pak a écrit : mer. 09 juin 2021, 11:41
J'ai constaté une transformation des visiteurs de ces vides-greniers, cherchant moins des produits culturels ou du patrimoine que des objets plus terre-à-terre et utiles au quotidien.
Je crois que ce doit être lié à la crise ; on a l'impression que les gens se séparent de leurs objets pas essentiels pour pouvoir trouver désespérément un peu d'argent.
J'ai petit à petit déserté ces vides-greniers pour l'achat en ligne ou en boutique (mais là encore, les bouquinistes ont fermé les uns après les autres).
Oui, c'est une vraie catastrophe : de tous les bouquinistes que je connaissais, il n'en reste qu'une poignée ; et ceux qui restent ne sont pas jeunes.
Le métier est devenu trop précaire, et ne se renouvelle pas ; du moins, pas dans les mêmes conditions.
Histoire d'anticiper les habituelles remarques consistant à culpabiliser l'acheteur en ligne plutôt qu'en physique, je précise que je suis un dinosaure qui s'est mis très tard sur internet, et encore plus tardivement sur l'achat en ligne, et que quand j'ai sauté le pas, le constat que j'ai fait quelques lignes plus haut était déjà vrai.
Il me semble que pour ce qui est de la BD et du livre d'occasion, il n'y a pas matière à culpabiliser ; les bouquinistes en boutique sont des survivants, et les nouveaux-venus dans le métier vendent en ligne.
Je pense qu'il y aura quand même toujours quelques rares bouquinistes en boutique, peu, et qu'ils seront adossés à leur propre site de vente en ligne. Ça commence pour certains.