Elvifrance : des cités perdues dans Mafioso

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Nutello
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Elvifrance : des cités perdues dans Mafioso

Message par Nutello »

Bonjour,


Une curiosité chez Elvifrance :

Le titre de la série Mafioso laisse deviner le genre de récits que l’on peut y trouver. Pourtant, une suite de 11 récits y a été publiée formant une sorte d’enclave, rompant avec le genre et axés sur le thème de l’expédition vers des cités perdues, principalement au milieu de l’Amérique Latine ou du Sahara.

L’expédition est un thème très présent autant en littérature, cinéma et BD :
aller voir au bout du chemin, du fleuve, sur les autres rivages de l’océan, de l’autre côté de la colline,
depuis les récits des Argonautes ou les romans d’explorateurs de Jules Verne aux Conquérants de l’espace dans Météor, à La Grande Odyssée dans Antarès ou au "Voyage dans une pièce de monnaie" de Brick Bradford, ou ces récits Elvifrance.


Cette suite présente par ailleurs quelques couvertures réussies dans une même tonalité bleue.
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Modifié en dernier par Nutello le mar. 23 mai 2017, 15:44, modifié 2 fois.
Nutello
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Re: Elvifrance : des cités perdues dans Mafioso

Message par Nutello »

"La chasse au monstre" : Mafioso n° 41

Ce n’est pas le récit inaugurant cette suite qui est le plus réussi, vague histoire de chasse au monstre du Loch Ness, lequel se révèle être un sous-marin allemand du IIIe Reich maquillé en monstre.
Sur ce thème, mieux vaut se reporter au Terror hors série n°3 "Le monstre du lac".
viewtopic.php?f=1&t=38631#p899817
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"Le temple de la vallée perdue" : Mafioso n° 42

Une jeune États-Unienne part à la recherche de son frère perdu en Bolivie. Elle découvre une vallée perdue, encaissée dans la Cordillère des Andes. Une curieuse population y vit, aveugle, descendant d’anciens conquistadors et qui, porteuse d’une tare génétique, a perdu la vue. Les personnes voyant y ont le statut d’esclaves enchaînés.
Ces habitants aveugles portent d’étranges tenues – ainsi que le montre la couverture -, et obéissent à un roi habitant un ancien temple précolombien.
La jeune femme doit donc faire semblant d’être aveugle pour rester libre. Elle est d’autre part choisie par le roi obèse et libidineux pour devenir sa maîtresse. Elle tente de prendre la tête d’une révolte des esclaves, parmi lesquels son frère.

Ce récit au scénario original se déroule dans une ambiance étrange de temple ancien et de souterrains où des aveugles pratiquent donc l’esclavage et ont oublié leur propre origine de descendants de conquérants espagnols. Leur histoire figure pourtant dans un livre, les mémoires de l’un de ces anciens conquérants, livre conservé dans une salle du temple mais que, de par leur cécité, ces habitants ne peuvent naturellement pas lire et dont ils ignorent même l’existence.
Les dessins sont malheureusement assez ordinaires, signés d’un certain G. Della Santa.
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"La potence inca" : Mafioso n° 43

Financée par un magnat de la lessive (!), une expédition d’archéologues et de cinéastes part explorer les ruines d’une cité inca situées sur les bords du lac Titicaca, là encore en Bolivie.
En chemin, ils recueillent une jeune mercenaire poursuivie par des guérilléros, et un boxeur amérindien qu’une population locale a condamné à la noyade.
Quand ce petit monde s’installe dans la cité perdue, des choses commencent : mystérieux meurtre nocturne, effondrement d’un mur pourtant solide, attaque de frelons…
Malheureusement, là encore, des dessins assez quelconques.
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"Atlantide, adieu !" : Mafioso n° 44

Changement de décor. Accidenté lors d’un rallye automobile dans le désert du Ténéré, un couple parvient dans le territoire souterrain de l’Atlantide. Grande révélation : il s’agit d’une ancienne colonie extra-terrestre, dirigée par une reine / un roi hermaphrodite et surtout un ordinateur capable d’influencer les pensées. Quelques apparitions de créatures hallucinatoires sont assez sympathiques…
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Modifié en dernier par Nutello le lun. 17 juil. 2017, 14:45, modifié 6 fois.
Nutello
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Re: Elvifrance : des cités perdues dans Mafioso

Message par Nutello »

Les Mafioso n° 45, 47, 49, 51, 52 semblent être des retours du côté de la mafia, entrecoupant cette suite.


"Le projet « H »" : Mafioso n° 46

Mouais. Un chirurgien et sa fille sont envoyés en Amazonie chez des nostalgiques du IIIe Reich.
Ils doivent greffer le cerveau de Hitler, pieusement conservé, sur un jeune corps parfait soigneusement sélectionné.
Humour pénible à la clef. (La couverture le laisse d’ailleurs plus ou moins prévoir.)
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"La dune d’argent" : Mafioso n° 48

Cette fois, des aventuriers s’engagent dans la partie la plus brûlante du Sahara pour retrouver les restes d’une caravane anéantie des décennies plus tôt et s’emparer de ses richesses.
Le début du récit rend assez bien compte des épreuves subies par les personnages dans cette région aride, et la vision du cimetière de corps mi-putréfiés mi-momifiés des membres de la caravane est assez spectaculaire.
Malheureusement, un finale à la SF débridée vient gâcher un peu tout cela. (Belle couverture, pourtant…)

D’une manière générale, la "fièvre de l’or" – pour employer une vieille expression – est souvent utilisée par les scénaristes pour structurer par exemple ce récit et certains des suivants, lesquels, pour plusieurs, tournent autour du même thème de la recherche d’un trésor perdu dans un lieu lointain.
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"L’œil du Moai Roi" : Mafioso n° 53

Nouveau changement de décor. Sur l’île de Pâques, une jeune historienne et de nouveaux prédateurs sont à la recherche d’un moai en or massif caché sous une couche de pierres.
Des meurtres en tout genre ponctuent cette histoire tarabiscotée d’enquête à la découverte de la statue d’or.
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"La mine de l’or maudit" : Mafioso n° 54

Un ensemble de personnages se massacre mutuellement lors de la recherche de l’or d’une vieille mine au milieu du désert du Colorado.
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Modifié en dernier par Nutello le mar. 23 mai 2017, 15:53, modifié 5 fois.
Nutello
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Re: Elvifrance : des cités perdues dans Mafioso

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"Le jardin d’Eden" : Mafioso n° 55

Curieuse histoire. Une équipe de scientifiques et de plongeurs découvre, à bord d’un bathyscaphe, un monde perdu dans une gigantesque caverne sous-marine.
Détails intéressants :
- Les habitants de cette région isolée du monde la surface « de temps à autre envoient de jeunes vierges dans la forêt, puis ils choisissent quelques hommes parmi les plus abattus et ils les envoient à la poursuite des jeunes filles en leur permettant de se battre à mort. Ils peuvent ainsi extérioriser toute la violence qui est en eux et retrouver leur joie de vivre ! » (p.127-128) ; coutume locale qui donne lieu ainsi à quelques scènes sauvages.
- D’autre part, ils pratiquent le cannibalisme, se nourrissant de la chair de leurs défunts mêlée à des algues.
Ajoutons une plante carnivore tentaculaire.
En voulant s’emparer d’un grand disque solaire en or, l’un des visiteurs entraîne une catastrophe qui met fin à ce monde.
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"Mission infernale" : Mafioso n° 56

Pour changer un peu des cités perdues et des trésors enfouis, une équipe d’agents US s’aventure de nouveau dans la jungle amazonienne, mais cette fois pour retrouver un satellite espion tombé de son orbite.
Le voyage commence avec une remontée en pirogues d’un fleuve au milieu de la végétation luxuriante que le graphisme de Francesco Blanc met bien en valeur. Abandonnant le cours du fleuve, les personnages entament ensuite une marche à travers la jungle pour rejoindre le lieu du point de chute du satellite. Une première péripétie survient quand un serpent gigantesque attaque l’un des membres féminins du groupe.
Mais c’est quand, une nuit, des tam-tams se font entendre, que les personnages – et le lecteur – comprennent que les choses vont véritablement entrer dans l’extraordinaire.
Et de fait, ils subissent l’attaque d’un groupe de créatures humano-simiesques, fruits de travaux d’un généticien en folie.
Ajoutons encore quelques sables mouvants, une plante carnivore tentaculaire, une éruption volcanique, et la découverte du fait que l’un des membres du groupe est un agent double.
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"Pour tout l’or de l’Eldorado" : Mafioso n° 57

Une journaliste états-unienne, perdue au milieu de la jungle colombienne, se retrouve dans un vaste pandémonium. Son chemin croise en effet différents groupes tantôt d’archéologues, de planteurs de coca, de pilleurs de tombes, de guérilléros révolutionnaires, d’agents gouvernementaux, tous plus ou moins en conflits les uns contre les autres, et pour certains à la recherche de l’or de l’Eldorado supposé être dissimulé au fond d’un puits naturel. Une éruption volcanique finit par engloutir tout cela.
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Au terme de ces quelques expéditions dans des ailleurs pittoresques, Mafioso semble être rentré au bercail des vilains mafieux.
Modifié en dernier par Nutello le mar. 23 mai 2017, 15:58, modifié 4 fois.
Nutello
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Re: Elvifrance : des cités perdues dans Mafioso

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