Un éditeur sis en Province, ce qui a été le cas de tous les éditeurs de PFs, n'a pas de difficultés majeures, ni de frais énormes pour disposer d'un entrepôt de stockage.raminagrobis a écrit : Ce qui coûte à un éditeur … c'est le stockage !
il y a les "ventes" les "retours" et le stockage … et au final souvent … le Pilon !
beaucoup de palettes de PF ont fini au "Pilon"
En plus, dans la mécanique de Presse, les produits imprimés partaientdirectementaux NMPP/MLP et ne passaient donc pas par l'éditeur.
Pour ce qui concerne les retours, je crois avoir déjà raconté comment cela se passait. Les NMPP/MLP regroupaient les invendus et les comptaient. Les chiffres de récupération ET de restitution étaient fournis aux éditeurs. Les tirages suivants étaient ajustés en conséquence. Il y a pu y avoir des erreurs avec des tirages excessifs, mais c'était rare, voire très rare. J'ai trouvé des documents de ce type dans les archives Artima, je ne l'invente pas.
[j'ai déjà raconté ces choses, ce paragraphe est pour les nouveaux]
Les retours étaient évidemment gérés au mieux par les éditeurs. N'oublions pas que la taxation était appliquée sur le matériel mis en vente et non les ventes réelles. Les retours étaient marqués de diverses façons, dont l'encrage des tranches, ce matériel pouvant alors être vendu HT (mention Alb. N.T. sur beaucoup de recueils). Ils faisaient donc des recueils, ils avaient des accords avec les soldeurs, ils proposaient un service au numéro à leurs lecteurs, ce qui était très utilisé, il suffit de voir le nombre de fois où ils publiaient ce que j'appelle le "IE Courriers" (SVP, quand vous commandez des n°, DONNEZ-nous votre adresse !).
Le pilon était rare, il faut regarder du côté d'Elvifrance où les mesures de censures avaient souvent un effet désastreux. Par contre, d'énormes lots de PFs ont pu être regroupés après la chute, et mal stockés, une partie non négligeable a été détruite car pourrie (j'en ai VU). Cela ne concernait plus les éditeurs qui avaient fermé boutique.