Bonjour,
Il me semble que le film est fidèle à l'esprit de la bd, tant dans la nature du récit que dans la volonté de montrer des effets graphiques.
On est de toute façon dans l'outrance, il faut en accepter les codes. Il y a toutefois certaines nuances.
hoops a écrit : Le reste se tient avec un voyage dans la dimension noire qui rappelle les paysages de Ditko
faithnomore a écrit : j’ai été agréablement surpris de l’univers « noir » qui est un vrai hommage à Steve Ditko dans le visuel..
Ditko s'est contorsionné les neurones pour dépeindre un univers le plus éloigné visuellement de notre réalité, la dimension de Dormammu. Et c'est cet univers - qui plaisait tant aux hippies sous acide - qui primait dans la bd.
Dans le film, à l'opposé, la quasi-totalité des scènes à effets se passent dans les immeubles et gratte-ciel de notre monde. Des immeubles et gratte-ciel déformés à coup d'ordinateur, certes, mais les immeubles et gratte-ciel de notre monde quand même. Enorme différence.
Ces scènes me semblent devoir d'ailleurs graphiquement plutôt à Winsor McKay et à Escher, mais pas à Ditko.
En revanche la dimension de Dormammu, qui faisait l'essentiel du graphisme de Ditko, n'apparaît ici que le temps fugitif d'une seule scène éclair.
Et grande différence encore, précisément : les dessins de Ditko étaient un étalage de couleurs vives : rose bonbon, vert pomme, jaune citron, rouge coquelicot...
Dans le film, à l'opposé, on est effectivement dans "la dimension noire". C'est l'obscurité quasi totale.
Je me demande si ce n'est pas une tendance générale aux USA : les comics et les vieilles séries (Bat Man, Star Trek...) étaient toujours pleins feux pleines couleurs comme des pubs de lessives. Aujourd'hui, ils ont découvert la pénombre...
faithnomore a écrit : C'est le parcours initiatique que je trouve complètement bâclé et stéréotypé avec un humour à 2 balles parfois.
Ce n'est que du Hollywood, toujours un peu simpliste, réducteur, taillé à la hache, avec des ficelles scénaristiques épaisses comme des séquoïas...
Mais les scénarios de comics ne brillaient pas non plus par leur finesse...