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1/2/3-03-2004 - news n°369

Pif-Gadget a 35 ans

hommage de Kamb pour les 35 ans de Pif-Gadget

Le 24 février 2004 nous fêtions à notre manière les 35 ans de la naissance de l'hebdomadaire Pif-Gadget, aujourd'hui c'est Jacques Kamb qui nous fait l'honneur de nous faire parvenir un dessin inédit et exclusif pour les visiteurs du site.

Un grand merci à Kamb pour son splendide dessin et nous remercions Frédric Maye de nous l'avoir transmis.

Les objets Rahan

Avec le numéro 31, dont le prix vient de passer à 2 francs (6 ans à 1,50 francs, un record en soi !) une surprise attend le lecteur, qui, arrivant à la fin de son passionnant Poche, découvre la "BB Poche magique", gratuite ; la bibliothèque.

Cette petite étagère supporte 8 Poches et est censée tenir seule au mur, sans clous, sans vis. Deux vignettes sont nécessaires ; une, est offerte, une autre, découpée dans n’importe quel Poche. Le lecteur remplit un formulaire, ajoute 1,50 francs et le tour est joué.

Il faut dire que les arguments sont impitoyables face au jeune lecteur incrédule :
"LA BIBLIOTHÈQUE POCHE MAGIQUE est légère comme une plume. Solide, elle supporte 8 volumes de la « série poche comique » et plus ! Elle est jolie. Ses arabesques noires se déroulent harmonieusement sur un fond nacré. Elle sera du plus bel effet dans votre chambre".

Le lecteur est piégé et au cas où il aurait un doute, dans le numéro 35, en quatrième de couverture, une photo d’un coin de chambre, la mettant en scène, l’effacera. Promotion qui durera sur 6 numéros.

couverture du Pif Poche n°35	publicité pour la bibliothèque

Ce numéro 35 clôturera la collaboration de Pif avec Maurice Biraud, à la veille des vacances scolaires de 1968. Les numéros 36 à 40 termineront tranquillement l’année 1968 avec un petit dessin animé Pif, le boxeur dans le 36.

Avec les numéros 41 et 42, en ce janvier 1969, devait démarrer une série de Poches avec un dos illustré, jeu à découper ; Le jeu de la fusée pour ce numéro 41. Le démon de la consommation était revenu à la rédaction au grand dam des collectionneurs d’aujourd’hui ; que de dos découpés !
Heureusement, un grand événement retarda cette hérésie, malgré les pages d’annonces sur le prochain Vaillant, le journal de Pif.

publicité pour Pif-Gadget n°1 (Pif Poche n°43)	publicité pour les As Poche n°1

Pif gadget venait de naître en cette fin février 1969, et pendant 7 mois, la quatrième de couverture servit de support publicitaire à cette nouvelle publication. À noter que l’ensemble de la couverture (2ème, 3ème et 4ème plats) du numéro 43 (de mars 1969), sauf la couverture (1er plat), fut consacré à Pif gadget. A noter que la règle du jeu du numéro 41 avait été oubliée.

4ème plat de couverture du Pif Poche n°41	4ème plat de couverture du Pif Poche n°42

Et c’est donc avec le numéro 50, que débute la série des dos-jeux, et qui débutera notre prochain article sur Pif Poche.

Mariano Alda

(à suivre)

Les couvertures de Pif-Poche" (2)

Pif Poche n°43 de mars 1969 il y a 35 ans

Nous vous avons déjà présenté une galerie des 30 premières couvertures de Pif Poche, voici aujourd'hui les 30 suivantes, soit du n°31 au n°60 signées en majorité par Arnal ! Ces magnifiques illustrations se lisent comme un livre d'images, souvenez-vous c'était entre mars 1968 et août 1970...

les couvertures de Pif Poche du n°31 à 60

N'oubliez pas de visiter :

les couvertures de Pif Poche du n°1 à 30

26/27/28-02-2004 - news n°368

Un puzzle Vaillant !

un puzzle représentant une page de couverture du Vaillant n°1238

Olivier Marin est un passionné de la première heure, il nous a retrouvé un objet très insolite qui devrait intéresser tous les collectionneurs des objets Vaillant.

Voici la réplique du dernier Vaillant, le numéro 1238 en puzzle ! Ce qui laisse supposer que cet objet a été conçu et fabriqué après la sortie du premier numéro de Pif-Gadget, donc à partir de 1969, une forme de gadget en quelque sorte, mais distribué à quelle occasion ?

la véritable couverture du Vaillant n°1238

Et si c'était le premier gadget non officiel ? Et pourquoi la dernière couverture de Vaillant au lieu de la première de Pif-Gadget ?..

Décidemment, l'univers de Pif n'a pas fini de nous étonner...

Art-Hur et Arapu

deux "quart de pages" dessinés par Mircea Arapu (respectivement Pif-Gadget n°864 et 869)

Mircea Arapu est venu adresser un salut amical aux visiteurs du site, il en a profité pour nous apporter deux "timbres" qu'il a dessinés pour Pif-Gadget. Ces "timbres" servaient de "bouche-trou" en été pour combler les espaces publicitaires dans l'hebdomadaire, ils se présentaient en 1/4 de page. "La rédaction m'en avait commandé seulement quatre
et j'ai trouvé ce thème des Art-Hur. Quand ils m'en ont demandé un cinquième,
j'étais sans idée, voici comment est née «Tort-hur», c'est à dire la bande
dessinée".

Rappelons que Arapu a dessinée un bon nombre d'aventures d'Arthur le Fantôme après la disparition de Cézard. Le site de référence BDoubliées vous aidera à en retrouver, en allant sur la page "Arapu dans Pif-Gadget" : Arapu dans BDoubliée

Les souvenirs de Daniel Focsa

la revue pour enfants dans laquelle travaillait Daniel il n'y a pas si longtemps

Daniel Focsa est scénariste et rédacteur en chef roumain de magazines pour enfants, et surtout ancien lecteur de Pif. il nous a envoyé ses souvenirs de lecture dans lesquels il nous fait partager sa nostalgie de l'enfance, en Roumanie...

"Quand j'ai appris que, en 1994, Pif avait disparu, j'ai refusé de le croire. Non, c'était impossible. Cette revue ne pouvait pas mourir !

Elle a representé l'un des points magiques de mon enfance. Autour de Pif et de ses compagnons j'ai appris a rêver. Mon premier souvenir concernant Pif est...une page, une simple feuille volante de papier, sur laquelle l'enfant que j'étais avait vu un chien sympathique, accompagné d'un texte écrit en une langue inconnue.

Maman, qui appartenait à la génération qui avait lu Vaillant, l'a reconnu. "C'est Pif le chien", m'a-t-elle dit. Longtemps, pendant des années, j'ai désiré une telle revue, sans pouvoir l'acquérir, parce qu'elle n'était à vendre nulle part dans mon pays. Je me contentais donc d'envier mes collègues qui l'apportaient à l'école, de temps en temps, quelques vieux Pif-Gadget ou Rahan. Evidemment, nous parcourions alors, tous, avec un vif intérêt, les BD, en comprenant les histoires selon les images.

le personnage de Tanu imaginé par Daniel Focsa

Maintenant, je dois avouer un secret. Mon premier Pif, je l'ai volé, tout simplement, d'un cousin a moi, bucarestois (j'habitais alors en province). Sans avoir de telles habitudes, je le reconnais aujourd'hui-même. Je me rappelle avec satisfaction ce moment-là. Je possédais enfin, moi aussi, un petit trésor. Bientôt, j'ai commencé à me constituer une modeste collection. Tout cela se passait dans les années '80. Vous devez savoir que les Pif que j'acquérais étaient de vieux numéros, disons, de la période 1965 - 1975. Plusieurs en étaient incomplets, les premières pages et, souvent, les couvertures manquaient. On considérait un Pif en bon état, si c'était seulement la première couverture qui lui manquait. Certaines pages étaient collées avec des bandes adhésives, et j'ai ainsi "soigné", moi-même, quelques numéros plus détériorés de ma collection. Et je n'ai jamais vu le gadget.

Même comme cela, Pif était une véritable joie pour moi et mes copains. Pensez, seulement, qu'a cette époque là, (jusqu'en 1989), en Roumanie n'existait qu'une seule revue pour les enfants, Cutezatorii (Les audacieux), la publication oficielle de l'organisation communiste des "pionniers". C'était un hebdomandaire insipide, plein de dessins laids, "surréalistes", et qui commencait, invariablement, par quelques pages dediées à... Ceausescu ! Comparé à cette abération, Pif était une realité !

Un jour, mon père m'a apporté, d'un anticaire, cinq ou six numéros de Pif (des années '60), et ma satisfaction a été immense. Je les ai reliés tous dans une sorte de "piforama", gardé jusqu'aujourd'hui, superbe témoin de l'amour d'un enfant roumain de jadis pour ce qui représentait une "évasion silencieuse" (attention, Nestor !) dans le monde des rêves.

une planche de Tanu sur scénario de Daniel Focsa

J'ai appris le français avec Pif. D'abord, je priais ma mère de me lire et me traduire les textes des BD. Peu-a-peu, j'ai commence à lire seul, et cela a provoqué chez moi une véritable révélation. C'est alors que j'ai pu savourer l'humour subtil et rafiné de Gai-Luron, Corinne et Jeannot ou Nestor, comprendre la profondeur du personnage de Rahan et la malice comique d'Hercule. Pour moi, Pif ne peut parler que le francais, et tout essai de reprise du célèbre hebdomadaire en d'autres langues (on a fait de telles tentatives en Roumanie après 1990) me paraît quelque chose d'artificiel.

Daniel Focsa

(Bucarest, le 17 fevrier 2004)

Collectionneurs en herbe

un jeune collectionneur qui a lancé le défi de faire mieux que lui (Pif-Gadget n°1104)

Nadir doit être âgé aujourd'hui et sans doute ne se souvient-il pas de cette photo de lui parue dans le n°1104 de Pif-Gadget. Si tu nous lis Nadir, n'hésite-pas à nous écrire !

Bientôt sur Pif-Collection

couverture du Pif Poche n°43 paru le mois que Pif-Gadget n°1

Dès lundi, Mariano Alda nous revient avec la suite de son dossier sur les Poches. Vous pouvez aussi aller réagir à ce dossier sur le forum Pimpf/Pif-Collection, et laisser un message à Mariano.

"Et si on l'appelait Mariano Gadget ?"

23/24/25-02-2004 - news n°367 - spéciale naissance de...

Pif-Collection fête les 35 ans du Pif-Gadget et les 41 ans de Pif Poche...

4ème de couverture du Pif Poche n°43 annonçant la parution du 1er Pif-Gadget

Il y a 35 ans, naissait l'hebdomadaire Pif-Gadget. Pour les anciens lecteurs, l'occasion de se souvenir de nos lectures et nos heures de jeux avec le gadget. Cette année 2004, nous fêtons non seulement, une naissance ce 24 février mais aussi une renaissance puisque, vous le savez déjà, le journal reprend du service avec une nouvelle équipe en juin 2004, soit, 35 ans plus tard. Souhaitons à ce nouveau mensuel un aussi beau démarrage que son ainé !

Dans cette news, nous n'évoquerons pas la naissance de Pif-Gadget, Richard Medioni nous l'a déjà racontée de belle manière dans son livre, nous avons décidé de vous parler d'une autre venue dans le monde de la BD, la naissance des séries "poches"...

Et comme il y a beaucoup de choses à raconter, nous avons entrepris de commencer par le début, c'est-à-dire par "Pif Poche", qui inaugure notre série de dossiers sur ces publications. Au cours des prochains mois, nous irons interroger pour vous quelques personnes qui ont contribué à ces petits formats dont la parution a duré pendant 30 années, de 1962 à 1992 ; cela représente pratiquement 1000 numéros et près de 200 000 pages !

Mariano Alda nous a préparé une enquête sur les Poches et nous présentons la première partie de "Des Poches plein les poches", à la suite de ce dossier général, vous trouverez la première partie du dossier sur Pif-Poche, toujours concocté par Mariano.

Enfin, à la fin de cette spéciale, vous pourrez aller admirer la galerie des 30 premières couvertures des Pif Poche en majorité signées par Arnal !

"Dans toutes les poches... Pif-Poche" (1)

Dans les semaines à venir, nous allons vous proposer la découverte ou la re-découverte des séries des poches qui ont jalonné l’histoire des Editions Vaillant. Il est flatteur de rappeler que Vaillant fût le premier à éditer un petit format en France, dès 1949. Et à partir de fin 1962 jusqu’en 1992 plusieurs séries de poches parurent pour le plus grand bonheur de tous, puisqu‘elles eurent, majoritairement, un grand succès auprès du public.
Du haut de notre pyramide d’ouvrages, trente années de Poches vous contemplent !

34 Caméra n°5	34 Caméra

Au début des années 60, les éditions Vaillant se retrouvent confrontées à un paradoxe. En effet, Vaillant est à l’origine des petits formats (dans lesquels sont intégrés les poches) en France avec 34 puis 34 caméra, en parution bimensuelle et mensuelle.
143 ouvrages sont référencés, répartis en 122 fascicules édités d’avril 1949 à février 1955, 2 spéciaux ou rééditions, et 19 recueils ou intégrales (source D.L.G.D.L pour les amateurs).

34 Caméra n°81	34 Caméra n°83

Cette série fera l’objet d’un dossier ultérieurement, mais on peut quand même dire que Jean Ollivier, Cézard, Forton, Leguen et Di Marco, entre autres y ont travaillé.
Donc le petit format naît, existe et prendra de plus en plus de place dans le monde de l’édition BD, malgré une mauvaise réputation auprès de l’intelligencia bédéphile, et en ce début des années soixante, Vaillant doit faire face à cette déferlante PF, principalement italienne.

Il voit les ventes de son journal éponyme, sorti depuis 1945, diminuer de semaines en semaines, et il faut réagir sans quoi Vaillant, dans une situation financière difficile, risque de mettre la clef sous la porte.

Courant 1962, au cours d’une réunion à la rédaction et plutôt que d’augmenter les invendus (!), Roger Lecureux émet une idée pour suppléer au manque de pochettes, composées des invendus Vaillant, qui étaient écoulées avec grand succès sur le Tour de France, Salon de l’Enfance et autres manifestations. Il propose de récupérer les strips de "Pif le chien", dessiné par Roger Mas, dans l’Humanité et d’en faire une publication liée à ce genre d’événements.

publicité dans Vaillant n°921 du 6 janvier 1963

À cette époque, "Marabout Flash", qui avait un format Poche, faisait un tabac et l’idée du format Poche fût validé par la rédaction pour recevoir ces strips. Tant qu’à faire, le format Poche serait de la dimension d’une poche arrière de pantalon, c’est à dire 11 x 12 cm au lieu du 13 cm x 18 cm classique des PF.

Mais, n’utiliser que des strips ne suffirait pas d’autant que cela coûterait trop cher (à cause des droits d’auteurs) pour cette nouvelle aventure... incertaine ?
Il fallut donc réfléchir, pour les membres de la rédaction, à ce complément. Des magazines, comme Télé 7 jours, avaient un succès considérable du fait, entre autres, de l’insertion de pages de jeux. Des magazines spécifiques aux jeux avaient, eux aussi, leurs succès.
Après avoir trouvé ce mélange miraculeux, au coût modique, les poches seront donc brochés, avec 192 pages et d’une taille d’environ 11 x 12 cm. L’impression se fera en Noir et Blanc.

La formule eut un énorme public dès le premier numéro. Pour preuve, Pif gadget, des années plus tard, reprit le concept des "Jeux" (qui deviendra "le Journal des Jeux") et du récit complet, cher aux PF.

La rédaction va s’engager dans une politique commerciale, sans précédents pour Vaillant, sous l’impulsion d’André Limansky, fraîchement arrivé de chez Hachette et de Georges Rieu le rédac’chef.

Elle va faire appel à LA grosse vedette comique de l’époque, Maurice Biraud qui faisait un malheur sur les ondes d’Europe n°1 et qui accepta de collaborer. On lui commanda, à lui et à son équipe, des blagues pour les Pif poche. Il lancera même pendant son émission radiophonique le fameux cri : Pif Pif Pif Hourra !

Mariano Alda

(à suivre)

Pif Poche (1ère partie)

À tout seigneur, tout honneur, nous allons bien évidemment commencer la saga des Poches aux éditions Vaillant, par celle de "Pif", qui démarra en cette fin d’année 1962.

Avec Madeleine Bellet, directrice de la publication, et Roger Lecureux, alors rédacteur en chef, la nouvelle publication 100 jeux, 100 gags est donc lancée au prix de 1,50 francs. La parution est d'abord trimestrielle et un abonnement à 5,40 francs est proposé aux lecteurs.

Curieusement, les deux premières couvertures sont signées Roger Mas, mais à y regarder de plus près, la couverture du n°2 comporte deux signatures, elle semble bien avoir été dessinée par Arnal mais la signature de R. Mas est aussi présente. Les couvertures suivantes et les strips étaient d’Arnal. La quatrième de couverture représente Pif tenant un panneau, faisant la publicité des différentes publications Vaillant.

En observant ces 30 couvertures, vous remarquerez que Hercule apparaît dans les cinq premiers numéros, réapparaît une fois sur celle du numéro 9 et disparaît jusqu'au numéro 38.

Crespi et Kamb, entre autres, participent à cette nouvelle aventure. Curieusement aussi, à l’avant-dernière page, il est signalé que « les dessins de Pif sont de C. Arnal »… donc le reste est de Mas (?).

Les strips mettent en scène l’environnement familier de Pif, surtout Doudou et Tonton : Pif subit Doudou et inversement, Tonton subit Pif.

Pour le plaisir, voici la première blague du premier Poche :

"Voyons, vous voulez vraiment vous engager dans la Marine ? Vous connaissez les conditions : il faut savoir nager !
- Tiens, pourquoi ? Il n’y a plus de bateaux ?"
De bonne augure pour la suite, non ?

publicité dans Vaillant n°933 du 31 mars 1963

À partir du numéro 2, Claude Boujon est signalé en tant que rédacteur en chef (à noter : dans le n°5 il est mentionné "J. Boujon").
Le succès est au rendez-vous et tout va très vite. Dès le numéro 4, l’annonce du prochain Poche, Group-Group, est publiée, dans le numéro 5, c'est au tour de Placid & Muzo et dans le numéro 7, Arthur le fantôme : les annonces sont accompagnées d’un strip signé par leurs auteurs comme Monzon ou Cézard. Dès ce numéro 7, d’ailleurs, Roger Mas est crédité des dessins de Pif en fin de fascicule… alors que, certains strips sont directement signés Arnal. Encore une énigme vaillantesque !

auto-publicité pour Arthur Poche	auto-publicité pour Gai-Luron Poche

La couverture mise à part, le numéro 10 est la prise de relais complète des strips par Roger Mas. C. M. Laurent, Géo-Mousseron et le mystérieux R.G. rejoignent les collaborateurs des Poches en signant quelques pages des jeux. Les Poches boostent les éditions Vaillant qui se lancent, en 1963, dans de nouvelles parutions, comme et Images et Aventures, la collection d’albums de Vaillant avec Arthur, Totoche, Les Pionniers… et Sélection Spéciale, en 1965, avec nos héros comiques, Pif, Placid & Muzo et Pifou.

Une petite curiosité est aussi créée en 1966 : les Pif Poches-Géants regroupant un exemplaire de chaque série (Pif, Placid & Muzo, Arthur). Une idée qui sera reprise plus tard avec la reliure de plusieurs Poches d’une même série.

Pif Poche Géant n°1 (+ Arthur Poche + Placid et Muzo Poche)	Pif Poche Géant n°2 (+ Group Group Poche + Placid et Muzo Poche)	Pif Poche Géant n°3 (recueils de Pif Poche n°34 à 36)

La cadence s’accélère avec le numéro 14 qui sera le dernier trimestriel, les prochains devenant des bimestriels.
Le numéro 15 comporte un bon pour commander un des cinq porte-clés, il annonce le nouveau Totoche Poche et surtout, consacre Roger Mas comme le grand gagman et dessinateur de Pif en signant chacun de ses strips. Pierre Bellefroid devient directeur de la publication, et Georges Rieu, rédacteur en chef.
Le numéro 16, lui, annonce la sortie de Pifou Poche pour octobre 1966.
Le numéro 18 terminera cette année 1966 sur un constat encourageant ; Cinq titres à succès puisque, pour les plus récents, ils parurent entre dix et quinze ans et pour les plus anciens, Pif et Placid & Muzo, une trentaine d’années.
En mars 1967, dans le numéro 20, est annoncé Les As Poche , de façon confidentielle (?) et Gai-Luron Poche de façon drôlissime par son propre héros, entouré, summergé de livres dans lesquels on retrouve :

"Je cultive mon potager" par… Kalkus (Mandryka)
"Mes 15 ans à la santé" par… J. Tabary
"Les primitifs flamands" par… Greg

Le numéro 21 annonce L’Insaisissable Poche qui aura une durée de vie très courte, 4 numéros. Pif Poche devient mensuel. Surtout ce numéro annonce la venue d’une grande vedette de l’époque dans ses pages.

Orné d'un nouveau logo, le numéro 22 voit Pif accompagné de Maurice Biraud, comédien célèbre et animateur radiophonique non moins célèbre, qui va participer pendant plus d’un an à 14 numéros (du 22 au 35). Les couvertures sont toujours dessinées par Arnal, mettant en scène Pif et Bibi. Arnal assurera aussi les illustrations de Pif et de Maurice Biraud Bibi (surnom affectueux du comédien) ira de son petit édito, de ses pages-blagues et de ses rubriques telles que "Ce que vous n’apprendrez jamais à l’école" dans laquelle il réécrit l’histoire ou la petite histoire de la Princesse et du Prince Charmant qui sont tellement vilains, qu’ils ne se marièrent pas et n’eurent jamais d’enfants :o)
Dans le numéro 23, il signera même une nouvelle, qui avait pour héros, "Jim Nass" l’agent secret qu’il emmènera jusqu’au numéro 31. A partir du 25, ce sera au tour de "Les Enquêtes du Commissaire Pillière" illustré par Arnal.

Dans le numéro 26, nos deux compères annoncent une grande nouvelle ; le lancement de l’abonnement d’un an pour 16 francs. L’abonnement initial aurait-il été abandonné en cours de route ?
Le numéro 30 sort au moment des Jeux Olympiques de Grenoble, en février 1968, ce qui donnera l’occasion de rappeler quelques faits olympiques. Une petite entorse à la formule des gags sera commise en publiant des histoires complètes :

Mariano Alda

(à suivre)

Pif Poche : les 30 premières couvertures

Après un dossier sur l'arrivée des poches et le premier dossier consacré à Pif Poche, il fallait terminer cette news spéciale par une galerie des 30 premières couvertures de Pif Poche en majorité signées par Arnal ! Ces magnifiques illustrations se lisent comme un livre d'images, souvenez-vous c'était il y a déjà... 41 ans pour le premier Pif Poche et 35 ans pour le numéro 30 de février 1968 ! C'est-à-dire, 1 an avant la naissance de Pif-Gadget...

les 30 premières couvertures de Pif Poche