Jean-Louis a écrit : ↑lun. 11 mai 2020, 14:37
Ça ne me tente pas du tout ; vraiment j'aime beaucoup Sherlock Holmes (je lis même des reprises et des pastiches), mais je n'ai pas envie de lire des histoires qui sont des mix entre l'univers de Conan Doyle et celui de Lovecraft.
Les aventures de Sherlock Holmes se situent dans un cadre réaliste, où se déroulent les turpitudes de la société victorienne.
L'ambiance et les mœurs de l'époque participent pour une bonne part au charme de ces récits, et je craint qu'en déporter les personnages très typés vers un cadre fantastique ne dénature l'ambiance holmesienne, et n'en fasse plus que des récits fantastiques à la steampunk de plus...
En tant que vieil amateur de jeux de rôle, je signale que cette façon de replacer les personnages de Conan Doyle dans l'univers lovecraftien est loin d'être neuve... Dans les années 80, Chaosium sortait
Cthulhu by Gaslight supplément tout à fait officiel pour
Call of Cthulhu .
L'originalité de la chose est qu'il déplaçait le cadre habituel de ses histoires dans le temps et l'espace : au lieu des États-Unis des années 1920-30, on passait à la Grande-Bretagne des années 1880-90....
https://en.wikipedia.org/wiki/Cthulhu_by_Gaslight
Il y a là une simple question de logique : les divinités et les créatures lovecraftiennes (enfin, un certain paquet) sont sensées exister depuis toujours, et on peut imaginer qu'elles embêteront l'Humanité jusqu'à la Fin des Temps....
Pour ma part, et puisque Sherlock Holmes est un personnage imaginaire, je ne vois pas trop pourquoi ne pas l'impliquer dans des aventures fantastiques sensées se dérouler à l'époque... Le tout, évidemment, est d'éviter les incohérences par rapport au matériau de base ( du genre Sherlock Holmes se mariant ou se faisant tuer prématurément...).
Donc, voilà : l'idée de base était déjà exploitée il y a plus de 30 ans, et je ne serais pas étonné d'apprendre que James Lovegrove est aussi un amateur de jeux de rôle....
“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard.