zaitchick a écrit :Dans l'album Branle-bas de combat paru en 1982 aux Humanoïdes associés, les auteurs Luc Cornillon (sc.) et Jacques Terpant (des.) adressent un clin d'œil à leurs ainés, Jean-Yves Mitton (qui signait John Milton) et Marcel Navarro (Malcolm Naughton), papas de Mikros, le Titan microscopique (entre-autres).
La case mémorable
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Re: La case mémorable
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Re: La case mémorable
On peut connaître un album depuis des lustres et, malgré les lectures répétées, découvrir tardivement des détails inattendus...
Témoin : Le Secret de Riscontout, album de la série Néron, bien connue de certains vieux lecteurs belges.
Bref résumé de l'histoire, pour ceux qui ne connaissent pas...
Un billet de tombola permet à Néron de gagner un costume de jockey. En toute bonne logique, notre héros s'empresse de se trouver une monture ; il vole pratiquement le cheval tractant la charrette d'un boulanger (oui, dans les années 1950, tous les boulangers ne sont pas encore motorisés). Mais le malheur - sous la forme de la grippe asiatique - frappe les amis de Néron. Son fier cheval (baptisé Spoutnik III) n'est pas épargné. Heureusement, le jeune Bambou (une dizaine d'années au compteur) - particulièrement surdoué - met au point un médicament révolutionnaire... En fait, tellement révolutionnaire que l'on découvre rapidement un effet secondaire inattendu : une invisibilité temporaire totale ou partielle. Par " partielle ", entendez par là que les personnages sont dessinés avec des morceaux en moins suivant les cases.
Spoutnik III, également soigné, gagne rapidement une certaine célébrité en devenant la monture invisible de Néron... Hélas, cela attire la convoitise d'un mystérieux personnage, qui kidnappe le cheval.
Derrière lui, heureusement, il laisse un indice gros comme une maison : un chapeau made in deutschland, avec l'étiquette du magasin où il a été acheté.
Aussitôt, Néron et son ami le détective Séloigne partent en direction de la boutique du chapelier, situé à Titisee, dans la Forêt noire...
Et là, observez bien la boutique du chapelier et vous constatez qu'il y a un portrait suspect accroché au mur !
Témoin : Le Secret de Riscontout, album de la série Néron, bien connue de certains vieux lecteurs belges.
Bref résumé de l'histoire, pour ceux qui ne connaissent pas...
Un billet de tombola permet à Néron de gagner un costume de jockey. En toute bonne logique, notre héros s'empresse de se trouver une monture ; il vole pratiquement le cheval tractant la charrette d'un boulanger (oui, dans les années 1950, tous les boulangers ne sont pas encore motorisés). Mais le malheur - sous la forme de la grippe asiatique - frappe les amis de Néron. Son fier cheval (baptisé Spoutnik III) n'est pas épargné. Heureusement, le jeune Bambou (une dizaine d'années au compteur) - particulièrement surdoué - met au point un médicament révolutionnaire... En fait, tellement révolutionnaire que l'on découvre rapidement un effet secondaire inattendu : une invisibilité temporaire totale ou partielle. Par " partielle ", entendez par là que les personnages sont dessinés avec des morceaux en moins suivant les cases.
Spoutnik III, également soigné, gagne rapidement une certaine célébrité en devenant la monture invisible de Néron... Hélas, cela attire la convoitise d'un mystérieux personnage, qui kidnappe le cheval.
Derrière lui, heureusement, il laisse un indice gros comme une maison : un chapeau made in deutschland, avec l'étiquette du magasin où il a été acheté.
Aussitôt, Néron et son ami le détective Séloigne partent en direction de la boutique du chapelier, situé à Titisee, dans la Forêt noire...
Et là, observez bien la boutique du chapelier et vous constatez qu'il y a un portrait suspect accroché au mur !
“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard.
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Re: La case mémorable
Adolf joue même un rôle dans l'album de Néron "Le petit coffre canari" où il est copieusement ridiculisé.
Seuls des fous lui prêtent allégeance.
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Re: La case mémorable
Heu... C'est pas plutôt Adhémar et non Bambou ?
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Re: La case mémorable
Adhémar n'était pas encore né.CRISWEL a écrit :Heu... C'est pas plutôt Adhémar et non Bambou ?
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Re: La case mémorable
Je n'ai pas fait attention. Dans tous les histoires que j'ai lues, Bambou a 10 ans....
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Re: La case mémorable
Le petit père des peuples joue son propre rôle dans "L'Offensive de Paix de Néron" :
- Mais dis-moi maintenant ce que tu viens vraiment faire ici !
Et ne m'appelle pas "Jef".
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Re: La case mémorable
Non Jef ! T'es pas tout seul....Tovenaar a écrit : Et ne m'appelle pas "Jef".
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Re: La case mémorable
Dans Alan Ford, un portrait d’Hitler trône dans l'atelier de Grunf, le pilote du clan Dynamite.
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Re: La case mémorable
Il s'agit bien de Bambou, et je suppose qu'Adhémar apparaît seulement à partir de l'album Le Fils de Néron.Tovenaar a écrit :Adhémar n'était pas encore né.CRISWEL a écrit :Heu... C'est pas plutôt Adhémar et non Bambou ?
A noter que Bambou et Boulette appellent Néron " oncle " or, d'après ce que j'ai trouvé sur le Net, il n'y a aucun véritable lien de parenté entre tous ces personnages...
Il s'agit d'une invraisemblable " famille recomposée ", comme dans Bob et Bobette.
Ah, malheureusement, il y a des tas d'albums qui me manquent...Tovenaar a écrit : Adolf joue même un rôle dans l'album de Néron "Le petit coffre canari" où il est copieusement ridiculisé.
Seuls des fous lui prêtent allégeance.
Il faudrait peut-être, qu'un jour, je me décide à aller faire un tour là-bas =>
http://www.marc-sleen.be/fr/accueil
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Re: La case mémorable
Marc Sleen est mort avant-hier. On s'étonnera que l'information ait été plus relayée par des sites généralistes que par des sites BD.
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Re: La case mémorable
Oui, mais dans l'espace francophone, Marc Sleen a été un peu oublié au cours des 30 dernières années... En cause le fait que ses albums n'étaient plus traduits depuis les années 1980.ManuSw a écrit :Marc Sleen est mort avant-hier. On s'étonnera que l'information ait été plus relayée par des sites généralistes que par des sites BD.
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1531/Culture ... eron.dhtml
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Re: La case mémorable
J'ai ouvert un sujet ici.Lord Foxhole a écrit :Oui, mais dans l'espace francophone, Marc Sleen a été un peu oublié au cours des 30 dernières années... En cause le fait que ses albums n'étaient plus traduits depuis les années 1980.ManuSw a écrit :Marc Sleen est mort avant-hier. On s'étonnera que l'information ait été plus relayée par des sites généralistes que par des sites BD.
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1531/Culture ... eron.dhtml
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Re: La case mémorable
Et ça peut inspirer des hommages : ;)zaitchick a écrit :La case mémorable est la case qui marque le lecteur dans son jeune âge. Porteuse d'atmosphère, source de fascination ou de répulsion, elle titille son imaginaire. Raymond en parle très bien ici
Lors de mes lectures, différentes cases m'ont marquées. Revues à l'âge adulte, je réalise à quel point le prisme du souvenir les a déformées et embellies. (la "voiture-vache des As, par exemple) Néanmoins, certaines gardent leur charme.
Voici l'une d'elles, tirées de Janus Stark 14 (Mon Journal) paru en octobre 1976.
A Londres, au début du 20e siècle, un mystérieux colosse fait dérailler les trains de nuits. Janus Stark le poursuit et découvre son identité.
La mise en scène, l'éclairage expressionniste, la taille du monstre, son allure pataude et son geste menaçant m'avaient alors fortement impressionné. J'y voyais toute la démesure de l'affrontement entre le héros et cette créature, héros qui me semblait d'autant plus courageux qu'il était clairement désavantagé.
Et vous, des images qui vous reviennent ?
http://zaitchick.blogspot.fr/2016/11/de ... tains.html
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Re: La case mémorable
Une séquence de Simon (de C. Trillo et E. Risso) qui résume bien le détournement des révolutions au profit de quelques oligarques.
Les deux personnages qui parlent sont des soldats révolutionnaires qui luttent pour l'indépendance du Chili : " - C'est étrange ? En est-on sûr ?
- De quoi ?
- Que ces gens, précisément pour lesquels on fait la révolution, puissent se ranger du côté de l'ennemi.
- Ils se rendent compte de tout. Ils le ressentent avec leur âme, avec leur estomac. Ils sentent qu'ils vont juste changer de maître et que la domination espagnole n'est pas nécessairement le pire qu'il puisse leur arriver.
- Parfois tu m'effraies Stanislas...
Tu parles comme quelqu'un qui ne croit pas en la cause de la liberté.
- Si, j'y crois. Mais je redoute la direction que peut prendre l'histoire lorsqu'elle est conduite par des commerçants prospères, Simon."
Un dialogue qui rappelle celui entre l'idéaliste irlandais (James Coburn) et le bandit mexicain (Rod Steiger) dans Il était une fois la révolution de S. Leone.
https://youtu.be/S_yTkiStLD8
Les deux personnages qui parlent sont des soldats révolutionnaires qui luttent pour l'indépendance du Chili : " - C'est étrange ? En est-on sûr ?
- De quoi ?
- Que ces gens, précisément pour lesquels on fait la révolution, puissent se ranger du côté de l'ennemi.
- Ils se rendent compte de tout. Ils le ressentent avec leur âme, avec leur estomac. Ils sentent qu'ils vont juste changer de maître et que la domination espagnole n'est pas nécessairement le pire qu'il puisse leur arriver.
- Parfois tu m'effraies Stanislas...
Tu parles comme quelqu'un qui ne croit pas en la cause de la liberté.
- Si, j'y crois. Mais je redoute la direction que peut prendre l'histoire lorsqu'elle est conduite par des commerçants prospères, Simon."
Un dialogue qui rappelle celui entre l'idéaliste irlandais (James Coburn) et le bandit mexicain (Rod Steiger) dans Il était une fois la révolution de S. Leone.
https://youtu.be/S_yTkiStLD8
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Re: La case mémorable
Tiré de Tyler Cross, tome 2, Angola :
Tyler Cross en position fœtale au mitard... Une case qui n'est pas sans rappeler Murdock dans Born Again, ou Liam Neeson dans le film Darkman de Sam Raimi ou le docteur Banner dans Ultimates.
Tyler Cross en position fœtale au mitard... Une case qui n'est pas sans rappeler Murdock dans Born Again, ou Liam Neeson dans le film Darkman de Sam Raimi ou le docteur Banner dans Ultimates.
Modifié en dernier par zaitchick le sam. 04 févr. 2017, 21:49, modifié 1 fois.
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Re: La case mémorable
zaitchick a écrit :Tiré de Tyler Cross, tome 2, Angola :
Tyler Cross en position fœtale au mitard... Une case qui n'est pas sans rappeler Murdock dans Born Again, ou Ralph Fiennes dans le film Darkman de Sam Raimi ou le docteur Banner dans Ultimates.
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Re: La case mémorable
On se souviendra des derniers mots de Simón Bolívar, le « Libertador » de l'Amérique latine, en 1830 : J'ai labouré la mer...zaitchick a écrit : Une séquence de Simon (de C. Trillo et E. Risso) qui résume bien le détournement des révolutions au profit de quelques oligarques.
Le bonhomme rêvant de créer une fédération d’États américain, comme George Washington avant lui, et qui vit ses espoirs déçus. Jamais l'Amérique latine n'atteint la maturité politique suffisante pour que les nouveaux États créés parviennent à s'entendre... On en est encore loin au 21e siècle.
Ceci dit, je ne connais pas du tout cet album.
Les références retrouvées sur le Net me disent qu'il a été traduit et publié en français chez Glenat en 1993 : Simon, une aventure américaine.
Dans un autre genre, en 1975, Berck et Cauvin pondaient une histoire dont le thème principal était la corruption régnant dans la société états-unienne, à l'époque de la Prohibition...
Même teintée d'humour, la situation décrite par Cauvin est plutôt troublante car c'est pratiquement tout le système (" la corruption atteignait tous les échelons ") qui est atteint par le mal !
Lucky Luciano (personnage authentique) est le grand méchant de l'album Les Gorilles et le roi dollar...
Mais il y a une ambiguïté : ce n'est pas Luciano qui est le " roi dollar " ; le titre fait référence au fait que c'est l'argent qui règne désormais, et pas la loi ou la justice.
Du simple policier de base jusqu'au sénateur, tous trempent (plus ou moins) dans le trafic d'alcool et touchent leur enveloppe... Lucky Luciano est intouchable et ses affaires prospèrent, mais uniquement parce que ceux qui sont sensés protéger la société préfèrent avoir un portefeuille bien garni !
Mais tout cela, bien sûr, c'était seulement dans la bande dessinée.... 40 ans ont passé depuis, et on se demande ce que peut penser Cauvin de cette histoire, avec le recul.
Finalement, tout cela doit paraître bien moins fantaisiste aux yeux des lecteurs du 21e siècle.
“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard.
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Re: La case mémorable
Je pense que les lecteurs des années 70 n'étaient pas dupes non plus, la différence est que l'information circule beaucoup mieux.
Modifié en dernier par zaitchick le dim. 05 févr. 2017, 19:52, modifié 1 fois.
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Re: La case mémorable
Ça me rappelle un Corto Maltese, 'Ballade Irlandaise'...zaitchick a écrit :Une séquence de Simon (de C. Trillo et E. Risso) qui résume bien le détournement des révolutions au profit de quelques oligarques.
Les deux personnages qui parlent sont des soldats révolutionnaires qui luttent pour l'indépendance du Chili : " - C'est étrange ? En est-on sûr ?
- De quoi ?
- Que ces gens, précisément pour lesquels on fait la révolution, puissent se ranger du côté de l'ennemi.
- Ils se rendent compte de tout. Ils le ressentent avec leur âme, avec leur estomac. Ils sentent qu'ils vont juste changer de maître et que la domination espagnole n'est pas nécessairement le pire qu'il puisse leur arriver.
- Parfois tu m'effraies Stanislas...
Tu parles comme quelqu'un qui ne croit pas en la cause de la liberté.
- Si, j'y crois. Mais je redoute la direction que peut prendre l'histoire lorsqu'elle est conduite par des commerçants prospères, Simon."
Où le vrai héros sincère et désintéressé n'est pas toujours du côté où l'on croit...