Hugo Pratt : édition 14,5 x 21 (Casterman)

[Totoche]

La question du lettrage et des bulles variables ne me semble pas pertinente car ce n’est pas Pratt qui écrivait ses textes en français ...

Oui, mais ce n'est pas le problème. Le lettrage était aussi chez PG.
La ,on déplace tout, au gré d'une volonté à définir. À propos de lettrage, lorsqu'on voit la taille des bulles, l'option Pif gadget aurait été plus intéressante et surtout, tout aussi lisible
Je n'ai pris que cet exemple où rien ne justifie ces déplacements.
Le gros problème pour moi, c'est que c'est une Oeuvre.
À ce compte là, on va inverser la position de La Joconde parce qu'elle s'intègrera mieux dans la mise en page d'un livre. Que ce soit pour la colorisation des films N&B, des retouches anti-tabacs/alcools, et la ré-interprétation des BD, une Oeuvre ne doit pas être retouchée.

pif gadget
(j'ai enlevé une "ligne" pour comparer)

tbpg.jpg (251.91 Kio) Vu 1888 fois

casterman

tbc1.jpg (248.75 Kio) Vu 1888 fois

[Blek]

Oh Putaing !!!
Vu comme ça ça ne pardonne pas !
Je comprend mieux maintenant.
Je vais continuer à lire mes Corto sur PIF

[Totoche]

Le plus dingue, par exemple dans L'aigle du Brésil , c'est que, outre ces intervertions, on découpe des cases pour en faire deux, on isole un élément d'une case pour en faire une case supplémentaire....
Incroyable.

[Blek]

A ce niveau la ça devient du bricolage
C'est dommage de saloper une oeuvre de la sorte

[drou]

dommage que l'auteur ne sois plus la pour voir ca

[pix]

Vous savez que les PF si chers à nos coeurs ont été, pour la plupart, beaucoup plus rafistolés, coupés, malmenés que ça.

[Totoche]

Vous savez que les PF si chers à nos coeurs ont été, pour la plupart, beaucoup plus rafistolés, coupés, malmenés que ça.

Est-ce une raison ?

[drou]

Vous savez que les PF si chers à nos coeurs ont été, pour la plupart, beaucoup plus rafistolés, coupés, malmenés que ça.

mais la c'est plus luxueux comme editions

[pix]

Est-ce une raison ?

Bien sûr que non, mais je n'ai entendu personne crier à l'hérésie à ce propos (remarque, ça ne veut pas dire que personne n'a hurlé, juste que je suis peut-être un peu sourd), et ça ne nous a pas empêché d'aimer ça.
Je ne veux pas dire que je cautionne Casterman, je veux dire que la pratique n'est pas neuve, hélas !

[Totoche]

JF parlais d'adaptation graphique. Soit.
Ce n'est pas grave de reduire le nombre de cases dans une page, mais en gardant l'ordre et le contenu. Recomposer & réécrire c'est autre chose.
Prenons, l'exemple d'un auteur, vivant, que nous aimons.... Toi.
Tu passes ÉNORMÉMENT de temps à ton travail. Sur les textes, la couleur, la composition.
Demain, pour X raisons, l'éditeur décide que tout ça doit être changé par convenances et met un grouillot sur ce travail.
Je n'ose imaginer ta réaction et accessoirement celles des lecteurs.
Qu'Hergé, autre exemple, ait modernisé SES albums, soit. IL l'a décidé.
Ayants-droits ou pas, une Oeuvre reste l'Oeuvre inaltérable de SON auteur.

[Jacques Flash]

Toute reproduction est une trahison mais il faut bien en passer par là sinon les travaux d’un dessinateur resteraient confinés dans un coin de son atelier. L’intérêt ici pour l’éditeur (à mon avis) c’est à la fois de rendre accessible l’oeuvre de Pratt à un plus grand nombre (notamment à des jeunes lecteurs habitués au format Manga) ce qui lui assure une certaine pérennité et de faire tourner commercialement un fond qui permettra de financer la boutique et la création de nouveaux albums (il reste encore du Pratt à découvrir en France). Je vais me répéter mais pour le fan de la première heure, cette collection apporte peu si ce n’est une relecture chronologique des aventures de Corto. Le puriste ou celui qui aura découvert Pratt avec cette collection pourra toujours se tourner vers des éditions plus soignées puisqu’elles existent déjà. L’intégriste, lui, devra se procurer les planches originales en italien du Maestro, ça risque de lui coûter cher en argent et en énergie ( ).

[Totoche]

Toute reproduction est une trahison ...c’est à la fois de rendre accessible l’oeuvre de Pratt à un plus grand nombre (notamment à des jeunes lecteurs habitués au format Manga)....D ).

Toute modification EST une trahison.
Je suis d'accord avec toi sur la notion d'accessibilité, mais alors pourquoi engager un groupe pour re-travailler l'Oeuvre d'Hugo Pratt alors que la technologie permet une réduction lisible et donc permet un moindre coût de fabrication.
Et tant qu'à faire, pourquoi ne pas avoir édité Corto en N&B, ce qui n'aurait pas choqué nos jeunes mangaiens, habitués à ce type d'édition D'autant, je me répète aussi , que les couleurs sont très mauvaises.
PS: Pour l'amusement, j'ai édité la page PG que j'ai montré en format Casterman, et elle est parfaitement lisible.
Mais bon, ce qui est fait, est fait. On n'y peut plus rien.

[Totoche]

A l'occasion du festival de BD en Italie, il y a eu un reportage, dans Télématin, dans lequel il a été fait allusion aux fumetti comme Dylan Dog et Diabolik, et bien sûr sur l'incontournable Hugo Pratt.
Or, dans la bio exposée, il est dit que Pratt a débuté, en France, dans France-Soir avec une publication une page de Corto.

Alors soit, on nous aurait menti depuis le début et dans toutes les bios
Soit, le terme Pif gadget est , encore/toujours, un gros mot dans la bouche des journalistes.

[Placid]

France Soir c’est en 1973, donc après Pif,
Un article très intéressant dans Wiki :

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ballad ... sal%C3%A9e

L'aventure française

Riche d'une vie aventureuse faite de voyages et de rencontres qui lui ont laissé une empreinte indélébile, Hugo Pratt découvre peu à peu son double dans l'un des protagonistes de cette odyssée. Il voit en ce Corto le symbole de sa propre existence, de son regard sur la vie et les êtres. En 1969, lors du cinquième Salon International des comics de Lucca, il fait la connaissance de Georges Rieu, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Pif Gadget. Ce dernier lui propose de publier son travail en France. Pratt accepte l'offre et décide alors de réutiliser Corto Maltese pour en faire son personnage fétiche et lui offrir le destin d'un héros à la Conrad. Ce sera un tournant décisif dans sa carrière. Au mois d'avril 1970, dans Pif n° 58, il y a un gadget qui s'impose : un poisson d'avril. Il y a surtout Le marin maltais qui vit ses propres aventures dans un premier épisode : Le secret de Tristan Bantam. Ainsi, vingt et une histoires seront publiées jusqu'en 1973 2.
La parution de La Ballade de la mer salée n'aura lieu qu'à partir du 3 juillet 1973, dans le journal France-Soir — alors premier quotidien national — où l'aventure fait l'objet d'un feuilleton jusqu'au 16 janvier 1974. L’été venu, Phenix, revue internationale de la bande dessinée, publie à son tour le récit dans ses pages, de juin à août 3.

[Totoche]

On est bien d'accord.
Pratt, après avoir rencontré Georges Rieu enItalie, a démarré, en France, chez Vaillant.
Je vais aller de ce pas mettre une bafouille à ces de journalistes.

[Placid]

La seule chose qui peut créer un malentendu c’est effectivement que la première BD de Corto Maltèse, La ballade de la Mer Salée, a été publié dans France Soir. Mais la suite des aventures de Corto a été bien publiée avant, dans Pif Gadget.

[drou]

ensuite on retrouve aussi Corto Maltese dans Tintin en 1975.
peut-etre avant

[Placid]

ensuite on retrouve aussi Corto Maltese dans Tintin en 1975.
peut-etre avant

Je ne connaîs moins bien cette période, je pense que c’est simplement des reprises entre 74-77, des BD déjà publiées par Pif qui ont été coloriés. Pour moi la suite est dans (À suivre), Corto Maltèse en Sibérie.

[Tovenaar]

Un autre sujet sur Hugo Pratt que j'ai déplacé et un peu corrigé (vérification et correction de liens externes).