Je pense qu'il y a 2 degrés à la réflexion.
Il y a les loisirs pour apprendre.
Lire ce genre de littérature traitant de faits divers (Serial Killer ou autres) ne relève pas forcément d'un certain voyeurisme. Il peut également s'agir de la construction d'une culture générale. Regarder un doc sur la Shoah ressort de la même logique. S'intéresser à la criminologie n'est pas forcément démontrer un côté malsain.
Théodore Gosselin Lenôtre (éminent historien totalement oublié) s'attachait, dans sa collection "la petite histoire" à raconter ces faits divers qui quelques fois rejoignaient la grande histoire.
Octave Aubry, Jacques Bainville chroniquaient également sur le thème dans Historia. Ils sont perçus comme des auteurs classiques "honorables".
Au-delà des appétences de chacun, la question est finalement: Pourquoi Bourgoin serait il plus entaché de voyeurisme alors que Lacassagne est porté aux nues.
Je pense qu'aujourd'hui, il y a tellement de voyeurisme qu'il en devient présumé.
Il y a les loisirs pour se détendre.
Que ce soit, les romans, la BD, les films, il y a toujours une incarnation du mal. Plus c'est méchant, plus on aime. Le héros est d'autant plus profond que le méchant est sadique. De Jabba the Hutt à Hannibal lecter...
Seven et le silence des agneaux ne doivent leurs dimensions qu'au profil des méchants. Quelque fois le méchant gagne (le silence des agneaux) sans pour cela que nous déconsidérions l’œuvre.