Ah oui le charme des vieux kiosques, je te comprend.Fin Fang Foom a écrit :Merci pour les images, Sill Valt.
J'aime bien voir les photos de kiosques anciens, même à l'étranger. Aux USA, j'ai l'impression qu'ils n'hésitaient pas à indiquer les thèmes de publications. On y voit non seulement "comics", mais aussi "true confessions" (un thème qui a petit à petit disparu en France - je crois qu'il ne reste plus que Veillées et Nous Deux - à la différence du Royaume Uni où il y a encore des revues de ce thème), "song hits" (c'est pareil, cette presse disparaît petit à petit), "literary quarterlies" (autrement dit, des "trimestriels littéraires", un thème de publication qui disparaît aussi).
Il y en a souvent dans les films noirs, mais comme ça de mémoire c’est dur de te donner des infos précises… cependant je te suggère (conseil sans doute inutile car tu dois connaître tout ceci) de bien regarder les films avec Bogart car on en voit souvent. En effet il y a un petit jeu que l’on aimait faire à l’époque entre le magazine (et le héros de papier donc) et celui de l’écran. Par exemple dans « High Sierra » de Raoul Walsh, Ida Lupino rencontre un gangster joué par Bogart, mais on s’aperçoit qu’elle est aussi une lectrice de "True Story" !
Sinon pour en revenir aux kiosques à proprement parler, disons que c’est souvent là que le héros se dirige à un moment ou à un autre du film. Une façon de nous dire que le héros vient justement de là…
En écrivant ces lignes, quelques films me reviennent quand même en mémoire : je dirai par exemple « Across the pacific » de John Huston, où j’ai le souvenir d’un Bogart qui va chercher des magazines dans un kiosque pour faire patienter Mary Astor qui ne cesse de le railler tout le long du film ! Il y a aussi le très bon « Nightfall » (d’après une histoire de David Goodis) dans lequel le personnage d’aldo Ray, qui se sait surveillé, se dirige dans une librairie, et c’est au milieu des magazines (pour le coup Jacques Tourneur filme l’intégralité de la librairie !) qu’il se prépare à passer à l’action. Si tu ne connais pas Nightfall tu peux y aller les yeux fermés c’est un très bon polar avec quantité d’excellentes idées de mise en scène.