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1/2/3-04

1/2/3-04-2004 - news n°378 - spéciale 1er Avril

Exclusivité Pif-Collection : un Pif-Gadget inédit !

le fameux Pif-Gadget n°190bis !

Cela faisait longtemps que nous ne vous avions pas annoncé un scoop, c'est chose faite, celui-ci est de taille, Pif-Collection vous révèle aujourd'hui l'existence de ce projet de numéro de Pif-Gadget !

Comment avons-nous découvert ce projet ? Les archives Vaillant nous ont permis de mettre à jour, par hasard ce dossier, intitulé simplement et laconiquement "190bis". En le parcourant, nous avons découvert une véritable "campagne Rahan" que nous ne soupçonnions pas jusqu'à présent !

En effet, il était initialement prévu de sortir trois numéros autour du peronnage de Rahan, nous le rappelons, créé par Roger Lécureux et André Chéret. Il s'agissait des numéros 189 (du 9 octobre 1972) au numéro 191 (du 23 octobre 1972).

Le numéro 189, nous vous en avions déjà parlé, le gadget intitulé "la plante délice du grand Nord", était initialement prévu pour être appelé "le repas de Rahan". Si vous regardez attentivement le gadget, vous remarquerez qu'il est imprimé avec un motif destiné à imiter une sorte de sacoche préhistorique, un accessoire qu'aurait pu utiliser Rahan.

gadget du Pif-Gadget n°189 autrement appelé "le repas de Rahan"	couverture du Pif-Gadget n°189

Celui-ci devait constituer le premier gadget de la série lié au "monde de Rahan". Cette campagne devait se poursuivre avec le numéro 190 "le parachute de Rahan" et se terminer par le n°191 avec "le coutelas de Rahan", bien connu des amateurs de gadgets "Rahan".

Ce que le dossier ne révélait pas, c'était les raisons qui ont contraint l'équipe gadget et la rédaction à abandonner cette campagne pourtant prometteuse...

Et quand on a à la portée de téléphone l'ancien rédacteur en chef qui s'est occupé de ce numéro de l'hebdomadaire, on l'interroge immédiatement. Chance, Richard Médioni s'en souvient très bien :

"Je me souviens en effet de cette campagne, il était question de faire trois gadgets pour les très nombreux lecteurs et fans de Rahan. Cela devait s'appeler "le monde de Rahan" et était prévu sur trois semaines. Le repas de Rahan inaugurait la série et le suivant devait être le parachute de Rahan, enfin le coutelas. Quelques semaines avant le démarrage de cette campagne, à la rédaction, quelqu'un a lancé : "Et s'ils font pareils en voulant imiter à Rahan ?". Nous avons très rapidement renoncé au gadget par crainte que les enfants ne s'identifient au personnage en se jettant de leur fenêtre avec pour parachute un drap de lit ! Vous imaginez l'horreur !..

Nous avons donc définitivement abandonné ce gadget et par conséquent toute la campagne, nous n'avions plus le temps de trouver un autre gadget de remplacement..."

Nous voilà renseignés. Heureusement, cette épreuve de la couverture est restée et nous pouvons aujourd'hui vous la présenter telle quelle.

Mais ce n'est pas tout, en exhumant ce dossier, nous avons découvert des documents très intéressants !

Tout d'abord, nous avons trouvé une photo "Polaroïd" de la figurine qui composait le gadget, une figurine Rahan qui semblait mesurer entre 6 et 8 cm de haut. Celle-ci représente Rahan, les bras en l'air. Bizzarement, cette figurine a des airs familliers avec la statuette de Rahan proposée bien des années plus tard... Celle-ci devait s'accrocher avec le parachute dont nous n'avons retrouvé que l'étude du Service Gadget qui illustrait ce gadget, il s'agit de photocopies d'un dossier d'étude pour le gadgetus, l'original n'ayant pas été retrouvé...

la figurine fournie avec le gadget ressemble à s'y méprendre à celle parue bien des années plus tard dans la publication Rahan...

Le principe est simple, une voilure confectionnée à l'aide d'une feuille de plastique imprimée, imitant une peau de bête, et rigidifiée par une infrastructure à assembler.

Ce gadget ainsi présenté, ressemble étrangement au principe du gadget "parachute de Léonard de Vinci" proposé des années plus tard dans le Pif-Gadget n°545, en septembre 1979. Nous vous avons ajouté le gadgetus de ce numéro pour mémoire.

La couverture du "n°190bis" présentée à la "une" de la news est la seule dont nous disposons, hélas, nous n'avons retrouvé aucun trace des deux autres... Elles ressurgiront un jour certainement...

Dernière minute

Attention, si vous lisez pour la première fois cet article, il s'agit bêtement d'un Poisson d'Avril ! Lire les explications dans la news du 5/6/7 avril.

29/30/31-03-2004 - news n°377 - spéciale Poïvet

Raymond Poïvet (2/2)

Marc Rouchairoles est un amateur passionné de l'oeuvre de Raymond Poïvet, vous le constaterez en visionnant le documentaire dédié à l'auteur des "Pionniers de l'Espérance" : "Croquis d'un artiste" (cliquez ici pour en savoir plus). La semaine dernière il nous proposait un récit sans parole de 12 pages du maître, que nous finissons de mettre en ligne dans cette news.

Aujourd'hui, il nous envoie sa découverte ; en relisant ses classiques, il découvre des similitudes dans l'univers de deux grands noms de la BD : Raymond Poïvet et Moebius...

"Allo ! Il est vivant" de Poïvet	"Arzach" de Moebius

Il a décelé des les similitudes entre "Allo..." de Poïvet et "Arzach" de Moebius (qui est aussi une histoire sans paroles et parue dans les premiers numéros de Métal Hurlant).

Pour accéder aux 6 dernières planches parmi les 12 que compte le récit :

Allo ! Il est vivant ! (2/2)

Marc nous envoie régulièrement des cases sorties des planches de Raymond Poïvet, parfois des inédits...

Hommage

Marc Rouchairoles est très actif, il vient de nous extraire une case d'un album de David B. paru aux éditions l'Association, cette maison édite "M. le Magicien" et bien d'autres perles. Cet album raconte dans l'ascension du "haut mal" où l'auteur évoque son enfance et la maladie dont souffre son frère.

25/26/27-03-2004 - news n°376

Une BD méconnue de Poïvet (1/2)

Raymond Poïvet en 1964

Marc Rouchairoles, passionné de l'oeuvre de Raymond Poïvet nous a proposé de diffuser l'intégralite d'une histoire écrite et dessinée par le dessinateur des "Pionniers de l'Espérance". Ce récit sans parole a été réalisé en 1964, Poïvet en parle 7 ans après avec Jean-Pierre Dionnet dans une interview accordée, en 1971, dans un numéro du fanzine de Futuropolis Comics 130, extrait :

"Dionnet : Pourquoi avez-vous fait un jour une histoire sans parole ?

Poivet : Parce que je voulais me faire plaisir en faisant des images sans texte, sans contrainte. C'était un besoin de défoulement. Ainsi, je me libérais du scenariste, non pas que je sois contre le texte mais je suis contre son abus ; chez les scénaristes, je réprouve également le goût de la redondance : c'est ridicule de faire dire à un personnage qu'il fait beau et qu'il est dix heures quand le dessin est composé d'un réveil marquant dix heures et qu'il y a un soleil radieux."

Pour accéder aux 6 premières planches parmi les 12 que compte le récit :

Allo ! Il est vivant ! (1/2)

La suite et fin sera proposée dans la prochaine news.