Vu. J'avais déjà survolé en fait - un strip, pas une planche... Mais je n'avais pas lu les dialogues ; aussi, dans les images, je n'avais repéré aucun avion ni aucune tour de contrôle... J'avais repéré uniquement une passerelle de navire avec le clone d'un capitaine de la marine marchande barbu, bien connu.
Dans ces dialogues, que je viens donc de lire, je suis un peu étonné d'apprendre que les contrôleurs aériens anglais pouvaient se mettre en grève à l'époque... Des grèves chez les mineurs ou chez les dockers, oui. Mais chez les contrôleurs aériens...? (à l'époque, je répète ; on est loin des années 70 et suivantes où se sont déclenchées des grèves dures dans le contrôle aérien ; si un spécialiste nous lit...).
Je ne connais pas le contexte de la scène, mais je suis un peu étonné d'apprendre aussi qu'un "
dernier avion" a pu s'envoler juste avant le déclenchement de la grève ; il n'y avait pas de préavis, à l'époque ? Il n'y a pas de personnel de remplacement pour assurer le service ? Heathrow, si c'est lui, était déjà un gros terrain à l'époque, doté de plusieurs pistes (et d'une nouvelle tour, inaugurée en 1955). On n'a rien dit au pilote : son avion décolle et juste après, on le laisse sans contrôleur...? Mais s'il doit revenir dare-dare au terrain pour un problème technique, on fait quoi ? Il s'écrase ou entre en collision avec un autre avion livré à lui-même ?
Cela dit, à l'époque, un pilote qui veut partir, il part, grève ou pas grève des contrôleurs. Comment une grève des contrôleurs pourrait empêcher un avion de décoller, puisque seul un contrôleur pourrait interdire un décollage ; mais vu que les contrôleurs sont en grève..... C'est le serpent qui se mord la queue, cette histoire...
Comme on dit dans l'aviation : "à chaque pilote d'assurer sa propre sécurité". Donc, le pilote se renseigne sur la météo (à moins que les services de la météo soient également en grève !!?? Là, ce serait plus ennuyeux ; un vrai bon pilote ne part pas sans une bonne connaissance des conditions météo et s'il ne peut pas s'assurer que ce sera volable tout le long de son parcours) puis démarre en faisant attention en roulant, en décollant, en prenant de l'altitude, tout en disant à la radio, à l'intention de tous, qu'il fait telle et telle manoeuvre, qu'il grimpe à tel niveau sur tel cap, etc. Surtout qu'à l'époque de la BD (milieu des années 50, apparemment), il y a du monde dans un cockpit : un pilote, un co-pilote, un mécanicien, un radio-navigateur... Si eux tous n'arrivent pas à se débrouiller..
C'est de nos jours qu'une grève des contrôleurs peut empêcher des vols, car il y a une telle densité d'avions en vol, à l'atterrissage, au décollage, autour des aéroports internationaux et au sol, sur les taxiways et les parkings, un tel foisonnement et une telle imbrication de zones interdites et de niveaux de vol obligatoires, qu'il est impensable qu'un avion se débrouille seul sans être guidé et conseillé depuis le sol et depuis une salle radar. Une grève des "aiguilleurs du ciel" comme on dit, paralyse le trafic. Mais dans le milieu des années 50, même à Heathrow, je demande à voir. Bis : si un spécialiste nous lit...
En revanche, une grève du service des essences, oui, ça empêche un avion de décoller, et c'est radical, puisque l'avion ne peut pas faire le plein avant de partir...