Pour compléter, perso j'aplatis et déplisse les feuilles avec un fer à repasser. J'humidifie préalablement les plis avec un coton imbibé d'eau, pour les ramollir. La chaleur du fer séchera le papier.datadox a écrit : Non, absolument pas de scotch. Je ne répare le papier qu'avec du papier (et de la colle bien sûr). Le principe est juste de respecter au mieux la teinte, et aussi l'orientation du dégradé (le papier jaunissant davantage sur les extrêmités des bords).
Il faut également beaucoup de patience et de dextérité.
Les réparations les plus faciles sont les déchirures en bordures. Il suffit de coller une pièce de la même teinte, puis de couper délicatement ce qui dépasse.
Parfois, les déchirures se sont produites à la charnière, par usure due au pliage et dépliage (c'est pour cela qu'il vaut mieux les ranger à plat et dépliés). Dans ce cas j'applique la même technique. Il se peut que j'aie besoin de renforcer toute une charnière, dans ce cas je colle de longues bandes le long de la charnière (côté intérieur bien sûr) au lieu de simplement rapiécer les déchirures. Il faut veiller à bien encoller toute la surface de la bande, sinon elle peut rebiquer par endroits une fois la double page repliée. Attention aussi au moment de replier une double page dont on a renforcé la charnière : il peut arriver que le papier est tellement usé qu'il se déchire le long de la bande collée. Il faut donc procéder délicatement. Ma technique est d'utiliser l'arête du bord de la table pour plier doucement. La même technique peut être utilisée pour rectifier un mauvais pliage qui a pour effet que les bords ne sont pas correctement alignés. Il m'arrive aussi d'utiliser dans le même but la vitre sur laquelle je coupe, ce qui permet en plus d'aplatir des plissures qui se seraient produites le long de la charnière.
Parfois aussi, on s'aperçoit qu'un manque apparent de papier après une déchirure n'en est pas : le papier s'est entortillé sur lui-même en faisant des microplissures multiples. Dans ce cas il faut patiemment dérouler tous les plis et aplatir la surface. Je fais cela avec le revers de la lame du cutter.
Pour les déchirures, j'utilise du papier Japon ; c'est du papier très fin, mais très solide.
Je le colle en bande, en pansement, par-dessus la déchirure. Une fois sec, il est transparent, donc on évite de masquer de l'imprimé.
J'utilise de la colle blanche à bois, en pot (elle devient transparente au séchage).
Pour les manques, comme Datadox je me sers de chutes de massicot.
Si je n'en ai pas, j'utilise du papier blanc, que je teinte avec du café ou du thé (l'un et l'autre ne donnent pas les même nuances) ; selon la concentration (à régler en rajoutant plus ou moins d'eau), on peut arriver à obtenir la teinte exacte.
Quand il y a un 'trou' dans la feuille, d'un côté j'encolle un morceau de papier japon plus grand que le trou (il va devenir transparent, et ce sera l'armature), et de l'autre côté, je colle une pièce de papier, découpée aux dimensions et à la forme exacte du manque.
Pour garder les encollages sous presse, le temps que la colle sèche, mais afin qu'ils n'attachent pas, je mets la feuille en sandwich entre deux feuilles de silicone (utilisées en cuisine, pour cuire au four).