Emmanuel EPAILLY avait fait une entrée fracassante à Pif-Collection, pour sa première chronique - et quelle chronique - il s'attaque à l'univers de Roger Mas, une analyse pertinente et critique parfois, à laquelle vous pouvez réagir en nous écrivant.
Chroniques "Massiennes" - 1 : Pifou
Le rédac-chef de Pif-Collection, me propose de faire un article sur Pifou. Il amène la chose en ces termes : « Mmmmh... Voyons, que pourrais-je lancer comme sujet ? Et Pifou alors ? Aime-t-on à cause de la naïveté, pouvons nous lire Pifou comme hier sans se dire que cela a mal vieilli ? Notre nostalgie nous aveugle-t-elle ou au contraire savons-nous aujourd'hui apprécier à sa juste valeur ces BD ? Et justement qu'en ressort-il ?... ».
Bon alors : Pifou.
Pifou, c'est bien !
D’abord le dessin de R.mas est génial. Les
personnages sont typés, expressifs, et même les méchants
ont quelque chose de sympathique (les gros catcheurs, les vilains chasseurs...).
Ensuite le gag, spécialité de l'auteur, évite toujours
la gnangnantise. Chez Mas, ça bouge ! Il y a des
poursuites à la Benny Hill, des BOUM, des PLAF, des BOÏNG,
des KLON, et, au fond de l'image finale, un Brutos en silhouette qui cherche
Pifou avec une main en visière et une massue sur l'épaule
(Pi-ifou ! Hou-hou !). Sans compter le coup du glop-glop, qui est vraiment
génial. Il y aurait une thèse à écrire là-dessus.
Je vais résumer.
Quand Pifou est content il dit "Glop-glop". Le tiret qui unit
les deux glop peut être remplacé par des points de suspension,
par une virgule, ou même par rien, ça s’est déjà
vu. Quand il n’est pas content, Pifou dit "Pas glop-pas glop"
(là pareil : trait d'union, virgule, point de suspension, ou rien
du tout entre les deux pas glop). Bon, ça, c’est la base.
Il est bon de formaliser ces choses.
Pifou peut préciser l’objet de son contentement ou de son
mécontentement en ajoutant quelques mots (mais souvent un seul)
à son double-vocable. Exemple : "Glop-glop plage", "Pas
glop-pas glop coups de soleil" ou encore "Glop-glop tequila
sunrise" (je cite de mémoire). Par extension, Glop-glop peut
signifier « Oui » et Pas glop-pas glop, « Non ».
cas de glopisme avec trait d’union
cas de pasglopisme avec espace
Certaines personnes s’amusent à imiter Pifou en exprimant leur mécontentement par un simple « Pas glop ! ». Ça part d’une bonne intention mais ce n’est pas très réaliste. En effet, les glop et les pas-glop vont en général par deux, et Pifou dit plus souvent « Pas glop-pas glop » que « pas glop » de façon isolée. Ça arrive, mais c’est rare, et donc pas très représentatif du personnage. C’était mon paragraphe « je pinaille si je veux ».
Par contre, ce qui est systématique, c’est que Pifou parle EN ITALIQUE. Toujours, partout, non seulement pour les glop mais aussi pour les mots qui vont avec. Si quelqu’un arrive à me montrer une vignette où Pifou ne parle pas en italique, je lui paie des prunes ! Chez les autres personnages, ce sont les onomatopées verbales qui sont en italiques, les pff, les hic, les hi-hi-hi et autres ploum-ploum-ploum. Si vous me croyez pas, relisez vos classiques (notamment Pif-Gadget n°125), je vais pas vous faire un scan à chaque truc que je dis.
Cas de «
pas glop ! » non-doublé. D’après l’INSEE,
les
cas de mono-pasglopisme représentent 0,8% de l’expression
pifoutique globale
Avec un vocabulaire aussi succinct, on pourrait craindre que Pifou n’éprouve quelques difficultés à communiquer avec son entourage. Mais heureusement pour lui, les personnages de son univers comprennent admirablement son langage. On le voit ainsi téléphoner au docteur et déclarer : "Pas glop-pas glop Brutos". Et le docteur, à l'autre bout du fil, réagit aussitôt : "Quoi ? Brutos s'est enrhumé en passant à travers la glace du lac gelé parce qu'il voulait faire une démonstration de patinage artistique ? J'arrive !". En général, tout cela se termine par des grogs (très importants dans l'univers de R.mas) ou des rasades de vitamine Z (très importante itou).
Le grog
est un remède souverain
contre le tchoum !
Brutos comprend le langage de Pifou
Ajoutons que
Pifou se fait très bien comprendre des animaux. Il parle à
l'oreille des vaches, des castors, des taupes, et même des chevaux,
en faisant glop glop bzz bzzz bzzzz. Et du coup les vaches, les castors,
les taupes et les chevaux font exactement ce qu'il demande, comme pour
rendre service à un bon copain. Pifou c'est un peu le précurseur
de Louve, la fille de Thorgal, il a le même rapport avec les bêtes.
C'est beau, c'est écolo, et c'est mieux que de savoir parler à
des boulons.
Un jour j'ai demandé à R.mas comment il
avait inventé le glop-glop. Et vous ne devinerez jamais ce qu'il
m'a répondu !... Attention, c'est un scoop, un vrai de vrai, un
secret de fabrication, une arcane essentielle de l'univers massien ! Êtes-vous
prêts à entendre la Vérité ? Soit. R.mas
m'a répondu : "ben comme ça, c'est venu tout seul".
Soyez pas déçus, c’est ça le génie !
Les gens de chez Nike, ils se sont mis à plusieurs et ont brainstormé
pendant des jours et des jours avant d’accoucher de leur fameuse
virgule et de leur "just do it". Mas, lui, il a fait ça
tout seul et il a dû mettre 2 secondes. Et son glop-glop hante encore
les mémoires. Rien que sur "Google", en tapant «
Glop glop », on obtient 7190 réponses. Et pour « Pas
glop pas glop », 5840 réponses ! (pages francophones). C’est
dire.
On trouve l’empreinte de R.mas en des lieux parfois
inattendus. Par exemple, le magazine Voici. (Ouais bon, j’ai lu
quelques Voici dans la salle d’attente de mon dentiste,
on a bien le droit d’aller chez le dentiste une fois dans sa vie).
Dans Voici, donc, il y a un genre de rubrique assez à la mode qui
consiste à présenter conjointement une personnalité
qui vient de réussir un truc bien et une personnalité qui
vient de faire un truc pas bien (ou de se ramasser une tuile). Selon qu'on
est dans le Nouvel Obs et Le Point, ça s'appelle
En hausse / En baisse ou Des Hauts / Des Bas. Vous voyez le genre. Eh
bien dans Voici, ils ont appelé cette rubrique (vous l’avez
deviné) : Glop / Pas glop.
Voici
/ Pif-Gadget même combat !
(mêmes couleurs aussi)
J’ai bien cherché
: aucun astérisque ne renvoie à la mention "d’après
R.mas". L’oubli, toujours l’oubli !
C’est comme ça. Parmi les personnes qui disent "pas
glop" dans la vie courante, ou à la télé, peu
se souviennent que ce mot a été créé par R.mas,
le papa de Pifou. Mais ce n'est pas bien grave, car cet anonymat est encore
une forme de consécration. "Longtemps, longtemps, longtemps
après que les poètes ont disparus, leurs chansons courent
encore dans les rues". (Ça, c'était de Charles
Tr... Ah zut, j'ai oublié son nom).
Qu’entends-je autour de moi ? Elles sont naïves les histoires
de Pifou ? A cela je répondrai comme Casimir « Ouais, et
alors ? ». La naïveté, ce n’est pas mal. Je renvoie
à l’étymologie qui nous dit que « naïf
» et « natif » ont la même racine. Par ailleurs,
et puisque nous sommes dans les références culturelles,
je citerai Yannick Noah qui dit dans une chanson : «
je suis naïf mais vivant ». Bon, recentrons le débat.
Oui, il y a une forme de naïveté dans les BD de R.mas,
mais elle n’est pas maladroite ! Ensuite, graphiquement parlant,
Mas frôle la perfection. Ses vignettes sont des
petits chefs d’œuvre d’équilibre et de lisibilité.
Observons une vignette au ralenti.
Harmonie des formes et des couleurs autour d’un bon poulet
Que voyons-nous ? Qu’il n’y
a aucune superposition hasardeuse des personnages et du fond, aucune raccord
malvenu entre deux lignes de plans différents. Tout tombe juste,
tout est harmonieux, ni trop de feuillage, ni trop de ciel, ni trop de
rien. Cet équilibre tourne même à l’obsessionnalité,
ainsi que me l’a fait remarqué récemment un ami dessinateur.
Observons le ciel. Il y a des oiseaux. Les oiseaux sont toujours équidistants.
Même distance entre eux, même distance avec les objets du
premier plan ou les bords de l’image. C’est un peu le côté
obscur du perfectionnisme qui tend à automatiser le dessin, à
le figer, à ne plus laisser place au hasard, aux oiseaux placés
un peu n’importe où comme dans la réalité.
Voilà donc ce que m’a dit cet ami dessinateur avant de glisser
malencontreusement dans l’escalier. Soit ! Il y a des automatismes
chez mon idole, mais bon, c’est aussi ce qui fait, à mon
avis, le cachet de ses dessins. Ce côté « petites conventions
de la BD ». Regardons ces oiseaux. Ce sont des oiseaux de BD. Des
petits « m » dans le ciel. Presque du dessin d’enfant.
C’est comme ça que mon papa m’a appris à dessiner
les oiseaux quand j’étais petit. Je n’aurais rien appris
avec les mouettes d’Hugo Pratt. Alors oui, R.mas
a peut-être horreur du vide, R.mas s’est
peut-être laissé enfermé dans ses tics de dessinateur
bien léché, comme ces petites filles qui font des ronds
sur les i en tirant la langue, mais son dessin a justement cette espèce
de grâce enfantine qui l’absout de tout systématisme.
Le Pif de Mas est un des plus malicieux que je connaisse.
Et pourtant, quand on regarde bien, il n’a pas ce petit éclat
blanc dans les pupilles, technique par laquelle d’autres dessinateurs
donnent vie au regard de leur personnages. Et ben, cet éclat blanc,
c’est une technique dont Mas se passe très bien. Et son Léo
a un vrai regard pétillant, de même que son Pifou et même
son Brutos... Hein ? Quoi ? C’est la nostalgie qui m’aveugle
? Même pas vrai ! Et pis d’abord je sais reconnaître
que des trucs que j’ai aimé ont mal vieilli. Par exemple,
euh... euh... Bon, en tout cas, Mas, je regarde ses dessins avec un oeil
adulte (enfin presque adulte, faut pas exagérer non plus) et je
trouve que ce mec avait du génie ! Voilà !
Le Pif de
Mas, à gauche, n’a pas de reflets dans les
yeux,
contrairement au Pif de droite. Pourtant, lequel a l’air le plus
malin ?
Et puis il y a la poésie. Ah ! La poésie ! Je vois déjà tressauter les bedaines des traîtres qui, ayant renié leur propre enfance raillent ceux qui essaient de sauver la leur ! La poésie, elle est dans ces jardins infinis, sans clôture, où Pifou s’aventure, dans ces fourrés opaques où l’on peut s’embusquer, dans ces arbres où l’on peut grimper, dans ces rivières au bord desquelles on peut s’asseoir et pêcher (avec un bâton et une ficelle), dans ces rideaux de portes qui laissent juste dépasser la tête de Brutos qui espionne, et dans cette main repliée en arrière des personnages qui marchent. Et aussi cette façon familière de dire « le Pifou »... Quand j’ai dit ça à R.mas, il a eu l’air surpris ! J’essayais de lui dire toute la magie de son univers, cette magie qui a bercé mon enfance. Et lui, il me répondait technique ! Du genre « oui, j’ai pas mis de clôture au jardin parce que ça aurait bouffé les personnages au premier plan ». Au début, je me suis demandé si Mas répondait ça par modestie. En fait, je crois que c’est encore plus simple : Mas n’est pas conscient de ce qu’il a fait. Il se prend juste pour un technicien du gag. Toute la poésie de son univers, elle s’est créée à son insu. Le propre du génie, vous dis-je !
Après, on dira ce qu’on voudra, que Pifou c’est naïf, que ça a vieilli, que les gags patati, que Roger Masmonteil patata... M’en fous ! R.mas, pour moi, ça reste une petite signature en bas de page, celle du monsieur qui m’a appris à dessiner et m’a offert des jardins sans clôture pour rêver à mon aise !
Plus tard, j’habiterai rue R.mas.
Emmanuel EPAILLY
La démonstration en images :
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A
peine sorti de la maison, c’est le jardin à l’infini.
En plus, Pifou va s’installer un hamac |
La
main massienne des personnages qui marchent. R.mas lui-même marche-t-il comme ça ? Laissons l’affaire aux paparazzi |
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Attitude typiques
de l’univers de R.mas : la tête qui dépasse de la porte ou du rideau. Remarquons, en passant, la main gauche du docteur, très massienne elle aussi |
La
beauté enchanteresse de certains coins de Nature... |
... n’empêche pas les poursuites, les BOUM, les PLAF et autres KLON.
Chroniques Massiennes (suite et fin)
Emmanuel EPAILLY a commis une suite à ses chroniques Massiennes, qui traitent de l'univers de R. mas, une analyse pertinente et critique parfois, à laquelle vous pouvez réagir en nous écrivant.
Voici une planche mythique de mon enfance ! Au départ, un merdouillage au niveau des couleurs. A l’arrivée, Pifou et Brutos bronzant sous un soleil nocturne ! Quand on est enfant, on fait de la magie avec n’importe quoi, et il me reste le souvenir d’une rêverie teintée d’insolite et de nuit bleue. Lorsque, des années plus tard, j’ai entendu l’expression « soleil de minuit », j’ai aussitôt repensé à cette planche. Aujourd’hui, les techniques modernes de photogravure empêchent ce genre de bourde miraculeuse. Ça s’appelle le progrès ! (Guest star : la tache de Nutella au bas de la planche, vestige de mes robustes goûters)
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Profitant de ce qu’il joue à l’Indien... | ...Pifou remanie son glop-glop... | ...
et fait preuve d’ une certaine influence sur le langage et le derrière des poules. |
Reposons-nous les yeux
sur cette belle image pleine de chlorophylle.
N’est-il pas joli ce petit bois made in Mas ?... Si j’avais
le pouvoir d’entrer dans un livre, ce serait dans une histoire
de Pifou. (Ou alors une BD de Manara, faut voir...)
Etonnons-nous devant ce discours-fleuve de Pifou, aussi exceptionnel que ceux de l’Apache dans la série Teddy Ted (mais si ! l’Apache, celui qui est tout en noir et qui dit jamais rien). Tiens, d’ailleurs, on pourrait faire un concours ! Celui du glop-glop le plus long. A vos archives ! Celui qui m’enverra la vignette où Pifou prononce le plus grand nombre de mots aura gagné. Gagné quoi ? ... euh ... le droit d’en être fier ! Petite précision : sont hors-jeu les discours dénués de glop-glop qui font l’objet d’un gag particulier, du style Pifou qui se met à parler soudainement comme tout le monde, à la surprise générale. Moi je veux un « glop-glop quelque chose »... Le dépouillement aura lieu en présence de Maître Haunome, huissier de justice à Paris.
Une réplique d’anthologie ! Quand nous étions petits, mon frère et moi, il nous était impossible de la répéter sans éclater de rire...
Les fourrés, ça sert à se cacher dedans pour faire des blagues. J’ai essayé en vrai. Je me suis griffé partout. Encore un avantage de l’univers de Mas sur la réalité.
Le point commun entre un gag-man et un pâtissier, c’est bien sûr la tarte à la crème. R.mas en profite pour se faire un clin d’œil à lui-même (en haut à droite).
Dans mon dernier article,
j’ai affirmé que les pas-glop allaient par deux. (pas
glop-pas glop). Je m’aperçois que les contre-exemples
fourmillent. Beaucoup de bulles, en effet, ne contiennent qu’un
seul pas glop. Devant cette recrudescence, je fais un mea culpa à
l’attention des imitateurs de Pifou qui disent un seul pas glop
quand ils sont pas content. Oui, Pifou le dit assez souvent pour que
ce soit représentatif de sa prose. Il se pourrait même
que l’exception tue la règle à force de la confirmer.
On peut donc dire pas glop tout court sans être un hérétique.
Allez en paix.
Le deux images ci-dessus résument assez bien le langage de
Pifou. Mais ATTENTION : elles ne sont pas de R.mas.
Elles sont de Dufranne ! Dufranne
n’a pas seulement repris Gai-Luron en restant très fidèle
au dessin de Gotlib. Il a aussi dessiné de
longues aventures de Pifou dans la revue mensuelle du même nom.
Dufranne, c’est un peu le Patrick Sébastien
des dessinateurs. Il a su imiter le coup de crayon de R.mas.
Celui-ci, de son côté, a fourni les scénarios.
Le connaisseur retiendra toutefois trois différences :
Un seul glop ! Très
rare. Le mono-glop représente 0,08 % de la production pifoutique
totale. Mais il faut savoir que 18% des statistiques sont fausses.
Dufranne frôle la dissidence. Un mono-glop,
passe encore, mais un tri-glop !!!
Au décor, on s’aperçoit qu’on est pas chez R.mas. Pifou incarne ici Tartagnan, l’étroit mousquetaire, et Brutos, Planchet. C’est en scannant cette image que j’ai découvert le détail qui tue : vous avez vu la croix sur le pourpoint de Pifou ?
Et pour finir, un jeu de mot délicieusement gratuit, pourri à souhait, pas trop dans le genre R.mas d’ailleurs. On se demande si Dufranne n’a pas pris quelques libertés ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça m’a marqué ! Depuis, chaque fois que j’entends l’expression « ça se corse » je réponds : « chef-lieu : Ajaccio ». Et chaque fois, je prends un bide. Merci les gars.
Les images sur fond rose et celle de « glop-pierre » sont extraites d’une belle adaptation du conte de Grimm Le Petit Tailleur. Le palais du Luxembourg est extrait de Pifou, mousquetaire du Roi. On trouve ces deux histoires dans les Pifou Géant n°17 et 19.
C’est tout pour aujourd’hui...
La prochaine fois, nous parlerons de Léo. Et puis après, nous tenterons un inventaire illustré des « tics » massiens, depuis les têtes dépassant des fourrés jusqu’à l’expression « qu’est-ce que je disais ! » en passant par les KLON, les grogs, les bagarres dans des nuages de fumée, et les personnages qui tombent à la renverse à la fin de l’histoire. Bref, toutes les petites marques de fabrique qui font le charme des BD de R.mas.
Sans lui, nous serions tous comptables !
Emmanuel EPAILLY