Comment terminer une histoire en bande dessinée ?
Quand on observe comment font certains auteurs, on peut remarquer qu'il y a des façons de faire qui reviennent régulièrement...
Dans Lucky Luke, on connaît la chanson : «
I'm a poor lonesome cow-boy and a long long way from home. » Le héros a résolu le problème pour lequel on avait fait appel à lui... Il n'a plus d'utilité, et il quitte le récit... Dans le fond, Lucky Luke est plus un concept qu'un véritable être humain.
Comment faisaient deux maîtres flamands - Marc Sleen et Willy Vandersteen - pour terminer leurs histoires ?
Hé bien, là aussi, il y avait des constantes : finalement, les héros rentraient chez eux, un peu comme si rien ne s'était vraiment passé...
Dans
L'Ile Kangourou, Néron part à la recherche de diamants en Australie. Après moult aventures mouvementée, il reviendra avec des tonnes de diamants... Et Marc Sleen en profite pour égratigner la rapacité de l’État belge ! Finalement, les personnages reviennent toujours à leur point de départ, la famille est réunie et on prépare des gaufres...
... Et quelque-part, Willy Vandersteen se situait dans la même voie.
Dans
La Trompette Magique, récit abracadabrantesque, où l'on retrouve Égypte antique, soucoupes volantes et même une attaque du fort de la Légion Étrangère (!), tout se termine bien.
Somme toute, les récits de Marc Sleen et Willy Vandersteen sont comme des rêves, qui s'achèvent au moment où les personnages regagnent leur foyer.
“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard.