Raymond a écrit : dim. 09 avr. 2023, 18:49
Quelles sont les impressions sur
la Flèche ardente dans votre forum ?
Eh bien, elles sont partagées.
Certains s'en contentent, satisfaits d'avoir un album de plus pour leur collection. Et puis, si on veut acheter des nouveautés, bien obligés, puisque presque tous les grands de la BD sont morts...
D'autant que, fort habilement, l'éditeur s'est arrangé pour coupler la sortie de La Flèche Ardente avec celle d'une édition collector du Rayon U...
Enfin, considération générale, je constate que les standards d'exigence de qualité ont baissé, tant du côté amateurs que du côté éditeurs.
Quant au côté auteurs, ils font ce qu'ils peuvent, ne disposant plus d'aucun support pour maturer leur art...
Pour ma part, je n'arrive pas à m'y intéresser ! Je suis un admirateur de Blake et Mortimer, mais pas du Rayon U.
Moi non plus, La Flèche Ardente ne m'intéresse pas.
Je pense que le Rayon U aurait dû rester un 'one-shot', et que si La Flèche Ardente est justifiée sur un plan mercantile, elle ne l'est pas du tout sur le plan artistique.
De ce que j'ai pu voir, le dessin est approximatif, mais ça passe, par rapport à la baisse de niveau d'exigence des amateurs...
Je me faisais récemment la réflexion, suite à l'appréciation d'un membre du forum qui trouvait que ce n'était pas si mal en voyant une production récente, alors qu'il y a quelques années ça ne serait pas passé.
Pour revenir au Rayon U, je ne l'ai pas, même si je l'ai lu. Comme dit plus haut, c'est une œuvre de jeunesse de Jacobs, un peu trop démarquée à mon goût de Flash Gordon, tant pour le thème que pour le style graphique.
Si on lit le Flash Gordon d'Alex Raymond, et le Rayon U à la suite, on ne peut s'empêcher de ressentir un phénomène d'écho.
Et c'est bien compréhensible, Jacobs en sortait, puisqu'il venait d'assurer la continuité de Flash Gordon, suite à l'interruption d'approvisionnement des planches de Raymond, pour cause de guerre.
Et au sujet de La Flèche Ardente, c'est du Canada Dry ; ça ressemble à du Jacobs, ça a la couleur du Jacobs, mais ça n'en est pas...
Et puis, qu'est-ce qu'on dirait si on voyait à présent sortir la continuité de Totor et la Patrouille des Hannetons, de Hergé, avec le même style graphique (semblable à celui des Soviets) ?
Eh bien, hélas, je pense que ça se vendrait, vu le niveau de peu d'exigence auquel nous sommes arrivés...
Le parallèle que je viens de faire n'est pas innocent, je voulais souligner l'incongruité de continuer l’œuvre d'un auteur à partir d'une période juvénile de l'évolution de son style.
C'est dire si les éditeurs et les auteurs sont actuellement en manque d'idées originales...
