René Goscinny est né à Paris dans une famille juive, originaire de Pologne et d'Ukraine... Mais au bout de quelques années, ses parents et lui (naturalisés français) sont allés s'établir en Amérique du Sud, en Argentine. Le père, ingénieur, est décédé de mort natuelle en 1943.mario a écrit : ↑mer. 17 juin 2020, 13:32Goscinny et sans doute Morris, dans un souci de plaire à un large public, se gardaient bien d'afficher leurs convictions politique. Je les classerais au centre-droit, la droite modérée. Ce n'était pas des prolos. Et ils devaient être assez conservateurs comme un peu tout le monde à leur époque. on sait les déboires qu'a connu Goscinny avec la génération 68 lorsqu'il était rédac-chef de Pilote.
Par la suite, en 1945, René Goscinny et sa mère sont allés s'établir aux États-Unis, où il a tenté (sans grand succès) de faire carrière.... C'est seulement au tout début des années 1950 qu'il est allé s'établir en Europe.
En somme, quand il débarque sous nos latitude, René Goscinny a une vision relativement neutre de ce qu'il voit.... La France est un pays où il n'a pratiquement pas vécu, et il n'a pas connu directement la guerre (mais, néanmoins, a perdu une partie de sa famille à cause de la Shoah). Et question fortune, il n'en a pas.... Il semble qu'après le décès de son père, sa mère et lui aient vécu dans une certaine précarité.
Pour autant que je sache, si René Goscinny a atteint un certain niveau de fortune, c'est par le biais de son travail et parce qu'il a eut beaucoup de chance. Je doute qu'il ait jamais possédé une Rolls-Royce ou s'être acheté un château... Tout le monde l'a décrit comme un gars qui connaissait bien son métier, était très humain et sympa avec ses collaborateurs, ouvert d'esprit, donnant leur chance à des artistes totalement inconnus et qui faisaient des trucs qui ne le séduisaient pas forcément (il a directement avoué à Philippe Druillet que ses BD le laissait perplexe).
Le fait que certains collaborateurs de Pilote, en 68, se soient dressés contre lui était une absurdité.... Et pratiquement tous l'ont bien reconnu par la suite : ils étaient trop jeunes, encore trop cons, et pensaient que contester l'autorité de René Goscinny était une obligation de l'air du temps. Par bêtise, ils ont brisé une belle relation de confiance : Goscinny n'a jamais compris pourquoi ils s'étaient montré aussi désagréables et ingrats envers lui....
Bref : désolé de le dire, Pilote a été une victime collatérale de Mai 68 et de son esprit de contestation.... Le journal ne devait jamais s'en remettre après ça.