Gaston Lagaffe

[Lord Foxhole]

Le gag réside dans la réplique finale.

Le gag joue sur l'incompatibilité technologie-humour de Gaston.

A mon avis, c'est moins un gag qu'une réflexion sur la forme d'humour développée dans la série originale Gaston Lagaffe....
Gaston n'est vraiment drôle que placé dans son contexte des années 1950-60-70... Après, ça devient de plus en plus difficile : le travail de bureau a changé, la technologie a évolué, la société n'est plus la même... D'ailleurs, Gaston dans les années 1980, même scénarisé et dessiné par Franquin, n'était plus vraiment marrant. Son temps était passé....

J'ai déjà donné mon avis ici : reprendre Gaston Lagaffe aujourd'hui, alors que Franquin lui-même avait déjà fait le tour de la question, c'est une entreprise plutôt vaine.

[Regulator]

Tout à fait.
Les deux ne sont pas incompatibles.

[Nasdine Hodja]

D'où vient cette planche ? Du journal Spirou ou d'un livre rempli d'hommages ?

Ça reste à vérifier de visu mais, en croisant le fil twitter de l'un des auteurs et l'index de BDO, on peut raisonnablement opter pour une première publication dans le n°4129 de Spirou (avant reprise dans l'album La galerie des gaffes) :

[Arlok]

Les Tifous semblent donc être la cause majeure qui explique la vente des droits de Gaston, selon Christian Mauron :
«Le «Gastongate» est né en Valais»

(…) Franquin, qui n’a pratiquement pas été payé pour son énorme travail, est laminé par ce dossier judiciaire. Au cours d’un procès fleuve qui durera dix ans, il est de surcroît accusé de posséder des comptes cachés en Suisse et se retrouve sous la menace d’un redressement fiscal d’un montant faramineux. Aux abois, bien que ce délit présumé s’avère au final sans fondement, atteint dans sa santé, l’artiste sera contraint de vendre les droits d’exploitation de «Gaston Lagaffe». Un malheur qui fait le bonheur de Jean-François Moyersoen, déjà propriétaire des droits du «Marsupilami» via sa société monégasque, Marsu Productions. (…)

Alors que «Les Tifous» sont morts-nés, le dessinateur enverra à Mauron ce dessin de Gaston, mort au bout d’une corde.

[Gradatio]

Terrible ce dessin

Ne peut on pas lui foutre la paix désormais ?

[Jean-Louis]

Ben non, il y a du pognon à faire.

[Lord Foxhole]

Les Tifous semblent donc être la cause majeure qui explique la vente des droits de Gaston, selon Christian Mauron :
«Le «Gastongate» est né en Valais»

Il est juste extraordinaire de constater que cette affaire reste entourée de beaucoup de discrétion...
J'ai retrouvé ici un article de juin 2017 :
https://www.actuabd.com/Rendez-nous-Les ... e-Franquin

Rendez-nous Les Tifous, le dernier chef-d’œuvre de Franquin !!!

On l’apprend par une enquête de Christian Rappaz pour l’hebdomadaire suisse L’Illustré : depuis près de trente ans, une banque suisse, la Banque cantonale du Valais, tient prisonnier dans ses coffres un univers fabuleux créé par André Franquin : Les Tifous. Un projet de dessin animé furtivement sorti sur les écrans (seuls 25 épisodes sur les 78 prévus ont été diffusés) pour lequel le maître belge a créé plus de 3000 dessins. C’est un imbroglio judirico-financier typiquement suisse qui bloque le dernier grand chef-d’œuvre de Franquin. À jamais ?

Nous sommes en 1987, Christian Mauron, producteur de plusieurs centaines de documentaires, notamment sur les auteurs de bande dessinée, approche André Franquin pour lui commander un dessin animé ludique et pédagogique.
L’auteur de Gaston Lagaffe revient le voir avec trois personnages : le sage, le fou et le poète. Les Tifous sont nés, et avec eux un univers où « le ciel est jaune, l’herbe bleue et les éléphants à fleur » seulement contrarié par un méchant, Bêtnoir.
Pendant des mois, André Franquin, Yvan Delporte mais aussi Jean Léturgie et Xavier Fauche, travaillent d’arrache-pied sur la confection des 26 premiers épisodes, le producteur ayant trouvé un financier suisse : Jean Dorsaz, les contacts avec les chaînes TV francophones et étrangères s’avérant enthousiastes. « Nous allions tous les quinze jours à Bruxelles pour travailler, nous raconte Xavier Fauche. C’était génial ! »

Mais hélas, l’homme d’affaire valaisan est en indélicatesse avec la Banque cantonale du Valais, son organisme de financement, lequel avait obtenu en nantissement l’entièreté des droits sur la série. Après une première diffusion (seuls 25 épisodes sur les 78 prévus ont été diffusés) et une multitude de procès et de coups de théâtre, Les Tifous sont restés englués dans cette toile politico-judiciaire. Jusqu’à aujourd’hui.

Jusqu’ici, le producteur suisse s’était tu. Mais cette fois, profitant de l’année des 60 ans du Gaffeur, il a décidé de l’ouvrir, et ce sont ses propos qui ont été recueillis par L’Illustré voici quelques jours.
Seront-ils suffisants pour dénouer ce nœud gordien et rendre au public le dernier chef-d’œuvre de Franquin ? On l’espère ! Quand on pense que près de 3000 dessins de Franquin dorment dans des coffres ne demandant qu’à être imprimés, adaptés et diffusés, on enrage !
D’après nos renseignements, la fille de Franquin a récupéré tous les droits sur les dessins et les personnages, mais le doute subsiste quant au périmètre juridique de leur usage. Nous sommes donc encore dans le flou.
Rendez-nous les Tifous, bande de fous !

[Article corrigé le 8 juin 2017]
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))