Tovenaar a écrit :Le mélange du plomb (70 %) et de l'antimoine (25 %) étant impossible, les deux éléments sont immiscibles, il faut en rajouter un troisième, l'étain (5 %).
Disons que la masse volumique du plomb typographique est de l'ordre de 10 g/cm³.
(0,7 X 11,35) + (0,25 X 6,5) + (0,05 X 7,3) = 9,62
Et puis, on n'a pas beaucoup de choix puisque les plaques d'impression étaient fabriquées en "plomb" (ρ = 11 350 kg/m³) , "zinc" (ρ = 7 150 kg/m³), "aluminium" (ρ = 2 700 kg/m³) ou "cuivre" (ρ = 8 920 kg/m³).
Le cuivre est reconnaissable pas sa couleur.
L'aluminium est très "léger" et n'était pas très utilisé à l'époque.
Il reste donc le plomb qui est malléable et le zinc qui est nettement plus cassant.
Je possède quelques plaques en zinc : elle sont d'un ton gris clair un peu verdâtre. Le plomb oxydé est beaucoup plus sombre.
________________________
ρ = masse volumique en kg/m³ dans le Système International
J'ai essayé de trouver des articles scientifiques sur les alliages Pb/Sb/Sn mais j'avoue que je ne suis plus capable de lire un diagramme ternaire. Pourtant je pouvais faire ça les yeux fermés il y a une trentaine d'années, mais avec les années j'ai quasiment tout oublié. Tant qu'on est en liquide ça va, mais pour les solides c'est trop loin...
Mais bon le mieux est effectivement de se fier à l'aspect. Le plomb est vraiment mat et sombre et avec le temps il se forme des petits cratères blanchâtres surtout sur la face du dessous.
Le zinc est effectivement plus clair, gris avec une pointe de bleu-vert. Il perd de sa brillance avec l'oxydation de surface mais je ne crois pas qu'il se forme des petits cratères comme pour le plomb.