† Jean-Luc Godard - Un géant du cinéma nous a quitté

[poopie]

Jean Luc Godard est parti.
Triste nouvelle.

Modération : sujet déplacé dans une section plus adéquate avec un titre plus explicite

[Gradatio]

Bof! J'ai jamais aimé ce qu'il faisait.

Néanmoins, qu'il repose en paix.

[pak]

Pareil... Ce n'est pas le terme de géant qui me vient à l'esprit en parlant de son cinéma. D'ailleurs je n'ai jamais compris comment il a pu tourner autant de films qui faisaient 523 entrées...

Mais bon, on va avoir droit à la valse médiatique sur le père de la Nouvelle Vague comme je l'ai déjà entendu... Après, entre un Godard et un Ducobu, bon, ben, je préférerai presque le second !

[reedff]

Avec A bout de souffle c'était un nouveau souffle dans le cinéma, j'aimais bien ses premiers films seulement pour les acteurs, Bébel, BB, Palance. A part ses premiers films, le reste ne vaut pas grand chose mais comme il avait été adoubé par les médias, il était forcément formidable.

[pak]

Voilà...

Godard n'était ni Scorsese, ni De Palma, ni Blier, ni Tavernier... Bref, pas loin de zéro question caméra.

Mais il y avait les acteurs. Il n'a jamais été aussi bon que lorsqu'il filmait Anna Karina ou Belmondo. Des fulgurances d'amour.

Des moments, des fulgurances, donc, liés à la jeunesse. Vites rattrapés par un certain snobisme et une arrogance intellectuelle que je n'arrive pas à digérer. J'ai revu récemment Alphaville et La Chinoise, c'est repoussant.

Quant à ce qu'il a produit à partir des années 1980, pour moi, c'est irregardable.

Son collègue Truffaut avait su évoluer, au point d'ailleurs, sur ses derniers films, à revenir dans un style classique sur lequel il avait vomi toute sa jeunesse...

La mort d'une personne est toujours triste, mais je ne pleurerai pas sur son "œuvre".

[Tovenaar]

Alphaville

(1965)
Mais quel foutage de gueule c'était !
Le cinéma de science-fiction français avait accouché d'un pet, même la rédaction de la revue "Fiction" avait été écœurée par les louanges reçues de la part des lecteurs des "Cahiers du cinéma" et d'autres zigotos qui chiaient sur le "cinéma de genre".

François Truffaut, en tournant son film Fahrenheit 451 (1966) en Angleterre, avait quand même respecté les amateurs de science-fiction et le public en général.

[grip]

En voilà bien un de surfait! Chiant au possible, son "cinéma" adoubé D OFFICE par l'intelligentsia des Cahiers du cinéma et autre Positif, était incompréhensible et sur certains films comme Je vous salue Marie, fortement voyeuriste (gros plan complètement gratuit sur l'actrice M Detmers). La plupart du temps, lui-même ne savait pas où allait son film (voir à ce propos l'interview croisée de Delon et Belmondo...édifiant!) ...mais c'était Môssieur Godard, donc on lui passait tout...De cette Nouvelle vague, dont quasiment aucun film ne passe en début de soirée, je ne retiendrai personnellement rien et ceux qui voulait tout renverser reviendront au classicisme, comme Chabrol ou Truffaut et y delivreront leurs meilleurs films. Les autres...soit oubliés, soit suivi seulement par quelques aficionados n'ayant plus aucun recul.
Comme quoi, un bon film, c'est d'abord un scénario cohérent qui va apporter le rire, l'émotion, la stupéfaction, l'effroi...mais pas l'incompréhension au point de ne plus s'y intéresser, comme ceux de Godard donc.

Correction: c'était dans Prénom Carmen et pas Je vous salue Marie pour l'actrice. Maruschka Detmers. Cependant Godard a continué dans la putasserie longtemps encore dans les années 90...

[poopie]

Moi j'ai découvert avec Godard que le cinéma pouvait être intelligent.

[grip]

Comme on dit poopie, chacun ses goûts...mais ne pas confondre intelligent et prétentieux...

[poopie]

Comme on dit poopie, chacun ses goûts...mais ne pas confondre intelligent et prétentieux...

Je porte depuis des années beaucoup d'intérêt au travail de Godard mais ce n'est pas ici qu'il faut en parler.
Je ne rentrerai donc pas dans la discussion.

[grip]

Mais tu as tout à fait le droit. Je trouve son cinéma abscons (et pas en deux mots) mais encore une fois il en faut pour tous les goûts.

[Tovenaar]

Si le cinéma de Jean-Luc Godard est intelligent, je dois être un "sous-développé mental".

[grip]

Après avoir révolutionné le genre avec Pierrot le fou et inventé le cinéma "en prise avec la réalité ", il est passé ensuite dans les années 80 à un cinéma porté fortement sur le cul, avec certaines scènes qui ferait bondir les féministes 2.0 d'aujourd'hui, ce qui ne serait peut être pas un mal , puis dans la décennie suivante à un collage d'images pseudo documentaire avec en voix off, un ton lenifiant et donneur de leçon insupportable. Mais après tout pourquoi pas? Il est seul maître à bord et a raison de faire ce qui lui plaît.
En revanche, ce que je ne supporte pas, ce sont ces magazines totalement acquis à sa cause, type Positif, où chacun de ses films était forcément un chef d'œuvre. Un peu d'objectivité de leur part , en admettant qu'il avait vrillé sur la fin de sa carrière, n'aurait pu que rehausser le niveau de certains autres faits dans le passé.
Dans un genre complètement différent, voir certains Mocky des années 70 et 80 et ces derniers films faits dans les années 2000, donnent le même sentiment...

[grip]

C est l'impunité vis à vis de Godard par ces journaux, qui finalement à un effet contre productif sur ce cinéma fait pour une caste de plus en plus minimaliste...

[poopie]