Page 1 sur 1

La bostella des petits Mickey

Posté : sam. 18 nov. 2017, 10:59
par Nasdine Hodja
Nous nous interrogeons souvent sur ce forum sur le devenir de nos collections. Il m’a semblé intéressant d’évoquer la fin de ce qui fut, à son époque, la plus fameuse collection française de produits dérivés de Mickey. Yvan Hornst, le collectionneur en question, plus connu sous le pseudonyme d’Honoré Bostel était une personnalité extravagante des Trente Glorieuses dont on ne doit plus guère parler que dans quelques cercles clairsemés de dandys vieillissants. Et pourtant, il fut un temps où ce nom était celui d’un des noctambules les plus recherchés des nuits parisiennes. Dans les années 60 et 70, vedettes de l’écran, du sport et de la chanson, artistes et gens de lettres, mannequins et fils à papa se bousculaient à ses fêtes ou à sa table. Être là où il était, chez Castel où dans d’autres lieux chics de la Capitale, c’était l‘assurance de s’amuser jusqu’au bout de la nuit pour qui en avait la capacité ou les moyens. Brillant, éloquent, la plume alerte, il fut tour à tour avocat, comédien, journaliste (à Paris-Match, Historia et plus tardivement à Playboy), écrivain et restaurateur. L’homme donna même son nom à une danse qui connut un certain écho international et qui sert de titre à ce topic. Outre ce goût très prononcé pour la vie nocturne, Honoré Bostel avait deux passions : parier sur les champs de courses et collectionner les objets Mickey. Une partie de sa collection fut exposée au Musée des Arts Décoratifs de Paris en 1974. Lors de l’inauguration, Bostel revêtit un costume du souriceau aux grandes oreilles qu’il avait fait confectionner une douzaine d’années plus tôt (à l’occasion dune fiesta) par Marie Grontzeff, costumière renommée de L’Opéra de Paris. Il va sans dire que son accoutrement et le thème de sa collection mirent en émoi les tenants du classicisme muséal. Les revers de fortune du turfiste amenèrent-ils le collectionneur à se séparer quatre ans plus tard d’un trésor patiemment accumulé ? Ce qui est sûr c’est que 300 pièces de sa collection, dont certaines remontaient à 1929, furent dispersées par Maître Guy Loudmer lors d’une vente aux enchères publiques qui se déroula le jeudi 14 décembre 1978 sous la coupole du Printemps Haussmann. « L’ombre des oreilles de Mickey n’a cessé de grandir sur les murs de ma chambre » déclarait alors Bostel dans la presse.
La plaquette de la vente
La plaquette de la vente
Double-page du JDM n°1391 consacrée à la collection Bostel
Double-page du JDM n°1391 consacrée à la collection Bostel
Extrait de la Gazete de Drouot avec quelques résultats de la vente
Extrait de la Gazete de Drouot avec quelques résultats de la vente
Et en prime, la bande son du sujet. :king:

Savez vous voyageurs, pourquoi je sors de l'ombre ?
Vous m'avez appelé, me voici, me voilà...



Re: La bostella des petits Mickey

Posté : sam. 18 nov. 2017, 11:07
par nano
J'ignorais tout cela. Etonné de voir le niveau des enchères de l'époque. Des sommes rondelettes...
Je me suis régalé de cette lecture. Du G, je laisse tombé le point pour en étendre la culture. Merci Nasdine. :jap:

Re: La bostella des petits Mickey

Posté : sam. 18 nov. 2017, 12:26
par drou
encore un beau sujet de retrouvé :jap:

Re: La bostella des petits Mickey

Posté : sam. 18 nov. 2017, 12:35
par astuce
j'adore la Bostella :morderir3:

bravo pour ce sujet, tu as récupéré la plaquette de la vente ?

Re: La bostella des petits Mickey

Posté : sam. 18 nov. 2017, 14:29
par Chevalier Normand
Merci pour cette rétrospective. :beer: