes scénaristes que sur le précédent.
Si vous voulez vous amuser à chercher, sachez qu’Elmo Lincoln y fait de la figuration. Il est l’un des employés du cirque. La guerre fait rage en Europe et l’attaque de Pearl Harbor va y envoyer les Etats-Unis. Les recettes dont une grande partie reposait sur le vieux continent sont en chute libre. La MGM décide de renoncer à la franchise. Une aubaine pour Sol Lesser qui a le champ libre. Il s’associe à la RKO pour mener à bien ses projets que nous survolerons la prochaine fois.
16) Tarzan's Secret Treasure Thorpe et Hume sont encore au départ du cinquième film mais pas pour longtemps. En effet, le scénariste qui a pris de l’avance a préparé un nouveau scénario dans lequel Tarzan, "veuf", retrouve l’amour auprès de Sylvia Clarke (nom du nouveau personnage), venue dans la jungle chasser le gros gibier. Là encore, pas de bol pour Hume. Non seulement, Jane est toujours en vie mais en plus O’Sullivan a accepté de rester après qu’une rallonge financière lui ait été proposée. Dégouté, le scénariste rend son tablier et ce sont Miles Connolly et Paul Gangelin qui récupèrent le bébé et pondent un scénario somme tout très classique.
Il s’agit peut-être du film le plus faible de la MGM. Les images recyclées y sont nombreuses et seul l’affection que l’on porte aux acteurs sauve la mise. La scène de baignade y est réussie avec notamment l’éléphanteau nageant aux côtés des héros. Là, il faut remercier la chance car ce n’était pas prévu. Le pachyderme ayant glissé de l’embarcation sur laquelle il se trouvait. La caméra a continué à tourner. L’un de ces hasards qui font bien les choses.
Jean Knapp, la doublure de Maureen sur les scènes d’eau a dû avoir une confiance aveugle en Weissmuller lorsqu’elle fut lestée de 30 kilos de poids en plomb, pieds et poings lié lors de la scène où Tarzan retourne les canots, la faisant couler à pic en espérant que son sauveur ait le temps de la récupérer.
Newt Perry, le responsable des scènes de baignades réalisées en Floride en compagnie de Weissmuller et Sheffield. On voit une fois de plus sur cette photo la doublure de Maureen, Knapp avec ses deux partenaires. Sheffield était doublé par Goilie Green , un gamin de 10 ans sur certaines scènes et plus surprenant, Weissmuller était lui aussi doublé par Perry lui-même.
17) Tarzan's New-York Adventure A peine Le trésor terminé, on passe direct au suivant. Cette fois-ci, l’aventure à New-York (nommé dans un premier temps "Tarzan Against the World") donne un coup de jeune à la franchise. Si l’humour y est omniprésent, les situations sont assez réussies pour en faire un gros succès. On retrouve une quatrième fois Richard Thorpe à la réalisation et les mêmes scénaristes que sur le précédent.
Si vous voulez vous amuser à chercher, sachez qu’Elmo Lincoln y fait de la figuration. Il est l’un des employés du cirque. La guerre fait rage en Europe et l’attaque de Pearl Harbor va y envoyer les Etats-Unis. Les recettes dont une grande partie reposait sur le vieux continent sont en chute libre. La MGM décide de renoncer à la franchise. Une aubaine pour Sol Lesser qui a le champ libre. Il s’associe à la RKO pour mener à bien ses projets que nous survolerons la prochaine fois.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
A la suite de la défection de la MGM, Sol Lesser avait enfin le champ libre pour récupérer le trio qui avait fait les grandes heures de la licence au cinéma. Le hic était que Maureen O’Sullivan ne voulut pas poursuivre l’aventure. On évoque une rémunération demandée indécente pour les moyens qui était à la disposition du producteur qui s’était associé à la RKO plus modeste que le précédent studio. Ce ne fut donc que Johnny Weissmuller et Johnny Sheffield qui acceptèrent de continuer pour six films pour le premier et cinq pour le second. Dans un premier temps, Lesser se mettra en quête d’une nouvelle actrice pour le rôle. Il pense à Ann Corio, une actrice de films de série B, stripteaseuse à l’origine. Cette dernière sous contrat avec la PRC (Poverty Row Producers) profita de l’intérêt de Lesser (qui ne lui convenait pas plus que ça) pour renégocier son contrat avec rallonge salariale au bout. Roulé dans la farine, Lesser laissa tomber et, convaincu que Maureen changerait d’avis tôt ou tard décida finalement de ne pas la remplacer.
La guerre qui faisait rage dans le monde allait s’inviter dans les scénarios des deux premiers films où la menace est nazie. Le personnage de Jane étant rentré au pays pour se mettre au service de la nation.
On peut sans aucun doute reprocher aux six films de la RKO avec Weissmuller d’être en dessous de ceux de la MGM mais ils restent tout de même un agréable divertissement. Lesser essaiera de puiser un peu dans les romans mais son budget réduit ne lui permettra pas de faire de miracles. De plus, il va falloir composer avec un Weissmuller vieillissant pour un tel rôle et à l’inverse un Johnny Sheffield qui perdra tout son attrait au fur et à mesure qu’il grandira. Le résultat n’est pas déshonorant et les films seront tout de même rentables.
Les deux premiers seront donc les films de propagandes de guerre On y trouve au scénario Roy Chanslor et Caroll Young. Le réalisateur est William Thiele, juif autrichien qui a quitté le pays juste après l’arrivée des nazis au pouvoir.
18) Tarzan Thriumphs
Les nazis envahissent la cité perdue de Palandrya afin de la piller de leurs richesses naturelles. La princesse Zendra qui parvient à s’échapper demande l’aide à Tarzan qui se montre dans un premier temps réticent. Il finit par changer d’avis lorsque les envahisseurs kidnappent Boy.
Pour interpréter la princesse, Lesser recrute Frances Gifford. Cette dernière était en terrain connu puisqu’elle venait d’incarner Nyoka dans le serial Jungle Girl (très réussi au passage pour les amateurs de ce genre de production). Frances Gifford
Dans cette aventure, deux scènes ont connu un grand succès. Quand Boy est kidnappé, Tarzan, fou de rage s’empare de son couteau et en gros plan prononce la phrase "Now, Tarzan Make War" qui avait son petit effet dans les salles de cinéma d’après les commentaires de l’époque. Applaudissements et autre standing ovation étaient au programme. La première fois que j’ai vu ce film au début des années 90 sur Ciné Cinéfil, je me suis dit que cette scène était particulièrement réussie dans son contexte. Je ne me trompais pas finalement.
La seconde scène, humoristique, est la dernière dans laquelle Cheeta s’est emparée de la radio des nazis et communique avec Berlin. Les officiers allemands imaginent avoir affaire au Führer et saluent comme un seul homme.
Suite en dessous...
Ann CorioLa guerre qui faisait rage dans le monde allait s’inviter dans les scénarios des deux premiers films où la menace est nazie. Le personnage de Jane étant rentré au pays pour se mettre au service de la nation.
On peut sans aucun doute reprocher aux six films de la RKO avec Weissmuller d’être en dessous de ceux de la MGM mais ils restent tout de même un agréable divertissement. Lesser essaiera de puiser un peu dans les romans mais son budget réduit ne lui permettra pas de faire de miracles. De plus, il va falloir composer avec un Weissmuller vieillissant pour un tel rôle et à l’inverse un Johnny Sheffield qui perdra tout son attrait au fur et à mesure qu’il grandira. Le résultat n’est pas déshonorant et les films seront tout de même rentables.
Les deux premiers seront donc les films de propagandes de guerre On y trouve au scénario Roy Chanslor et Caroll Young. Le réalisateur est William Thiele, juif autrichien qui a quitté le pays juste après l’arrivée des nazis au pouvoir.
18) Tarzan Thriumphs
Les nazis envahissent la cité perdue de Palandrya afin de la piller de leurs richesses naturelles. La princesse Zendra qui parvient à s’échapper demande l’aide à Tarzan qui se montre dans un premier temps réticent. Il finit par changer d’avis lorsque les envahisseurs kidnappent Boy.
Pour interpréter la princesse, Lesser recrute Frances Gifford. Cette dernière était en terrain connu puisqu’elle venait d’incarner Nyoka dans le serial Jungle Girl (très réussi au passage pour les amateurs de ce genre de production). Frances Gifford
Dans cette aventure, deux scènes ont connu un grand succès. Quand Boy est kidnappé, Tarzan, fou de rage s’empare de son couteau et en gros plan prononce la phrase "Now, Tarzan Make War" qui avait son petit effet dans les salles de cinéma d’après les commentaires de l’époque. Applaudissements et autre standing ovation étaient au programme. La première fois que j’ai vu ce film au début des années 90 sur Ciné Cinéfil, je me suis dit que cette scène était particulièrement réussie dans son contexte. Je ne me trompais pas finalement.
La seconde scène, humoristique, est la dernière dans laquelle Cheeta s’est emparée de la radio des nazis et communique avec Berlin. Les officiers allemands imaginent avoir affaire au Führer et saluent comme un seul homme.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
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19) Tarzan 's Desert Mystery Le succès commercial du triomphe conduisit Lesser à mettre en chantier un second fils calqué sur le même modèle avec la même équipe. L’élément féminin étant ici une magicienne espionne des alliés, Connie Bryce interprétée par Nancy kelly, une starlette. Avant d’avoir son titre final, le film eut comme titres de travail "Tarzan Against the Sahara" et "Tarzan and the Scheik".
Pour la première fois, Tarzan et boy vont quitter la jungle pour le désert afin de se rendre dans une autre jungle récupérer des plantes médicinales que leur a demandé Jane, toujours en Angleterre, afin de soigner les troupes engagé sur le front. Sur le chemin, ils rencontreront la jeune espionne qu’ils accompagneront dans la ville de Bir-Herari où les ennuis commenceront. Connie étant en concurrence avec deux agents nazis infiltrés auprès du cheick (Lloyd Corrigan), henrich (Otto Kruger) et Stader (Joe Sawyer). L'étalon arabe Dice qui tient un rôle important dans le film.
Ce film que j’ai vu enfant m’a longtemps hanté. Je désespérais de le revoir un jour. C’est surtout la fin que j’avais retenu puisque la fameuse jungle dans lequel poussent les plantes médicinales est truffée de lézards géants et dans la scène finale, une araignée qui m’avait bien fait peur (je pense qu’il faut y voir une mention à Pal-Ul-Don même si ce n’est jamais cité). Aujourd’hui, on peut sourire face aux petits moyens employés et la monstrueuse bête en carton pate ne doit plus effrayer grand monde mais c’est toujours avec mon regard d’enfant que je le visionne.
Le film est sorti 10 mois après le précédent, il n’était pas rare que des projections des deux films étaient alors organisées.
A suivre...
19) Tarzan 's Desert Mystery Le succès commercial du triomphe conduisit Lesser à mettre en chantier un second fils calqué sur le même modèle avec la même équipe. L’élément féminin étant ici une magicienne espionne des alliés, Connie Bryce interprétée par Nancy kelly, une starlette. Avant d’avoir son titre final, le film eut comme titres de travail "Tarzan Against the Sahara" et "Tarzan and the Scheik".
Pour la première fois, Tarzan et boy vont quitter la jungle pour le désert afin de se rendre dans une autre jungle récupérer des plantes médicinales que leur a demandé Jane, toujours en Angleterre, afin de soigner les troupes engagé sur le front. Sur le chemin, ils rencontreront la jeune espionne qu’ils accompagneront dans la ville de Bir-Herari où les ennuis commenceront. Connie étant en concurrence avec deux agents nazis infiltrés auprès du cheick (Lloyd Corrigan), henrich (Otto Kruger) et Stader (Joe Sawyer). L'étalon arabe Dice qui tient un rôle important dans le film.
Ce film que j’ai vu enfant m’a longtemps hanté. Je désespérais de le revoir un jour. C’est surtout la fin que j’avais retenu puisque la fameuse jungle dans lequel poussent les plantes médicinales est truffée de lézards géants et dans la scène finale, une araignée qui m’avait bien fait peur (je pense qu’il faut y voir une mention à Pal-Ul-Don même si ce n’est jamais cité). Aujourd’hui, on peut sourire face aux petits moyens employés et la monstrueuse bête en carton pate ne doit plus effrayer grand monde mais c’est toujours avec mon regard d’enfant que je le visionne.
Le film est sorti 10 mois après le précédent, il n’était pas rare que des projections des deux films étaient alors organisées.
A suivre...
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
20) Tarzan and the Amazons
Pour réaliser le film, Lesser se tourne vers son producteur associé, Kurt Neumann. Ce dernier d’origine allemande avait été amené aux Etats Unis par Carl Laemmle, directeur d’Universal pour réaliser les versions espagnoles et allemandes des films de la firme. Neumann réalisera finalement quatre films Tarzan (trois dans la foulée et un quatrième en 1953 que nous verrons à ce moment-là). Il n’est pas un inconnu pour ceux qui s’intéressent au cinéma fantastique de ces années-là. En 1935, il était le premier scénariste de "La Fiancée de Frankenstein" avant d’être remplacé par James Whale. Il a participé aux scénarios de "La fille de Dracula" (1935) et "Le retour du vampire" (1943). Il est décédé prématurément le 21 août 1958 alors qu’il venait de finir le film "Watusi" et quelques jours après la sortie du célèbre "The Fly" (la Mouche Noire) ,dont le remake dans les années 80 le remit en lumière, qu’il avait réalisé.
Scénarisé par John Jacoby et Marjorie L. Pfaelzer (L. comme… Lesser, il s’agit de la propre fille du producteur), ce film lorgne vers l’univers des romans puisqu’il met en scène une peuplade d’amazones qui vit dans un coin caché de la jungle dans la cité de Palmyria.
A ce sujet, je me permets une parenthèse pour indiquer que la jungle mystérieuse derrière la montagne escarpée du Mutia où vivaient nos héros ressemble désormais à une jungle plus contemporaine et facilement accessible même si certains secteurs restent inexplorés. D’ailleurs, mis à part dans Desert Mystery, On en parle plus.
Tarzan sauve une femme d’une panthère. Il s’agit d’Athena, une amazone que le seigneur de la jungle connait. Blessée, elle ne peut renter seule. Tarzan la raccompagne mais le petit curieux qu’est Boy suit en douce malgré l’interdiction. Une fois la guerrière ramenée chez elle. Tarzan retrouve Boy et ils vont accueillir Jane de retour. Elle n’est pas rentrée seule. Avec elle, un groupe de scientifiques mené par Sir Guy Henderson (Henri Stephenson). Pendant leur séjour, il remarque que Cheeta porte un bracelet en or récupéré dans la cité perdue. De quoi intriguer le savant mais aussi la cupidité de Ballister (Barton MacLane). Ils parviennent à convaincre Boy de les y emmener. C’est là que les problèmes commenceront. On peut constater que l’on se trouve en terrain connu. Le vieux savant doux et débonnaire qui va se faire trahir par un membre de son équipe cupide comme cela était souvent le cas dans les films de la MGM.
Pour interpréter la cinquantaine d’amazones que l’on peut voir dans le film, une grande tournée fut organisée pour que Neumann sélectionne lui-même les nombreuses candidates.
La matriarche de la tribu est interprétée par Maria Alekseyevna née en Russie où elle eut une belle carrière de rôle dramatique avant qu’une tournée aux states en 1922 et une carrière dans ce pays ne l’intéresse. Elle fut nominée à deux reprises aux Oscars.
Le film est très distrayant même si l’action y est un peu plus lente. Weissmuller commençant à être un peu moins svelte.
On continue en dessous
A la suite des deux films de propagande, Lesser s’est dit que ce serait bien que le personnage de Jane revienne enfin au bercail. S’il comptait toujours sur Maureen O’Sullivan, il dut très vite déchanter car cette dernière était enceinte de son troisième enfant (Mia). Il se tourna donc vers une autre actrice. Betty Leabo, mannequin qui tapa dans l’œil de la Twenty Century Fox qui la rebaptisa Brenda Joyce. Enfin, une blonde pour incarner le personnage. Elle enchaînera 5 films. Si elle a moins d’impact que Maureen, elle parviendra tout de même à rallier le public plutôt réticent au début.
Brenda JoycePour réaliser le film, Lesser se tourne vers son producteur associé, Kurt Neumann. Ce dernier d’origine allemande avait été amené aux Etats Unis par Carl Laemmle, directeur d’Universal pour réaliser les versions espagnoles et allemandes des films de la firme. Neumann réalisera finalement quatre films Tarzan (trois dans la foulée et un quatrième en 1953 que nous verrons à ce moment-là). Il n’est pas un inconnu pour ceux qui s’intéressent au cinéma fantastique de ces années-là. En 1935, il était le premier scénariste de "La Fiancée de Frankenstein" avant d’être remplacé par James Whale. Il a participé aux scénarios de "La fille de Dracula" (1935) et "Le retour du vampire" (1943). Il est décédé prématurément le 21 août 1958 alors qu’il venait de finir le film "Watusi" et quelques jours après la sortie du célèbre "The Fly" (la Mouche Noire) ,dont le remake dans les années 80 le remit en lumière, qu’il avait réalisé.
Scénarisé par John Jacoby et Marjorie L. Pfaelzer (L. comme… Lesser, il s’agit de la propre fille du producteur), ce film lorgne vers l’univers des romans puisqu’il met en scène une peuplade d’amazones qui vit dans un coin caché de la jungle dans la cité de Palmyria.
A ce sujet, je me permets une parenthèse pour indiquer que la jungle mystérieuse derrière la montagne escarpée du Mutia où vivaient nos héros ressemble désormais à une jungle plus contemporaine et facilement accessible même si certains secteurs restent inexplorés. D’ailleurs, mis à part dans Desert Mystery, On en parle plus.
Tarzan sauve une femme d’une panthère. Il s’agit d’Athena, une amazone que le seigneur de la jungle connait. Blessée, elle ne peut renter seule. Tarzan la raccompagne mais le petit curieux qu’est Boy suit en douce malgré l’interdiction. Une fois la guerrière ramenée chez elle. Tarzan retrouve Boy et ils vont accueillir Jane de retour. Elle n’est pas rentrée seule. Avec elle, un groupe de scientifiques mené par Sir Guy Henderson (Henri Stephenson). Pendant leur séjour, il remarque que Cheeta porte un bracelet en or récupéré dans la cité perdue. De quoi intriguer le savant mais aussi la cupidité de Ballister (Barton MacLane). Ils parviennent à convaincre Boy de les y emmener. C’est là que les problèmes commenceront. On peut constater que l’on se trouve en terrain connu. Le vieux savant doux et débonnaire qui va se faire trahir par un membre de son équipe cupide comme cela était souvent le cas dans les films de la MGM.
Pour interpréter la cinquantaine d’amazones que l’on peut voir dans le film, une grande tournée fut organisée pour que Neumann sélectionne lui-même les nombreuses candidates.
La matriarche de la tribu est interprétée par Maria Alekseyevna née en Russie où elle eut une belle carrière de rôle dramatique avant qu’une tournée aux states en 1922 et une carrière dans ce pays ne l’intéresse. Elle fut nominée à deux reprises aux Oscars.
Le film est très distrayant même si l’action y est un peu plus lente. Weissmuller commençant à être un peu moins svelte.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
Suite...
21) Tarzan and the Leopard Woman Le film suivant sur lequel on retrouve Neumann aux manettes toujours sur un scénario à la base de la fille de Lesser (qui ne sera pas créditée) et retravaillé par Caroll Young (lui bien crédité) se nommait à la base "Tarzan and the Intruder" qui évoluera bien vite en "Tarzan and the Leopard Men" avant que Sol ne décide de le transformer en "Leopard Woman". Une menace féminine lui semblait plus attrayante. Et je suis d'accord...
Le secte des hommes-léopards (Anioto) reste le thème de jungle que l’on retrouve dans tout bon récit du genre qui se respecte. Je pense que tout les héros en pagne ont eu affaire à elle à un moment ou à un autre (Tintin aussi dans son aventure au Congo). Cette société secrète qui a existé aurait sévit autrefois au Congo Belge entre 1921 et 1934. Habillés comme l’animal dont il porte le nom, doté de griffes, ils auraient commis de nombreux assassinats avant d’être mis hors d’état de nuire. On parle aussi de rituels sacrificiels et de cannibalisme.
Dans les romans, Tarzan a eu affaire à elle dans le dix-huitième tome de ses aventures.
Dans le film, Tarzan, Jane et Boy sont dans la région du Zambèze. Le commissaire du coin (Dennis Hoey) demande l’aide de notre héros afin de résoudre une série de crimes qu’il attribue aux hommes-léopards. Ils ne savent pas que le ver est dans le fruit. En effet, la secte est dirigée par le docteur Ameer Lazar (Edgar Barrier) et sa maîtresse, Léa (Acquanetta) qui veulent sortir les étrangers du pays. Le propre frère de la prêtresse, Kimba (Tommy Cook) se lie d’amitié avec les invités dans le but de tuer Jane et de s’emparer de son cœur afin de gagner sa place dans la secte.
A noter que comme la plupart des films de la RKO de la période Weissmuller (à part le dernier), le tournage eut lieu principalement dans la région de Los Angeles dans divers endroits comme l’arboretum, le jardin botanique ou les studios de la firme.
Suite en dessous...
21) Tarzan and the Leopard Woman Le film suivant sur lequel on retrouve Neumann aux manettes toujours sur un scénario à la base de la fille de Lesser (qui ne sera pas créditée) et retravaillé par Caroll Young (lui bien crédité) se nommait à la base "Tarzan and the Intruder" qui évoluera bien vite en "Tarzan and the Leopard Men" avant que Sol ne décide de le transformer en "Leopard Woman". Une menace féminine lui semblait plus attrayante. Et je suis d'accord...
Le secte des hommes-léopards (Anioto) reste le thème de jungle que l’on retrouve dans tout bon récit du genre qui se respecte. Je pense que tout les héros en pagne ont eu affaire à elle à un moment ou à un autre (Tintin aussi dans son aventure au Congo). Cette société secrète qui a existé aurait sévit autrefois au Congo Belge entre 1921 et 1934. Habillés comme l’animal dont il porte le nom, doté de griffes, ils auraient commis de nombreux assassinats avant d’être mis hors d’état de nuire. On parle aussi de rituels sacrificiels et de cannibalisme.
Dans les romans, Tarzan a eu affaire à elle dans le dix-huitième tome de ses aventures.
Dans le film, Tarzan, Jane et Boy sont dans la région du Zambèze. Le commissaire du coin (Dennis Hoey) demande l’aide de notre héros afin de résoudre une série de crimes qu’il attribue aux hommes-léopards. Ils ne savent pas que le ver est dans le fruit. En effet, la secte est dirigée par le docteur Ameer Lazar (Edgar Barrier) et sa maîtresse, Léa (Acquanetta) qui veulent sortir les étrangers du pays. Le propre frère de la prêtresse, Kimba (Tommy Cook) se lie d’amitié avec les invités dans le but de tuer Jane et de s’emparer de son cœur afin de gagner sa place dans la secte.
A noter que comme la plupart des films de la RKO de la période Weissmuller (à part le dernier), le tournage eut lieu principalement dans la région de Los Angeles dans divers endroits comme l’arboretum, le jardin botanique ou les studios de la firme.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
Suite et fin...
Le lieutenant des hommes-léopards, Mongo, joué par Anthony Caruso qui réaparaitra dans un film avec Lex Barker et dans la série avec Ron Ely
On assiste à une danse rituelle qui fut chorégraphiée par Lester Horton, spécialiste de la danse tribale
On ne peut pas parler de ce film sans donner un coup de chapeau à la dresseuse des léopards, nombreux dans la production. Olga Celeste qui est au félin tacheté ce que Melvin Koontz fut au lion. Ils ont d'ailleurs travaillé ensemble avant qu'elle ne prenne sa retraite à la mort de son dernier animal dressé en 1951.
Nous verrons les deux derniers films avec Weissmuller la prochaine fois.
Le lieutenant des hommes-léopards, Mongo, joué par Anthony Caruso qui réaparaitra dans un film avec Lex Barker et dans la série avec Ron Ely
On assiste à une danse rituelle qui fut chorégraphiée par Lester Horton, spécialiste de la danse tribale
On ne peut pas parler de ce film sans donner un coup de chapeau à la dresseuse des léopards, nombreux dans la production. Olga Celeste qui est au félin tacheté ce que Melvin Koontz fut au lion. Ils ont d'ailleurs travaillé ensemble avant qu'elle ne prenne sa retraite à la mort de son dernier animal dressé en 1951.
Nous verrons les deux derniers films avec Weissmuller la prochaine fois.
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
Je vais ressortir mon coffret Johnny Weissmuller (les seuls Tarzan que j'ai) et tes articles feront un bon complément au visionnage des films.
Merci pour ta substantielle contribution !
Merci pour ta substantielle contribution !
- Gradatio
- Manitou
- Enregistré le : mer. 29 juil. 2020, 13:04
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
C'est avec plaisir
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
22) Tarzan and the Huntress
Comme la menace féminine a plutôt été efficace dans le précédent, il renouvelle l’expérience avec cette fois-ci une chasseresse.
Suite à la guerre, les zoos manquent cruellement d’animaux dans leurs enceintes. C’est pour remédier à cela qu’est envoyé Tanya Rollins et son équipe en Afrique sur les terres du roi Farod (Charles Trowbridge) qui autorise l’équipe à ne prélever qu’un couple par espèce. L’autre condition étant de ne pas traverser la rivière où commence le domaine de Tarzan. Peu soucieux de respecter les règles et se mettant d'accord avec le neveu du roi, Ozira (Ted hecht) qui complote pour assassiner son oncle et son fils Suli (Maurice Tozin) prétendant au trône, Tanya et son bras droit Smithers (Wallace Scott) commencent à piller la réserve et commette l’erreur de traverser le cours d’eau. Tarzan veille.
Pour incarner Tanya, Lesser se tourne vers Eileen Patricia Augusta Fraser Morison connu plus simplement sous le nom de Patricia Morison, une actrice cantonnée longtemps à des rôles de méchantes avant de connaitre le succès dans des comédies musicales à Broadway. Elle a eut une longévité exceptionnelle en s’éteignant en 2018 à l’âge de 103 ans. Patricia Morison au naturel et dans son personnage
Si on retrouve Neumann à la réalisation pour la troisième fois, le film initialement appelé "Tarzan’s Dangerous Game" a été scénarisé par Jerry Gruskin et Rowland Leigh.
Peu d’anecdotes sur le tournage qui se fit entre septembre et novembre 1946 et une sortie en janvier 1947. Tout juste peut-on indiquer que la scène finale, une charge d’éléphants rappelant les grandes heures de la MGM, a été supervisée par B. Reeves « Breezy » Eason à qui l’on doit la course de chars dans le film muet Ben-Hur (1925) et l’attaque de La Charge de la brigade légère (1936).
Entre ce film et le précédent, Weissmuller avait retrouvé Buster Crabbe pour le film "Swamp Fire" qui n’eut pas le succès escompté.
Une petite pause pour le couple vedette
Enfin pour terminer, un mot sur Johnny Sheffield, devenu trop vieux pour continuer à faire des bêtises et qui traverse le film comme un fantôme ne trouvant vraisemblablement plus sa place au sein de la franchise. Lesser ne s’y est pas trompé et a libéré le jeune adulte qui avait de toute manière diverses propositions à sa portée. Il devint Bomba, the Jungle Boy inspiré des livres de Roy Rockwood (Pseudo du syndicat Stratemeyer). Il tourna 12 films entre 1949 et 1955 avant de se retirer du métier et de se recycler dans divers domaines (l’immobilier entre autres). Son dernier tournage fut un épisode de 25 minutes servant de pilote à une série "Bantu, The Zebra Boy" qui ne vit jamais le jour. Le pilote ayant disparu aussi, on n’en sait pas plus. Si vous regardez sur certains sites, vous aurez une allusion à "Zim Bomba", une série de 13 épisodes diffusés à la télévision en 1962. Il s’agit d’un remontage des douze films tournés. La dernière pour Johnny Sheffield
Suite en dessous...
Après quatre films qui empruntaient quelques idées aux romans avec secte, cités et monde perdu, Lesser décide de revenir à un film d’aventure de jungle plus classique.Comme la menace féminine a plutôt été efficace dans le précédent, il renouvelle l’expérience avec cette fois-ci une chasseresse.
Suite à la guerre, les zoos manquent cruellement d’animaux dans leurs enceintes. C’est pour remédier à cela qu’est envoyé Tanya Rollins et son équipe en Afrique sur les terres du roi Farod (Charles Trowbridge) qui autorise l’équipe à ne prélever qu’un couple par espèce. L’autre condition étant de ne pas traverser la rivière où commence le domaine de Tarzan. Peu soucieux de respecter les règles et se mettant d'accord avec le neveu du roi, Ozira (Ted hecht) qui complote pour assassiner son oncle et son fils Suli (Maurice Tozin) prétendant au trône, Tanya et son bras droit Smithers (Wallace Scott) commencent à piller la réserve et commette l’erreur de traverser le cours d’eau. Tarzan veille.
Pour incarner Tanya, Lesser se tourne vers Eileen Patricia Augusta Fraser Morison connu plus simplement sous le nom de Patricia Morison, une actrice cantonnée longtemps à des rôles de méchantes avant de connaitre le succès dans des comédies musicales à Broadway. Elle a eut une longévité exceptionnelle en s’éteignant en 2018 à l’âge de 103 ans. Patricia Morison au naturel et dans son personnage
Si on retrouve Neumann à la réalisation pour la troisième fois, le film initialement appelé "Tarzan’s Dangerous Game" a été scénarisé par Jerry Gruskin et Rowland Leigh.
Peu d’anecdotes sur le tournage qui se fit entre septembre et novembre 1946 et une sortie en janvier 1947. Tout juste peut-on indiquer que la scène finale, une charge d’éléphants rappelant les grandes heures de la MGM, a été supervisée par B. Reeves « Breezy » Eason à qui l’on doit la course de chars dans le film muet Ben-Hur (1925) et l’attaque de La Charge de la brigade légère (1936).
Entre ce film et le précédent, Weissmuller avait retrouvé Buster Crabbe pour le film "Swamp Fire" qui n’eut pas le succès escompté.
Une petite pause pour le couple vedette
Enfin pour terminer, un mot sur Johnny Sheffield, devenu trop vieux pour continuer à faire des bêtises et qui traverse le film comme un fantôme ne trouvant vraisemblablement plus sa place au sein de la franchise. Lesser ne s’y est pas trompé et a libéré le jeune adulte qui avait de toute manière diverses propositions à sa portée. Il devint Bomba, the Jungle Boy inspiré des livres de Roy Rockwood (Pseudo du syndicat Stratemeyer). Il tourna 12 films entre 1949 et 1955 avant de se retirer du métier et de se recycler dans divers domaines (l’immobilier entre autres). Son dernier tournage fut un épisode de 25 minutes servant de pilote à une série "Bantu, The Zebra Boy" qui ne vit jamais le jour. Le pilote ayant disparu aussi, on n’en sait pas plus. Si vous regardez sur certains sites, vous aurez une allusion à "Zim Bomba", une série de 13 épisodes diffusés à la télévision en 1962. Il s’agit d’un remontage des douze films tournés. La dernière pour Johnny Sheffield
Suite en dessous...
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- Gradatio
- Manitou
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Re: Tarzan (Cinéma et TV)
23) Tarzan and the Mermaids
Sur un scénario de l’un des habitué de la franchise, caroll young, Lesser confie la réalisation à robert Florey, un Franco-américain ayant fait l’essentiel de sa carrière à Hollywood mais aussi Karl Struss, directeur de la photographie nominé à quatre reprises aux Oscars dont il en remporta un en 1929 et Dmitri Tiomkin pour la musique. Ce dernier lui aussi nominé à quatre reprises pour trois victoires à la prestigieuse cérémonie.
Malgré cette folie des grandeurs, le sort s’acharnera sur le producteur. Il fut victime d’une crise cardiaque l’obligeant à rentrer précipitamment au pays. Un ouragan ravagea une partie des décors et détruisit le matériel. Bref, la poisse et un résultat très moyen. Si on doit trouver une chose positive, c’est que Weissmuller tomba amoureux du pays et s’installa par la suite à Acapulco. Tarzan récupère dans son filet de pêche une jolie femme, Mara (Linda Christian). Elle a fuit son pays natal, l’Aquatanie afin d’éviter un mariage forcé avec le dieu Balu laissant derrière elle son véritable amour, Tiko (Gustavo Rojo). Tarzan et Jane (il est expliqué que Boy est parti faire des études) raccompagnent la jeune femme en récupérant au passage le commissaire local (Edward Ashley) et Benjy, le facteur chantant (John Laurenz). Sur place, ils découvriront que le grand prêtre (George Zuko) et l’étrange dieu, une idole animée (Fernando Wagner) ne sont pas forcement ce qu’ils semblent être. Petite pause
J’ai vu ce film à deux reprises quand j’étais gamin et je n’avais pas aimé à l’époque. Peu d’action mis à part la présence d’une pieuvre géante, je sais ce qui m’avait gêné alors quand je l’ai revu dans les années 90 sur Ciné Cinéfil. Bon déjà, je trouvais le titre trompeur (pas la moindre sirène) mais à l’époque, ma mère m’avait expliqué l’image de la connotation avec les nageuses du film. La présence du chanteur qui monopolise du temps qui aurait pu être dédié à plus d’action et malheureusement un Johnny Weissmuller bedonnant, visiblement à cours de forme pour le rôle.
Ce fut d’ailleurs aussi le constat de Lesser puisqu’alors qu’il restait un film sur le contrat de l’acteur, ce dernier demanda une rallonge financière pour le tourner. C’était l’occasion rêvée pour le producteur de tourner la page en libérant sa vedette. La dernière baignade pour notre acteur
Weissmuller, tout comme Sheffield rebondit très vite en devenant Jungle Jim dans 16 films entre 1948 et 1955 et une saison à la télé à travers 26 épisodes d’une vingtaine de minutes qui sont bien agréables à regarder. La suite fut moins réjouissante pour celui qui sera toujours le meilleur Tarzan à l’écran pour toute une génération. Il dilapida sa fortune, finit par perdre la tête et termina ses jours dans un asile.
Une page de l’histoire de Tarzan au cinéma semblait se tourner. Pourtant, la suite allait être dans la continuité de ces six derniers films. Nous commencerons à voir la prochaine fois les débuts du successeur de Weissmuller, Lex Barker.
Pour ce sixième et dernier film de Weissmuller, Lesser voit les choses en grand. Avec un budget d’un million de dollars (à titre de comparaison, les autres étaient aux alentours des 700 000), il se rend au Mexique pour un tournage en extérieur dans les ruines de Teotihuacán et Pie de Cuesta, une lagune au large d’Acapulco, les falaises de la Quebrada et les intérieurs aux studios Churubusco.Sur un scénario de l’un des habitué de la franchise, caroll young, Lesser confie la réalisation à robert Florey, un Franco-américain ayant fait l’essentiel de sa carrière à Hollywood mais aussi Karl Struss, directeur de la photographie nominé à quatre reprises aux Oscars dont il en remporta un en 1929 et Dmitri Tiomkin pour la musique. Ce dernier lui aussi nominé à quatre reprises pour trois victoires à la prestigieuse cérémonie.
Malgré cette folie des grandeurs, le sort s’acharnera sur le producteur. Il fut victime d’une crise cardiaque l’obligeant à rentrer précipitamment au pays. Un ouragan ravagea une partie des décors et détruisit le matériel. Bref, la poisse et un résultat très moyen. Si on doit trouver une chose positive, c’est que Weissmuller tomba amoureux du pays et s’installa par la suite à Acapulco. Tarzan récupère dans son filet de pêche une jolie femme, Mara (Linda Christian). Elle a fuit son pays natal, l’Aquatanie afin d’éviter un mariage forcé avec le dieu Balu laissant derrière elle son véritable amour, Tiko (Gustavo Rojo). Tarzan et Jane (il est expliqué que Boy est parti faire des études) raccompagnent la jeune femme en récupérant au passage le commissaire local (Edward Ashley) et Benjy, le facteur chantant (John Laurenz). Sur place, ils découvriront que le grand prêtre (George Zuko) et l’étrange dieu, une idole animée (Fernando Wagner) ne sont pas forcement ce qu’ils semblent être. Petite pause
J’ai vu ce film à deux reprises quand j’étais gamin et je n’avais pas aimé à l’époque. Peu d’action mis à part la présence d’une pieuvre géante, je sais ce qui m’avait gêné alors quand je l’ai revu dans les années 90 sur Ciné Cinéfil. Bon déjà, je trouvais le titre trompeur (pas la moindre sirène) mais à l’époque, ma mère m’avait expliqué l’image de la connotation avec les nageuses du film. La présence du chanteur qui monopolise du temps qui aurait pu être dédié à plus d’action et malheureusement un Johnny Weissmuller bedonnant, visiblement à cours de forme pour le rôle.
Ce fut d’ailleurs aussi le constat de Lesser puisqu’alors qu’il restait un film sur le contrat de l’acteur, ce dernier demanda une rallonge financière pour le tourner. C’était l’occasion rêvée pour le producteur de tourner la page en libérant sa vedette. La dernière baignade pour notre acteur
Weissmuller, tout comme Sheffield rebondit très vite en devenant Jungle Jim dans 16 films entre 1948 et 1955 et une saison à la télé à travers 26 épisodes d’une vingtaine de minutes qui sont bien agréables à regarder. La suite fut moins réjouissante pour celui qui sera toujours le meilleur Tarzan à l’écran pour toute une génération. Il dilapida sa fortune, finit par perdre la tête et termina ses jours dans un asile.
Une page de l’histoire de Tarzan au cinéma semblait se tourner. Pourtant, la suite allait être dans la continuité de ces six derniers films. Nous commencerons à voir la prochaine fois les débuts du successeur de Weissmuller, Lex Barker.
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.