Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Tovenaar
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Tovenaar »

Gradatio a écrit : jeu. 23 sept. 2021, 07:21 Merci à tous :jap:

En effet, pour le second, la signature a l'air de correspondre.

Pour Drake, je vais partir du principe sous réserve que c'est bien Stanley Albert l'auteur des illustrations. Si c'est démenti par la suite, je ferai un erratum.
https://www.pulpartists.com/Drake.html

In 1939 Stanley Albert Drake studied the human figure at the Art Students League with George Bridgman (1865-1943), where he met other artists who drew interior story illustrations for Fiction House Publications. He soon submitted his own work to Fiction House. His interior story illustrations for pulp magazines were signed "S. A. Drake"

Drake-sign.jpg
Drake-sign.jpg (23.61 Kio) Vu 1422 fois

He also sold a few freelance covers to pulps, such as Personal Adventure Stories, Detective Book, Exciting Detective, Popular Sports, and Western Aces, which were credited on the contents page to "Albert Drake." He painted the cover of Volume 1 Issue 1 of Planet Stories, which he signed in the lower right corner, "A. Drake."

Pour comparer :
Gradatio a écrit : mer. 22 sept. 2021, 10:22 Image
Pour moi, celle-ci est celle de Stanley Albert Drake même si dans sa bio, il n'est pas fait mention de ce travail.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Merci Tov. Ça a l'air de correspondre.

Je vais faire ça dans la journée.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Ki-Gor, les illustrateurs partie 2 : Stanley Albert Drake

Pour les deux récits suivant, nous avons donc une nouvelle signature qui semble correspondre à cet illustrateur.
Drake-Photo.jpg
Je vous propose sa bio écrite par David Saunders en 2009. Il s'agit, comme la précédente, d'une traduction que j'ai légèrement modifiée pour que la traduction française soit plus cohérente venant du site dont Arruziel et Tov ont parlé. Vous pourrez y trouver d'autres illustrations que je n'ai pas repris ici.

Stanley Albert Drake est né le 9 novembre 1921 à Brooklyn, New York. Son père de trente ans était Allen Drake, un acteur de vaudeville britannique qui s'est finalement fait une carrière en interprétant des personnages dans des émissions de radio des années 1940, telles que Gangbusters , Young Widow Brown , Second Husband , Helen Trent, Backstage Wife, Stella Dallas et The Kate. Heure Smith.

Alors que le père luttait pour gagner sa vie, la mère travaillait comme infirmière dans un hôpital de Hackensack, dans le New Jersey, où la famille a déménagé dans un immeuble sur Lehi Street. Il a abandonné l'école secondaire en 8e année pour tenir le comptoir du camion à beignets de Dugan pour un dollar par jour et pour travailler le week-end dans la salle de cinéma locale.

Selon l'artiste, "Je regardais des magazines de pulp en 1937 comme Cowboy Stories, Love Stories, Breezy Stories - et ils avaient ces petites illustrations en noir et blanc. À seize ans, j'ai décidé de faire des illustrations comme celles que j'ai vues, alors j'en ai fait une demi-douzaine, je les ai emmenés dans une maison d'édition à New York et j'ai réussi à les vendre. En parlant des pulps, j'avais une théorie selon laquelle les hommes qui ont fait ces beaux dessins savaient ce qu'ils faisaient, et ils avaient l'air bien, alors j'avais l'habitude de prendre du papier calque et de tracer les lignes. De cette façon, je pensais que j'aurais une idée dans mon esprit pour savoir comment dessiner des gens. Après avoir fait des centaines de calques de têtes, je l'ai essayé par moi-même, à main levée. En faisant autant de choses, j'ai réalisé comment les têtes étaient construites. "

En 1939, il étudie la figure humaine à l'Art Students League avec George Bridgman (1865-1943), où il rencontre d'autres artistes qui dessinent des illustrations d'histoires intérieures pour Fiction House Publications. Il a rapidement soumis son propre travail à Fiction House. Ses illustrations d'histoires intérieures pour les magazines pulp ont été signées "SA Drake".

Il a également vendu quelques couvertures indépendantes à des pulps, tels que Personal Adventure Stories, Detective Book, Exciting Detective, Popular Sports et Western Aces , qui ont été crédités à "Albert Drake". Il a peint la couverture du tome 1 numéro 1 de Planet Stories , qu'il a signé dans le coin inférieur droit, "A. Drake".

Il a été enrôlé en 1942 et a servi dans une unité de camouflage de l'Army Corps of Engineers et s'est spécialisé dans la peinture des pistes d'aérodrome. Alors qu'il était en poste en Caroline du Sud, il a rencontré et épousé Betty Lou Smith. En 1945, il est envoyé aux îles Mariannes dans le Pacifique.
Selon l'artiste, "La Seconde Guerre mondiale avait vidé le vivier d'artistes de New York, et quand je suis sorti du service en 1946, il y avait littéralement un artiste pour cent créneaux. Vous pouviez trouver du travail sans aucune formation. J'ai appris sur le tas."

Dans la période d'après-guerre, il a dessiné des intérieurs et peint des couvertures de pulps pour Action Stories, Detective Tales, Dime Detective, Exciting Detective, FBI Detective, Fifteen Mystery Stories, North-West Romances, Ten Detective Aces, 10-Story Detective et Western Trails. .

En 1950, son principal revenu était le dessin au trait pour la publicité. « Il y avait tellement de travaux de dessin au trait que j'ai fini par créer mon propre studio. Notre slogan était « Le meilleur en ligne ! » J'avais dix personnes qui travaillaient pour moi et nous n'avons fait que des dessins au trait pour les agences de publicité." Les Drake avaient déménagé à Levittown à Long Island, NY, où leurs fils Lance et Gary sont nés.
En 1953, il a commencé une bande dessinée à succès et de longue date dans le journal King Features, The Heart of Juliet Jones.
En 1960, il divorce et déménage à Westport Connecticut.

Sa seconde épouse était Sara Jane Strickland. Ce mariage s'est également terminé par un divorce.

Sa troisième épouse était Lainie "Bunnie" Drake, dont les deux fils, Chris et Todd, ont été adoptés par Stan Drake.

Il était un golfeur passionné. Il a contribué aux dessins de Golf Digest et a illustré le livre de 1976, The Touch System for Better Golf.

En 1979, il a commencé la bande Pop Idols pour Universal Press Syndicate, et en 1980, il a commencé la bande Kelly Green pour Dargaud International Publishing, un syndicat français de la bande dessinée.

En 1983, dix ans après la mort du créateur original de Blondie, Chic Young (1901-1973), Stan Drake a été invité à reprendre la bande dessinée classique. Blondie a bénéficié de la ligne sensuelle de Drake jusqu'en 1991.

Selon l'artiste, « j'ai toujours su dessiner, mais pas bien. Au début de ma carrière, j'apprenais ! Je ne savais rien dessiner. mais je n'étais pas un professionnel. J'ai appris sur le tas et j'ai appris ce que j'avais de mieux à faire était de regarder les trucs des autres."


Stan Drake est décédé d'une insuffisance coronarienne dans son sommeil à l'âge de 75 ans le 10 mars 1997.
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Personal Adventure, juillet 1937
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Planet Stories, hiver 1939
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All Star Detective, décembre 1941
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Western Trails, novembre 1946
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Dime Detective, septembre 1948
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Dime Detective, janvier 1949
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The Cartoonist, hiver 1959
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Golf Digest, 1976
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Blondie, 1984

Les illustrations Ki-Gor suivront dans la journée avec les résumés des deux histoires qui s'y rattachent.

A suivre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Ki-Gor Partie 9 : Récits 13 et 14 (Jungle Stories Vol.2 N° 1 et 2)

Les titres où apparait un numéro entre parenthèse sont ceux qui seront réutilisés une seconde fois au cour de la carrière de notre tarzanide.
Sans être sûr à 100%, les illustrations semblent être de Stanley Albert Drake qui nous offre un Ki-Gor Brun.

13) Slaves for the Renegade Sultan (printemps 1942)
Ki-Gor et Hélène rende visite aux M’Balla. Leur ami George a de petits soucis car la saison des pluies tarde à venir et le bétail commence à manquer d’eau. On rajoute à ça la tribu voisine les Nandis qui leur est hostile ainsi que la présence dans le secteur d’un esclavagiste du nom de Black Mike qui désire traverser les terres Massaïs. A peine le temps d’arriver et de saluer leur ami et sa femme Shaliba, que Black Mike débarque. A ses côtés, Ki-Gor reconnait deux guerriers Wandarobos, une tribu pas très sympathique. La négociation est cordiale mais tendue et le devient encore plus quand Mike évoque une alliance avec les Nandis. Ki-Gor, à la surprise générale prend le parti de l’esclavagiste. Une dispute éclate avec George et l’homme de la jungle quitte le village, non sans avoir auparavant dis à Hélène de ne pas l’approuver publiquement. Il se rend dans le village des Nandis et parvient à dissuader le vieux chef Ashwana de négocier avec les blancs. Il repart ensuite pour retrouver George quand il est pris au piège par les Wandarobos. Mais même la tête en bas, Ki-Gor est un redoutable adversaire et il maitrise l’un d’entre eux. Le second parvient à s’enfuir et notre héros n’a d’autre choix que de revenir voir George pour lui expliquer. Les deux amis repartent à la rencontre de Mike et de sa troupe qui s’apprêtent à traverser le territoire sans autorisation. Une nouvelle situation tendue et Mike semble prêt à renoncer en tournant les talons quand Hélène, qui trouve le bonhomme plutôt sympathique essaie de le retenir. Grosse erreur, Mike la ceinture et lui met un pistolet sur la tempe. Le choix est clair : Ou George laisse passer la troupe ou Hélène meurt. Il lui donne un délai et emmène la jeune femme jusqu’à son refuge, une sorte de mini-fort abandonné. Ki-Gor ne compte pas attendre que son ami prenne une décision et la nuit s’introduit dans le camp adverse. Heureusement car dans la bâtisse principale, Mike essaie de profiter de la situation avec la jolie rousse. Un duel entre les deux hommes se termine par un Knock-out pour l’esclavagiste. Le couple s’enfuit du camp et rencontre les Nandis armés de fusil. Ashwana annonce qu’il s’agit d’un cadeau de Mike et qu’ils viennent en chercher d’autres. Quand Hélène fait remarquer au chef que son arme est inutilisable car elle ne possède pas de balle, celui-ci devient furieux et veut faire payer l’affront. Mike débarque avec tous ses hommes et bien armés commence à faire un massacre mais George et ses guerriers viennent à la rescousse. Il faut tout de même que Ki-Gor détruise un barrage permettant d’équilibrer et d’inverser la bataille. Mike réussit tout de même à prendre la fuite.

Un récit basé avant tout sur les dialogues. Les joutes verbales sont assez prenantes à lire mais difficile à résumer. Si vous cherchez un rapport entre le titre et l’histoire, il n’y en a simplement pas. Un des charmes de la série.
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La photo et celle des cinq couvertures qui vont suivre vient de ma reliure. Elle est d'un format plus petit que les pulps individuels. Celà ne se voit pas à l'intérieur mais la couverture est un peu grignotée sur la droite. Il faut prendre aussi en compte la pliure sur la gauche. Je dois y aller délicatement si je ne veux pas abimer cette relique.
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14) Blood Priestess of Vig’Na (1). (Eté 1942)
Notre couple est à la recherche du safari de leur ami David Gray (voir récit 7) porté disparu alors que ce dernier recherchait des preuves que des descendants de vikings vivraient en Afrique. Ils croisent la route d’une patrouille de l’armée qui est à la poursuite d’un indigène. Ki-Gor permet à ce dernier de s’évader à la grande colère du capitaine qui leur explique qu’ils sont sur les traces d’une tribu dirigée par un arabe , El Hakim qui prône la guerre pour libérer l’Afrique des blancs. Ki-Gor et Hélène continue à suivre les traces du safari perdu qui les emmène dans le désert. Dans la première oasis, ils trouvent les cadavres de deux porteurs. Une étrange structure se trouve à proximité. Hélène l’identifie comme étant un ancien Drakkar. Ils continuent leur route mais tombe sur une tempête de sable qui les oblige à se réfugier dans une petite cavité. A son réveil, Hélène se rend compte que la tempête a cessé et que son mari n’est plus à ses côtés, elle regarde aux alentours et voit venir vers elle un géant blond qu’elle prend pour lui mais rapidement, elle voit qu’elle s’est méprise. Celui-ci a à ses côtés une demi-douzaine d’hommes. L’homme essaie d’entamer le dialogue mais la langue est inconnue de la jeune femme. Elle parvient à comprendre qu’il s’appelle Haw Faw Ga et que ses hommes et lui font partie de la tribu des Vig’Na. Il demande à Hélène de les suivre mais celle-ci n’a pas confiance et tente de s’échapper. Elle est stoppée brutalement par un projectile lancé par l’un des guerriers. A son réveil, elle est dans une cage. A ses côtés, David Gray qui lui explique qu’il a réussi à trouver les descendants des vikings mais pas de la façon dont il le prévoyait. Les VIg’Na vivent dans une petite vallée ornée d’un lac difficile d’accès. David sert d’interprète à Hélène lorsqu’ils sont mis en présence de N’Grit, une prêtresse qui commande la communauté. Les cheveux roux d’Hélène la font passer à leurs yeux pour une sorcière et la sanction est la mort par le feu. Haw Faw Ga (dont le prénom est Eric) qui lorgne sur la rouquine, prend sa défense et gagne un peu de temps d’autant plus que l’alerte éclate. Il semblerait que les Ausa, les ennemis héréditaires soit à l’entrée du passage de la vallée. Les guerriers s’organisent et se lancent prêts au combat. N’Grit voit là une occasion de se débarrasser de l’étrangère. Hélène, prévenu par David , anticipe et saute sur son adversaire. Un corps à corps s’ensuit et profitant d’un léger avantage, Hélène prend la poudre d’escampette avec David. Ils ne vont pas très loin rattrapés et ceinturés.
Flashback : Ki-Gor s’éveille et constate que la tempête a cessé. Il décide d’explorer les environs. Il trouve un objet à moitié enterré. Alors qu’il essaie de l’extraire, un groupe lui tombe dessus. Il s’agit de Ausa qui le capture et le ramène à leur camps où il est mis en présence d’El Hakim. Ce dernier prend notre héros pour un Viking et lui demande de lui ramener le dragon de bronze. Un dialogue de sourd s’installe. El Hakim propose alors que son prisonnier soit mis face à un arbre pendant que lui le criblera de flèches sauf s’il parle. Grace à l’intervention de l’indigène qu’il a sauvé au début de l’aventure, El Hakim consent à ce que Ki-Gor ait uniquement un arc pour parer les flèches. L’interrogatoire commence et l’arabe se réjouit de faire agoniser son adversaire mais prompt comme l’éclair, Ki-Gor attrape une flèche au vol et décoche à son tour tuant net son bourreau devant la stupéfaction des Ausa. Il profite de la confusion pour s’emparer d’’un cheval et rejoint Hélène. Il se rend vite compte que celle-ci a été kidnappée. Il repasse par l’endroit où il vivait commencé à déterrer l’objet et finit le travail : Il s’agit d’un énorme marteau. Il ré enfourche sa monture et prend la fuite devant les Ausa revanchards tout en suivant la piste de sa femme. A l’arrivée dans le défilé qui mène à la vallée, il tombe sur les Vig’Na commandé par Éric. Il se prépare au combat en sortant le marteau et là, c’est l’euphorie chez les guerriers. Les Ausa arrivant au même moment, c’est la confrontation. Galvanisé par la présence de Ki-Gor qui taille son chemin à coup de marteau et malgré les armes à feu de leurs adversaires, c’’est un massacre. Ki-Gor ne perd pas de temps une fois la bataille gagnée et parvient à obtenir l’emplacement du village qu’il rejoint au triple galop. Là, il avise la situation. Hélène s’apprête à être brulé vive par les femmes de la tribu dirigé par N’Grit qui a à la main la torche. Dans un geste de dernier espoir, Ki-Gor projette le marteau qui éclate la tête de la descendante des vikings. Considéré comme le dieu Thor et Hélène comme une valkyrie, le couple peut ramener David Gray sain et sauf.

« Comme si Robert E Howard aurait écrit une histoire de Tarzan ». C’est dans ces termes qu’un certain Howard Andrew Jones évoque le récit dans la préface du Volume 3 de Complete Series. S’ il n’a pas tout à fait tort, car nous avons ici l’un des récits les plus violents de la série, l’écriture du texan est tout de même supérieure à ce qui nous est proposé ici. Quoi qu’il en soit, ça reste une très bonne histoire sans temps mort.
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Couverture qui sera réutilisée.
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A suivre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Ki-Gor, les illustrateurs partie 3 : Al Savitt

Tout comme avec Stanley Albert Drake, je ne suis pas sûr que l'illustrateur dont il est question ici soit le bon. La signature semble correspondre (Merci Tov) mais sur la bio qui suit toujours signé David Saunders (en 2013), il est indiqué qu'Al Savitt a commencé à dessiner pour les pulps en 1945. Le fait qu'il n'ai pas été mobilisé pour la guerre lui a peut être permis de réaliser les illustrations du récit 15 en 1942.
AlSavitt-photo.jpg
Al Savitt est né Alfred Savitz le 10 août 1922 à Wilkes Barre, en Pennsylvanie. Son père, Hyman Savitz, est né en 1884 en Russie et est venu en Amérique en 1892. Sa mère, Rose Eskowitz, est née en 1889 en Autriche et est venue en Amérique en 1904. Ses deux parents étaient juifs. Ils se sont mariés en 1914 et ont eu quatre enfants, Sally (née en 1915), Sam (né en 1918), Alfred (né en 1922) et Evelyn (née en 1927). La famille vivait au 52 Hancock Street. Son père travaillait comme chronométreur dans une fonderie de fer.

En 1930, le père avait perdu son emploi à la fonderie et était devenu vendeur ambulant. La famille était pauvre, mais la Grande Dépression a apporté des moments difficiles à la plupart des familles de Wilkes-Barre, une ville minière de charbon qui accueillait traditionnellement les immigrants comme source de main-d'œuvre bon marché pour l'extraction du charbon. La plupart des fils de ces immigrants ont quitté Wilkes-Barre après avoir obtenu leur diplôme ou sont restés en ville et ont rejoint leurs pères dans les mines de charbon.

Alfred et son frère aîné Sam adoraient dessiner. Sam a dessiné des bandes dessinées pour le journal de l'école et était déterminé à devenir un illustrateur à succès.

En 1935, Sam a obtenu son diplôme d'études secondaires et a déménagé à New York, où il a vécu avec un oncle et a fréquenté le Pratt Institute de Brooklyn . Il a étudié avec Frank Reilly (1906-1967) et H. Winfield Scott .

Alfred avait treize ans lorsque son grand frère a quitté la maison pour commencer son voyage pour devenir un célèbre illustrateur new-yorkais, sous le nom modifié de Sam Savitt.

En 1936, Alfred a commencé à fréquenter le lycée de la Grande Armée de la République (GAR) , où il a trouvé une reconnaissance pour son propre talent artistique. Il a dessiné la bande dessinée pour le journal de l'école ainsi que des affiches mémorables pour les matchs de football, qui ont été affichées dans les vitrines des magasins de la rue principale. Il a également été l'éditeur artistique du livre de l'année scolaire, The Garchive. Son professeur d'art au lycée, Alexander Murray (1886-1959), l'encourage à aller à l'école d'art après avoir obtenu son diplôme et à poursuivre une carrière d'artiste professionnel.

Alexander Murray est né le 20 juillet 1886 à Kingston, en Pennsylvanie. Il était un peintre paysagiste et auteur de plusieurs articles sur l'art qui avaient été publiés dans des magazines nationaux. Il a également écrit plusieurs livres sur l'enseignement de l'art, dont l'un a été vendu par correspondance dans Popular Mechanics.

Avec Alexander Murray et les frères Savitz, il est curieux que ce même quartier graveleux le long de la rivière Susquehanna dans le comté de Luzerne, PA, était également le lieu de naissance de George Catlin (1796-1872), Franz Kline (1910-1962), Elmer C Stoner et Rudolph Belarski.

Au printemps 1940, pendant le dernier semestre d'études secondaires d'Alfred au lycée, sa petite sœur Evelyn est tombée gravement malade et a été hospitalisée. Le 3 mai, ses médecins l'ont opérée, puis pendant sa convalescence à l'hôpital, elle est décédée à l'âge de treize ans le 5 juin 1940.

Cette mort tragique a été un choc terrible pour tous les membres de la famille, mais pour le jeune artiste sensible, ce fut un chagrin insupportable, dont il ne s'est jamais complètement remis.

Il a obtenu son diplôme d'études secondaires, mais au lieu de poursuivre son rêve de devenir un artiste célèbre, il est resté à la maison et a travaillé avec son père à Wilkes Barre. Un profond mécontentement a affecté sa santé et pendant la Seconde Guerre mondiale, il n'a pas été sélectionné pour le service militaire.
Le 13 novembre 1944, son père décède à l'âge de cinquante-trois ans.

En 1945, il a finalement quitté la ville et a déménagé à New York, où il a vécu avec sa sœur aînée Sally, qui s'était mariée et élevait une famille à Brooklyn.

Il s'est inscrit au Pratt Institute de Brooklyn, où son frère aîné avait déjà étudié avec ses mêmes professeurs, Frank Reilly et HW Scott.

Alors qu'il fréquentait une école d'art, comme pour rattraper le temps perdu, Alfred a également commencé à vendre des illustrations d'histoires à la plume et à l'encre à des magazines pulp. Son travail est finalement apparu dans un large éventail de titres, tels que Action Stories, Exciting Western, Fighting Western, Fight Stories, Giant Western, Leading Western, Masked Rider Western, Popular Western, Speed Western, Texas Rangers, The Rio Kid Western, Thrilling Ranch Stories, Thrilling Western, Triple Western , Super-Detective, West et Top Western Fiction Annuel. La plupart de ses œuvres sont signées « Al Savitts » ou « Al Savitt », en accord avec la modification du nom de famille de son frère plus célèbre.

Bien que Sam Savitt soit un célèbre illustrateur de pulps, de bandes dessinées, de livres, d'affiches, de publicités et de magazines élégants, son jeune frère Alfred Savitt a tellement travaillé pour les pulp magazines que sa carrière dans ce domaine a éclipsé celle de son frère plus célèbre.

En 1948, il a reçu un certificat d'achèvement du programme de formation artistique de trois ans du Pratt Institute.

Le 9 mai 1950, sa mère est décédée à l'âge de cinquante-huit ans à Wilkes Barre, en Pennsylvanie.
Au cours des dernières années de « l'âge d'or de la bande dessinée », il a dessiné des bandes dessinées pour Better Publications, Dell Publishing et Fiction House, mais en 1953, l'industrie de la bande dessinée a été dévastée par la démagogie politique, l'autocensure et la perte de lecteurs.

En 1955, il emménagea dans son propre appartement au 809 Lexington Avenue, près de la 62e rue, dans le quartier chic de l'Upper East Side de Manhattan. L'un de ses voisins était l'artiste Jay McArdle , qui avait également dessiné des dessins au trait à la plume et à l'encre pour plusieurs des mêmes magazines de pulp.

Le 12 décembre 1959, son influent professeur d'art au lycée, Alexander Murray, est décédé à l'âge de 73 ans à Red Bank, New Jersey, où il avait déménagé de Wilkes-Barre après la Seconde Guerre mondiale pour élever une famille et exploiter la Murray Art School. , ainsi qu'un studio d'art et un magasin de fournitures d'art.

Au cours des années 1960 et 1970, Al Savitt a illustré des livres pour la jeunesse pour des éditeurs tels que Harcourt Brace, McGraw Hill et Criterion Books.

Après plusieurs années de santé déclinante et une maladie prolongée, Alfred Savitt est décédé à l'âge de quatre-vingt-trois ans le 9 mars 2009.


45-10,FightW1.jpg
Fighting Western, octobre 1945
46-02,FightW2.jpg
Fighting Western, février 1946
46-08,FightW1.jpg
Fighting Western, août 1948
49-08,FightW3.jpg
Fighting Western, août 1949
67-00,HarcourtBrace.jpg
Livre pour enfants, 1967
74-00,HeroicHorses1.jpg
Livre pour enfants, 1974

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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Ki-Gor Partie 10 : Récit 15 (Jungle Stories Vol.2 N° 3)

Un seul récit cette fois-ci car c’est le seul pour le moment dont les illustrations semblent être d’Al Savitt même si un doute persiste à cause de la date.

15) The Cannibal Horde (automne 1942)
Toujours inséparable, le couple de la jungle se rend au village des Bambala dont la spécialité est la fabrication d’armes. Ils sont à accompagnés pour l’occasion par leur ami Huree Dass qui veut étudier les plantes de la région. Les rumeurs affirment que les B’Tuku, voisins cannibales de leurs amis sont sur le point d’entrer en guerre. Ils trouvent d’ailleurs une de leurs flèches empoisonnées qu’Huree Dass débarrasse de la substance toxique. Ki-Gor décide alors d’enquêter de son côté pendant que sa femme et son ami continue leur route. Il arrive au village voisin et ses craintes se confirment car ce dernier est ravagé. Dans le village des B’Tuku mais aussi deux autres tribus : Les Tono, cannibales aussi et les Tokkofé dont la particularité est de se scarifier le visage pour être plus effrayant. Ce qui étonne le plus notre héros est la présence de Zoulous. Il a vite l’explication en voyant le leader de ce rassemblement. Il s’agit de Mspowe, le neveu du roi Dingazi (voir récit 8) que Ki-Gor pensait toujours emprisonné attendant sa sanction pour trahison. Le félon tient un discours de conquête. Ki-Gor n’hésite pas et du haut d’un arbre harangue la petite armée. Ces tribus sont superstitieuses et craignent le géant blond. Son discours de châtiment crée le doute qui s’accentue encore quand l’un des B’Tuku lui décoche une flèche qu’il intercepte et dans un mouvement rapide inter change avec celle qu’il a ramassé dans la jungle dépourvue de poison. Il se pique alors et le doute se change en terreur et débandade. Le Zoulou a bien du mal à réorganiser les rangs. Ki-Gor en profite pour aller rejoindre ses compagnons qu’il retrouve dans l’avant-poste des Bambala assiégé par une partie des cannibales. Son arrivée provoque le trouble qui se transforme en une nouvelle débandade quand le seigneur de la jungle utilise le parapluie de Huree Dass, objet qu’ils ne connaissent pas. Joie de courte durée pour les assiégés qui voit débarquer le chef Zoulou et l’autre partie de son armée qu’il a réussi à réorganiser. Une négociation s’engage et Mspowe propose un retrait de ses troupes à la condition que les Bambala lui fournissent des armes. L’accord est entendu et une fête est organisée pour fêter l’alliance. Ki-Gor, qui n’a qu’une confiance très limitée dans son adversaire fait sortir Hélène et Huree Dass du village. Son plan est de les renvoyer chez eux par la rivière en pirogue pendant que de son côté, il essaie de rallier à lui la tribu des Tetela. Sur le chemin du retour, Hélène et le docteur indien aperçoivent soudain les cannibales le long de la berge qui remontent vers le village, une traitrise sans aucun doute. Le souci est que eux aussi ont été aperçus. Une poursuite s’engage et la pirogue aurait pu semer ses adversaires mais voilà qu’un crocodile s’en mêle et la retourne. Hélène rattrapée parvient à se débattre et s’en sortir mais les mains de ses assaillants étaient remplies de poison qui lui fait perdre la vue rapidement. Totalement désorientés, elle finit par être capturée. Huree Dass la rassure sur sa cécité, il connait un moyen de la guérir. Les prisonniers sont conduits au campement d’Mspowe qui lui annonce qu’elle sera au menu du prochain repas. Huree Dass essaie de gagner du temps en empoissonnant quelques aliments. En parallèle, Ki-Gor a réussi à convaincre les Tetala qui remontent la rivière en sa compagnie pendant que les Bambala, prévenus de la traitrise, s’apprêtent à attaquer par la jungle. Tout le monde arrive à temps avant le repas qui sera fatal à Hélène et Ki-Gor combat le traitre zoulou qui finira avec une lance à travers la gorge. La menace est, cette fois, bien écartée.

Un récit que j’ai trouvé un ton en dessous des précédents (ça devait arriver). Il faut dire que l’auteur use et abuse des superstitions des indigènes qui s’avèrent des adversaires peu coriaces pour le seigneur de la jungle.
C' est aussi le dernier où une certaine logique chronologique sera respectée. Les prochains ne feront plus appel à des personnages déjà vu. Quant à notre héros, il va bientôt subir une transformation physique, certes mineure, mais qui en dit long sur la volonté des auteurs de le rapprocher de son modèle.
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La prochaine fois, un nouvel illustrateur qui office sur les deux prochains récits et dont le nom n'est pas inconnu aux amateurs de comics.
Je planche aussi sur la présentation des illustrateurs des couvertures, ce qui est plus simple puisqu'il n'y en a que deux qui sont identifiés. Cela me permettra aussi de me concentrer sur mes résumés (je suis un peu à la bourre)

A suivre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Ki-Gor, les illustrateurs de couvertures partie 1 (sur 2) : Normand Blaine Saunders

Je vais faire une petite interlude en abordant maintenant les deux illustrateurs qui sont identifiés sur les couvertures de Jungle Stories.

Le premier d’entre eux s’il n’en n’a réalisé qu’une (la première) est une véritable légende dans le domaine comme vous allez pouvoir le découvrir dans la biographie qui suit toujours écrite par David Saunders en 2009.
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Normand Blaine Saunders est né le 1er janvier 1907 dans la nature sauvage la plus septentrionale du Minnesota. Son père, Clare, âgé de 35 ans, était un ancien combattant et sa mère, Elvira, âgée de 18 ans, était un quart d'Indien iroquois. Le frère cadet de Norm, Duane, est né en 1913.

À l'âge de trois ans, l'œil droit de Norm a été gravement brûlé par accident avec un tisonnier chauffé au rouge, entraînant une cécité complète pendant six mois. Après que sa vue ait été restaurée par plusieurs opérations dans un hôpital caritatif de Minneapolis, Norm a pris l'habitude passionnée de dessiner ses observations de la vie.

Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, Norm a été formé à l'art par des cours par correspondance avec The Federal Schools Inc. de Minneapolis. Parallèlement à son diplôme en 1927, Norm a également reçu une bourse pour le Chicago Art Institute, qu'il a rapidement abandonnée lorsqu'il lui a été proposé un emploi à temps plein dans l'équipe artistique de Fawcett Publications à Robbinsdale, MN. Norm y a travaillé pendant six ans avec les futurs artistes de pulp Allen Anderson , Ralph Carlson , George Rozen et Carl Buettner.

Norm a déménagé à New York en 1934 et a étudié les cours du soir avec Harvey Dunn à la Grand Central School of Art.

En 1935, Saunders a commencé à vendre des illustrations de couverture indépendantes au grand rival de Fawcett, Harry Donenfeld, pour les magazines de pulp Saucy Stories et Saucy Movie Tales. Afin d'éviter de brûler les ponts avec Fawcett, ces couvertures étaient signées de son deuxième prénom peu connu "Blaine".
Bien que de nombreuses premières illustrations soient signées « Normand » en 1937, Saunders a légalement raccourci son nom en « Norman ».

En 1938, Saunders était l'un des meilleurs artistes de couverture de magazine pulp. Il a peint 446 couvertures en pulp pour presque tous les titres et éditeurs pendant la période d'avant-guerre.

Saunders a été enrôlé par l'armée pendant la Seconde Guerre mondiale et a servi un an dans la police militaire avant d'être entraîné au camouflage et envoyé pour peindre des réservoirs de stockage d'essence le long de la route de Birmanie en Chine.

Saunders est retourné à New York en novembre 1945. Il a épousé son modèle, Ellene Politis, en septembre 1946 et a déménagé dans une maison de ville de Harlem et a élevé quatre enfants.

Après deux ans de tentatives infructueuses de travailler dans les limites des magazines de l'après-guerre, Saunders est retourné travailler pour les magazines pulp, où il était constamment sollicité pour les années restantes de cette industrie. Au cours de cette période, il a ajouté 421 autres couvertures de pulps qui portent son total à 867 au cours de sa vie, ce qui est le plus grand nombre de couvertures peintes par un artiste de pulp.

Il a peint sa dernière couverture de pulp en 1960. Saunders a trouvé tous ses clients ultérieurs dans le monde de l'édition de livres de poche, de bandes dessinées, de magazines d'aventure pour hommes et de cartes à collectionner.

Norman Saunders a vécu assez longtemps pour se voir célébré comme le créateur légendaire de nombreuses images emblématiques de la culture populaire américaine.

Il s'est retiré dans la ville natale de sa femme et est décédé d'un emphysème à l'âge de 82 ans à Columbus Nebraska le 7 mars 1989.
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Modern Mechanics, Août 1929
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Smokehouse, novembre 1931
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Technocrats, janvier 1933
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Saucy Movie Tales, janvier 1936
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Western Aces, janvier 1948
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Black Mask, juillet 1949
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10-Story Western, mai 1950
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Famous Fantastic, juin 1950

la suite juste après.
Modifié en dernier par Gradatio le dim. 26 sept. 2021, 11:12, modifié 1 fois.
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Suite
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Fantastic Novels, septembre 1950
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Dime Detective, octobre 1952
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Detective Tales, octobre 1952
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Men's Adventure, octobre 1960
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Man's Book, avril 1966
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Cartes Mars Attacks, 1962
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Cartes Batman, 1965

A suivre...
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Ki-Gor, les illustrateurs de couvertures partie 2 (sur 2) : George Gross

Le second illustrateur référencé apparait en hiver 1942 (ça tombe bien, nous en sommes là au niveau des résumés). George Gross signera une quarantaine de couvertures. Ce qui en fait à peine une vingtaine où aucun nom n’est mentionné. De nouveau, une biographie signé David Saunders en 2009.
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George Gross est né le 16 février 1909 à Brooklyn. Ses parents, David et Serena Gross, étaient tous deux de jeunes immigrants juifs de la ville de Szeged, en Hongrie. Ils se sont mariés en 1908 et ont élevé trois enfants, George, son frère cadet Arthur et sa sœur cadette, Béatrice. La famille vivait au 105 Bay 29th Street à Brooklyn. Le père, David Gross, a fréquenté le Pratt Institute et a mené une carrière artistique réussie dans l'industrie de la mode. Le père possédait et exploitait un studio d'art du centre-ville appelé Fashion Paper. L'un de ses meilleurs clients était le populaire catalogue de vente par correspondance Montgomery Wards.

En juin 1927, George Gross obtient son diplôme d'études secondaires. Cet automne-là, il commença à fréquenter Pratt, comme son père l'avait fait avant lui.

En juin 1931, George Gross est diplômé de Pratt. Avant même d'obtenir son diplôme, il travaillait pour son père chez Fashion Paper. Il fut bientôt rejoint par ses deux jeunes frères et sœurs, Arthur et Beatrice Gross. L'entreprise familiale Gross a fourni à George une approche particulièrement pratique de l'illustration commerciale.

Ses premières missions de couverture de pulp étaient pour Mystery Novels Magazine et Double Action Western, qui ont été produites par Winford Publications. George Gross a ensuite trouvé du travail à Fiction House, où il est devenu leur premier artiste de couverture. Il a peint des dizaines de couvertures de pulps indépendants pour les pulps de Fiction House, telles que Action Stories, Air Stories, Baseball Stories, Complete Northwest, Detective Book Magazine, Fight Stories, Football Stories, Jungle Stories, North West Romances et Wings. Il a également vendu des couvertures de pulp à la maison périodique AA Wyn, pour des titres tels que Ace Sports et Western Aces.

En 1936, le père fonda une nouvelle agence d'art, appelée Nangro Ferrod Studios, au 15 West 38th Street à Manhattan. George Gross partageait son espace de studio dans cette entreprise avec son frère et sa sœur. Il a produit toutes ses couvertures de pulp d'avant-guerre dans ce studio. Son frère, Arthur Gross, a dessiné des histoires à la plume et à l'encre pour les pulps produits par Fiction House, Popular Publications, Winford et Ace Publications.

En 1940, George Gross épousa Dora. Elle est née le 1er février 1906 à New York. Le couple marié a déménagé à Flushing, Queens, et a également acheté une maison d'été à Milford, en Pennsylvanie. Ils ont eu un fils.

En 1942, George Gross a voulu s’engager dans la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'il ait trente-trois ans, il a été exclu du service militaire en raison d'une grave déficience visuelle de son œil droit à vie, ce qui a affecté sa perception de la profondeur et a nécessité des lunettes correctrices.

Après la guerre, George Gross a commencé à vendre des illustrations indépendantes à des livres de poche d'éditeurs tels que Dell, Star Books, Lion Books, Bantam, Berkley Books, Cameo Books et Ace Publications.

Dans les années 1950, George Gross partageait un studio d'art avec l'illustrateur Mort Kunstler, sur White Street, dans la section des entrepôts de Tribeca, dans le Lower Manhattan.

Dans les années 1960, il a travaillé pour des magazines d'aventure pour hommes, tels que Male , Cavalcade, Action For Men, Argosy, Bluebook , Man's Conquest, Man's Illustrated, Man's World, Real, Saga, See, Stag et True Adventures.

Le 22 août 1972, l'épouse de George Gross, Dora, décède à l'âge de soixante-six ans.

En 1974, George Gross a épousé sa seconde épouse, Gidget. Ils ont déménagé à Rockaway, New Jersey.

Dans les années 1970, George Gross a peint des couvertures pour la série de livres de poche The Avenger, publiée par Warner Paperbacks.

Dans les années 1980, il a peint des couvertures pour la populaire série de livres de poche Nick Carter pour Ace Publications.

Selon l'auteur Bill Cox, "George Gross pouvait faire des peintures passionnantes même s'il n'y avait pas de demoiselles légèrement vêtues, et ce qui est plus étonnant, Fiction House l'a laissé faire!"

George Gross est décédé à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans le 23 février 2003.

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Bull's Eye Detective, octobre 1938
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Planet Stories, été 1944
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Woman in Crime, juin 1945
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Woman in Crime, décembre 1947
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Fight Stories, printemps 1949
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Man's Illustrated, septembre 1960
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True Adventure, août 1963
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Nick Carter, 1981

Fin de la partie illustrateurs de couvertures (pour le moment).
A suivre avec le prochain illustrateur...
Modifié en dernier par Gradatio le sam. 02 oct. 2021, 17:44, modifié 2 fois.
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Ki-Gor, les illustrateurs partie 4 : Nick Cardy

Les trois illustrateurs Qui apparaissent sur les cinq prochains récits sont reconnus pour être avant tout des dessinateurs de comics. C’est peut-être la raison qu’il n’y a aucune bio sur les sites que je consulte régulièrement. Pour le premier d’entre eux, Nick Cardy, je suis parti de sa signature au bas de l’illustration N.Viscardi pour remonter la piste puisque Nicholas Viscardi de son vrai nom a ensuite signé Nick Viscardi, puis Nick Cardy (le plus connu) et enfin Nick Cardi. En ce qui me concerne, ce dernier est surtout l’un des 11 dessinateurs qui a officiés sur les strips quotidiens de Tarzan. Il y resta quelques mois de l’année 1950 (Bandes N° 3277 à 3414). Pour la biographie qui suit, j’ai mélangé Wikipédia français et anglais agrémentés de renseignements pris sur son site officiel. Je n’ai par contre pas trouvé d’illustrations de pulps. Si quelqu’un en voit, je suis preneur.
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Photo_15619.jpg (17.28 Kio) Vu 1251 fois
Nick Cardy, né Nicholas Viscardi le 20 octobre 1920 à New York et mort le 3 novembre 2013 en Floride, est un dessinateur et encreur américain de comics. Nick Cardy est principalement associé à l'âge d'argent des comics où il est connu pour ses travaux sur les séries Aquaman et Teen Titans.

A partir de 1939, Nicholas Viscardi a travaillé dans le studio Iger/Eisner sur Fight Comics, Jungle Comics, Kaanga Comics pour Fiction House. Pour Will Eisner, Viscardi a dessiné la bande de Lady Luck dans les sections du journal Spirit. De nombreuses histoires de Lady Luck de Chuck Mazoujian et Viscardi ont été attribuées à Ford Davis, un nom fictif. Dans son article du livre de réimpression du volume 2 de Lady Luck, Cat Yronwode a noté que quelque part dans ses histoires, Viscardi aurait une subtile NV. Nick Viscardi a été le premier artiste à dessiner Senorita Rio, dans Fight Comics 19.

Sa carrière professionnelle s'interrompt à cause de la Seconde Guerre mondiale. Il effectue son entraînement militaire à Camp Blanding dans le nord de la Floride où il est rattaché à la 66e division d'infanterie. Cette division est surnommée la division Panthère noire et Nicholas Viscardi est le créateur de leur insigne d'épaule. Par la suite, il devient assistant conducteur de char dans la 3e division blindée. Durant la guerre il reçoit plusieurs décorations dont deux Purple Hearts. Avant de s'embarquer pour le conflit en Europe, Nicholas Viscardi prend avec lui de nombreux carnets. Il effectue des croquis et des aquarelles durant son service qui relatent ses expériences. Des décennies plus tard, son amie Renee Witterstaetter le convainc de les publier en racontant ses expériences. Le livre s'intitule Nick Cardy: The Artist at War.

Dans les années 1950, en tant que Nick Cardy, il a dessiné la bande dessinée de Tarzan et a ensuite travaillé pour DC National Comics en dessinant 2 séries de courte durée, Les Légendes de Daniel Boone et l'aventure dans la jungle, Congo Bill et des histoires pour des titres variés dont House of Mystery et Gang. Busters. Pour Standard Comics, il a dessiné de nombreuses bandes dessinées d'horreur et de romance.

Après ces séries, Cardy a profité d'un long contrat pour dessiner plus de 40 numéros d'Aquaman, où il a conçu Mera et Ocean Master. Avec Carmine Infantino devenant éditeur de DC Comics, Cardy a acquis une plus grande liberté de création, ce qui était le plus évident sur les couvertures d'Aquaman.

Cardy a également géré la plupart des illustrations (dessins et/ou encrage) pour les 42 premiers numéros des Teen Titans, entre autres histoires de bandes dessinées. Alors que les Teen Titans devenaient adultes, Cardy a conçu le nouveau look de Wonder Girl. Sur la couverture de Teen Titans 23, les sandales et la queue de cochon de Wonder Girl ont été remplacées par des perles, des bottes et une nouvelle coiffure.

Avec les Teen Titans, Cardy a trouvé le temps de dessiner la série western de courte durée, Bat Lash. Même aujourd'hui, la combinaison de grandes histoires, de belles femmes et de méchants caricaturaux fait de Bat Lash une série culte. Cardy a écrit et dessiné Bat Lash 2.

Après les Teen Titans, Cardy a travaillé sur le Crazy Magazine de Marvel Comics et a été le principal artiste de couverture pour DC du début au milieu des années 1970. Cardy a dessiné de très nombreuses couvertures, dont Superman, Action Comics, The Brave and the Bold, Batman, Flash, Ghosts, Witching Hour, Secret Origins, Jimmy Olsen, World's Finest et les différentes bandes dessinées 100 Page Giant. À la fin des années 1960, Nick a aidé un ami d'enfance, Al Plastino, sur le strip de Batman.

Après avoir finalement quitté la bande dessinée, Cardy est passé à l'illustration d'art publicitaire et d'affiches de cinéma. Cardy a travaillé sur des affiches pour "Apocalypse Now", "Movie, Movie", "California Suite", "The Street Fighter", "The Night They Robbed Big Bertha's" et "Casey's Shadow".

Tout au long de sa carrière dans la bande dessinée, Cardy s'est toujours occupé du crayonnage et de l'encrage des illustrations. Ceci est unique, parfois dans les années 1950 et encore plus dans les années 1960, les œuvres d'art étaient généralement divisées entre un artiste qui a commencé au crayon et un autre artiste qui a terminé à l'encre. Bien que son style de dessin ait changé au fil des ans, Cardy a toujours fourni des dessins présentant une excellente composition, un rendu et une narration d'histoires. Les interprétations de Cardy de magnifiques personnages féminins sont devenues un aspect de son style de dessin toujours singulier.
Cardy est l'un des rares dessinateurs de bandes dessinées à être aussi doués pour dessiner des aventures de western, de jungle, de crime et de super-héros que de romance, de science-fiction, d'humour et d'horreur. Si Cardy avait régulièrement dessiné Superman ou Batman, il aurait été largement considéré comme l'un des plus grands dessinateurs de bandes dessinées. Dans tous les cas, Congo Bill, Aquaman et Teen Titans font partie des séries de bandes dessinées les plus recherchées. Bien que Nick Cardy ne soit pas aussi connu que certains de ses contemporains, ses œuvres sont respectées et admirées.

En 2013, Nick Cardy est hospitalisé en Floride pour un rhume qui quelques jours plus tard entraîne des complications respiratoires et une crise cardiaque. Il décède le 3 novembre 2013 à l'âge de 93 ans.

A suivre avec les deux récits qu'il illustre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Ki-Gor Partie 11 : Récits 16 et 17 (Jungle Stories Vol.2 N° 4 et 5)

Les deux titres ainsi que les couvertures de ces deux récits illustrés par Nick Cardy seront réutilisés par la suite. Il faut avouer que les titres deviennent de plus en plus alambiqués. Une bonne méthode pour attirer l’œil du lecteur.Les illustrations sont de Nick Cardy logiquement.

16) The Devil’s Death Trap (1) (Hiver 1942-1943)
Alors qu’elle est en train de se baigner, Hélène est agressée par six individus. Pas très loin, Ki-Gor intervient. Les assaillants semble être des Dukas, une tribu vivant sur un plateau isolé en compagnie de deux autres clans, les Tallas et les Maharas. C’est sur un groupe de ces derniers que le couple tombe et à l’explication de l’attaque qui s’avère à première vue être une méprise. En effet, ce groupe est commandé par la reine Muna de la cité de Mandor en fuite avec quelques-uns de ses fidèles commandés par Maddek. Elle explique avoir été chassée du trône par un usurpateur, Ras Hafed qui a manipulé le jeune frère de celle-ci. Des tueurs sont sur ses traces. Le couple accepte de passer la nuit près de l’escorte. Le lendemain matin survient une nouvelle attaque que la petite troupe repousse grâce à Ki-Gor. Muna demande alors à l’homme de la jungle de l’aider à reconquérir le trône en tant que général de ses armées. Il accepte malgré la suspicion d’Hélène qui ne voit pas d’un très bon œil l’intérêt de la reine pour son mari. Sur le chemin du plateau, Ki-Gor recrute des guerriers de tribus amis et c’est une vraie armée qui arrive sur le plateau qui entre en conflit direct avec celle de Mandor. Galvanisé par leur général, la victoire est acquise et la route vers la cité ouverte. Au pied de cette dernière fermé, Ki-Gor lance un ultimatum et a la surprise de voir pour la première fois l’usurpateur bien loin de l’image qu’il s’en faisait. Ras Hafed est un vieil homme qui refuse de céder. Le seigneur de la jungle a un plan. Il attend la nuit et avec sa discrétion légendaire parvient à entrer dans la cité, trouve le jeune prince et le ramène à sa sœur en neutralisant les gardes et ouvrant les portes. Il se rend compte alors que les gens de la cité sont immobiles et comprend vite la raison. Muna menace son frère avec un couteau et avertit que si le trône n’est pas à elle, elle le tue. Ki-Gor comprend qu’il a été dupé et essaie d’inverser la situation mais il est mis hors de combat par Meddek qui lui assène un coup sur la tête. A son réveil, il est dans une chambre de la cité et Ras Hafed est prêt de lui. Il lui narre que le fait d' essayer de sauver le prince a galvaniser les gardes de la cité qui ont pu compter sur la présence des renforts amenés par Ki-Gor qui ont aussi changés de camp en voyant la traitrise. Le prince est sauf mais Muna a réussi à s’enfuir en emportant Hélène. Ni une, ni deux, le géant blond s’élance et retrouve vite les renégats au moment où Muna s’apprête à poignarder Hélène. Du haut de l’arbre où il se trouve, Ki-Gor décoche une flèche qui traverse le bras de la traitresse. Meddek essaie d’intervenir mais lui, la flèche, c’est à travers du corps qui la prend. Muna, hystérique a arraché la flèche de son bras et fonce sur Hélène pour en finir mais toujours prompt, Ki-Kor décoche sa lance qui traverse celle qui voulait être reine de part en part. Le couple peut rentrer chez lui.

Un récit très efficace dans la narration qui se déguste comment un bonbon.
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Un encart de ce type se trouve dans chaque histoire de la revue. Une annonce en fanfare du passage de trimestriel à bimestriel mais si le prochain numéro est annoncé le 15 décembre 1942, il faudra que les lecteurs de l’époque attendent finalement jusqu’en février 1943.

17) Voodoo slaves for the devil’s daughter (1) (Février 1943)
Ki-Gor et Hélène échappent de justesse à un incendie. Ils foncent immédiatement vers le village des pygmées et trouve le corps agonisant de l’un d’eux qui annonce que les Ballala, esprits vengeurs venu du royaume des morts ont attaqué le village. Sur place, tout est dévasté et N’Geeso erre dans le village, hagard. Alors que Ki-Gor essaie de lui soutirer des renseignements, Hélène disparait. Pour le chef pygmée, elle a été victime des Ballala et emmenée dans le royaume des morts d’où elle reviendra sous forme de zombie. Ki-Gor se rend vite compte qu’il ne peut compter sur l’aide son ami prisonnier de ses croyances et décide de la chercher seul. Hélène revient à elle dans une caverne dans laquelle se trouve aussi son ami George. Ce dernier lui conte qu’il fut capturé dans une embuscade alors qu’il n’avait qu’une poignée d’hommes avec lui. Les deux amis rencontrent très vite leur hôte. Une vieille femme se présentant comme la reine des marais. Ancienne esclave, cette dernière a réuni autour d’elle une petite armée dans laquelle George reconnait un ancien membre de sa tribu banni. Le but de la reine est de dominer la région. Elle s’est alliée à la tribu des Zongerobos, Pygmées, ennemi héréditaire de celle d'N'Geeso . Grâce à une peinture phosphorescente dont ils se sont enduits le corps, ces derniers ont remporté une grande victoire psychologique sur leurs ennemis. La reine annonce à ses prisonniers qu’ils vont rejoindre les rangs de son armée pour l’aider à se débarrasser de Ki-Gor, le dernier obstacle. Ce dernier finit par retrouver la piste et se trouve vite face à un petit groupe commandé par…Hélène ! Cette dernière ordonne l’attaque devant un Ki-Gor paniqué à l’idée qu’Ngeeso avait peut-être raison. Il ne peut, en effet, pas savoir que sa femme a ingurgité une drogue qui la met au service de la reine des marais. Dans le combat qui s’ensuit, il parvient à se reprendre, s’emparer d’elle et essayer de s’enfuir par les arbres mais un boa vient gâcher le plan et il n’a d’autre choix que de s’enfuir en laissant sa femme derrière. Désorientés tout de même et alors qu’il fait nuit, il tombe dans une fosse dans laquelle se trouve un lion. C’est un long combat sans arme dans le noir qui l’attend. La victoire sur le fauve le laisse épuisé et blessé néanmoins, il reprend la piste qui le mène à une cascade derrière laquelle il découvre une entrée qui l’emmène dans l’antre de ses ennemis : une gigantesque caverne avec en son centre une arène. Moins vigilant, il est capturé par les gardes. Le reine lui propose de la divertir en luttant dans l’arène. Si il sort vainqueur, Hélène et lui seront libres. La condition est de porter une cagoule. L’adversaire en a une aussi et on devine facilement qui il est. La vieille ayant fait la même proposition à George. Le combat est âpre. Pendant un moment d’effort, George jure en anglais et Ki-Gor sait à qui il a affaire. Ils parviennent à établir le dialogue puis un plan. Les deux hommes s’élancent soudain hors de l’arène, Ki-Gor récupère Hélène au passage et les trois amis parviennent à s’enfuir avec les Zongerobos maquillés à leurs trousses. Ki-Gor demande à sa femme et son ami de foncer au village pygmée pour prévenir N’Geeso pendant que lui a un plan dans la tête. Avec un peu d’avance sur leurs poursuivants, ils arrivent au village où il raconte la supercherie à leurs petits amis. Malgré tout, la première vague d’assaillants est mortelle pour les pygmées. Il faut que George en tue quelques-uns pour que les petits guerriers se mettent au combat sérieusement. Une première vague est repoussée, la deuxième le sera aussi grâce à Ki-Gor de retour auprès de ses amis. La nuit survient mettant provisoirement fin aux hostilités. Le camp adverse voit soudain apparaitre un pygmée phosphorescent qui semble planer dans les airs. Il annonce la venue des ballala. La peur change de camp et la reine a bien du mal à maintenir ses troupes. C’est à ce moment que la tribu d'N'Geeso attaque de tous côtés faisant un massacre. George gagne son combat contre le rebelle Massaï mais alors qu’il le tue, la reine s’apprête à le frapper dans le dos. C’est à ce moment-là que Ki-Gor projette sa propre lance qui met fin à la menace. Il explique alors que son plan était de retourner la tactique des adversaires contre eux.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce récit est plus court que les autres. Il va à l’essentiel et ça fonctionne bien. En le lisant la première fois il y a quelques années, je me disais que les auteurs étaient plutôt indulgents avec les adversaires masculins qui s’enfuyaient régulièrement (Julio, le colonel Bauer, Black Mike) mais que les femmes finissaient souvent empalées sur la lance de notre héros.

Le premier numéro bimestriel, la revue ne le restera pas très longtemps.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Ki-Gor, les illustrateurs partie 5 : Dan Zolnerowich

Tout comme Nick Cardy, l’illustrateur dont on trouve le nom sur le récit suivant (1 seul dessin) est surtout connu pour avoir officié sur les comics. Son nom ne dira pas grand-chose aux nouvelles générations puisqu’il a principalement travaillé pendant le Golden Âge. On le trouve sur les couvertures de Fiction House et sur Planet Comics en particulier. Je n’ai pas glané grand-chose sur lui. Voici la mini-bio que j’ai trouvé et quelques couvertures pour vous donner une idée de ses dessins.
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Dan Zolnerowich (1915-1995) était un artiste du Golden Age de la bande dessinée. Il a commencé au Eisner - Iger Studio en 1939, et a finalement travaillé au Iger Studio jusqu'en 1944. Il est surtout connu pour son travail pour Fiction House, où ses travaux incluent « Super American », « Suicide Smith », « Kaänga » , 'Kayo Kirby', 'The Hawk', 'Captain Terry Thunder' et 'Captain Wings'.

Il a également fait des dessins sur la romance, la science-fiction et les titres occidentaux de Hillman Periodicals et sur «Blackhawk», «Dollman», «Merlin the Magician», «Swiss Sisson» et «Hercules» de Quality.

Au début des années 1950, il a également travaillé sur les arrière-plans de la bande « Spirit ».

Il a changé son nom en Dan Zolne dans les années 1950 et a principalement travaillé comme illustrateur technique pour PS dans les années 1950 et 1960.
Jungle-Comics-25.jpg
Jungle Comics 25
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Planet Comics 11
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Planet Comics 17
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Planet Comics 19
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Planet Comics 20

A suivre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

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Ki-Gor Partie 12 : Récits 18 (Jungle Stories Vol.2 N° 6)

La seule illustration de ce récit semble être signée Dan Zolnerowich.

18) Eyrie of Golden Goddess (Avril 1943)
Une jeune femme blonde ère dans la jungle et semble en proie à une grande frayeur. Hélène, elle, attend le retour de son mari parti à la chasse. Alors qu’elle flâne, elle est assaillie par deux indigènes et malgré une lutte héroïque, elle est mise KO. L’un d’entre eux prend peur en reconnaissant la femme du seigneur de la jungle mais le second, un nommé Krught dit qu’il faut la ramener chez le gardien. Ki-Gor rentre et constate l’enlèvement. La piste le conduit hors de la jungle dans une passe montagneuse. Il doit affronter deux mambas noirs avant de se retrouver face à Krught qui lui conseille de trouver une autre femme. Le duel s’engage et vainqueur, le seigneur de la jungle trouve sa destination : Un ancien temple avec à l’entrée une statue recouverte d’or. Il s’engage à l’intérieur prudemment mais ne rencontre pas âme qui vive jusqu’à une grande salle ornée d’un balcon. Soudain, sa lance explose dans sa main. Sur le balcon, un homme blanc armé d’un fusil. C'est lui qui a cassé la lance en tirant. il ouvre une porte qui libére un gorille. Alors qu’il arme son arc, celui-ci aussi part en morceau et c’est à mains nus qu’il affronte le primate. Il parvient à le terrasser et s’apprête à faire face à l’humain lorsqu’un second blanc arrive et administre une piqure au premier qui en quelques instants perd ses instinct belliqueux et semble égarer. Le second homme explique alors la situation à notre héros. Il s’appelle Carter et est médecin. L’homme qui l’a agressé est le duc James Fitzwilliam qui a quitté la civilisation pour vivre dans ce coin. Il a rénové le temple de la déesse d’or que vénèrent les indigènes du secteur qui l’ont surnommé le gardien. Sa fortune personnelle lui a permis d’avoir le luxe de la civilisation. Le souci est qu’il est atteint de crises de démence et que celles-ci sont imprévisibles. Invité à partager le repas, Ki-Gor ne veut savoir qu’une chose : Où est sa femme ? Le comte lui parle alors de sa fille Joan, malade comme lui et qui a profité d’un moment d’inattention pour s’enfuir dans la jungle. Le deal est clair. Ki-Gor doit la ramener pour récupérer Hélène. Carter semble horrifié de constater que son ami même en n’étant pas en état de démence reste tout de même inquiétant. Ki-Gor fonce au village pygmée pour demander un coup de main. N’Geeso envoie des messagers un peu partout et une réponse leur parvient rapidement. Une jeune femme blanche a été trouvé par une tribu errante dans la jungle et la recueillie. Ki-Gor se rend au village et la récupère. Cette dernière n’est pas très coopérative et ne veut pas rentrer. Elle menace plusieurs fois le géant blond qui finit par comprendre un peu mieux la situation. Elle est amoureuse de Carter qui de son côté semble en vouloir uniquement à l’or du temple que les indigènes ramène en grand nombre en offrande à la déesse qu’elle interprète sous les ordres des deux hommes. Pendant ce temps, le comte demande à Hélène de jouer le rôle que tenait sa fille devant les tribus rassemblées. Pour la persuader, il bluffe en indiquant que son mari est prisonnier. Pour cela, il lui exhibe la lance et l’arc cassé. Retour vers Ki-Gor a qui Joan vient d’échapper dans la montagne. La poursuite se termine tragiquement lorsqu’un torrent sorti de son lit emporte poursuivant et poursuivie. A son réveil, Ki-Gor est au soin de N’Geeso. Le chef n’a pas voulu laisser son ami sans surveillance et est arrivé à temps pour le sortir de l'eau mais aucune trace de Joan. Les deux amis reprennent la route du temple où ils arrivent à temps pour la cérémonie. C’est le grand désordre car Carter a décidé de dévoiler ses cartes en recrutant quelques indigènes pour emporter l’or. Ki-Gor se mêle au combat quand soudain surgit d’un coin du temple une forme féminine qui exhorte les tribus à se calmer. Carter fou de rage tire sure cette dernière qui s’écroule. Ki-Gor dévasté par le chagrin ne fait pas de quartier et le médecin finit embroché suivi par son ami le comte qui a voulu s’en mêler. En reprenant son calme, il découvre Hélène devant lui. Elle lui explique qu’au moment de s’engager dans le passage pour apparaitre comme la déesse, une forme l’a bousculée et à prit sa place. Il s’agit en effet du corps de la pauvre Joan qui git sur la pierre du temple. Le trio reprend la route pour rentrer chez lui.

Le récit qui fait reculer le personnage dans son évolution. Ki-Gor se montre béat devant l’électricité et s’interroge sur l’eau courante. Quand on se souvient qu’il a fait un séjour à Londres, ça surprend. La cohérence chronologique sera oubliée et désormais, nous allons suivre les exploits d’un seigneur de la jungle dont les yeux ont virés du bleu au gris.

Le dernier numéro bimestriel. La série reprendra sa parution saisonnière dès le suivant.
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A suivre...
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Message par Gradatio »

Ki-Gor, les illustrateurs partie 6 : Art Saaf

Troisième artiste de comics du Golden Age présenté dans cette rubrique et comme Dan Zolnerowich , je n’ai pas grand-chose sur lui. Il illustre les deux prochains récits. Je n’ai pas trouvé d’autres illustrations, je mets donc quelques-uns de ses travaux pour Fiction House.
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Art Saaf.jpg (12.27 Kio) Vu 1109 fois
Arthur « Art » Saaf, né à Brooklyn , New York en 1921, était un artiste du "Golden Age" des comics. Il travailla également pour la télévision.

Il commença comme illustrateur chez Macfadden Publishing en 1938 sur la revue "Mechanics Illustrated".

Il améliore son dessin en suivant les cours du Pratt Institute de 1941 à 1942 et continue dans les établissements School of Arts and Mechanics et the Art Students League of New York.

Pendant la seconde guerre mondiale il dessine dans les comics "Commando Rangers", "Clipper Kirk", "Phantom Falcons" et réalise des couvertures pour "Wings" et "Jumbo Comics".

Après la guerre il collabora avec Timely Comics et Dell Comics et dessine aussi des comics d'aoutobiographies comme "The Clown of Baseball" pour Real Life Comics.

Tout en dessinant des comics il entre à la télévision et dessine des storyboards d'émissions comme "The Jackie Gleason Show".

En 1959 il se met à son compte et travaille alors pour plusieurs agences de publicité.

Dans les années 70 il dessine des histoires romantiques ainsi que la première série en solo de "Supergirl" pour DC comics. Il continuera à dessiner pour les journaux et faire des illustrations publicitaires ou pour livres avant de quitter le métier.

Saaf est décédé le 21 avril 2007 des suites de la maladie de Parkinson à l'âge de 85 ans.

Planet Comics 21.jpg
Planet Comics 21, novembre 1942
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Rangers Comics 12, août 1943
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Rangers Comics 12
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Jumbo Comics 60, février 1944


Il s’ensuit une dizaine de récits dont les illustrations ne sont, soit pas signés (huit d’entre elles) soit je ne les possède pas car les récits ont été achetés sur Radio Archives (pour les deux autres). Néanmoins, la récente acquisition du livre sur l’histoire de Fiction House m’a permis d’identifier l’un des illustrateurs (Joseph Doolin) dont je ferai la bio en temps voulu.

A suivre...
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Ki-Gor Partie 13 : Récits 19 et 20 (Jungle Stories Vol.2 N° 7 et 8)

Les illustrations de ces deux récits sont donc signées Art Saaf.

19) Caravan of Terror(1) (Eté 1943)
George est confronté à un double problème. D’un côté, il doit affronter l’hostilité du sorcier de la tribu Gogth qui influe sur les jeunes guerriers frustrés que les Massaïs ne sont plus un peuple de guerriers depuis l’arrivée de l’Américain à leur tête et de l’autre la disparition inquiétante d’une quinzaine d’habitants du village d’autant que personne ne retrouve aucune trace des disparus. Pour le sorcier et les crédules habitants, il s’agit de la mort qui marche (un peu l’équivalent de la chasse dans les croyances moyenâgeuses). La dernière disparition concerne une jeune fille Ceyo dans la pièce même ou dormaient ses parents. Ceux-ci étant déjà endeuillés par la disparition de leurs fils Luando. Kanusi, leur père demande à son chef d’agir. George accompagne sa femme Mari(??) chercher de l’eau à la rivière pour réfléchir à la situation. Alors que ce dernier s’éloigne de sa compagne, Elle disparait comme par enchantement. Particulièrement inquiet et en colère, il envoie un de ses guerriers chercher Ki-Gor devant les attaques verbales ironiques de son sorcier. A peine le messager a pris contact avec le couple qu’il s’écroule mort victime d’une fléchette empoisonnée venant d’un guerrier de la tribu des Wasuli que Ki-Gor neutralise. Hélène et lui arrivent au village à temps pour sortir leur ami d’une situation inconfortable car les jeunes guerriers sont à deux doigts de se révolter. Ki-Gor mis au courant imagine que l’hypothèse la plus plausible des disparitions vient surement des Wasuli dont les fléchettes peuvent aussi endormir sans faire de bruit. Sur le lieu de la disparition de Mari (Sic), il trouve des traces qui ont échappées aux autres et se propose de les pister. George rentre au village pour contrer le sorcier et vaincre la terreur superstitieuse de ses hommes et Hélène réussit à obtenir l’autorisation d’accompagner son mari. La piste conduit d’abord au cadavre de Kanusi parti à la recherche de ses enfants puis ils découvrent enfin la vérité. Un groupe d’esclavagiste renforcé par des Wasuli avec à leur tête un arabe du nom d’Ali Ben Hasis mais ils comprennent beaucoup de choses en apercevant le sorcier Gogth dans le groupe. Trop imprudent, le couple s’approche trop près et Hélène reçoit une fléchette dans le cou pendant qu’une vingtaine de guerriers tombe sur Ki-Gor et le mette KO. Le réveil est douloureux. Enchaînés aux différents esclaves parmi lesquels Mari et Luando, le chemin sous le fouet jusqu’au camp esclavagiste est pénible. Sur place, les enchères commencent très vite. Ali Ben Hasis achète d’abord Mari pour l’offrir en cadeau à Gogth et Hélène qu’il se réserve pour lui. Il laisse les autres dont Ki-Gor humilié à quatre pattes aux mains d’Abu qui a besoin de bras pour extraire des diamants d’une mine. Dans celle-ci, Ki-Gor et Luando échafaude un plan pour s’échapper. Ils feignent la docilité pendant que le musculeux blond brise les chaînes des uns et des autres. Une fois tout le monde libre, c’est l’attaque. C’est à ce moment que débarque George et ses guerriers qui parachèvent la victoire. L’assaut est ensuite donné au village fortifié des esclavagistes mais il n’y a plus personne. Abu capturé annonce que le groupe est parti vendre des esclaves. Ki-Gor et George se lancent au secours de leurs femmes pendant que les prisonniers sont laissés à Luando et quelques guerriers. Par les arbres, le seigneur de la jungle prend vite de l’avance et rejoint les esclavagistes à la nuit alors qu’ils sont en train de camper. Ki-Gor se glisse auprès des prisonniers et retrouve Luando ( ??) qui lui annonce la mort d’Hélène qui a succombé au coups d’Ali. Fou de douleur et de vengeance, Ki-Gor délivre les esclaves et leur demande d’attendre le signal pour attaquer. Le lendemain, perché dans les arbres, notre héros fait pleuvoir une pluie de flèches sur les forbans. Les esclaves en profitent pour se débarrasser de leurs chaînes qui ne tenait plus beaucoup et c’est un corps à corps sauvage. Ki-Gor, devenu plus un animal qu’un homme se jette dans la mêlée et se trouve très vite face à Ali dans un dur combat qui se termine quand l’arabe a la colonne vertébrale brisée sur les genoux de son adversaire. Ce n’est pourtant pas fini, Goght rassemble les survivants et contre- attaque. L’armement supérieur des esclavagistes les fait reprendre petit à petit le dessus mais alors que tout semble perdu, George et les Massaïs arrivent et l’espoir change de camp. George affronte le sorcier qui n’est pas un manchot. Au moment où le fourbe qui a pris le dessus s’apprête à le poignarder, il est transpercé d’une lance. C’est Mari qui est venu au secours de son époux. La mort du sorcier met fin aux hostilités. Au milieu des guerriers Massaïs se trouve Hélène à la grande joie de Ki-Gor. Elle lui explique avoir ingurgité des baies du sommeil pour simuler sa mort. George la trouvant sur le chemin a compris en la voyant et s’est occupé d’elle. Tout est bien qui finit bien (comme d’habitude).

Un récit palpitant (Ki-Gor y étant fortement malmené) pourtant gâché par des errements scénaristiques. L’auteur ne se souvenant manifestement pas qu’il a laissé Luando avec les prisonniers quelques pages avant pour le remettre avec les esclaves. J’ai relu les passages plusieurs fois pour voir si je n’avais rien loupé. Le nom de la femme de George a aussi été modifié. Le temps de la cohérence est bien fini.
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La fameuse couverture dont la jumelle sortira quelques années plus tard.
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20) Death krall of the Eléphants (Automne 1943)
Prologue : Un grand éléphant, mâle solitaire déambule dans la jungle lorsqu’il est attaqué par un rhinocéros. Le combat de mastodontes se termine par la victoire du pachyderme mais il est grièvement blessé. Il s’engage alors dans une rivière dans laquelle il disparait dans les flots.
N’Geeso est inquiet. Par manque de nourriture, il a dû déménager sa tribu vers un territoire plus giboyeux mais réputé hanté par les seins. Il a à faire face au sorcier et un de ses guerriers, N’Keeto qui veulent partir ailleurs et déjà, 20 guerriers ont mystérieusement péris victimes de dards empoisonnés. Lorsque de la patrouille parti dans la jungle et dans lequel se tenait son propre frère ne rentre que N’Keeto annonçant la mort des autres, le chef envoie chercher son ami Ki-Gor. Ce dernier est en train de batifoler en compagnie de sa femme dans l’eau tout en observant le manège d’un groupe de singes s’amusant en entremêler des lianes. Le messager arrive et s’écroule, lui aussi victime d’un dard. Ki-Gor trouve dans sa main un pendentif en ivoire qu’il identifie comme appartenant à la tribu disparue des Bjuti, gardienne du cimetière secret des éléphants qui auraient périe en combattant une coalition de blancs et d’indigènes convoitant l’ivoire. Le cimetière ne fut jamais trouvé et on raconte que les fantômes de la tribu hantent les lieux. Pour rejoindre leur ami pygmée, le couple emprunte la rivière de la mort ainsi nommée car elle est composée de rapides et de cascades qui a engloutie un safari d’esclavagistes il y a des décennies. La traversée sera mouvementée et Hélène arrive épuisée à destination. Elle a besoin de souffler et dit à son mari de partir devant. A peine est-il parti qu’un dard touche la jeune femme qui s’écroule sans pouvoir réagir. N’Geeso mène son ami sur les lieux où son frère a trouvé la mort. Le seigneur de la jungle en déduit vite que le coupable ne peut être qu’N’Keeto. A peine la vérité révélée que ce dernier se montre armé d’une sarbacane et vise le géant blond qui plonge de côté mais tombe dans l’eau emporté par les rapides. N’Geeso ne peut rien pour lui mais il peut venger son frère. Il ne trouve plus trace de son ami ni d’Hélène et rentre au camp pour contrer le sorcier. Ki-Gor se réveille dans une étrange forêt qui semble se trouver sous la rivière. Il a face à lui deux hommes aux pupilles étranges dont l’un se présente comme étant Paliso et propose de le conduire auprès de leur prêtre. Ki-Gor est émerveillé. Une immense caverne souterraine s’étend devant lui. Il traverse le mythique cimetière des éléphants dans lequel des personnes taillent des objets en ivoire et parvient à une grande cité avec au centre un temple où il est conduit. Il est mis en présence d’un couple. Le prêtre, au trait arabe s’appelle Hadj Suddak et la jeune femme à ses côtés très curieuse du monde extérieur est la jolie Leena. Ki-Gor se rend vite compte que cette dernière est née ici ignorant tout du monde du dessus. Hadj Sudak lui fait faire le tour du propriétaire et lui narre l’histoire de la cité. Tous les gens sont des descendants du safari d’esclavagistes disparu il y a des dizaines d’année. La seule issue étant une ouverture sous une cascade au cœur des rapides, il n’y a aucun moyen de ressortir. Hadj Sudak lui avoue qu’il a tout de même en secret creusé un étroit passage vers la surface grâce auquel il a pu rencontrer N’Keeto et faire un marché avec le traitre. Faire déguerpir les pygmées de la région contre de l’ivoire. Son allié mort, il demande à Ki-Gor de le remplacer sinon Hélène mourra. La mort dans l’âme, Il accepte et Hadj Sudak lui montre l’étroit passage qui le conduit d’abord à la surface puis au village pygmée où il est d’abord pris pour un fantôme. Il explique la situation à son ami et expose son plan. Le passage vers la surface est surveillé, il est impossible d’attaquer de front. Il demande qu’on lui fournisse une panse de buffle qui lui servir de bouteille d’oxygène pendant qu’il reprendra le passage sous la cascade non surveillé. Il lui suffira ensuite de neutraliser les sentinelles de l’étroit boyau pour que les pygmées entrent par là. La première partie du plan se déroule sans accro mais lorsqu’il traverse une nouvelle fois le cimetière des éléphants, il est témoin de l’attaque de l’éléphant mourant du début de l’histoire sur Leena et paliso. Il leur porte donc secours et parviens à achever le pachyderme en lui plantant sa lance dans l’œil. Le bruit a attiré les gardes, Hadj Sudak en tête qui le capture en même temps que Paliso dont le prêtre est jaloux. Dans une des prisons de la cité, Ki-Gor reçoit la visite de Leena qui lui propose l’évasion à ses côtés mais sans Paliso ni Hélène. Ki-Gor feint d’accepter mais neutralise rapidement la jeune femme une fois hors de la cellule, délivre Paliso à qui il confie le soin de s'occuper des sentinelles pour permettre aux pygmées d’entrer pendant qu’il recherche sa femme. Entre temps, l’alerte a été donnée mais Ki-Gor parvient à se faufiler dans le temple où il trouve Hadj Hujak en compagnie de Leena qu’il est en train de sermonner. IL se lance sur le prêtre qui s’avère être un adversaire coriace. Au moment où il prend le dessus, Ki-Gor est mis hors de combat par Leena qui lui brise une statue sur la tête. Quand il revient à lui, il est au centre d’une arène attaché par des chaînes à quatre éléphants (des éléphants blessés venu mourir qui ont été soignés). Hélène est, elle, attachée à un poteau. Hadj Sudak lui explique la situation. Il va être écartelé par les pachydermes mais par jeu lui a laissé à proximité son arc et ses flèches. Le souci est que si Ki-Gor s’empare trop vite de l’arme, c’est Hélène qui sera percutée par l’un des éléphants. Quand commence l’écartèlement, Hélène a une illumination, elle demande à son mari de se souvenir des singes dans les arbres. Ki-Gor entortille les chaînes qui finissent par faire un nœud. Il a alors la marge pour attraper son arc et décoche quelques flèches qui clouent le prêtre à son fauteuil. Les chaines finissent par céder et les éléphants défoncent les piliers dans leurs élans. Ki-Gor a juste le temps de retirer Hélène avant l’effondrement. A bout de force, il voit les gardes se précipiter sur lui mais les pygmées arrivent à ce moment-là. Dans la bataille qui s’ensuit, Hélène se trouve face à Leena qui bascule dans l’arène et finit sous les pattes des éléphants totalement paniqués. Lorsque le calme est revenu, Paliso propose aux habitants de la cité de la quitter pour la surface. Une fois tout le monde sorti, Ki-Gor condamne définitivement l’entrée.

L’un des plus longs récits que j’ai adoré. Il y a tous les ingrédients pour ça. La scène de la baignade est assez torride pour l’époque (Spicy comme ils disaient). Il y en eu et il y en aura d’autres plus sages dans les autres récits. Je n’en parle ici que parce la scène finale y est liée.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par jmrazer »

concernant Nick Cardy, on le trouve aussi chez Charlton comics
Liste de Recherche viewtopic.php?f=3&t=27953&p=1049820#p1049820 MAJ 31/01/2024
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Gradatio »

Merci pour l'info complémentaire JM . Ce n'est même pas écrit sur son site officiel.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par arruziel »

jmrazer a écrit : mar. 05 oct. 2021, 12:32 concernant Nick Cardy, on le trouve aussi chez Charlton comics
Etrange je trouve aucune trace de Nick Cardy chez Charlton dans la GCD (Grand Comics Database) a-t-il utilisait un pseudo ?
par contre il a travaillait pour Quality Comics en 1940-42
pour Ziff-Davis en 1951-52
et pour Pines en 1951-54
mais il a surtout travaillé pour DC comics durant les années 50,60 et 70
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par Tovenaar »

Nick Cardy a aussi signé Viscardi (son vrai nom) et Nick Cardi.

ArtOfNickCardy.jpg

The Art of Nick Cardy
Édition en anglais de John Coates et Kurt Busiek
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-1887591225

Je possède ce livre et je l'ai lu en grande partie.
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Re: Tarzan et tarzanides dans les pulps

Message par arruziel »

Dans les comics Il semble qu'il n'a utilisé son véritable nom de Viscardi principalement chez FICTION HOUSE dans les années 40.
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