Je pense que Seron était fasciné par les machines de guerre sans malignité... Effectivement, il semble avoir été assez ignorant sur la manière dont on les utilisait dans la réalité.CRISWEL a écrit : Intéressante en tous cas... La passion de Seron était tout à fait à l'opposée de celle de Franquin. Je me souviens aussi de l'album des guerriers du passé. Enfin, c'était surtout une Bd pour les gosses parce pleine d'incohérences...
Sur ton lien, voici une réflexion totalement farfelue.... (Bon, on me l'a soufflée mais... )
Sur le fond, Les Guerriers du passé est très naïf. La petite armée de vétérans qu'il décrit est proche, dans l'esprit, d'une colonie de vacances pour gosses... Il n'y a pas de véritable méchanceté dans ce qu'il raconte. L'attaque d'Eslapion est comme une sorte de jeu où, finalement, personne n'est tué !
Bref, oui, sa série était bien plus « ludique » que dramatique... Et c'est sans doute à cause de ce décrochage total avec la réalité et la vraisemblance que j'ai laissé tombé cette série à l'adolescence.
J'ignore si c'était si « futile » que ça aux yeux de Franquin...Jean-Louis a écrit :Non, je ne pense pas. Franquin avait ses idées, mais c'était un homme avec l'esprit large, et qui ne se serait pas brouillé avec un confrère pour motif aussi futile.Lord Foxhole a écrit : Le problème de Seron était sans doute de se situer ouvertement dans cette voie et de « surfer sur la vague » en introduisant des véhicules militaires dans ses bandes dessinées...
Chose qui, probablement, irrita un Franquin traversant justement une crise de pacifisme / antimilitarisme.
C'est juste une théorie personnelle !
Ce qui l'irritait, ce n'est pas tant les maquettes militaires, mais qu'il pensait (et Delporte avec lui) qu'un journal comme Spirou n'avait pas à encourager les instincts guerriers des enfants, et qu'on y voyait un peu trop d'exposition d'équipements militaires nazis.
Pour ce qui est de Seron, cela tenait à des raisons relationnelles plus personnelles ; et cela s'étendait à d'autres personnes que Franquin.
C'était l'époque où il faisait des petits dessins sur la couverture de Spirou, comme une sorte d'écho à la grande illustration. D'après mes souvenirs, à chaque fois qu'il y avait un truc qui était ouvertement en relation avec la guerre, son dessin était généralement très hostile / réprobateur.
Maintenant, effectivement, je ne sais rien des relations personnelles (éventuellement conflictuelles) qu'il a pu avoir avec Seron...