captainbop a écrit :Bonjour à Tous,
J'ai écrit :
Par curiosité, pour comparer les difficulté rencontrées, d'un éditeur à l'autre, par les scénaristes et dessinateurs,
je cherche à entrer en contact avec Pimpfeur ayant connaissances sur
- l'élaboration de scénarios de Buck Danny (années 50/60)
- la technique de réalisation des planches (même époque),
mettant en valeur une 'éventuelle incidence sur l'oeuvre, du fait de l'intervention du directeur de publication, ou "artistique", de la commission de censure, du correcteur, voire du chargé du lettrage.
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Jean-Louis a écrit :
"Quant à la question de Captainbop, personne n'en connaît apparemment la réponse, et surtout elle est très mal posée ; elle demanderait d'être formulée beaucoup plus simplement. "
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Re: si j'avoue volontiers que les "phrases" sont un peu longues, à la relecture la question me semble claire.
Elle est compréhensible, mais elle est trop vague...
Pour résumer, si j'ai bien compris, tu voudrais savoir s'il y a eu des mesures de censure sur Buck Danny.
Déjà, il faut prendre en compte que Charlier et Hubinon étaient des professionnels aguerris ; donc il y avait en amont une grande part d'auto-censure. Ils savaient très bien ce qui pouvait passer ou pas.
Ensuite, pour tous les éditeurs, Dupuis comme les autres, c'était uniquement les produits édités qui passaient en commission de censure ; il n'aurait pas été réalisable qu'un membre de la commission se place systématiquement derrière l'épaule du dessinateur pour vérifier si son travail était conforme.
Là encore, un processus d'auto-censure était effectué par un collaborateur de l'éditeur, pour vérifier les planches avant impression.
Les choses se passaient différemment entre Dupuis, qui employait directement des auteurs habitant à proximité, et un éditeur de PF comme Artima, qui recevait en majorité des planches de l'étranger (assez souvent à l'insu des auteurs). Pour cette raison, pour les éditeurs de PF, une équipe de retoucheurs mettait en conformité avec la censure le matériel reçu.
Apparemment, les frères Giordan subissaient le même traitement, du fait de leur éloignement géographique.
Mais la censure chez Artima était moins drastique que chez Dupuis. D'une part, parce qu'Artima était français (forme de protectionnisme), et à partir du moment où cet éditeur a mis la mention 'pour adultes' sur ses publications, suite à des démêlés avec la dite commission. De fait, il n'était pas rare de voir du nichon chez Artima, alors que c'était impensable chez Dupuis.
Concernant les différences entre le scénario écrit et le résultat dessiné (hors intervention de l'éditeur et des problèmes de censure), s'il y en avait, elles se faisaient suite à discussion entre le dessinateur et son scénariste (à moins que le scénariste laisse le dessinateur faire librement des modifications, question d'entente entre eux).
Pour le PF, le relationnel était très souvent inexistant (il n'était par rare que le dessinateur ait dessiné pendant des années une série, sans jamais avoir communiqué avec le scénariste, ni ne l'avoir rencontré).
Il y a encore le cas des séries non francophones, qui nécessitaient une traduction et adaptation...
Le lettreur (quand le dessinateur ne s'occupait pas du lettrage), quant à lui, n'était pas censé procéder à la moindre modification du texte. S'il le faisait, c'était sur injonction de l'éditeur ou de l'un de ses collaborateurs.
Pour revenir à Buck Danny, pour les détails, voir les ouvrages indiqués par JYB.