Datation des recueils Arédit +

[Database]

Dans le monde du PF, seule Impéria a daté ses recueils clairement et procédé à des annonces associées dans ses fascicules normaux, ce qui permet de préciser encore les dates effectives (le plus souvent Mai et Novembre, en deux lots).
Les autres 'gros éditeurs' comme Mon Journal et Arédit ont également procédé par lots. Pour Mon Journal, les marges centrales de certains fascicules ont été utilisées pour annoncer la parution des recueils, de façon imprécise au début, puis de façon claire après. Tout ceci m'a permis, au fil des années, de compléter les dates de parution approximatives de la plupart des recueils de ces éditeurs.
Pour Arédit, c'est plus compliqué. Du temps d'Artima, les annonces étaient fréquentes. Il fallait tout de même travailler avec les visuels de couvertures. Dans certains cas, les numéros étaient visibles, donc facile.
Plus tard, il y a eu des indications diverses. C'est mon mini-sujet pour lancer ce post.
Une des pubs de 4e plats des recueils Arédit est un ensemble de mini-couvertures des titres actifs avec leur pagination et leur prix. Une mise à jour espérée 'raisonnable' de cette Publicité permet de cerner la date de parution du recueil.
Prenons le recueil Hardy n° 1 qui comporte une pub pour 12 titres 'actifs'.
J'utilise le tableau de parution des séries PF Arédit de la Database, qui contient les dates de début et de fin de ces 12 séries. Dans ce cas, la plus intéressante est Jonah Hex (2) car la plus restrictive.
L'ajustement par encadrement permet finalement de dire que ce recueil est paru entre 4.1986 et 7.1986. La fourchette est bien précise. Je vais mettre 5.1986 comme date, l'erreur sera donc faible.
Ce recueil étant un n° 1, correspondant à un changement de technique de numérotation, on peut raisonnablement penser que tous (ou presque) les recueils 1 ont paru vers cette date.
En plus, le recueil était vendu 10F, le précédent aussi (7089) alors que celui d'avant a du être publié nettement plus tôt car il était à 7F malgré un contenu similaire (7056).
L'utilisation de ces techniques permet peu à peu de dater tous les recueils Arédit. Mais c'est long et Arédit a du publier quelques milliers de recueils ...

[klorophylle]

Jamais rien capté aux numérotations des recueils Arédit, ça semble tellement anarchique....

[Database]

Jamais rien capté aux numérotations des recueils Arédit, ça semble tellement anarchique....

Grossièrement, les numéros étaient attribuées par séquences en association avec des collections.
Quand les numéros étaient épuisés, par saturation de la séquence, Arédit recommençait au début de la même séquence, ou changeait de séquence. Si tu regardes dans la Database une longue série comme Commando, tu verras ça.
Pour éviter de mélanger les séquences recommencées, j'ai fait parfois une translation vers des séquences inutilisées (ou utilisées pour du matériel ne m'intéressant pas).
Tu vas donc trouver des 500, des 4500 et des 5500. Avec la translation, les numéros de fascicules apparaissent à peu près dans l'ordre, c'est l'intérêt. A l'épuisement de la 3e séquence, Arédit est passé à la tranche 7000. Jusqu'à 7100 environ, puis ils ont numéroté à partir de 1 dans chaque série. (J'ai failli les numéroter 8001 ... mais ne l'ai jamais fait).
Les Comics Pocket, par exemple avaient des recueils en 3xxx. Il y a eu deux séries. La première a commencé à 3001, la seconde est repartie de 3000. La première s'est arrêtée avant 3300, on ne sait pas pourquoi. La seconde est allée plus loin. Une série comme Eclipso comporte deux recueils de même numéro, mais 1 dans la 1ère série de recueils et 1 dans la seconde. C'est effectivement source de confusion. Les maquettes sont différentes.

Par exemple, si tu cherches un recueil 520, il doit en exister au moins 3, correspondant à des séquences différentes, des séries différentes et des époques différentes. Faut suivre ! Il peut aussi avoir des recueils avec des contenus différents, car comme le prouvent quelques pages centrales de fascicules, certains recueils étaient assignés pour 10 numéros alors qu'ils ne pouvaient en contenir que 6. C'est hard, mais on s'amuse bien, et tous les fascicules ont été mis dans des recueils, il faut parfois trouver lequel. Le manque de couverture n'aide pas non plus.
Il faut aimer ce qui est compliqué pour se lancer là-dedans.

[nano]

Sacré bordel!
Même si j'ai quelque fois du mal à suivre tes développements qui s'adressent à des personnes ayant déjà un bon substrat en PF (et exercées au langage de la database), je crois avoir compris quelques trucs.

[drou]

il faut être des spécialiste comme Pierre pour s'y retrouver parfois

[jmrazer]

[quote="Database". Jusqu'à 7100 environ, puis ils ont numéroté à partir de 1 dans chaque série[/quote]
c''est vrai que c'est un sacré bordel.

une précision : quand c'est reparti au numéro 1, les reliures ne se sont plus dénommées "recueil" mais "album".

[Database]

Sacré bordel!
Même si j'ai quelque fois du mal à suivre tes développements qui s'adressent à des personnes ayant déjà un bon substrat en PF (et exercées au langage de la database), je crois avoir compris quelques trucs.

Comme tu dis !
On peut être novice en BD ou en PF et progresser tranquillement.
Pour les recueils des périodiques, en général, il faut déjà quelques mois de travail intense pour commencer à avoir l'ombre d'un début de compréhension. Sur la Bédéthèque, il y a un/une rigolo/te qui a défini une série appelée "Recueils Arédit" et qui les range par numéro, tout confondus. Ce peut être utile en indexation inversée, mais en recensement, c'est totalement stupide. Le seul recensement qui valle est de les rattacher à la série mère, sinon on refait deux fois les mêmes descriptifs. Quant aux numéros en double ou en triple, je suppose qu'ils les appelleront des rééditions !

Pour ceux qui lisent ce post et n'y connaissent pas grand'chose (c'est permis et même souhaitable), je rappelle que les recueils ne sont que des regroupements de fascicules invendus. Les éditeurs ayant déjà payé la taxe sur les invendus, ils recyclaient ces derniers en recueil, vendus HT, donc pour un prix moins cher au fascicule. Mais comme il s'agissait surtout de se débarrasser de sur-stock, le moins longtemps on payait le stockage, le mieux c'était.
Arédit avait fini par avoir un grand entrepôt, ils faisaient fabriquer les couvertures des recueils en rafales et parfois avec deux ou trois ans de retard, car l'entrepôt était grand.
Il faut remarquer qu'Impéria qui faisait des recueils de 8 numéros devait stocker 8 mois (...) d'invendus avant d'avoir la matière pour 1 recueil. C'est long. C'est pour cela que les recueils ont réduit en taille au fil des années.
De la même façon? quand on fait un recueil de 3, il serait bien d'avoir autant d'invendus pour les 3 numéros. C'était évidemment impossible, et il y avait donc toujours des orphelins. D'où, en queue de production des recueils avec deux fois le même numéro ou des trous.
Parfois les trous étaient dus à du regroupement d'histoires en 2 tomes comme un recueil 1+4 et un 2+3 car le 3 est la suite et fin du 2 ...
Pour beaucoup de séries Arédit dont le nombre de fascicules n'était pas un multiple de celui par recueil, il restait un ou deux fascicules tout seuls qui ont pu être recyclés dans un recueil d'un autre titre.
Enfin, à une période, les couvertures n'étaient pas conservées. Le seul cahier ne suffisait pas à connaître la série d'origine, et comme les 'héros' pouvaient passer d'une série à l'autre, il y a eu des mélanges, par exemple entre Etranges Aventures et Aventures Fiction...
Tout cela était fait manuellement, avec des bricolages les plus économiques possibles. Par exemple, quelqu'un enlevait la 1e de couv. d'un fascicule, notait un n° dessus au crayon, et on faisait la couverture du recueil avec ça.
J'ai retrouvé des feuilles comme ça dans les archives Arédit. Si je les retrouve dans mes cartons, je vous les montrerai un jour.